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samedi 31 mai 2025

La future ex-directrice éditoriale du pôle Outre-mer de France Télévisions Véronique Polomat, a passé un bon moment à Cannes et elle fait savoir sur les réseaux sociaux.

La future ex-directrice éditoriale du pôle Outre-mer de France Télévisions Véronique Polomat, a passé un bon moment à Cannes et elle fait savoir sur les réseaux sociaux.

Cannes 2025 c’est terminé et ça ne semble pas avoir passionné qui que ce soit au sein de l’établissement de Malakoff surtout après les photos postées sur LinkedIn et Facebook par celle qui va quitter la société. (*)

Voilà ce qu'elle écrit au bas de son profil : "Une vie professionnelle intense et diversifiée! La chance d'avoir croisé des professionnels exigeants et bienveillants ! Beaucoup de travail, de patience et d'humilité ! Le digital m'a transformée."

Les personnels y ont vu une véritable provocation. 

(¤)

Celle qui pose devant le jet privé avec lequel elle a voyagé grâce au riche homme d’affaires suisse sur l’épaule duquel elle pose sa tête (¤) paradait sur place au moment où la direction du pôle Outre-mer supprime, la radio musicale de la 1ère  qu’elle a créé et qui est écoutée par… quelques dizaines de personnes seulement par mois ! Un « vrai succès » !
Résultat : on vire les 4 animateurs qui viennent d’O-M qui sont de surcroît des personnels très appréciés en interne. Plutôt que d’être présente en CSE pour répondre aux interrogations des élus, la dame préfère se montrer à l'hôtel Majestic de Cannes pour le festival, entre autres, en faisant au passage la pub sur les réseaux sociaux précités pour Boucheron et autres joailliers du secteur du luxe (#) et ce alors que le règlement intérieur l’interdit ! Pas de conflit d’intérêts donc ?! Tout ça justement au moment où l'ensemble du personnel reçoit le document à remplir pour déclarer tout conflit d'intérêts.

Un beau pied de nez, en tout cas, à la déontologie et aux règles de l’entreprise.

Pour une directrice éditoriale, c’est dingue…Enfin dans quelques jours elle ne sera plus là. Quel sera le montant du chèque ? Pour les CDD, CDDU et autres pigistes qui attendent souvent depuis des années leur régularisation,  le message c'est "circulez y a rien à voir" et "il n'y a plus d'argent". Combien de rédacteur(trice)s ultramarin(e)s vont financièrement en faire les frais? 

Imaginez la tête des hauts cadres de Malakoff qui découvrent tout cela, ils sont fous furieux comme l’ensemble des personnels évidemment...

Il semble d'ailleurs que même la dirlo du pôle a reconnu hors PV, qu’elle était très gênée de ce qui se passait !!!! C’est un moindre mot !

Son départ de Guadeloupe et les conditions de celui-ci vont peut-être resurgir pour celle qui a su se servir de la lutte visant à sauver France Ô afin de conforter son poste à la direction. Tenir un double discours à tout un chacun pour mieux monter les uns contre les autres voire les manipuler, les personnels en ont gros sur la patate.

Sa virée cannoise est la goutte d’eau qui fait déborder le vase…Eh oui ! La continuité selon l’Arcom s’est aussi cela.

(#) 

(*)




vendredi 30 mai 2025

Encore un flop pour "Le grand échiquier" sur France 2 mais les recettes montent chez Mediawan.

Encore un flop pour "Le grand échiquier" sur France 2 mais les recettes montent chez Mediawan.

Audiences Prime  en berne sur France 2. En nombre de téléspectateurs, France 2 arrive en 4ème position battu par Julien Courbet sur M6.

La chaîne qui diffusait un «Grand échiquier» spécial Charles Aznavour, un numéro, émaillé d’imprécisions dit Le Figaro qui n’a rassemblé que 1,39 million de curieux ou de nostalgiques. C’est un peu plus que pour l’épisode consacré à Dalida en mars, qui avait été suivi par 1,26 million de personnes mais il est clair que ça n’accroche pas.

Ce n’est bien évidemment pas la faute de cet immense artiste qu’était Charles Aznavour...Demandez donc pourquoi à Médiawan qui en aurait « la responsabilité éditoriale » selon Ernotte au moment de l’incident avec un  chroniqueur sur « C à vous » dont Rachida Dati avait d'ailleurs annoncé le départ !

Du vent il y en a eu à l'Arcom mais ça devrait souffler encore plus fort après un tel constat.

Du vent il y en a eu à l'Arcom mais ça devrait souffler encore plus fort après un  tel constat. 

Comment l'Agence a-t-elle pu fonder quoi que ce soit, en tout cas sûrement pas un avis, avec une telle logorrhée  verbale...à l'écrit c'est encore pire ? Tout le début de l'oral ernottien est consacré à la décennie passée "Il y a 10 ans, ceci...il y a dix ans, cela"

Souvenirs, souvenirs avec des assertions qui laissent pantois comme lorsqu'elle assène par exemple « avoir contribué au déploiement du mobile en France et à la 4G ! »

Le blog CGC qui a décortiqué mot après mot, phrase après phrase l'oral ernottien, sans jamais trouver le moindre engagements - qui ne sont jamais respectés du reste - ne sait pas sur quoi ce sont fondés Ajdari et ses 7 acolytes pour rédiger leur invraisemblable "résumé fait au nom de la République" ?!  

Voyez plutôt.

« Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres du collège, il y a dix ans, 70% des Français s'informaient d'abord par le journal télévisé. Aujourd'hui, ils sont 90% et c'est principalement via leur téléphone portable. Il y a dix ans, Netflix venait d'arriver en France. Twitter était une immense salle de presse, on pensait encore que Dailymotion pouvait rivaliser avec YouTube et Facebook était un réseau social pour jeunes. Il y a dix ans, je présentais ma première candidature à la présidence de France Télévisions, j'avais contribué au déploiement du mobile en France et la 4G, et j'étais convaincue que c'était ainsi la société entière qui serait bouleversée. L'Arcom s'appelait encore le CSA et le principal débat consistait à savoir comment différencier France 2 de France 3. On parlait de retard sur le numérique. France Télévisions vivait sous le feu roulant des critiques et son président d'alors n'en avait pas été épargné, de manière assez violente et injuste. Il y a dix ans, j'affirmais, alors sans vraiment convaincre, que Google et Netflix étaient nos concurrents, non plus TF1 et M6. »

Du vent...

Il y a 5 ans puis encore 10. Rebelote

« Il y a cinq ans, en plein Covid, je venais présenter une nouvelle candidature en disant que France.tv devait devenir la première plateforme de streaming et agréger les offres du service public. Cela semblait une chimère, c'est aujourd'hui une réalité. »

C’est assez hallucinant d’entendre ça après l’énorme échec pour ne pas dire la catastrophe industrielle de la plateforme Salto liquidée après seulement deux et demi d’existence qui aura coûté 90M€ aux Français…De l’argent public parti en fumée.

« Il y a dix ans [On y retourne donc ! ndlr], certains disaient qu'il n'y avait pas une crise de la télévision mais une crise du téléviseur. En somme, notre métier allait continuer tel quel sur des écrans mobiles. Avec l'arrivée des téléviseurs connectés, le téléviseur a su s'adapter, mais pas encore la télévision. La régulation a évolué, l'Union européenne a adopté le DSA, le DMA, le Media Freedom Act. En quelques années, France Télévisions a fait évoluer son offre numérique, a épousé son époque. C'est le fruit de l'engagement de tous les salariés, que je tiens à saluer devant vous, encore et toujours. Je ne cesse d'admirer leur engagement, leur créativité et sens du service public. [Quelle hypocrisie ! ndlr] Malgré les économies nécessaires, l'entreprise a su s'adapter. En me donnant le temps d'agir, vous n'avez confié la meilleure aide pour l'action: la continuité.

Le management, c'est la gestion du temps. Courir face à l'actualité et garder la ténacité dans le marathon des réformes. Aujourd'hui, nous vivons une accélération folle dont les dix dernières années ont été les prémisses. »

Encore du vent...

Donc jusque là aucune explication d’une quelconque stratégie que ce soit…que du passé ripoliné de mots pour paraître, sur l’air de « C’est moi qui l’ai fait » !  

Voyons la suite.

« D'ici 2030,  l'intelligence artificielle générative (AIG) viendra tout bouleverser [Waouh…des logiciels capables d'effectuer des tâches à la place de l’homme, ndlr]

«La façon de s'informer, de produire des contenus, et d'interagir avec les publics ne sera plus jamais comme avant. C'est à cette rupture que nous devons nous préparer. Et l'enjeu n'est pas seulement de rester dans la course mais bien de prendre un temps d'avance. »

Là, on a sauté 5 ans mais toujours pas de proposition…

Attention ça continue

« Alors pourquoi cinq nouvelles années? Pourquoi venir solliciter devant vous ce mandat après une transformation engagée dont vous avez tiré un bilan précis et documenté? J'ai une conviction inébranlable: il est impératif de rester contemporain dans une époque chahutée.  Quand le chaos n'est pas loin, le sens de la mesure est plus important encore. »

Un p’tit coup de géopolitique de supermarché, en prime «  Il y a quelques jours à peine, le président des États-Unis rayait les médias publics d'un trait de plume. Il y a quelques mois, nous nous demandions comment sauver France Télévisions en cas de privatisation. Dans ces temps troublés, la télévision doit être un roc, un espoir, un espace de réconciliation. [Réconcilier qui, quoi, comment ? Allez comprendre, ndlr] Il faut saisir les changements de la société, guetter les signaux faibles, ne jamais se réfugier dans l'ordinaire »

Des phrases pompeuses qui ne veulent pas dire grand-chose mais toujours pas de stratégie.

Ça repart…Accrochez-vous car l’aphorisme qui suit proche de la figure géométrique devrait vous laisser bouche bée ! « L'attente la plus forte, c'est l'horizontalité. Il faut donc faire pivoter France Télévisions. »

« L'attente la plus forte, c'est l'horizontalité. Hier avec une offre limitée, la parole venait du haut vers le bas, de Paris vers les régions. Cette époque est révolue, les publics ont des choix quasi illimités, ils sont acteurs des médias, parfois médias eux-mêmes. Nous sommes passés d'une ère où un média unique s'adressait à la masse à un moment où c'est un échange permanent. Il faut faire pivoter France Télévisions. » 

Une lancinante logorrhée qui ne mène à rien et qui ne propose toujours rien, se poursuit avec à nouveau son lot de fake-news : « Notre réussite sur le numérique est indiscutable, depuis le début de cette année, encore au mois d'avril, avec 39 millions de visiteurs uniques mensuels, nous sommes devenus cette année la première plateforme de streaming en France. » [C’est faux, archi faux et ce n’est pas parce que FTV distille sa com’ propagande tous azimuts que cela serait le cas ! (voir les vrais chiffres dans l’article du blog CGC média du 22 mai « L’Agence dite indépendante (l’Arcom) n’en aura pas été à un mensonge près ! »)

