Le Président du Sénat Gérard Larcher obligé
de couper Françoise Nyssen dans sa consternante logorrhée audiovisuelle que reprend
l’ex Orange dans son lamentable message aux salariés de France Télés.
Pas besoin d’être une petite souris, ce jeudi 19 juillet 2018 pour voir la mine déconfites des sénatrices et
sénateurs présent obligés d’écouter
la toujours ministre ânonner
comme le 4 juin dernier devant des journalistes interdits de questions, ridiculiser
à nouveau le gouvernement avec un papier
dont elle ne maitrisait ni le sens, ni le phrasé.
Pour faire court elle va affirmer péremptoirement devant les parlementaires
taxés de conservatisme « Notre conviction et cela a été confirmé par la commission de
concertation, c’est que le service public de l'audiovisuel est une
nécessité et une force à condition, bien sûr, de l'aider à se transformer et
d'avoir une vraie stratégie au-delà de tout conservatisme pour un jeune public qui
regarde de plus en plus l'écran, les écrans sur son « self
plate-forme » plutôt que la télévision familiale ».
Nous recueillions avant-hier le témoignage d’une mère de
famille qui indiquait, mon fils ado (13/14 ans) il est comme nombre de jeunes, il ne regarde absolument pas la télé
sur son téléphone qu’il n’utilise comme
tous ses copains que pour surfer sur Snapchat,
Instagram,
Messenger, etc…Il ne regarde
la télé avec nous devant l’écran familial que lorsque que nous lui disons de
venir voir car cela peut l’intéresser.
Voilà, sa
soi-disant « conviction et
celle du gouvernement » - confirmé par la commission de concertation [Alors, si la commission
confirme ?! ndlr] c'est
que le service public de l'audiovisuel est une nécessité et une force à condition bien sûr de l'aider à se
transformer et d'avoir une vraie stratégie au-delà de tout conservatisme
pour passer - si on pouvait résumer - d'une logique de diffuseur à une logique
d'éditeur de contenus »
Voir
ici la vidéo (c’est d’ailleurs
France télés qui la met en ligne)…ça
vaut le détour !
Le blog CGC
Média, à l’évidence aussi halluciné que les parlementaires, vous propose de
découvrir ci-après le verbatim de sa
pitoyable intervention bourrée de poncifs, de phrases creuses, de « comme le dit le commission de concertation »,
d’affirmations totalement gratuites ne justifiant en rien la réforme et encore
moins la suppression de France 4 et de France Ô de la TNT.
Le blog CGC
Média, à l’évidence aussi halluciné que les parlementaires, vous propose de
découvrir ici le verbatim de sa
pitoyable intervention bourrée de poncifs, de phrases creuses, de « comme le dit le commission de concertation »,
d’affirmations totalement gratuites ne justifiant en rien la réforme et encore
moins la suppression de France 4 et de France Ô de la TNT.
« Effectivement, le 4 juin dernier le gouvernement a présenté les orientations de la réforme de l'audiovisuel public.
Vous savez, aujourd'hui, on ne peut plus envisager la télévision de la même manière avec Netflix, YouTube et un jeune public qui regarde de plus en plus l'écran, les écrans sur son « self plate-forme » plutôt que la télévision familiale!
Notre conviction et cela a été confirmé par la commission de concertation, c'est que le service public de l'audiovisuel est une nécessité et une force à condition bien sûr de l'aider à se transformer et d'avoir une vraie stratégie au-delà de tout conservatisme. Les sociétés de l'audiovisuel public doivent, en fait, passer - si on pouvait résumer - d'une logique de diffuseur à une logique d'éditeur de contenus avec 4 grandes priorités:
A l’issue de plusieurs mois de travaux et
d’échanges, le gouvernement vient de rendre publics ses derniers arbitrages et
les conclusions de la mission de concertation sur la réforme de l’audiovisuel
public. Le cap est clair : le gouvernement demande à l’ensemble de l’audiovisuel
public d’engager sa mutation numérique.
Pour France Télévisions, cela va impliquer
de repenser très profondément l’exercice de nos missions dans un bouquet
linéaire resserré autour de quatre canaux hertziens dès 2020, avec la suppression des canaux TNT de
France 4 et de France Ô, un financement public réduit de 160 millions
d’euros et 100 millions d’euros de nouveaux investissements numériques à
l’horizon 2022.
