jeudi 2 décembre 2010
Communiqué CFDT, SNJ et CGC intitulé "LES GRANDES OREILLES DE L’AEF"
Une première plainte contre X déposée par France 24....Une très proche collaboratrice de Christine Ockrent mise à pied...la Justice est saisie.
Premier jour de très grand froid à France 24. Selon nos informations, une assez "violente prise de bec" aurait eu lieu ce matin dans les locaux de France 24, entre le PDG Alain de Pouzilhacle président et la directrice générale Christine Ockrent.
Quels en étaient les motifs? La mise à pied à titre conservatoire dans le cadre d'une procédure disciplinaire engagée à l' encontre d'une proche collaboratrice de Christine Ockrent? Les nombreux articles publiés, ce jour, tous azimuts et qui font état justement du fait qu"Une très proche collaboratrice de Christine Ockrent soit mise en cause dans une affaire d'espionnage au sein de l'Audiovisuel extérieur de la France"?
Selon les différentes publications papier, internet ou radio, entres autres Europe 1 : "Christine Ockrent pourrait être mise en cause dans une affaire d’espionnage. Candice Marchal, l'une des plus proches collaboratrices de la journaliste - aujourd’hui directrice générale déléguée de l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF) -, a été mise à pied. "....et le site internet de la radio d'indiquer: "C’est ce que révèle Lepoint.fr mercredi."
Lisez notamment ce que publie Europe 1: "La raison ? Une expertise informatique a révélé qu’elle a espionné, depuis son domicile, les ordinateurs des principaux dirigeants de cette société qui supervise et coordonne les activités de France 24, RFI ou encore TV5 Monde."
2,5 millions de fichiers volés
Pendant plusieurs mois, et depuis peut-être même plusieurs années, Candice Marchal aurait ainsi accumulé de nombreuses informations confidentielles. Selon le site de l’hebdomadaire, ce sont plus de 2,5 millions de fichiers qui ont été ainsi copiés. Et certains remonteraient au 19 novembre 2008.
Le disque dur de celle qui était "responsable des coordinations" contenait à la fois les détails de la masse salariale de l'AEF, la copie scannée du passeport d'Alain de Pouzilhac (PDG du groupe, ndlr), des notes classées "confidentiel" de Frank Melloul - le directeur de la stratégie - et adressées à Alain de Pouzilhac, le contrat de travail de Bruno Tézenas - le directeur des technologies de France 24 -, répertorie Lepoint.fr.
Un espionnage bien organisé
Selon les informations recueillies par Lepoint.fr, Candice Marchal possédait les codes d’accès des serveurs informatiques de l’AEF. Et ce, grâce un complice : un prestataire informatique, chargé de la sécurité des réseaux. Il aurait été recruté sur recommandation de Christine Ockrent, pour avoir travaillé longtemps pour le compte de BK Conseil, la société de conseil de Bernard Kouchner.
Ces révélations font surface alors que la gestion de l'ancienne présentatrice du journal de 20 heures à France 24 est "très contestée" et a "conduit à un déficit de 1,1 million d'euros cette année", rappelle Le Point. A tel point qu'en août dernier, une guerre ouverte avait été déclenchée entre Christine Ockrent et Alain de Pouzilhac.
Le Canard Enchaîné à l'origine...
L’activité secrète de Candice Marchal a été mise au jour à la suite d’un article du Canard Enchaîné, du 6 octobre dernier, comme le rappelle Lepoint.fr. A la suite de ce papier du journal satyrique - qui fait référence à un courriel de Thierry Delphin, directeur financier de l'AEF, datant du 2 septembre -, Alain de Pouzilhac a lancé une enquête interne.
Elle va rapidement mener le PDG d’AEF vers le prestataire informatique en question : l’homme se serait introduit, à plusieurs reprises, dans les serveurs de l'AEF. Il aurait également stocké des données sur un espace virtuel extérieur à l'entreprise. C’est ainsi qu’ Alain de Pouzilhac va remonter directement au poste informatique de Candice Marchal.
Une première plainte contre X a été déposée le 7 octobre dernier. Plusieurs autres plaintes, cette fois nominales, doivent être déposées d’ici la fin de semaine. L'enquête a été confiée à la brigade d'enquête sur les fraudes aux technologies de l'information."