Les salades se suivent avec cet air de pipeau en fond sonore  « La moyenne d'âge des utilisateurs est de 47 ans, au barycentre des plateformes. Il nous faut maintenant franchir une nouvelle étape, notre plateforme est encore trop perçue comme extension de la télévision linéaire. On ne peut plus penser les contenus sans penser dès leur conception à une distribution adaptée à chacun.  Je le dis, je veux faire de France.tv le carrefour numérique incontournable de notre pays, d'ici 2030. »

Un leitmotiv depuis 2015 et ces même incantations qui durent depuis 10 ans

« Il y a dix ans » elle chantait déjà le même refrain. 

Page 19 de son texte de 2015, chapitre  2.4 « Les nouveaux usages numériques au cœur de l'offre » : « La première amélioration de l'offre possible est celle du numérique. Les contenus se sont sophistiqués et s’adaptent à l'ère du numérique… »

Autrement dit du réchauffé mais surtout un constat, rien d’autre, puisque « Cette mutation est engagée » pour constat d’échec flagrant : « C'est notre organisation qu'il faut repenser. »

«  Cette plateforme sera nécessairement hybride, en étant capable d'offrir aux passionnés du direct les événements du pays et en proposant la souplesse avec la plus large offre de contenus français et européens. Pensés d'abord pour un environnement numérique, les contenus seront mieux diffusés ainsi sur le linéaire, vitrine de la diversité de France Télévisions. Cette mutation est engagée mais il faut aller plus loin. »

« C'est notre système de marque qu'il faut simplifier, comme l'a fait la BBC, une marque unique. C'est notre organisation qu'il faut repenser. L'éditorial qui sera rapproché du numérique. C'est notre budget qui doit être réalloué, nos investissements se concentreront sur la plateforme, nous financerons en priorité les contenus qui y seront les plus performants et pertinents. Ce tournant de l'horizontalité, nous devrons savoir le prendre avec exigence, ce n'est pas que tout se vaut, mais au contraire de saisir des évolutions du temps pour continuer à apporter au public les meilleurs programmes. »

A rayon Fadaises, je voudrai la mère…Bonne pioche

« C'est d'abord l'information qui est concernée. Parce que la manière de s'informer a été bouleversée, nous devons répondre à ces aspirations légitimes de nos publics. Il nous faut un nouveau contrat pour l'information, je veux laisser sa place à l'information en continu. Depuis sa création, il y a presque dix ans, France Info a parcouru un long chemin, nous avons privilégié la course à la pertinence, ce qui est un atout mais aussi une contrainte, car nous ne pouvons pas céder à la facilité de l'audience rapide. Nos résultats se font encore attendre.

Il nous faut mieux converger avec nos partenaires de l'audiovisuel et mieux réussir l'intégration de la chaîne à la rédaction de France Télévisions. La chaîne d'information continue a été trop longtemps vécue comme un appendice, elle doit maintenant être le cœur de l'information de France Télévisions. »  

[Encore du baratin…Avec une audience qui oscille depuis 10 ans entre 0,5% et 0,7% mais dont Ernotte ne cesse de claironner qu’elle serait leader en la matière, c’est vraiment se moquer du monde ! ndlr]

« La donne mondiale a changé. Il nous revient d'être le rempart contre la manipulation de l'information. Aucun intérêt particulier ne nous freine, notre seule boussole, c'est la véracité des faits. [On a vu ça dernièrement avec toute la série de couacs qui ont conduit au départ du patron de la chaîne, ndlr] La décision que vous avez prise en début d'année nous donne une chance unique. Nous mènerons la bataille partout où elle se déroule. »

Toujours du vent...

Quand ça veut pas, ça veut pas…Alors on passe à la novlangue « La dissémination de notre offre est indispensable » et là aussi au constat d’échec  - encore un ! – « il faut redonner ses lettres de noblesse aux débats politiques ». [Redonner ses lettre des noblesse aux débats politiques, c’est la preuve qu’ils les avaient perdus pendant les 10 ans précédents.]

Elle refait le même coup qu’avec le carrefour numérique

 « Nous avons une force de frappe avec l'INA, avec le sens de l'actu, avec une ligne éditoriale partagée, nous contribuerons à un espace public apaisé. Mon autre préoccupation est de redonner ses lettres de noblesse aux débats politiques. On dit que le débat est partout mais en réalité, il n'y a jamais eu aussi peu d'échanges entre politiques et citoyens. Dans un moment particulier de notre histoire démocratique, le service public a la responsabilité de proposer des émissions politiques plus régulières. D'ici 2030, nous aurons les élections municipales, régionales, législatives en 2029. Alors que s'accroît la fatigue démocratique, c'est à l'audiovisuel démocratique de renforcer le lien par des émissions régulières et adaptées. »

Le temps file et chacun se demande quand est-ce que ça va démarrer mais surtout à quels moments de nouvelles suggestions vont intervenir ?!

Probablement après le couplet sur l4europe et les enjeux démocratiques !