C’est désormais à nous de prendre notre
destin en main. C’est un tournant majeur car il va nous conduire à changer nos
pratiques, nos métiers et nos usages. Il s’agit de mieux nous adresser à tous
les publics, à tous et à chacun, et de répondre à toutes les attentes. Nous
allons passer d’un métier de diffuseur à un métier d’éditeur de programmes qui
maîtrise sa distribution sur tous les supports. D'autres services publics
européens nous ont précédés dans ce virage numérique et nous pouvons nous
appuyer sur ces expériences pour tracer le chemin. Notre colonne vertébrale
restera la même : l’information, la création et les grands évènements.
Notre priorité est de retrouver le lien
avec les jeunes publics et de bâtir une
offre numérique qui réponde à leurs usages, à tous les âges, tout en maintenant
une présence linéaire forte, particulièrement pour les enfants. L’enjeu est
de conquérir ou de reconquérir ce lien de confiance et d’habitude entre la
télévision publique et toutes les générations, entre nos offres et chaque
citoyen.
Face à des plateformes globales, nous
devons aussi pleinement investir notre
mission de proximité. C’est pourquoi le modèle de France 3 va évoluer pour
faire toute sa place à une offre des régions et des territoires. C’est un
changement de paradigme et un enjeu majeur qui concerne tant l’information que
les programmes.
De la même manière, l’outremer doit avoir
une place centrale dans nos offres. Nos éditions nationales d'information
couvriront et relaieront davantage l'actualité des territoires ultramarins. Nos
émissions, nos magazines, nos programmes de création se feront le reflet de
l'archipel France. Chacun de nous doit se sentir comptable de ce lien avec
l’ensemble de nos concitoyens. C’est pour nous une mission centrale que d’être
le pont entre tous les territoires de la République.
Nous avons un sens aigu et exigeant de
notre mission de service public et nous en sommes fiers. Cela doit nous guider
dans la construction de notre projet éditorial. Notre enjeu est de renforcer notre légitimité de télévision
publique pour qu’elle réponde pleinement à la mission culturelle qui est la
nôtre.
J'ai la conviction [elle a la conviction,
elle aussi, ndlr] que cette mutation est possible et que nous avons tous les
talents et les savoir-faire pour la mener à bien. Cela fait des années que
France Télévisions a su évoluer et se transformer. C'est avec cette expérience
que nous pouvons envisager l'avenir. Dès septembre, vous serez pleinement
associés à la construction de notre feuille de route. Je reviendrai vers vous
pour vous préciser les modalités de cette collaboration. Les managers seront
évidemment partie prenante dans la mise en œuvre de ces dispositifs que nous
finalisons.
Avant de lancer ces chantiers, je voudrais
vous remercier et vous féliciter pour la saison qui s'achève. Nos résultats
donnent de la force à notre groupe. France Télévisions a réussi une très belle
année tant sur nos antennes linéaires que sur nos plateformes numériques. Les
résultats sont là, et cette réussite est collective, tous métiers confondus. Je
vous souhaite à toutes et à tous un très bel été, avant de démarrer ces travaux
à la rentrée. C’est un nouveau défi et une nouvelle ambition que nous devons
relever. Je sais que je peux compter sur vous, vous pouvez être certains de ma
pleine et entière détermination pour mener à bien, avec vous, cette
transformation. »
Là, le Président du Sénat Gérard Larcher est contraint de l’interrompre pour qu’elle se taise.
Au sortir de
l’exercice, sa pote Ernotte l'ex Orange chasseuse déclarée
d’hommes blancs de plus de 50 ans qui s'est rendue jeudi soir sur le site de Malakoff pour narguer les salariés et leur annoncer le plus cyniquement leur enterrement, a
immédiatement envoyé à l’ensemble du personnel un mail paraphrasant très souvent, tout aussi hallucinant, tout aussi
langue de bois et totalement hors de la réalité sur l’air de « à nous de prendre notre destin en main
et changer nos habitudes, en route vers le tout numérique… ».
