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vendredi 3 juillet 2015

Les salariés de France Télé craignent le pire face à ce qu'ils considèrent à présent comme un saut dans l'inconnu!

Ce 3 juillet, "Les échos" publient un article intitulé "La rentrée France 2 placée sous le signe de l'expectative" ....c'est le moins qu'on puisse dire.

Alors même qu'une dépêche AFP révèle,ce même vendredi, l'éviction de Rodolphe Belmer de Canal + et que concomitamment l'entourage de la "Christophette" qui veut sauver "les marionnettes avec de la ficelle et du papier"  indique avoir trouvé son Numéro 2, voila que l'Express dans son "immédias" ouvre un nouveau "front" sur l'info: 

"Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, poursuit sa quête en vue de la nomination d’un patron de l’info. 
Ayant essuyé le refus du directeur de l’information de BFM TV, Hervé Béroud, celle qui succédera fin août à Rémy Pflimlin a proposé le poste à la présentatrice du 13 heures de France 2, Elise Lucet, qui a décliné. 

Autre piste explorée par la nouvelle pédégère de France Télés, qui n’écarte pas l’idée de confirmer Pascal Golomer à ce poste : l’actuel patron de l’information de France Info, Laurent Guimier, dont le travail et les bons résultats à la tête de la station de Radio France sont salués de toute part."

Concernant Pascal Golomer, le fidèle lieutenant de Thierry Thuillier qui applique à la lettre ses consignes,  le blog CGC Média vous propose de découvrir le tract CFDT diffusé ce 1er juillet dernier:

"RÉDACTION FRANCE 2:  PASCAL GOLOMER INVENTE LE RABOT 25%

Les personnels des rédactions nationales, et de France 2 en particulier, vont-ils se faire raboter une partie de leur forfait jours ? La direction vient de leur annoncer que le paiement de leurs jours supplémentaires travaillés serait amputé de 25%, en contradiction avec l’accord collectif. Avec ce bouquet de fleurs fanées, ne manque plus qu’un petit mot : « Merci pour tout et continuez comme ça » T. Thuillier / P. Golomer.

L’ancien nom de code d’était R6J. A la rédaction de France 2 quand un journaliste effectuait une semaine de 6 jours pour nécessité de service, il pouvait récupérer cette journée ou se la faire payer à 100%. Dans le cadre du nouveau forfait jours, dont l’avenant a été signé par la grande majorité de la rédaction, quand le salarié dépasse le forfait annuel de 204 j travaillés, il peut se faire indemniser ces jours à 125%., dans un maximum de 15 jours par an. 

Pour de nombreux salariés cela représente de 6 à 14 j sur l’année 2014, qui n’ont toujours pas été payés (règlement en juillet annoncé). Dernier soubresaut, Pascal Golomer, le directeur de l’info en personne, vient d’annoncer verbalement que ces jours hors-forfait, ne seront finalement pas payés à 125% mais à 100%. Comme avant en fait. Comme avant que la direction négocie et signe un accord collectif le 28 mai 2013, introduisant le forfait jour et où l’article 2-1-3-2 précise page 90 « Ces jours de travail effectués au-delà du forfait sont indemnisés à 125% du salaire journalier du collaborateur concerné ».

Comme la mention « au bon vouloir de la direction » n’est pas mentionnée, on en déduit donc que le rabotage de 25% n’est pas une option. Depuis plus de 6 mois les salariés se montrent conciliants avec un employeur en retard sur son engagement. Aujourd’hui ce même employeur annonce ne plus vouloir le respecter du tout.

Il est vrai que nous entrons dans l’été meurtrier des passations de pouvoir et que la tentation est grande de glisser les problèmes sous les tapis avant l’état des lieux.

La dette sociale est d’abord une dette morale d’un employeur envers ses salariés qui sacrifient leur temps de repos, par conscience professionnelle, pour accomplir leur mission, par conscience professionnelle. La direction serait bien inspirée de respecter sa signature. La CFDT attend une réponse claire de la Direction à ce sujet : le respect de sa signature.
 
Paris, le 01 juillet 2015"

Rodolphe Belmer remplacé par Maxime Saada comme directeur général du groupe Canal+ (Vivendi)

Selon la dépêche AFP, Rodolphe Belmer est remplacé par Maxime Saada comme directeur général du groupe Canal+.

     

Rodolphe Belmer et Thierry Langlois bientôt en tandem sur France Télévisions....?

Une dépêche AFP (source Vivendi) nous apprend ce jour que "Rodolphe Belmer est remplacé par Maxime Saada comme directeur général du groupe Canal+."

Rodolphe Belmer paie-t-il l’ascension fulgurante de Thierry Langlois - démissionné du groupe voila quelque jours - qui, arrivé en août 2014 à la tête des chaîne thématiques avait été catapulté directeur des antennes de Canal+ ?

Au moment même où l'entourage de la nouvelle "Jeanne d'Arc" des Guignols de l'info indique que cette dernière après sa croisade pour sauver les marionnettes soi-disant en "péril", dit avoir trouvé son Numéro 2 - mais chut - c'est assez drôle!

