L’ex Orange a
tenté de faire passer devant la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée
nationale, la mort orchestrée de France Télés pour un processus encore en cours
!
« On n’a pas chômé́
certes mais on est à "un point de départ"» a osé
lancer Ernotte, ce mercredi 24 juillet, aux représentants de la commission des
Affaires culturelles de l’Assemblée nationale qui l’entendaient sur l’exécution
du Contrat d’objectifs et de moyens (COM) du groupe pour l’année 2018.
Tu parles ! En presque 4 ans, elle aura en réalité plongé l’entreprise dans
un bourbier sans nom dont le prochain responsable légal mettra des années à
sortir - si tant est que cela soit encore possible – et dont il découvrira l’abracadabrant
gestion où les directeurs n’ont fait que se développer comme des champignons
après la pluie n’est « ni saine, ni exemplaire » comme le
prétend l’ex-Orange.
Comme de coutume
l’intervention n’a été que poudre aux yeux, blablabla et enfumage en règle
auquel s’est livré l’ex-Orange particulièrement à l’adresse de la députée
Frédérique Dumas qui n’a comme d’autres de ses collègues n’ont pas été dupes.
Les clichés, les
bobards, les phrases plates et la langue de bois n’ont pas manqué…entre autres
balivernes elle raconte aux représentants de la Nation « Les objectifs ont été́
atteints et nous avons mis en place tout au long de l’année une méthode de
transformation “ agile ” pour construire la révolution de la télévision publique
». Et de faire référence aux « grandes lignes » d’un soi-disant «
pacte citoyen » qui serait bâti sur la supposée « consultation publique Ma
Télé demain » qui reposerait selon elle sur « 3 piliers: « l
’engagement, l’ innovation et le plaisir » » dont l’intéressée avait
déjà fait état en conférence de presse de rentrée à la mi-juin.
Elle a chanté l’habituelle
rengaine de « l'équilibre budgétaire » (pas de l’entreprise
évidemment mais du groupe dont les comptes consolidés peuvent grosso modo faire
apparaitre ce qu’ils veulent !) et les « efforts des salariés »
face à la transformation…
De la même
façon, son refrain sur l’arrêt de France 4 qui constituerait « un enjeu »
pour ne « pas laisser les enfants au bord de la route » et dont la disparition
« n’aurait d’impact en matière d’investissements, moins sur le cinéma français
que les achats de droits étrangers », n’a convaincu personne. Foutaises
tout ça.
Quelle transformation ?
Quel changement ? Depuis quand ces deux vocables sont-ils devenus des synonymes
de désastre ? Triste farce en vérité.
Allez donc
demander aux quelques 400 salariés de France Ô qu’elle a décidé de saborder
totalement sur les consignes pseudo consignes
d’Édouard Philippe et de son gouvernement – mouillant systématiquement au passage
Emmanuel Macron le Chef de l’État, ce qu’ils en pensent ! « Il n’y a
pas l’outre-mer d’un côté́ et le reste de la maison de l’autre…C’est cela qu’il
va falloir mettre en réalité́ » a-t-elle lancé aux députés médusés face à
une tel propos. Ses élucubrations sur le « tournages des fictions emblématiques
de France 2 et France 3 dans les territoires ultramarins contribuant à cette
hybridation (Capitaine Marteau en Guadeloupe, Meurtres à Tahiti...) »
n’ont pas été ressentis comme autre chose qu’un profond cynisme.
Venir baratiner
les députés avec le concept du « tout reste à faire » - le travail
effectué, France Télévisions ne serait selon elle qu’« un point de départ »
dont la prochaine étape serait centrée autour du «déploiement des projets »
- c’est vraiment les prendre pour des billes.