Faut-il vraiment ressusciter l’ORTF pour "une gouvernance unique sans Ernotte" ?
« Selon plusieurs sources
concordantes » écrit
l'AFP « des
tractations sont en cours au sein de l'Exécutif et au Parlement pour
accélérer l'examen d'une proposition de holding pour l'audiovisuel public, déjà
adoptée au Sénat qui pourrait arriver dès mi-mai en commission à
l'Assemblée nationale. »
L’agence de presse ajoute «Sa mesure phare prévoit la création d'une holding France Médias, composée de quatre filiales (France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, ainsi que l'Institut national de l’audiovisuel l’INA !) », tout en précisant encore « La ministre de la Culture Rachida Dati plaide pour "une gouvernance unique" dès cette année pour l'audiovisuel public. »
Puis de poursuivre « Cette proposition de loi relative à la réforme de l'audiovisuel public et à la souveraineté audiovisuelle avait certes été adoptée au Sénat le 13 juin 2023 » mais s’était heurtée non seulement à « l'opposition de la Gauche » mais aussi et surtout de celle de RAM l’ex-conseillère culture et communication du président Emmanuel Macron (de novembre 2019 à mai 2022).
« Si le Chef de l’État souhaitait attendre
l’été 2025 que le second parachutage d’Ernotte prenne fin pour faire
avancer la réforme, la perspective des élections européennes dans quelques semaines
en juin prochain et possiblement un nouveau remaniement qui est dans tous
les esprits mais aussi sur toutes les langues, il aurait chargé Rachida
Dati d’aller vite pour tout boucler juste avant ou presque ! » explique ce proche du chatelain
même si l’AFP relativisait son propos : « De sources concordantes, le camp
présidentiel souhaite se concentrer sur son premier chapitre consacré à la
réforme de l'audiovisuel public et laisser de côté ses autres volets ».
« Pour aboutir, l'Exécutif
envisage donc d'inscrire à l'Assemblée le texte du sénateur Laurent Lafon (UC,
Val-de-Marne) dont la proposition de loi relative à la réforme de l'audiovisuel
public et à la souveraineté audiovisuelle avait été adoptée au Sénat » précise également l’agence de presse qui cite la présidente de la commission
des Affaires culturelles de l’Assemblée, Isabelle Rauch (Horizons, Moselle) : "Nous prenons
nos dispositions pour être en mesure d'examiner le texte à partir du 15 mai,
sous réserve de son inscription".
Le même à l’origine du texte qui déclare de surcroit à l’AFP "A ma connaissance, un créneau de deux jours a été trouvé fin mai pour l'examiner à l'Assemblée…Notre souhait, c'est de faire passer rapidement" le texte sur la holding et de faire parallèlement inscrire la proposition de loi organique sur son financement par une fraction de TVA, pour aboutir sur les deux avant l'été."
Une source gouvernementale qui fait état de tractations en ce sens, détaille d'ailleurs le dispositif : « le texte pourrait ensuite être soumis au vote dans l'hémicycle après le projet de loi agricole, dont l'examen suspendu à une décision du Conseil constitutionnel pourrait débuter le 14 mai, et celui sur la fin de vie, qui doit arriver le 27 mai ».
Enfin que ce dernier plaide pour un examen intégral du texte,
invoquant d'autres mesures comme "les cinq ans d'interdiction de revente quand une chaine
privée est frappée d'une interdiction d'émettre".
Il semble pourtant assez probable que cette réforme précipitée de l'audiovisuel public qui certes comprendra "l'évolution
de sa gouvernance" comme "une réponse pérenne à son financement"
aille droit dans le mur et devienne très vite pour ses promoteurs, une
boite de sparadraps sur les joues du capitaine Haddock et de ses acolytes.
Ceux qui ont ouvert la boite de Pandore, devront alors en accepter les augures…
PS : L’avis de « la dame du Majestic » (*) qui caresse depuis peu Rachida dans le sens du poil et prétend totalement la soutenir - seul, le ciel sait pourquoi ?! - tout le monde s’en cogne…
...C’est au moins une certitude.