Rodolphe Belmer qui avait démenti formellement par tweet être candidat au poste de Numéro 1 à France Télévisions pourrait donc s'y retrouver comme "second"....il pourrait alors repêcher Langlois pour son 3ème va-et-vient dans le groupe.



Mieux que de Funes, la toile se gondole avec le tweet de « la fille des Guignols».

Ce vendredi 3 juillet, les réactions sur la toile se multiplient et se répandent comme une trainée de poudre. Celle qu’un CSA coupé en deux a sorti du chapeau le 23 avril dernier vient de tweeter "Si...Les Guignols de l'info seront les bienvenus sur France Télévisions"...
 
Quelques minutes plus tard de Bruno Gaccio, lui aussi sur Twitter lui répond ironiquement qui soit  "c'est gentil, mais vous ne semblez pas bien connaître le problème, madame. Ils ne peuvent pas."
 
Autrement dit, juridiquement ce n’est tout simplement pas possible.
 
Depuis, sur le compte Twitter de celle dont la nomination fait l’objet de deux recours devant le Conseil d’État et de trois plaintes au Pénal, les réactions se multiplient. C’est un festival. Elle fait se gondoler la toile comme elle la fait s’indigner :
« Incompétence notoire et effet de comm’ minable….Elle y croit encore…à sa prise de pouvoir…Tant d’amateurisme….Elle est mal conseillée….Elle aurait dû mieux s’entourer, etc…. »
 
Schrameck, Pierre-Brossolette, Sonnac et Curien doivent probablement en rire eux aussi…mais il se pourrait bien en fin de compte qu’ils rient jaune très prochainement !
 
Lire aussi sur e-alsace: "Delphine Ernotte a fait son premier Tweet pour accueillir les Guignols de l'info. Mais elle s'est fait recadrer dans la foulée."
    
Extrait:

"Delphine Ernotte a fait son premier Tweet pour accueillir les Guignols de l'info. Mais elle s'est fait recadrer dans la foulée.

Delphine Ernotte, à travers sa réaction, aura donc fait elle-même la preuve de sa méconnaissance du monde de l'audiovisuel. On se demande aussi comment France Télévisions, dont la situation financière est pour le moins précaire, pourrait s'offrir les Guignols qui mobilisent 300 personnes pour six minutes d'antenne quotidienne.
Elle aurait dans tous les cas mieux fait de s'abstenir de lancer ce premier tweet .... Pour un début... c'est raté.


Le monde de la télévision, dans sa cruauté légendaire, ne va pas manquer de l'étriller."

 
 
 

jeudi 2 juillet 2015

"Affaire Bygmalion: Les mises en examens validées" indique Ouest France.

Le blog GCC Média vous propose de découvrir l'article de Ouest-France "Affaire Bygmalion: Les mises en examens validées". 
 
Extrait:
 
"La cour d'appel de Paris a validé jeudi les mises en examen dans l'affaire de favoritisme sur des contrats payés par France Télévisions à Bygmalion.
 
La chambre de l'instruction de la cour d'appel a rejeté les demandes de nullité des mises en examen, a confirmé une source judiciaire. L'avocate de Bastien Millot, Florence Rault, a annoncé qu'elle formerait un pourvoi devant la Cour de cassation. 
Patrick de Carolis était PDG du groupe audiovisuel public quand les contrats ont démarré, fin 2008, alors que Bastien Millot venait de se mettre en congé de France Télévisions, où il était directeur de la communication depuis 2005, pour fonder Bygmalion. Le premier a été mis en examen pour favoritisme, le second pour recel. L'ancien secrétaire général du groupe audiovisuel, Camille Pascal, devenu ensuite conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Élysée, a aussi été mis en examen pour favoritisme. 

Une « Insécurité juridique » 

En cause, des contrats passés sans mise en concurrence pour des missions de veille internet, gestion du courrier aux téléspectateurs ou de communication, dont certaines se sont poursuivies jusqu'en 2013, sous le mandat de Rémy Pflimlin, placé sous le statut de témoin assisté. 
Longtemps proche de Jean-François Copé, qu'il a conseillé avant d'aller à France Télévisions, Bastien Millot soutient que le délit de favoritisme ne s'applique pas à l'ordonnance du 6 juin 2005, qui régit les contrats. Mais la cour d'appel n'a pas suivi cet argument. 
 
2.2 millions d'euros de prestations
 
Le syndicat CGC des médias (SNPCA-CGC), plaignant dans le dossier, « se félicite de cette formidable décision », a réagi son président, Jean-Jacques Cordival. « Cela va enfin permettre au juge de poursuivre ses investigations », a abondé son avocat, Me Pierre-Olivier Lambert. 
 
Au total, Bygmalion a facturé quelque 2,2 millions d'euros de prestations à France Télévisions ou à deux de ses filiales, France Télévisions Publicité (FTP), sa régie publicitaire, et Multimédia France Production (MFP), entre 2009 et 2013, selon les chiffres d'un document versé à l'enquête et rapportés par une source proche du dossier. 
 
L'information judiciaire, menée par le juge Renaud van Ruymbeke, est distincte de celle sur les fausses factures d'une filiale de Bygmalion durant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012." 

Carolis, le mis en examen fait la pub des "grands du rire" à l''antenne avec Dana Hastier et Marie-Claire Mézerette.


