Laurence Mayerfeld sur un siège éjectable à France Télés ?!
Le bruit du l’exfiltration de la DRH de France Télévisions court aussi vite que celui de « l’avis de recherche » lancé au Siège de l’entreprise publique sur la disparition des radars maison de l’ex-Orange !
Dans
un récent compte-rendu de la SDJ de France 2 après leur rencontre avec l’ex-Orange
- un de ses dernière apparitions, semble-t-il - de nombreux JRI (Journalistes Reporteurs
d'Images) avaient fait part de leur colère.
Le
SNJ dans un de ses tracts intitulé « À QUEL JEU JOUE LA DIRECTRICE
DES RESSOURCES ? », se pose clairement la question sur la
situation de chaos que la direction entretient à France Télés.
Extrait :
« Au printemps dernier, devant la situation
catastrophique du service JRI (Journalistes Reporters d’Images) de la rédaction
nationale, nous avons titré notre lettre ouverte "Les JRI au bord du
burn out". Hélas, nous ne pensions pas qu'en cette fin d'année, tout
aurait empiré.
Et la faute à qui ? Allez, devinez… Eh bien aux JRI eux-mêmes !
Comme ils sont, pour un tiers des effectifs, en restriction
médicale, les JRI bloqueraient la belle machine de l'information et
l'empêcheraient donc de fonctionner à plein régime ! » lance le syndicat des journalistes.
C'est en tout cas, ce qui ressort du compte-rendu de la SDJ-F2 reçue par « la dame de chez Suez » flanquée du directeur de l'information Laurent Guimier et de Laurence Mayerfeld la DRH...
Et de poursuivre « Le constat, pour provocateur qu'il soit, ne doit pas occulter la réalité. Et de se poser LA bonne question : comment en est-on arrivé là ? Qu'a fait la direction pendant toutes ces années pour apporter des solutions ?
Quand la responsable des ressources humaines de France TV dit :
"La problématique sur les JRI, on ne la découvre pas", c’est bien la
seule phrase avec laquelle on peut être d’accord. Après, ça dérape : “c’est
moins un problème d’effectif que de gens disponibles pour travailler, (à cause
des restrictions médicales ou de kilométrage…)" aurait-elle dit à la
SDJ.
On est en droit de se demander si elle a bien connaissance de la
casse physique comme en ont fait état les ateliers JRI, en juin dernier. Les
problèmes avaient pourtant bien été ciblés, certains exogènes au service,
d’autres proprement internes.
Ainsi, les sujets en kits, les allers-retours dans la journée en
train ou en voiture, pour filmer une interview ou une séquence envoyée par TVU
(vidéo transmission en direct), la quasi-disparition des équipes à trois, les
voyages en seconde classe avec le stress de trouver de la place pour le
matériel, la fatigue engendrée par le transport et des wagons bondés…
Et puis un éditorial de moins en moins maîtrisé, caractérisé par la
faillite du prévisionnel, à la traîne des autres médias, ce qui oblige à
"sortir" un sujet à toute vitesse, sans la préparation nécessaire,
par la simple justification qu’il a été vu ou entendu la veille, ou le matin
même.
On peut citer aussi une organisation préhistorique du service, avec
des "permanences-actus" rigides, des attributions de missions très
souvent opaques, liées au choix du type de caméra (5D) par l’édition ou par le
rédacteur, liées aussi au choix d’organisation de travail (décompte
horaire-quatre jours ou forfait jours-cinq jours), ou liées encore à la
supposée facilité de disponibilité d’unetelle ou untel…
On n'oublie pas non plus l’impact des années de travail dans un
service où la moyenne d’âge est plus proche de la cinquantaine que de la
trentaine. Le poids des caméras, du pied, de la lumière, complété par des
TVU-packs ou du son. Et comment nier que l’usage de ces appareils photos ou
caméras légères provoquent aussi d’autres syndromes tout aussi handicapants ? ».
Le SNJ enfonce le clou.
« Non
contente de confondre le symptôme avec la maladie, Laurence Mayerfeld s’engage
sur un terrain miné, sur une voie sans issue : "Je vais bientôt voir les
médecins du travail", dit-elle...
Mais pour
leur demander quoi exactement ? Pour accéder aux dossiers médicaux ? » …
« Nous ne sommes pas sur NoA (Nouvelle Aquitaine), la télé
expérimentale low-cost où tout le monde peut tourner avec un smartphone.
Et sur le temps partiel, madame la DRH devrait relire les textes.
L'article L3123-4 du code du travail précise que "le passage à temps
partiel est une modification du contrat de travail que l’employeur ne peut pas
imposer au salarié. Le salarié continue à travailler à temps plein, s’il refuse
de passer à temps partiel".
Et quand on voit les difficultés à changer de service ou à se
reconvertir… les quelques réussites ne sont que des arbres qui cachent une
forêt trop dense. » écrit encore le SNJ.
« Nous en terminerons par le plus dérangeant, ce soupçon
sous-jacent que les JRI en restrictions ne travaillent pas, ou pas assez. En
fait, ils travaillent, comme les autres, dans un cadre plus ou moins adapté.
Même si l'encadrement aime à s'en plaindre.
Au lieu d’imaginer des ersatz de solutions, la direction ferait
mieux d’engager ce que les JRI demandent depuis très longtemps :
l’établissement d’un vrai plan de carrière pour chacun, qui prenne en compte
officiellement la pénibilité du poste et propose à chaque étape de son parcours
des possibilités de reconversion. Il faut également redonner du sens au
travail. Le reportage et l’image sont le cœur de notre métier. » conclut quasiment le texte qui précise que c’est Laurent Guimier
qui a dû se rendre au CSE du 17 novembre pour essayer d’éteindre l’incendie !
"Il n’y a pas d’attaque, pas de stigmatisation. Il faut mettre
cette question sur la table. Comprendre pourquoi il y a autant de JRI en
restriction, tout en respectant le secret médical. Ce sont des faits. Personne
n’a présumé, ni soupçonné quoi que ce soit, au contraire : est-ce dû à la
pyramide des âges, à la gestion des compétences et des profils, à la fatigue et
à l’utilisation de tel ou tel matériel. On n’en est qu’au stade des questions.”
a-t-il tenu à expliquer.
Il se pourrait bien qu’à part jouer au taquin pour que son pote de La Réunion, Éric Bareau (*), atterrisse au poste de directeur régional de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (ceci après un jugement du tribunal judiciaire de Saint-Denis de la Réunion en date du 12 février 2020 qui reconnaissait « l'existence d'une "faute inexcusable" dont la responsabilité incombe à la société "France-Télévisions-Réunion La Première" dirigée alors par l’intéressé…Décision confirmée par la Cour d'Appel le 3 novembre 2020) qu’elle soit très vite contrainte d’aller jouer ailleurs !