« Bonjour à toutes et à tous,
A l’issue de plusieurs mois de travaux et
d’échanges, le gouvernement vient de rendre publics ses derniers arbitrages et
les conclusions de la mission de concertation sur la réforme de l’audiovisuel
public. Le cap est clair : le gouvernement demande à l’ensemble de l’audiovisuel
public d’engager sa mutation numérique.
Pour France Télévisions, cela va impliquer
de repenser très profondément l’exercice de nos missions dans un bouquet
linéaire resserré autour de quatre canaux hertziens dès 2020, avec la suppression des canaux TNT de
France 4 et de France Ô, un financement public réduit de 160 millions
d’euros et 100 millions d’euros de nouveaux investissements numériques à
l’horizon 2022.
C’est désormais à nous de prendre notre
destin en main. C’est un tournant majeur car il va nous conduire à changer nos
pratiques, nos métiers et nos usages. Il s’agit de mieux nous adresser à tous
les publics, à tous et à chacun, et de répondre à toutes les attentes. Nous
allons passer d’un métier de diffuseur à un métier d’éditeur de programmes qui
maîtrise sa distribution sur tous les supports. D'autres services publics
européens nous ont précédés dans ce virage numérique et nous pouvons nous
appuyer sur ces expériences pour tracer le chemin. Notre colonne vertébrale
restera la même : l’information, la création et les grands évènements.
Notre priorité est de retrouver le lien
avec les jeunes publics et de bâtir une
offre numérique qui réponde à leurs usages, à tous les âges, tout en maintenant
une présence linéaire forte, particulièrement pour les enfants. L’enjeu est
de conquérir ou de reconquérir ce lien de confiance et d’habitude entre la
télévision publique et toutes les générations, entre nos offres et chaque
citoyen.
Face à des plateformes globales, nous
devons aussi pleinement investir notre
mission de proximité. C’est pourquoi le modèle de France 3 va évoluer pour
faire toute sa place à une offre des régions et des territoires. C’est un
changement de paradigme et un enjeu majeur qui concerne tant l’information que
les programmes.
De la même manière, l’outremer doit avoir
une place centrale dans nos offres. Nos éditions nationales d'information
couvriront et relaieront davantage l'actualité des territoires ultramarins. Nos
émissions, nos magazines, nos programmes de création se feront le reflet de
l'archipel France. Chacun de nous doit se sentir comptable de ce lien avec
l’ensemble de nos concitoyens. C’est pour nous une mission centrale que d’être
le pont entre tous les territoires de la République.
Nous avons un sens aigu et exigeant de
notre mission de service public et nous en sommes fiers. Cela doit nous guider
dans la construction de notre projet éditorial. Notre enjeu est de renforcer notre légitimité de télévision
publique pour qu’elle réponde pleinement à la mission culturelle qui est la
nôtre.
J'ai la conviction [elle a la conviction,
elle aussi, ndlr] que cette mutation est possible et que nous avons tous les
talents et les savoir-faire pour la mener à bien. Cela fait des années que
France Télévisions a su évoluer et se transformer. C'est avec cette expérience
que nous pouvons envisager l'avenir. Dès septembre, vous serez pleinement
associés à la construction de notre feuille de route. Je reviendrai vers vous
pour vous préciser les modalités de cette collaboration. Les managers seront
évidemment partie prenante dans la mise en œuvre de ces dispositifs que nous
finalisons.
Avant de lancer ces chantiers, je voudrais
vous remercier et vous féliciter pour la saison qui s'achève. Nos résultats
donnent de la force à notre groupe. France Télévisions a réussi une très belle
année tant sur nos antennes linéaires que sur nos plateformes numériques. Les
résultats sont là, et cette réussite est collective, tous métiers confondus. Je
vous souhaite à toutes et à tous un très bel été, avant de démarrer ces travaux
à la rentrée. C’est un nouveau défi et une nouvelle ambition que nous devons
relever. Je sais que je peux compter sur vous, vous pouvez être certains de ma
pleine et entière détermination pour mener à bien, avec vous, cette
transformation. »
Tout aussi consternant…ce
n’est pas ça, dites-nous Monsieur Macron, l’ambitieuse révolution audiovisuelle
dont vous parliez et qui exclut la moitié
voire 2/3 des français a minima de ces ridicules élucubrations ?!