Pour ceux qui l'auraient raté l’émission "Les grands du rire" du 27 mai dernier - une émission qui pour l’occasion avec la présence de l'ex pdg Patrick de Carolis mis en examen porte bien son nom -  le blog CGC Média vous propose une section de rattrapage.

Vous y verrez, Carolis dont la chambre de l'instruction vient de confirmer en appel la mise en examen ainsi que la poursuite de l'instruction judiciaire menée par le juge Renaud Van Ruymbeke dans le volet France Télévisions de l'affaire Bygmalion faire avec Dana Hastier et Marie-Claire Mezerette la promo de l'émission.


 Chacun a peut-être encore en mémoire le communiqué de l'ex pdg mis en examen


Voici le texte “Mis en cause de façon totalement injustifiée à l’occasion des prestations réalisées par la Société Bygmalion au profit de France Télévisions et dans l’attente de ma mise hors de cause définitive, j’ai décidé de suspendre mon activé à l’antenne de France 3 le temps de défendre mon honneur", explique le journaliste.
Et d'ajouter : "Je ne renouvèlerai donc pas mon contrat de présentateur des Racines et des Ailes, émission que j’ai créée en 1997 et interromprai la production et la présentation du magazine le Grand Tour à la fin de l’année. Ce choix est motivé par le profond respect que je porte aux téléspectateurs et au service public".
"C’est d’ailleurs en accord avec France Télévisions que je prends cette décision et j’adresse aux téléspectateurs de ces deux magazines mes plus fidèles pensées", conclut Patrick de Carolis." 

Il est surréaliste de découvrir Carolis associé à Dana Hastier la directrice de l'antenne et des programmes de France 3 et Marie-Claire Mezerette directrice de l'unité divertissements de France 3, se livrer ensemble à cet exercice d'auto-promo.

Tout un symbole!

Extraits: 

Carolis le mis en examen: "Le samedi en début d'après-midi, je prends un énorme plaisir à regarder sur votre chaîne préférée les grands du rire. Alors rejoignez-moi pour partager ce plaisir et cette passion."


Dana Hastier: "Il n'y a pas assez d'humour sur la chaîne. On fait des choix drastiques....France 3 à des fondamentaux très puissants avec "Des racines et des ailes" ou "Thalassa" par exemple....Mais c'est une chaîne qui a des vocations à s'ouvrir vers d'autres publics, les jeunes en l'occurrence....C'est une chaîne de la culture populaire qui sait ce qu'elle est au moment où d'autres chaînes se cherchent."
Marie-Claire Mezerette: "France 3 avec ses émissions, est une chaîne populaire au sens noble du terme."


Si "le feu couve au CSA et à France Télé" de toute façon l'été risque fort d'être caniculaire...sur fond d'instruction judiciaire confirmée.

Alors même la chambre de l'Instruction saisie en appel par les mis en examen, Patrick de Carolis, Camille Pascal, Bastien Millot cofondateur avec Guy Alvès de Bygmalion dans le volet France Télévisions de l'affaire dite "Bygamlion" confirme la poursuite de la procédure et de l'instruction judiciaire menée par le juge Renaud Van Ruymbeke, le blog CGC Média à l'origine de la plainte découvre l'article le dernier article d'Alantico signé Gille Gaetner..

Dire que le weekend dernier, Alexandre Piquard du "Monde" laissait entendre dans son papier "Une fragilité juridique dans les affaires Bygmalion-France Télévisions et Gallet à l’INA ?"  et ce sans ans avoir pris la peine de contacter les avocats du SNPCA-CGC que la 2 juillet mais citant l'avocat de Carolis par exemple expliquant tout de to de go qu'« Il existe certes un débat sur ce qu’il faut entendre par marché public mais la question n’est pas aussi tranchée qu’on souhaiterait le faire croire. La plus grande prudence est de mise en l’absence de décision de la Cour de cassation ».
 
Sans commentaire à chaud, le blog CGC Média vous propose de prendre connaissance du dossier intitulé "Au CSA et à France Télévisions, le feu couve." qui ne manquera pas d'intéresser au plus haut point la Justice mais également les parlementaires qui se sont, via le Sénat emparés de l'affaire..."des affaires" devrait-on dire à la lecture de cette enquête au vitriol. 
 
"L’atmosphère devient de plus en plus pesante au CSA. Visiblement, l’affaire de la nomination de Delphine Ernotte a laissé des traces. Désormais, l’instance semble coupée en deux.
 
A cela s’ajoute un nouveau scandale qui risque de faire mal : la cession de la chaîne de télévision "Numéro 23" - octroyée gratuitement - dans laquelle un oligarque russe, première fortune du Royaume-Uni, a investi secrètement 10 millions d’euros. Le président Schrameck en avait-il été informé ?
 