« Ailleurs en Europe, les campagnes se passent désormais sur TikTok, ce qui nous donne pour défi de réinventer les formes d'émissions politiques. Nous pouvons mêler la parole des citoyens à l'expertise en les confrontant aux enjeux de société. La décision du Conseil d’État de février 2024 nous donne l'occasion de réaffirmer notre attachement au pluralisme. Le service public a un devoir renforcé d'impartialité. Nous ne sommes pas là pour représenter une opinion plutôt qu'une autre, mais pour permettre à tous de s'exprimer. Et nous devons permettre une rencontre des points de vue plutôt qu'une exacerbation des clivages. La démocratie est à ce prix. »

Surréaliste. « Les campagnes électorales se passent désormais sur TikTok c’est pourquoi nous devons permettre une rencontre des points de vue plutôt qu'une exacerbation des clivages. La démocratie est à ce prix »

Allo la terre…c’est en multipliant les débats sur France Télés que la démocratie existe ? Une nouvelle fumisterie. A secours...

« Enfin il nous faut nous ancrer résolument dans les territoires. Le rapprochement en France 3 et France Bleu est un impératif démocratique, pas économique. J'ai fait du déploiement de la proximité une priorité. Je crois que cette lutte contre la fracture territoriale est un devoir. Au moment où de nombreux services publics reculent, nous devons assurer partout une égalité et continuité territoriale, nous le faisons en Outre-Mer depuis des années, avec les stations qui ont réussi.» [Il y a dix ans » elle racontait déjà la même histoire. Il faut quand même oser prendre en exemple les Outremer dont elle a supprimé la chaine en 2017 et venir parler de « réussite »  !  ndlr]

Du grand n'importe quoi, à perte de vue...

«  Le même mouvement a été engagé plus récemment dans l'Hexagone, en nous associant avec Radio France. Cela passe par une priorité donnée au numérique, c'est pourquoi je m'engage à concentrer toute l'offre locale sur la plateforme ICI. On a les gens, les modes de production, nous pourrons mieux nous déployer et couvrir le territoire. Nous pouvons être encore plus robustes avec des alliances avec la PQR. [En 2020, elle s'y engageait déjà devant le CSA mais n'a rien respecté, ndlr]. Nous avons commencé à renforcer nos relations avec les producteurs régionaux, nous pouvons aller plus loin en améliorant l'exposition des productions locales, notamment les documentaires régionaux et ultramarins. »

Ça tire à sa fin et toujours rien doncvoyons si ça bouge.  Houlà, tenez-vous bien à la rambarde , la formule suivante décoiffe : « Il faut aller vers une télévision augmentée, dans un univers de rareté où l'exception culturelle est parfois une réclamation»

« Pour rester contemporains, nous devons aller vers une télévision augmentée, né dans un univers de rareté, l'audiovisuel public devait viser la différence. A l'ère de la profusion, il n'y a pas d'autres choix que l'excellence, dans un monde où tout est payant, le service public est celui du ceux qui n'en ont pas toujours. Face au nivellement par le bas, le défi de l'audiovisuel public est d'assurer la qualité pour tous. Nous viserons à l'excellence éditoriale en faisant le choix de la création.

Le festival de Cannes qui s'ouvre demain incarne le rayonnement culturel français. J'ai tenu à renouer le partenariat avec France Télévisions car il me semblait important d'en faire un rendez-vous populaire rassemblant autour de la passion française pour le cinéma. J'ai la même ambition pour la fiction française qui a allie de plus en plus succès et rayonnement international. De Kaboul à Sandre, nous avons renouvelé et diversifié notre offre, nous devons persévéré. Cette envie de renouveau doit être porté en flux, nous avons démarré ce virage éditorial, mais il est encore difficile de faire émerger les écritures. Nous devons faire émerger les formats français qui demain s'exporteront dans le monde entier. L'exception culturelle est parfois une réclamation, alors que ça fait de notre industrie l'une des plus créatives au monde. J'assume de défendre le soutien à un haut niveau de création, c'est indispensable. Je pense que nous devons tout faire pour préserver nos investissements dans les programmes, c'est cette vitalité qui nous permet de rester contemporain. Toutes les cultures ont leur place sur le service public, il n'y a pas de plus belle mission que de mettre en valeur toutes les cultures, le patrimoine, la création contemporaine. Cette ambition irrigue nos propositions, notre palette d'émissions culturelles se renouvellera sans cesse pour rester pertinente. Culture box a été une aventure durant le confinement et nous avons su continuer sans toucher à la programmation. C'est une pépinière de talents sans précédents. Avec le Canal 24, c'est une nouvelle ambition. »  [Pourquoi ? Personne ne le sait ! Puis la numérotation des canaux ça ne dépend pas d'elle...lorsqu'elle ne la supprime pas, ndlr]

« 2024 a été riche en émotions, des Jeux olympiques de Paris, à la réouverture de Notre-Dame, nos écrans ont ébloui le monde entier. L'évènement sera l'avenir et la clé de la télévision de demain. Nous avons de nouveau les Jeux en France en 2030 et nous mettrons à profit l'expérience accumulée durant les Jeux de Paris. Il faut nous tourner vers les nouvelles générations. Rester contemporain, c'est évoluer sans cesse. Nous voyons tous autour de nous comment nos enfants ou ceux de nos proche consomment des programmes. L'imagination et l'inventivité sont une obligation. Ma priorité éditoriale est d'aller vers ces publics les plus jeunes, adapter nos formes à leurs usages.