© Europe 1
Le rapprochement Canal+/Orange sous "alerte" ! «Une procédure sans précédent à France Télécom»
« Une procédure sans précédent à France Télécom ». Le CE du Périmètre Innovation de France Télécom souhaite faire adopter le principe du droit d'alerte sur la cession des chaînes Orange cinéma séries (OCS), révélait La Tribune.
Les élus du Comité d’Entreprise considèrent que « les motivations qui président au rapprochement Canal+/Orange sur le dossier OCS semblent aller à l'encontre des intérêts d'Orange », voila en substance ce qu’indiquerait le compte rendu de la réunion du CE qui s'est tenue jeudi en présence de l'ensemble des syndicats et dont La Tribune indique avoir eu copie.
Le désengagement d'Orange de l'édition de contenus audiovisuels pour se recentrer sur ses activités réseaux, s'opère « sans véritable réflexion sur l'engagement à moyen et long terme de FT dans les services audiovisuels » et « en contradiction avec la décision récente de rachat du portail (catalogue) de streaming audio Deezer », peut-on lire dans ce compte rendu.
Selon les termes de l’article publié à ce sujet par L Tribune, les membres du CE estiment par ailleurs que la stratégie d'Orange est « inverse de celle des ses principaux concurrents, les acteurs du marché des télécoms cherchant au contraire à développer en investissant dans les contenus ». « Les chaînes OCS permettent à Orange d'avoir accès et de mutualiser la négociation des programmes pour le service de vidéo à la demande (VoD payant à l'acte) », font-ils valoir, ajoutant que « les plus gros consommateurs de VoD sont les clients d'OCS ».
Ils ajoutent que « l'offre de Canal+ semble être privilégiée, ce qui laisse craindre une entente entre Orange et Canal+/SFR/Vivendi ». Ce rapprochement avec Vivendi amène les élus du CE Innovation à s'interroger sur « la pérennité d'un partenariat autour de l'édition de contenus entre deux groupes ».
Enfin, ils précisent que « les motivations qui président au rapprochement Canal+/Orange sur le dossier OCS semblent favoriser « plus que de raison « un monopole de Canal+ sur la TV payante en France ».
Le CE Innovation a donc posé sept questions aux dirigeants qui seront inscrites de droit à l'ordre du jour de la prochaine réunion du CE Innovation qui aura lieu le 16 décembre. (Un peu comme à France Télévisions où direction qui a sollicité mi novembre un délai – tout comme s’agissant du Périmètre Innovation de France Télécom – pour normalement apporter des précisions avant la consultation des élus.
Pour les aider dans leur analyse et leur réflexion, le comité central de l'unité économique et sociale France Télécom-Orange a demandé une expertise sur l'offre de rachat faite par Canal+, écrit encore La Tribune. Cette expertise prendra deux mois au minimum sachant que de toute façon le choix de l’expert peut légalement prendre jusqu’à 45 jours …ce sans même que ce dernier n’ait encore commencé la moindre « étude ».
Voici un aperçu des demandes des élus du CE du Périmètre Innovation de France Télécom :
- Décrire précisément les complémentarités des parties nécessaires à la viabilité du partenariat Orange - Canal+ (dont le cas de TPS Star).
- Comment seront comparés les deux projets de partenariats présentés dans le dossier de manière équilibrée et équitable ; quels seront les critères sociaux pris en compte (nombre d'emplois préservés) ?
- Ce partenariat avec Canal+ est-il le signe d'un changement plus profond des relations avec ce groupe et sa maison mère Vivendi ?
- Comment l'employeur analyse-t-il son positionnement par rapport au groupe Vivendi tout à la fois concurrent direct, et avec lequel il est en voie de construire un partenariat pour les contenus TV ?
- Si on peut comprendre le développement de la complémentarité des activités réseaux d'Orange avec les activités contenus multimédias du groupe Vivendi (Altivision - Blizzard, Universal Music et Canal+), comment la direction de FT envisage-t-elle la compatibilité de ce positionnement avec l'opposition frontale à ce même groupe sur les marchés des télécoms en France (Orange vs SFR) et à l'étranger (Meditel vs Maroc Telecom), concurrence qui se fera en particulier par les offres contenus?
- Dans le cadre de la cession d'OCS, quel est l'impact financier prévu sur la filiale de production Studio 37 qui est bien souvent soutenue par OCS par l'achat de ses productions (droit de diffusion) ?
- Quel est le plan de développement de la Direction des contenus suite à la cession d'OCS ?