- La plainte de la CGC et de la CFDT pour abus d’autorité et trafic d’influence visant le CSA pour avoir nommé, dans des conditions controversées, Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions va-t-elle déboucher sur une enquête préliminaire ? L’hypothèse n’a rien d’absurde.
- Cette désignation n’en finit pas de faire des vagues au CSA, désormais divisé en deux clans : ceux qui ont soutenu la candidature de Delphine Ernotte et ceux qui y étaient hostiles.
- La CGC étudie également la possibilité d’un dépôt de plainte contre le directeur du cabinet de Delphine Ernotte. Motif : travail dissimulé. Etant au chômage, selon le syndicat, il n’aurait pas le droit de travailler.
- Un autre pépin risque d’entacher un peu plus la crédibilité du CSA : selon le Canard Enchainé, la chaîne télé "Numéro 23" qui s’est vu attribuer gratuitement un canal,  compte parmi ses actionnaires, un oligarque russe, première fortune du Royaume-Uni, qui a investi 10 millions d’euros.
 
Une information totalement secrète jusqu’alors.
 
Un jour, peut-être, faudra-t-il qu’un psychanalyste se penche sur le monde l’audiovisuel…Rendrait-il fou, comme le laissent entendre de nombreux spécialistes ?
 
C’est en tout cas un monde étrange, où l’on semble faire fi de toute règle. De toute déontologie. Où les arrangements entre amis sont monnaie courante.
 
Regardez par exemple les manœuvres incroyables qui se sont déroulées au CSA, présidé par Olivier Schrameck, pour permettre à Delphine Ernotte de prendre la tête de France Télévisions. Manœuvres qui, en toute logique, devraient déboucher, à la suite de la récente plainte du syndicat des personnels de la communication et de l’audiovisuel CFE-CGC et de la CFDT, sur l’ouverture, dans un premier temps, d’une enquête préliminaire diligentée par le Parquet de Paris. Prémices à l’ouverture d’une information judiciaire ? L’hypothèse ne semble pas absurde, tant la plainte de 15 pages pour abus d’autorité et trafic d’influence déposée par Me Pierre-Olivier Lambert, au nom des deux syndicats est très argumentée
 
C’est dire que l’atmosphère qui règne au CSA n’est guère à la rigolade, d’autant que désormais, certains membres ont pris leur distance avec le président, Olivier Schrameck, qui se serait laissé déborder par quelques conseillers trop entreprenants, oubliant qu’ils étaient astreints au devoir de réserve.
 
Lorsque cette instance prend le relais de la CNCL en 1989, totalement disqualifiée à la suite de deux ou trois scandales lors de l’attribution de fréquences, on se dit qu’on ne pourra faire pis. Pendant quelques années, les choses ne se passent pas trop mal, encore que quelques nominations ne font pas l’unanimité… Et puis arrive, le 23 janvier 2013, à la tête du CSA, grâce à François Hollande, Olivier Schrameck, membre du conseil d’Etat, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel (1993-1997), ambassadeur à Madrid (2002-2004) après avoir exercé les fonctions de directeur du cabinet de Lionel Jospin à Matignon. Un profil classique de serviteur de l’Etat. Jusqu’à ce qu’un premier faux pas survienne : le CSA accorde gratuitement un canal à la chaîne de télé "Numéro 23". A charge pour elle de mettre sur pied une télévision de la diversité et de bonne tenue. Parfait. Sauf que la dite chaîne, dont le patron Pascal Houzelot est un grand ami de Schrameck, ne tient pas ses engagements.
Pis encore : elle s’apprête à la revendre pour près de 90 millions d’euros au groupe Nex RadioTV (BFMTV/RMC). Encore que le CSA doit se prononcer avant la fin du mois de juillet sur cette cession. Il n’empêche.
 
Certains parlementaires et personnalités du monde de l’audiovisuel se sont émus en apprenant l’incroyable plus-value qui résulterait de cette transaction. Mais ils ne savent pas tout. Car "Le Canard Enchainé" vient d’apporter de nouvelles révélations sur cette affaire. En effet, un pacte secret d’actionnaires aurait été conclu le 21 octobre 2013 entre un oligarque russe et Houzelot au terme duquel la vente de la chaine "Numéro 23" serait possible à partir de janvier 2015. L’oligarque russe ? Il s’agit du magnat de l’acier et du fer, d’origine ouzbek, Alisher Usmanov, 62 ans, qui serait, selon le magazine Forbes, la première fortune du Royaume-Uni avec plus de 9 milliards de dollars.
Passionné de sport - d’escrime surtout -, Usmanov, à l’instar d’autres oligarques, est également propriétaire du célèbre club de foot londonien, "Arsenal" entraîné par Arsène Wenger. Comment Usmanov est-il entré en contact avec Houzelot ? Quelles raisons ont poussé le premier à investir 10 millions d’euros dans le capital de la chaîne ? Houzelot en a-t-il averti Schrameck ?
 
Ce n’est pas tout : la chaîne "Numéro 23", négligente, a oublié de reverser les droits d’auteurs. A ce jour, une somme qui tourne autour de 1 million d’euros. Du coup, la SACD, la SACEM et la SCAM ont assigné la chaîne. Laquelle aurait remboursé, il y a trois semaines, environ 500 000 euros.
  
Et puis, il y a ce psychodrame qui ne cesse de hanter les murs du CSA. La cause : le choix du successeur de Rémy Pflimlin à la tête de France Télévisions. Pendant de longues semaines, à partir du printemps, intrigues, coups bas, volte-face, conciliabules souterrains, se sont succédés.
 