Page 13 de 2015 : chapitre  2.1 « Innover pour rajeunir » renvoyant au chapitre 2.3 de la page 18 « Un bouquet complémentaire cohérent : la jeunesse à France 4, la connaissance sur France 5, l'outre-mer sur France Ô ».

Dix ans plus tard, la ficelle devrait avoir cassé !

« Je veux continuer à accroître nos investissements, nouer des relations solides avec les jeunes créateurs, d'abord avec l'animation française, pilier essentiel. Les talents de demain poussent sur YouTube aujourd'hui et je ne suis pas de celles qui s'en satisfont. Ils n'ont souvent plus besoin de la télévision pour émerger. Savoir les détecter, savoir travailler avec eux, c'est aussi prendre un temps d'avance. Pour jouer notre rôle auprès des plus jeunes, nous devons répondre aussi à une question fondamentale, celle du temps d'écran. Chaque jour émerge une nouvelle alerte sanitaire contre ce fléau, la télévision publique a une responsabilité particulière pour promouvoir un temps d'écran raisonné, adapté, notamment auprès des plus jeunes, particulièrement concernés par les enjeux de santé mentale. L'élargissement de nos publics, c'est aussi une meilleure représentation de tous. »

«  Nous ne devons pas relâcher nos efforts sur la représentation des femmes devant et derrière l'écran. Il nous reste à franchir un cap sur la place des catégories populaires. C'est un combat de tous les jours, parfois moqué ou méprisé, mais je l'assume pleinement car la juste représentation de tous est un enjeu de la télévision. »  

En 2020, Ernotte taclée par Carole Bienaimé-Besse qui l’interrogeait sur le manque de diversité et de parité sur les antennes du service public, même chose : “En 2016, vous vous étiez engagée à atteindre la parité dans les expertes, nous ne sommes qu’à 42%, même s’il y a eu une progression. Quelle politique allez-vous mettre en place pour que dans cinq ans, ce constat ne soit pas celui qu’on peut faire ici, qui est un peu décevant ?”

Même chanson donc en 2025 …

« Notre excellence va de pair avec l'exigence économique. Après dix ans de budget à l'équilibre, je me suis résolue à adopter un budget en déficit en 2025. Nous devons y remédier dans les plus brefs délais. Une entreprise publique se doit d'être à l'équilibre. Nous ne connaissons pas encore notre trajectoire budgétaire, mais nous savons l'ampleur de la crise des finances publiques. France Télévisions sait faire des économies, nous en avons fait de nombreuses, nous savons qu'il faudra continuer à en faire. Mais nous sommes à un stade où il est illusoire de rogner petit à petit sur une même organisation, il faut repenser le cadre. D'ici 2030, notre impératif économique est de diminuer les coûts de production. Pour produire autant, il faudra produire moins cher. Les moyens techniques plus légers, l'automatisation, nous ouvrent de nouvelles possibilités. »

En 2015 page 13 chapitre « 1.5 La maîtrise des coûts » voilà ce qu’elle  déclarait et écrivait «Il appartiendra à la filière de production de mieux maîtriser ses coûts et de ne pas faire supporter aux chaînes des surcoûts indus » 

Nouveau constat d’échecs et toujours rien à l'horizon…

On repart sur l’IA « L'intelligence artificielle va redéfinir les contours de la production. [Affirmation gratuite et sûrement fausse, ndlr] A nous d'en tirer les meilleurs profits. C'est une réalité qui s'impose à tous, producteurs et salariés. Je parlais de nouveaux partages de la valeur avec les producteurs, mais ils doivent s'engager sur la voie des économies. [En tout cas ni Mediawan qui vient encore de se prendre un taule avec le Grand échiquier hiersur France 2 , ni Banijay, ni  Brut qui sur 10 ans de télé publique ont amassé des centaines de millions voire de milliards, ndlr]

« J'ai montré que nous savons renégocier des contrats historiques. Nous continuerons. Dans l'entreprise, nous allons travailler autrement. Un nouvel accord collectif est nécessaire pour assurer l'avenir de la télévision publique, préserver ses salariés. Seuls le dialogue et l'anticipation lucide peuvent éviter des évolutions brutales. La transparence est indispensable à toute transformation dans un contexte par ailleurs très chahuté. Cela passe par des alliances plus fortes et solides. [Plus personne ne veut travailler avec Ernotte, l’ensemble des syndicats l’a fait savoir…Quant aux alliances plus fortes et solides, à qui pense-t-elle à la CGT ?  ndlr]

Le plus incroyable arrive quasiment vers la fin mais qu'on ne voit toujours rien venir : « Je n'ai jamais dévié de ma conviction de renforcer nos liens avec le secteur privé pour rester fort. »...à moins que

Voila donc la finalité « Renforcer les liens avec le secteur privé pour rester fort, en modifiant le texte de couverture sociale, tout ça avec l’aide de l’AIG »

Viendra ensuite le couplet sur l’Europe où depuis le bureau de l’UER à Genève, elle doit probablement se croire le reine des 27 :  « Depuis plusieurs années, j'ai travaillé à renforcer nos intégration européenne avec les autres services publics. J'ai la même volonté pour la francophonie avec TV5 Monde et même si durant les dernières années, il y a eu des heurts, je n'ai jamais dévié de ma conviction de renforcer nos liens avec le secteur privé pour rester fort. 

"Renforcer les liens avec le secteur privé pour un secteur public" c'est assez dingue non? Surtout après la grosse claque que s'est prise Ernotte après l'éphémère et dispendieuse expérience Salto.

