Pflimlin une fois encore donne raison au blog CGC Média qui, le 14
juillet 2012, dans un long article particulièrement étayé intitulé « Pflimlin
imagine enfumer le gouvernement avec son soi-disant projet France 3 ressorti
des cartons de Nicolas… » expliquait en quoi son bluff sur la « régionalisation » des
régions de France 3 Corse en prenant Via Stella comme modèle, était infaisable à tous points de vue.
En indiquant aujourd’hui que cette "Viastellisation"
des régions de France 3 (histoire de créer un néologisme) est abandonnée sinon gelée jusqu’en 2016
alors qu’il sera parti depuis bien longtemps, Pflimlin se déjuge une
énième fois!
La demi-page dans « Les Échos » du 10 juillet 2012, avec deux
articles à la suite intitulés : « La réforme de France 3 à la rentrée s'annonce déjà sous
haute tension » et « ViaStella, le laboratoire de France Télévisions en Corse », où Pflimlin expliquait au
journaliste les grandes lignes (déjà connues, ajoutait-il) de son soi-disant "nouveau"
projet, à savoir : « accentuer la régionalisation de France 3 quitte à
associer les collectivités régionales à son financement, en se servant du
modèle ViaStella, véritable laboratoire de France 3 en matière de
développement local » (dixit l’intéressé), était donc comme le blog CGC
Média l’avait qualifié, une nouvelle et récurrente opération d’enfumage.
Tout
le monde a encore en mémoire depuis l’instauration dès 1981 de la douzaine
de sociétés régionales de « La Trois » par la loi Filloud, tout ce qu’a subi France 3 en effets
d’annonces, en atermoiements en tous genres et changement de cap quand ce ne
sont pas de graves erreurs stratégiques.
- L’objectif ″2015″ affiché par Pflimlin
depuis sa nomination par Nicolas Sarkozy qui ne sera jamais respecté comme ne
l’ont pas été les promesses précédentes successives,
- « Proxima »
dans les années 90
-ou encore l’engagement des 7 télévisions
« numériques »
- jusqu’à
″Horizon 2008″ du même Pflimlin (qui décidément empile les effets
d’annonce à chaque fois où son mandat est sur le point de s’achever) mis en avant sans vraiment être suivi
d’effets…
Il s’est quasiment agi tout le temps,
d’une une succession de trompe-l’œil, de leurres plus ou moins bien imaginés
destinés, en général, à ne berner que de pauvres élus ou les pouvoirs publics
pour mieux leur faire porte ensuite le chapeau au cas ou quelque chose
changerait !
Il n’est pas possible, en 2013, qu’il se
trouvât quelqu’un pour toujours être dupe !?
Et dire qu’il y a, à peine un mois,
Pflimlin déballait encore son verbiage en expliquant qu’avant la fin
février au bouclage du COM tout ceci devait y être inscrit.
- « Nous voulons résolument en
faire une télévision régionale, permettant à chaque territoire d’avoir une
offre locale »
- «
Nous devons prévoir le regroupement de
chaînes régionales s’appuyant sur des rendez-vous nationaux forts dans
l’information ou le prime time est désormais envisagé « à terme » et le modèle Viastella
« à long terme ».
- « Nous avons la nécessité
d’inscrire ce projet [de "Viastellisation" des régions] dans la prochaine étape de
décentralisation (…) dont les éléments n’ont pas encore été arrêtés ni
débattus. » 3. Dans une
première phase, France 3 doit se réformer en région, en adoptant une
organisation plus performante, mieux calibrée. »
- «Je souhaite avoir un dialogue avec les conseils régionaux pour voir
comment cette vision peut s’inscrire dans leur politique. » avec au passage un plan de licenciement
massif histoire de rendre plus présentable la promise aux partenariats espérés
dans les régions, notamment avec la PQR.
Il semble à présent que Bruxelles veuille
s’intéresser justement à ces « partenariats » avec les régions que Pflimlin appelle « dialogue »
mais qui, dans les faits, pourraient
bien s’apparenter à des subventions très discutables (*) !
Avec toutes ces déclarations
intempestives, Pflimlin qui se contredit d’un article à l’autre, sera parvenu à
une chose que l'État lui demande 50 nouveaux millions à économiser.
(*) Les conventions de partenariat avec France télévisions ne peuvent pas tous confondus excéder 100 000 € c'est bien toutes régions confondues les 13 et on est largement au-delà les conventions de partenariat ne peuvent pas s'assimiler à des subventions déguisées.
Le principe du financement public de France Télévisions par la
redevance et la contribution de l'État en compensation de la perte des recettes
publicitaires a été validé par la commission Européenne
le 29 juillet 2010.
La commission a acté le fait que le financement public de France
Télévisions répondait bien aux missions de service public définies par le
cahier des charges de France Télévisions.
A contrario, tout nouveau financement public qui dépasse le cadre
de celui notifié en 2010 s’apparente à une aide
d'État et doit être notifié à Bruxelles.
En 2006, la convention tripartite entre l'État, France 3 Corse et la Collectivité Territoriale
de Corse, avait déjà fait l'objet d'une notification. La commission avait validé cette convention sur le fondement des
nouvelles missions ainsi financées en s'assurant de l'absence de
surcompensation (l'aide allouée correspondait au seul coup des nouvelles
missions confiées à France 3 Corse).
La dérogation « de minimis
» qui exempte de l'obligation de notifier les aides publiques dans le total
pour l'ensemble de l'entreprise doit rester inférieure à 200 K€ cumulés sur 3
ans, n'est pas applicable à France Télévisions dans la mesure où existe un
cadre général notifiée et validée par Bruxelles.
Les subventions d'investissement et d’exploitation émanant
de collectivités locales sont proscrites et s'apparentent à des aides d'État qui doivent être notifiées à Bruxelles.
Tout financement, aide directe ou indirecte, avantage en nature,
prêt, utilisation à tarif préférentiel émanant d'administrations publiques ou
de collectivités locales peuvent être qualifiés d’aide d'État.
Si une collectivité locale souhaite participer au financement de
programmes, ce financement ne peut se faire que sous la forme d’une
participation directe de la collectivité :
Soit en finançant directement un producteur extérieur sur un programme proposé par France TV ;
Soit sous la forme d’un partenariat entre la collectivité et l'organisateur d'un événement couvert par France TV, la participation de la collectivité venant diminuer d'autant les frais engagés par France TV sur la production (location d'une grue par exemple, etc…). En contrepartie (condition sine qua non du partenariat), la collectivité devient partenaire de l'événement.
Soit en finançant directement un producteur extérieur sur un programme proposé par France TV ;
Soit sous la forme d’un partenariat entre la collectivité et l'organisateur d'un événement couvert par France TV, la participation de la collectivité venant diminuer d'autant les frais engagés par France TV sur la production (location d'une grue par exemple, etc…). En contrepartie (condition sine qua non du partenariat), la collectivité devient partenaire de l'événement.