Il y a eu ceux qui comme Sylvie Pierre-Brossolette - ce qu’a révélé Mediapart - ont œuvré pour que Delphine Ernotte soit nommée présidente de France Télévisions.
 
D’autres semblent avoir été plus loin en organisant une rencontre entre un haut fonctionnaire de Bercy chargée du contrôle économique et financier de France Télévisions et Delphine Ernotte. Une rencontre capitale, puisqu’elle permettait à la candidate de connaître au plus près la situation financière de l’entreprise…
 
Dans sa plainte, Me Lambert précise encore qu’un membre du Conseil d’Etat serait personnellement intervenu auprès de Francine Mariani-Ducray, également membre de la juridiction, afin qu’elle se prononce en faveur de Delphine Ernotte. Pendant ces mois d’intense lobbying - ces agissements sont-ils susceptibles de se transformer en infractions pénales ?-, Le CSA a perdu de sa crédibilité. Au point que, du côté de l’opposition, si elle revient au pouvoir en 2017, on souhaite quasiment sa disparition ou à tout le moins son remplacement par une autre instance. Aussi n’est-il pas étonnant que les deux syndicats cités ci-dessus se soient emparés de ce dossier pour saisir la justice.
 
Et à coup sûr, si cette plainte prospère, une foultitude de personnes, des membres du CSA, un ou deux conseillers de l’Elysée, quelques cadres supérieurs d’Orange - la maison d’où est issue Delphine Ernotte - ainsi que des candidats recalés devront livrer leur témoignage aux enquêteurs. D’ores et déjà, certains conseillers du CSA font savoir en privé qu’ils seraient prêts à tout dire sur les dessous de la nomination de Delphine Ernotte… si évidemment ils sont sollicités. Comme les soucis ne viennent jamais seuls, le syndicat des personnels de la communication et de l’audiovisuel CFE-CGC étudie, via son avocat Me Pierre-Olivier Lambert, le dépôt d’une nouvelle plainte, cette fois contre Stéphane Sitbon-Gomez, le directeur du cabinet de Delphine Ernotte. Motif : travail dissimulé. Ce dernier, qui a été conseiller spécial de Cécile Duflot au ministère du Logement, serait, selon le syndicat CGC, inscrit au chômage et n’aurait donc pas le droit de travailler. Ambiance. Au CSA, ce n’est guère mieux. La preuve : il y a quelques jours, Olivier Schrameck  aurait invité pour un dîner sur une péniche les membres de l’instance. Un est venu pour l’apéritif. Trois autres ne se sont même pas dérangés. Ceux qui ont répondu présent sont les mêmes qui ont apporté leurs suffrages à Delphine Ernotte.
 
En attendant la suite des évènements, on guette à France Télévisions, avec un grand intérêt, pour ce jeudi 2 juillet, l’arrêt de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris sur l’enquête du juge Van Ruymbeke concernant les marchés conclus par l’entreprise avec la société Bygmalion. La question est simple : Van Ruymbeke a-t-il fait fausse route en mettant en examen pour favoritisme l’ancien président de France Télévisions, Patrick de Carolis, et son ex-secrétaire général Camille Pascal, ancienne plume de Nicolas Sarkozy à l’Elysée tandis que Bastien Millot, le fondateur de Bygmalion, l’était pour recel de favoritisme ? Pour leurs avocats, la réponse est oui, puisque l’ordonnance du 6 juin 2005 qui régit les marchés publics pour France Télévisions ne prévoit aucune sanction pénale en cas de non-respect du code des marchés. Notamment, en ne lançant pas d’appel d’offres. Ce qui a été le cas avec Bygmalion. D’autres juristes ont un point de vue opposé. En matière de commande publique, font- ils valoir, il existe trois principes qui ont valeur constitutionnelle :
 
1- La liberté d’accès au marché ;
 
2- L’égalité des candidats ;
 
3- la preuve de la mise en concurrence.
 
L’instruction du juge parisien montre bien que ces trois principes ont été laissés de côté. La chambre de l’instruction peut-elle prendre le risque d’annuler une procédure très avancée au risque de voir considérer son arrêt comme "politique" ? C’est tout le débat. Mais elle peut très bien valider la procédure de Van Ruymbeke pour laisser à la Cour de cassation le soin, in fine, de se prononcer. D’ici là, Patrick de Carolis, Camille Pascal et Bastien Millot - surtout les deux premiers - pourront continuer à s’écharper comme ils l’ont fait lors de leur confrontation, le 27 mai 2014, dans le cabinet du magistrat."

 

Thierry Langlois démissionné de Canal +

Il y a un an à peine, Thierry Langlois quittait France.
 
"Sa décision est liée à des bisbilles avec plusieurs cadres dirigeants  du groupe, mais aussi avec les directeurs des antennes régionales de France 3 et les équipes parisiennes de la chaîne." avait-on alors pu lire dans la Presse.
 
L'intéressé avait semble-t-il tenté de faire marche arrière mais Pflimlin avait acté son départ.
 
La situation sans être la même aujourd'hui a donc un petit goût de déjà vu...à la différence près que, selon nos informations, Thierry Langlois serait, visiblement, démissionné de Canal+ quelques mois après avoir été  nommé directeur des antennes (en février dernier) et onze mois après son arrivée à la tête des chaînes thématiques. ( août 2014)
 
Autrement dit, la démission sinon....
 