La récente création de la Filière audiovisuelle est un excellent point d'appui pour que le secteur ne parle que d'une seule voix. Il est particulier de présenter devant vous aujourd'hui un projet pour France Télévisions sans parler de la holding discutée en ce moment au Parlement. [Nouveau mensonge pour bien faire comprendre à Ajdari et ses 7 collègues que la réforme est le point de mire alors qu’elle n’est absolument pas discutée au Parlement. La technique est celle de l’antiphrase. ndlr]

« Pour ma part, il n'y a pas de mystère, c'est le sens de l'histoire. Depuis le premier jour de mon action, je suis favorable au rapprochement, je l'ai été pour France Info, pour que France 3 et France bleu deviennent ICI. Le chemin parcouru a mené à ce rapprochement, en adaptant les structures, en réduisant nos coûts, [Faux ! ndlr] nous nous sommes préparés à cela. Je comprends les inquiétudes des salariés, surtout dans le contexte économique actuel. Mais je crois, au contraire, d'une holding protégerait l'audiovisuel public, une arme de dissuasion contre la privatisation. [CQFD. La phrase d’avant ce n’est pas pour en parler mais celle d’après, c’est pour dire quune holding protégerait l'audiovisuel public, une arme de dissuasion contre la privatisation, ndlr ]

La chute est invraisemblable « Quel que soit le choix des parlementaires, vous pouvez compter sur moi pour défendre l'esprit de l'union » à l’aide d’une petite virgule «  Je crois à un audiovisuel public fort et je ferai tout pour le défendre. »

On croirait entendre Rachida Dati !

« Si vous me faites confiance pour un nouveau mandat à la tête de France Télévisions, j'engagerai ce projet sans tarder, j'ouvrirai au plus vite les discussions avec les organisations syndicales pour définir un nouveau cadre social, des discussions avec l’État sur la trajectoire budgétaire. Dès le 22 août, je mettrais en place 5 priorités, d'abord pour France Info : avec une grille augmentée, un nouveau studio, je veux voir la chaîne progresser dès la saison prochaine. »

Tout devrait donc tourner autour de la chaine d’info en continu avec des salariés forcés d’en dépendre « Basculer les contenus régionaux de France Info vers la plateforme ICI en clarifiant la promesse de cette offre avec un contenu uniquement local dès les prochains mois pour gagner en succès. Concomitamment je lancerai le chantier d'une nouvelle organisation mêlant le numérique, les contenus pour parler à tous, exceller dans la distribution. »

Pas un mot et surtout pas un chiffre sur l’une des 3 lignes fixées par l’Arcom, à savoir la soutenabilité financière de l’entreprise.

Juste un aveu « Je vais rebâtir un plan de coopération avec les partenaires de l'audiovisuel public en s'appuyant sur les conclusions de la mission Bloch. »

[Voilà le gros boniment éventé : Ernotte attend les conclusions de la mission Bloch [celle mise en place par Dati comme mission d'accompagnement sur la réforme de gouvernance de l'audiovisuel public (donc le holding-fusion ) ndlr]

Tout est dit. Le reste du propos sans intérêt bourré de clichés, n’a aucune importance :

« Si vous me faites confiance aujourd'hui pour présider à la destinée de cette belle entreprise, je souhaite que ce mandat soit celui du passage de témoin à une nouvelle génération. Je souhaite que parmi les publics qui grandissent aujourd'hui dans un monde saturé d'écrans, la télévision publique soit un point de repère, une balise qu'ils pourront retrouver durant leur vie. Je souhaite que parmi les créateurs d'aujourd'hui, les poètes qui veulent changer le monde à la force de leur imagination, l'espoir s'appelle France Télévisions. Je souhaite que dans un monde où se réveille la guerre, ceux qui ont le goût de la clarté, la soif d'informer, qu'ils sachent qu'il y a un média libre où on peut enquêter sans entraves, du bout du monde au coin de la rue. Que les jeunes qui entrent dans le monde du travail venir bâtir la télévision de demain soit prometteur, qu'émergent parmi eux les managers de cette entreprise de demain. La télévision publique a une histoire riche et dense, bâtie après la guerre par ceux qui voulaient éclairer les Hommes d'une nouvelle lumière, qui croyaient qu'une meilleure information de chacun assurerait la paix. Elle a eu une nouvelle jeunesse pour devenir le lieu de la différence, de l'exigence culturelle. Je suis candidate pour bâtir son avenir. Je vous remercie ».

La palme d’or, revient tout de même à Juliette Théry qui déclare « Merci madame de votre présentation qui est très claire et très intéressante »

Elle n’a pas dû beaucoup écouter comme ses collègues d'ailleurs, autrement elle n’aurait jamais balancé telle phrase qui ne repose sur rien ou plutôt si: DU VENT !

jeudi 29 mai 2025

Ceux qui s'amusent de la plainte pénale de la CGC Audiovisuel pour faire annuler la mascarade du 14 mai dernier visant France Télés et l'Agence, ne vont pas rire longtemps !

Ceux qui s'amusent de la plainte pénale de la CGC Audiovisuel pour faire annuler la mascarade du 14 mai dernier visant France Télés et l'Agence, ne vont pas rire longtemps !

Avant même d’aborder le fond de la plainte – chaque chose en son tempsil convient de rappeler le contexte qui fonde la CGC de l’Audiovisuel à saisir la Justice pour faire sanctionner les acteurs d’une telle mascarade, la faire annuler et les empêcher de récidiver.

