Saada
le pdg de la régie France Télé Publicité perd ses nerfs aussi vite qu’il perd son
chiffre d’affaire et ses clients.
Le 29 août
dernier, le blog CGC Média dans un article intitulé « France Télé Publicité post Santini, une première
bougie d’anniversaire à 100 millions d’euros pour Daniel Saada. »
, révélait l’ampleur des dégâts un an à peine après sa nomination par Pflimlin à la tête de la régie
publicitaire.
Le chiffre d’affaires réalisé par Daniel
Saada en 2013 était, à l’été, loin, très
loin des 425M€ réalisés pour l’année n-1 par Philippe Santini son prédécesseur
viré par Pflimlin…Plus de 100 millions d’euros en moins, soit environ 320M€.
Pas plus tard qu’hier, le blog CGC Média était amené, une nouvelle fois, à revoir ce chiffre de 320M€ encore à la
baisse pour le situer seulement aux alentours de 300M€ seulement, dans un
nouvel article intitulé « "Jusqu’ici
tout va bien" l’émission
qui "coûte un bras"
aux contribuables, devrait déclencher
une série de démissions en chaîne à France Télévisions. »
C’est un échec sur toute la ligne…toute une succession d’erreurs
qui a conduit la les annonceurs à fuir la régie publicitaire et à déserter les
écrans pubs des chaîne du groupe France Télévisions…pour ne citer que les plus
récentes, les scores d’audiences désastreux
de l’émission de Sophia Aram (pertes estimés de 20 à 40M€ de recettes en moins)
mais surtout l’invraisemblable décision depuis le 6 septembre, d’avancer 19h47
là où il n’y a quasiment personne devant son poste de télé, les écrans pub qui
étaient diffusés jusqu’à là, vers 19h57 juste avant le 20h ! (pertes estimées en 1 mois, rien que pour
cela, entre -5M€ et -10M€ de recettes en moins).
Dans un autre article sur le sujet « Les
annonceurs publicitaires attendront l'arrivée d'une nouvelle équipe à France
Télé avant de réinvestir! » , le blog CGC rendait public, à l’instar
du « Parisien », l’effondrement
du prix des écrans pub d’avant JITVB sur France 2 "Les
30 secondes avant l’émission sont désormais facturées 1.500 euros au lieu de
3.400, et celle d’après 4.900 contre 7.000 euros".
Voilà qui ne plait forcément pas au toujours patron de la régie;
lui sur qui Pflimlin écrivait dès son arrivée « Durant 20 ans, Daniel Saada a servi le groupe Publicis et hissé ses
activités médias à la troisième place du marché français, en leur faisant
notamment prendre avec succès le virage
du numérique [le fameux "virage
numérique" de la fameuse conf.
de rentrée du 27/08]…avant d’ajouter
« Daniel Saada mettra
désormais son exceptionnelle connaissance du secteur au service de France
Télévisions » afin de « booster » le chiffre d’affaires
de la régie !
Pflimlin et Saada ont tous deux une drôle de conception du mot booster !!!! Le premier qui est même allé affirmer aux sénateurs
à la mi-septembre dans le cadre de l'avenant au COM qu'il entendait
signer avec l'Etat, que les recettes publicitaires :
seraient de 340M€ pour 2013
passeraient à 350M€ en 2014
pour finir à 360M€ en 2015
Foutaises. Alors même qu'il sait par des notes reçues de le régie, avant
l'été et encore il y a peu, que le chiffre pour 2013 pourraient à présent ne même
pas atteindre les 300M€ !
L’actionnaire prévenu ne peut tout de même pas aller valider ces chiffres erronés,
en apposant sa signature sur un texte qui engage les deniers des contribuables !!!!!
Il voit rouge Saada…il ne supporte pas
que quelqu’un puisse même prétendre qu’il se soit bien planté. La chape de plomb qui s’était abattu sur toutes
ces données n’auraient jamais dû se fissurer…le silence devait total pour en
pas dire l’omerta devait être la seule option.
Alors il va taper fort. Il faut des
responsables à « Diffusion d'informations internes vers l'extérieur »…parce que c’est comme cela
qu’il les appelle Saada dans une note interne que le blog CGC s’est procuré (à lire en
fin de post) « des informations
internes» !
Il ne les nie donc pas ces
informations….De son propre aveu donc, dans un communiqué à l’évidence destiné
à apeurer et qui rappelle à certains « le
bloc de l’Est », il va même jusqu’à écrire « ces fuites » ou
encore « la diffusion, à l'extérieur de l'entreprise, d'informations à
usage strictement interne ».
Et de mouiller les salariés de la régie qu’il menace de
sanctions au cas où « un
contrôle interne révélerait des comportements fautifs »…en les prévenant « l'entreprise se réserve
la possibilité d'exercer des contrôles sur l'utilisation des ressources
informatiques et moyens de communication, dans le respect du droit à la vie
privée de chacun ».
Ben voyons. Parce qu’il pense encore
Saada que ce seraient des collaborateurs de la régie pub qui livreraient « des informations à usage strictement interne » (comme il écrit). Quelle naïveté !
Collaborateurs qui seront ainsi fliqués
sur leur téléphone comme sur leur ordinateur et dont il ose prétendre, le
plus fallacieusement qui soit dans sa note, qu’ils auraient « été profondément choqué de
l'exploitation qui est faite de ces « fuites » ayant pour but de
déstabiliser l'entreprise » !!!!!
Tu parles!
- Ce qui les choque ces collaborateurs
aujourd’hui, c’est le fait que Saada n’assume pas son échec et ne démissionne
pas…
- Ce qui peut à juste titre les choquer,
c’est ce texte qui instaure le flicage et la surveillance à outrance dans l’entreprise…
- Ce qui les aura à l’évidence choqué, c’est
cette loi du silence que Saada a voulu faire régner, ce manque absolu de
transparence sur la réalité des chiffres très éloignés de ceux fournis par
Pflimlin et sa garde rapprochée aux Tutelles, aux parlementaires et à l’actionnaire…
(voici le fameux communiqué)
Au
cours des derniers mois, France Télévisions Publicité à été, en plusieurs occasions,
confrontée à la communication, à l'extérieur de l'entreprise, d'informations
internes.
Ces
« fuites » ayant profondément choqué les collaborateurs et
l'exploitation qui en est faite ayant pour but de déstabiliser l'entreprise, la
Direction souhaite rappeler qu'en vertu de l'article 26 du Règlement intérieur « tout salarié doit respecter une discrétion
absolue en ce qui concerne les informations et renseignement dont il a
connaissance du fait de l'exercice de ses fonctions(...) Il est interdit de
divulguer à qui que ce soit des renseignements ou informations concernant la
société ».
Ainsi,
la diffusion, à l'extérieur de l'entreprise, d'informations à usage strictement
interne relèvent d'un comportement fautif susceptible être sanctionné.
Dans
ce contexte, la Direction souhaite rappeler ces règles élémentaires de bonne
conduite à l'ensemble des collaborateurs d'entreprise.
Par ailleurs, face à de telles situations la Charte Informatique
annexé au Règlement Intérieur énonce que «
l'entreprise se réserve la possibilité d'exercer des contrôles sur
l'utilisation des ressources informatiques et moyens de communication, dans le
respect du droit à la vie privée de chacun ».
En
conséquence, elle peut être amenée à procéder ponctuellement un contrôle
interne dans le cas ou des comportements fautifs ont été révélés.
La
présente note a donné lieu à une information préalable au Comité d'Entreprise.