Chacun y mettra l'habillage qu'il veut... que son départ  s'inscrit dans un contexte de crise à Canal+...que l'arrivée de Thierry Thuillier aux "Sports" de Canal n'a rien arrangé....il n'a guère eu d'autre alternative.

La rumeur le donne en partance pour Lagardère. Il y a en effet peu de chances qu'il retourne chapeauter Dana Hastier qui l'avait remplacé.

mercredi 1 juillet 2015

Olivier Schrameck: sa démission est inéluctable.

La bombe que vient de lâcher "Le Canard enchaîné", ce mercredi 1er juillet, produit une onde de choc dont il est pour l'instant difficile de mesurer l'intensité. (*)

La démission d'Olivier Schrameck qui pendant 18 mois ne s'est pas tellement préoccupé du "nouveau" pacte d'actionnaire  de la chaîne de son ami Pascal Houzelot à qui il fait la bise, est plus d'actualité que jamais. 

L'article intitulé "Le CSA cocu mais content" ne fait qu'ajouter au climat pourri qui est le lot quotidien du CSA depuis que François  Hollande y a nommé Olivier Schrameck, en janvier 2013, sur les conseils de son ancien conseiller-média élyséen David Kessler.

Olivier Schrameck dont même l'ex Premier ministre Lionel Jospin dont il était directeur de cabinet se détourne aujourd'hui, semble bien lâché de toutes parts..

Les dossiers s'accumulent. Entre l'invalidation par le Conseil d'Etat pourtant son corps d'origine du refus de faire accéder à la TNT gratuite LCI et Paris Première,  l'agrément à la vente de Numéro 23 supposé passer comme une lettre à la poste et les conditions de désignation des "Pingaud's protégés" Mathieu Gallet et Delphine Ernotte respectiveemnt à Radio France et France Télévisions, la barque est pleine.

 (*) "Le Canard enchaîné"de ce mercredi 1er juillet.
Quant à "Lyon Capitale", il en remet ce jour même un couche avec un artilce sans ambiguïté possible "Numéro 23 : il y a bien un pacte secret de corruption"
La récente tentative, jour après jour, semaine après semaine,  de "psychiatrisation", de marginalisation et/ou de décrébilisation du journaliste qui suit le dossier - digne des pays de l'Est il y a uen quarantaine d'années et que connait bien également le blog CGC Média - n'aura donc pas fonctionné.
Le blog CGC Média vous propose de découvrir, ci arrès, le dernier artilce du courageux Didier Maïsto " Numéro 23 : il y a bien un pacte secret de corruption" :
"Comme Lyon Capitale l’a longuement démontré dans différents articles le pacte liant Pascal Houzelot à ses drôles d’actionnaires prévoit expressément la vente de la chaîne à partir… de janvier 2015 ! Alicher Ousmanov, l’oligarque russe, dispose bien d’une minorité de blocage. Le Qatar est aussi présent dans le capital. Et enfin, Bernard Arnault et Xavier Niel se sont prévu un bonus, à toucher au moment de la cession. A part ça, rien d’autre à signaler dans « la chaîne de la diversité ».

Quand on prêche tout seul dans un désert pendant trois ans, le risque est de se décourager ou de mourir de soif. Il faut aussi compter avec les rumeurs nauséabondes, les pressions, manipulations et autre intimidations plus ou moins directes que les quelques journalistes ayant vraiment travaillé sur le sujet connaissent par cœur, tour à tour accusés de fascime, populisme, racisme, homophobie, intégrisme catholique, quand ce n’est pas « membres d’une secte ». Et puis le désert finit par se peupler, la ligne de crête s’adoucit, les informations sortent et c’est simplement normal, dans un État de droit. Les faits sont têtus…
Ainsi, le 21 octobre 2013, un pacte d’actionnaires a été signé entre Pascal Houzelot et UTH Russia, le groupe d’Alicher Ousmanov. Le milliardaire verse alors 10 M€ et assortit sa vraie-fausse générosité d’une clause qui « prévoit une vente de la société dès que possible, à partir de janvier 2015 ». Miracle, voilà qu’Alain Weill sort du bois et se porte candidat pour acheter ladite chaîne, le faisant publiquement savoir en avril -l’opération était déjà bouclée, ne restait qu’à obtenir l’agrément du CSA, ce petit détail pour lequel le patron de BFM ne voyait « aucun obstacle juridique ».

En début d’année, une fausse mise sur le marché de Numéro 23 est même organisée, histoire de noyer le poisson dans cette eau trouble, voire saumâtre. Nicolas de Tavernost, le patron de M6, comme l’auteur de ces lignes, seront par exemple ostensiblement approchés par des banquiers d’affaires, pour qu’il soit bien dit et répété que cette vente n’était pas secrète mais tout à fait connue sur la place publique -une brève sera publiée pour acter le tout. Sauf que le pacte était déjà scellé en amont et que toute personne non incluse dans l’escroquerie initiale –toute personne honnête, en fait- n’était évidemment contactée que pour servir d’alibi en cas de problème.