Rachida Dati fait réaliser par un des services du ministère, la DGMIC pour ne pas la citer, un document de 22 pages intitulé « Réforme de la gouvernance de l'audiovisuel public : évaluation de sa mise en œuvre » (*)

Florence Philbert directrice générale des médias et des industries culturelles et ex-collègue de Martin Ajdari qui a été en charge du service de 2015 à 2019, (¤) s’y attelle.

(¤) En mai 2015, Ajdari est nommé directeur général de la DGMIC (Direction Générale des Médias et des Industries Culturelles), au sein du ministère de la Culture et de la Communication. La DGMIC définit, coordonne et évalue la politique de l’État en faveur du développement du pluralisme des médias, de l’industrie publicitaire, de l’ensemble des services de communication au public par voie électronique, de l’industrie phonographique, du livre et de la lecture et de l’économie culturelle.

Par décret du 14 octobre 2015 relative à sa fonction, il est également désigné représentant de l'État de l'ensemble des conseils d’administration des médias audiovisuels (France Télévisions,  Radio France, France Médias Monde, l'AFP (Agence France Presse) et La Poste.

Ce document de 22 pages qui a largement circulé, notamment chez les parlementaires (*) est en quelques sorte devenu la feuille de route de l’Arcom pour soi-disant « fonder sa décision » le 14 mai dernier.

Il suffit de lire sa décision publiée au JO : « L'Autorité, conformément aux termes de la loi… a fait le choix de privilégier la continuité à la tête du groupe, dans un contexte marqué par des incertitudes majeures. » pour le comprendre.

Seulement voilà, ni loi, ni débats à l’Assemblée nationale pour cette réforme dont Rachida Dati n’a cessé de faire l’indécente promo tous azimuts dans la presse et dans les médias. 

Le 7 mai dernier, elle était encore sur Inter et ce en plein processus dit de désignation qui n’a été en réalité qu’un troisième parachutage dont il sera prouvé qu’il est délictuel, pour affirmer que la loi allait passer ! Ce qui n’est pas le cas…

De plus, redisons-le avant de pouvoir aborder le fond de ce dossier et les responsabilités judicaires des uns et des autres, Martin Ajdari devra s’expliquer ès qualité, sur cet énorme conflit d’intérêt qui lie l’ARCOM et la DGMIC

Il est utile de rappeler ce que prévoient les textes si chers à Juliette Théry, membre du collège de l'Arcom, visant à prévenir tout conflits d’intérêts, principalement ceux de la HATVP. 

La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), créée par les lois du 11 octobre 2013, impose aux responsables publics de déclarer leurs intérêts et situations patrimoniales afin de prévenir et détecter tout risque de conflit d’intérêts dans l’exercice de leurs fonctions.

Voici les points clés :

1. Déclaration d’intérêts : Les responsables publics, tels que les membres du gouvernement, les parlementaires, les élus locaux ou les hauts fonctionnaires (environ 18 000 personnes), doivent soumettre une déclaration d’intérêts à la HATVP.

Cette déclaration inclut :

- Les activités professionnelles exercées au cours des cinq dernières années.

- Les participations financières (actions, parts dans des sociétés).

- Les activités bénévoles, associatives ou de conseil.

- Les activités et liens d’intérêts du conjoint, partenaire ou concubin, si pertinents.

- Toute situation susceptible de générer un conflit d’intérêts, c’est-à-dire une interférence entre les fonctions publiques et des intérêts privés.

2. Objectif : La HATVP vise à garantir la probité et l’exemplarité des responsables publics en rendant ces déclarations publiques (pour certains, comme les ministres, sur le site de la HATVP ; pour d’autres, comme les parlementaires, en préfecture). Cela permet aux citoyens de vérifier l’intégrité de leurs élus et de s’assurer qu’aucun intérêt personnel n’influence les décisions publiques.

3. Liens entre responsables : Bien que la HATVP ne demande pas explicitement de déclarer des relations interpersonnelles entre responsables publics, tout lien (par exemple, une collaboration professionnelle, une participation commune à une structure ou une relation familiale) doit être signalé s’il est susceptible de créer un conflit d’intérêts.

4. Contrôles et sanctions : La HATVP vérifie l’exactitude, l’exhaustivité et la sincérité des déclarations. En cas de manquement (omission, fausse déclaration, ou conflit d’intérêts non résolu), elle peut :

- Demander des explications au déclarant.

- Saisir le procureur de la République si une infraction est suspectée (par exemple, enrichissement illicite ou prise illégale d’intérêts).

- Émettre des recommandations ou des injonctions, comme un déport (retrait d’un dossier pour éviter un conflit d’intérêts).

Tout manquement à ces règles peut faire l’objet d’une saisine du procureur de la République même en cas de suspicion, disposent les textes.

Une fois ce contexte rappelé, le blog CGC Média communiquera évidement sur les griefs de la plainte déposée par la CGC Audiovisuel et toutes celles et ceux qui seront visés pour avoir violé la loi, dès qu’il en aura connaissance.

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mercredi 28 mai 2025

Le projet de loi rachido-ernottienne pas prévu à l’Assemblée le 23 juin prochain…Un "plus" pour la plainte CGC Audiovisuel.

Le projet de loi rachido-ernottienne pas prévu à l’Assemblée le 23 juin prochain…Un "plus" pour la plainte CGC Audiovisuel.