Le vrai patron de Numéro 23, c’est Ousmanov

On rappellera au passage que l’article 40 de loi de 1986 interdit à un étranger (au sens extra-communautaire) de disposer de plus de 20% du capital social ou des droits de vote d’un média français. Avec sa minorité de blocage, c’est bien Alicher Ousmanov qui apparaît comme le donneur d'ordres et par conséquent le vrai patron de Numéro 23. Le pacte précise qu’ « aucune décision d’assemblée générale extraordinaire » ne saurait être prise « sans l’aval d’UTH Russia ».
Emporté par son élan de globe-trotter, l’ami « des handicapés et de toutes les diversités » Pascal Houzelot signe au mois de mai 2014 un accord avec Qipco (Qatar Investment & Projetcs Development Holding Company) détenu par l’ancien émir du Qatar, qui a abdiqué au profit de son fils il y a deux ans.

Enfin, les autres actionnaires français –dont Xavier Niel et Bernard Arnault- ont financé la chaîne fantôme sans programmes ni public via un prêt obligataire et ont apporté 9 M€ (14 M€ au total pour le prêt consenti à Numéro 23). L’existence de ce pacte -dans lequel figure la fine fleur du CAC 40, le Qatar et la Russie- ne pouvait en aucune manière être ignorée d’Alain Weill (RMC, BFM), qui s’est porté acquéreur de la chaîne Numéro 23, après que celle-ci fût sauvée, comme d’ailleurs RMC Découverte, à la faveur de retraits de recours au Conseil d’État, au nom de « l’intérêt général et de la préservation de la filière audiovisuelle française » et pour ne pas faire, par ricochet, des « victimes colatérales ». Après avoir fait du chantage à Olivier Schrameck à propos du passage éventuel en TNT gratuite de LCI, Alain Weill a poussé son avantage jusqu’à Numéro 23, qui s’est révélé être le coup de trop.

Le pillage de la ressource publique

Numéro 23, chaîne TNT gratuite, a bien été offerte en 2012 par le CSA de Michel Boyon présidé de fait par Nicolas Sarkozy, à un attelage en apparence hétéroclite et dont l’un des objectifs (car il y en a d’autres, que nous détaillerons plus tard) était de dégager une énorme plus-value de 90 M€. Dans cette affaire à tiroirs –dont on imagine mal aujourd’hui qu’elle se conclue favorablement- Pascal Houzelot n’aura été qu’un vecteur bien commode, le pont avancé d’un vaste système transversal et parasitaire qui, via « l’entregent » et « les réseaux », prospère sur le bien public en revêtant les habits des causes les plus nobles et à ce titre difficilement attaquables.

Reste toujours la même question de fond, lancinante : des rétrocommissions étaient-elles prévues pour financer la campagne présidentielle de 2017, alors même que les acteurs de Bygmalion et Patrick Buisson (quand ce dernier était encore en grâce) tiraient les ficelles dans l’appel à candidatures truqué d’octobre 2011 ? Question subsidiaire : un pourcentage était-il prévu pour les chevau-légers de la sarkozye qui ont permis, facilité et pour certains organisé cette escroquerie assez sophistiquée, au CSA comme à l’Élysée ? Ce serait un nouveau volet dans l’affaire : celui de l’enrichissement personnel. En Italie du Sud on est plus prudent, les pactes sont exclusivement de tradition orale et malheur à celui qui écrit une ligne. Tolérance ou intolérance zéro, ce n'est jamais qu'une histoire d'anamorphose."

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Pascal Houzelot ()

Depuis les révélations de "Médiapart" et d'"Atlantico" sur la rencontre secrète de Marc Chauvelot pour la cgt avec Delphine Ernotte, les déclarations de soutien à cette dernière se multiplient.



Depuis les révélations de "Médiapart" et d'"Atlantico" sur la rencontre secrète de Marc Chauvelot  pour la cgt avec Delphine Ernotte, les déclarations de soutien à cette dernière se multiplient.


Cette fois-ci c’est devant les sénateurs que les représentants du bloc « cgt-fo » sont allés enterrer Pflimlin et défendre celle que le CSA sortait du chapeau le 23 avril dernier.



Inutile de se pincer...tout ceci est bien réel. Sur l’air du mensonge et de l’enfumage, les amis de Marc Chauvelot ont probablement cru qu'ils pourraient embobiner les sénateurs.



Dans un invraisemblable compte-rendu de 4 pages intitulé « Rendez-vous au Sénat » la cgt va fustiger la Justice (*), taper sur l’État comme de coutume (**), prôner l’augmentation des taxes que paient les contribuables français (***) et dénoncer le PDV qu'elle qualifiait de "succès" (***), tout simplement pour venir au secours de Delphine Ernotte (¤) dont les conditions de sa désignation font l’objet de 3 plaintes au Pénal et de deux recours au Conseil d’État.



(*) Tout d’abord, c’est la Justice en prend pour son grade et plus particulièrement le juge Renaud Van Ruymbeke qui instruit le volet France Télévisions de l’affaire Bygmalion qui fait partie de la plainte pour, entre autres, « favoritisme » déposée en avril 2011 par  SNPCA-CGC rejointe par la CFDT et le SNJ…le bloc « cgt/fo » ne s’étant bien évidemment pas porté partie civile.



Extrait du communiqué cégétiste : 


« La cgt a tenu à se distinguer des initiatives hasardeuses de ceux qui se sont enlisés dans des recours juridiques sans lendemain. »...Voila qui devrait plaire entre autres à Renaud Van Ruymbeke

(**) Ensuite donc et comme d'hab, c'est l’État qui prend à ne pas faire plus pour ponctionner ces  assez payer ces cochons de contribuables "La cgt a exposé son point de vue sur le modèle économique de France télévisions, gravement mis à mal par la réforme Sarkozy de 2008 puis par le plan d'économies drastiques voulu par Hollande en 2012, qui ont plongé France télévisions dans un sous-financement structurel et un déficit dont elle ne parvient pas à s'extraire. Il est impératif de repenser de fond en comble le financement de l'audiovisuel public."....Voila qui devrait plaire cette fois-ci à Hollande, Sarkozy n'étant plus aux manettes!!!

Il n'est pas inutile de rappeler, le cas échéant, que c'est Sarkozy qui a mis en place Pflimlin que Chauvelot et ses amis ont porté aux nues pendant sa mandature en signant tout...le même Pflimlin qu'ils enterrent tout simplement aujourd'hui "Pourquoi rejouer la partie de la désignation du PDG de France Télé? Pour faire un nouvel appel à candidature et prolonger transitoirement le mandat de M. Pflimlin ?" 


 (***) Il y a eu également l’invraisemblable volte-face de la cgt sur "l'échec du PDV" (sic) en totale contradiction avec les propos tenus par Chauvelot au Figaro quelques mois plus tôt.

A Sénat la cgt déclare "Les syndicats ont souligné l'échec de ce plan de départs volontaires. Frustration, sentiment d'injustice, soupçon de PDV à deux vitesses avec d'un côté des cadres dirigeants généreusement aidés pour partir à la retraite à taux plein, de l'autre des salariés de niveau 1 qui ne sont toujours pas repositionnés ou de très nombreux salariés de niveau 2 qui ont fait acte de candidature au départ et ignorent toujours de quoi demain sera fait."

Pourtant voila ce que déclarait Marc Chauvelot de la cgt dans une interview hallucinante qu'il donnait à Caroline Sallé dans un article publié dans le "Figaro", le 24 juin dernier, intitulé « France Télévisions : le plan de départs volontaires devrait faire le plein ».


Le syndicaliste parachuté sur Paris au "Dialogue social" depuis le pôle Nord-Est, déclarait concernant le Plan de licenciement collectif (dit PDV): « Compte tenu de la surreprésentation des seniors et de la détérioration des conditions de travail, ce plan va avoir du succès… ». 
Chauvelot, ajoutait pour aller dans le sens de la direction: « On serait même plus près des 200 demandes avec «un coup d'accélérateur d'ici au 30 juin [2015, ndlr]... la direction ne pourra néanmoins pas aller au-delà des 340 postes inscrits dans le plan. Conséquence: cette dernière pourrait se retrouver à devoir gérer un sentiment de frustration parmi les salariés souhaitant quitter l'entreprise sans pour autant être éligibles au plan… » 

(¤) Le clou de l'audition reste tout de même la séquence "passage  brosse à reluire" - soutien sans faille à celle qu'un CSA coupé en deux sortait du chapeau le 23 avril dernier , tout ça sur l'air de maintenant c'est fait donc tout le monde s'écrase et y revenir ne servirait à rien qu'à fragiliser le groupe et la direction ! - développé dans une rubrique "Quelle gouvernance pour France télévisions?"

Attention la lecture de ces quelques lignes peut provoquer quelques troubles gastriques chez certains lecteurs qui n'auraient pas le cœur bien accroché: 

"Questionnée sur la gouvernance et le mode de désignation des PDG de l'audiovisuel public, après la polémique qui a suivi la désignation de Delphine Ernotte, la CGT n'a pu que déplorer l'opacité de la procédure. Elle a aussi tenu à se distinguer des initiatives hasardeuses de ceux qui se sont enlisés dans des recours juridiques sans lendemain.

Veut-on destituer Mme Ernotte ? 
Nommer un PDG provisoire ? 
Prolonger transitoirement le mandat de M.Pflimlin? 
Faire un nouvel appel à candidature? 
Bref, rejouer la partie de la désignation du PDG ?...

Pour la CGT, au-delà du mode de désignation, le problème de fond est celui des objectifs et des moyens qui seront donnés pour les atteindre. La tentative de fragilisation de Mme Ernotte, avant même qu'elle n'ait mis les pieds à France télévisions, n'est pas la meilleure des choses, ni pour elle, ni pour le groupe public et ses salariés. Cela rappelle le "péché originel" de la nomination par Nicolas Sarkozy qui avait aussi pesé sur le mandat de M.Pflimlin...."

Deux remarques s'imposent:
1°) On ne peut destituer quelqu'un qui n'est pas encore nommé !

2°) Ce n'est pas parce que quelque chose est "passé" que saisir la Justice pour en demander l'invalidation ne serait plus possible et hasardeux....sinon à quoi serviraient bien les délais de prescription dans le cadre de délits pénaux !