Le lendemain du  15 mai dernier, le syndicat proche de l’ex-Orange depuis le premier parachutage de l’été 2015 écrivait « La CGT prend acte de la décision de l’Arcom de reconduire Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions. » ajoutant « Les salariés ne doivent pas s’illusionner, des heures sombres nous attendent : le projet de Mme Ernotte se caractérise par une hostilité manifeste et sans précédent à l’égard du corps social interne de notre entreprise »

Waouhhhh….ils ont eu vite fait d’accepter et d’annoncer , s’agissant la discussion de l’accord d’entreprise de mai 2013 « Si des évolutions sont possibles par la négociation – et les 30 avenants à l’accord collectif négociés depuis 2013 le prouvent – elles devront faire l’objet de contreparties en termes de reconnaissance et de sens dans le travail ».

Voilà, c’est dit…Ainsi chacun peut imaginer que tout va continuer comme ces dix dernières années et que la cogestion qui a conduit l’entreprise là où elle est, va se poursuivre le temps d’arriver à la suite qu’ils présentaient comme cela : « Le destin de l’entreprise reste suspendu au vote, ou pas, du projet de loi de réforme de l’audiovisuel public.

Delphine Ernotte a rappelé qu’elle préfère la fusion à la holding.

Si la loi passe, ce sera pour une holding. Dans ce cas, elle ne s’avance pas trop, mais dit que la création de filiales sera inéluctable : Une filiale regroupant les régions du réseau France 3 et le réseau radio ICI, une autre avec franceinfo TV et franceinfo radio… »  

Puis d’enfoncer le clou  « Pour durer, cette dernière a donné comme gage de poursuivre la purge des effectifs et dégrader le modèle social, le tout voilé d’apparences pour lesquelles personne n’est dupe. ».

Mazette, que de constats ! Pourtant, il est clair que la voie de la négo est ouverte avec celle à qui ils ont demandé d’être reçus immédiatement.

Hallucinant…

La CGC Audiovisuel, elle, va se battre.

Son représentant légal a d’ailleurs fait savoir qu’une plainte pénale béton qui visera les différents acteurs de la mascarade orchestrée par l’Agence s’étant jouée deux mois durant avec son apogée le 14 mai dernier,  était en préparation.

Le but : Sanctionner toutes celles et ceux qui ont permis une telle tromperie, à tous niveaux, de la commission du l’acte,  aux complicités et au recel avec condamnations, annulation et interdiction…

Le blog CGC Média qui n’a cessé d’écrire que le projet de loi Ernotte/Dati ne verrait pas le jour, particulièrement dans le contexte de crise financière que connait le Pays, constate une fois encore qu’il avait vu juste.

La Lettre toujours bien informée, lui donne ce matin raison. (*) Malgré toutes ses gesticulations, les prédictions de la putative maire de Paris ne se réaliseront pas.

Rachida Dati qui tout au long de la pseudo procédure de désignation, d’avril à la mi-mai n’aura cessé d’affirmer que la loi passerait à l’Assemblée – dernière en date, la séance du 23 juin prochain – avec cette grotesque interview du 7 mai, à une  semaine du troisième parachutage ernottien, où elle affirmait avec aplomb sur France Inter que l’Assemblée nationale allait bel et bien entériner sa réforme, permettant ainsi à l’Arcom de surfer sur la vague et de faire croire au choix de « la continuité » en attendant la soi-disant échéance !

Le 23 juin, c’est le jour semble-t-il où la Cour des comptes remet son pré- rapport à FTV avant publication en septembre.  

(*) Extraits :

« Rachida Dati avait annoncé une arrivée à l'Assemblée de la proposition de loi du sénateur Laurent Lafon, visant à regrouper toutes les entités de l'audiovisuel public, pour le 23 juin.

Le scénario avancé par la ministre de la culture ne se déroule pas comme prévu. Contrairement à ce qu'affirmait Rachida Dati, avec aplomb sur France Inter le 7 mai, puis de nouveau dans les colonnes de La Tribune dimanche le 18 mai, l'examen de la proposition de loi (PPL) réformant l'audiovisuel public n'aura pas le lieu le 23 juin à l'Assemblée nationale.

En cause, l'embouteillage à l'Assemblée, qui s'est encore densifié avec le projet de loi sur la simplification économique, toujours en débat. La proposition de loi sur l'énergie du sénateur Daniel Gremillet (Les Républicains) doit par ailleurs lui succéder en séance publique à partir du 16 juin. Et les PPL Trace (Trajectoire de réduction de l'artificialisation concertée avec les élus locaux), Paris-Lyon-Marseille (PLM), urbanisme et Duplomb sur l'agriculture doivent, elles, encore passer en commission mixte paritaire. Un bouchon qui compromet l'examen de la loi audiovisuel public.

Ajourné au moment de la dissolution de l'Assemblée en juin 2024, puis en décembre à la chute du gouvernement Barnier, le texte instaurant la holding de l'audiovisuel public que Rachida Dati défend avec ferveur avait déjà été retiré de l'ordre du jour du 10 avril (LL du 20/03/25)…

Rien ne garantit d’ailleurs qu'une date soit fixée cet été. »

Le texte visant à réformer le scrutin à Paris, Lyon et Marseille, dite loi PLM que Rachida Dati soutient un an avant les élections municipales et pour cause,  devrait également disparaitre des travaux parlementaires.

Elle dont le départ du gouvernement est normalement pour l’automne afin de faire campagne pour Paris 2026, n’est probablement pas au bout de nouvelles déconvenues !