Du vent il y en a eu à l'Arcom mais ça devrait souffler encore plus fort après un tel constat.
Comment l'Agence a-t-elle pu fonder quoi que ce soit, en tout cas sûrement pas un avis, avec une telle logorrhée verbale...à l'écrit c'est encore pire ? Tout le début de l'oral ernottien est consacré à la décennie passée "Il y a 10 ans, ceci...il y a dix ans, cela"
Le blog CGC qui a décortiqué mot après mot, phrase après phrase l'oral ernottien, sans jamais trouver le moindre engagements - qui ne sont jamais respectés du reste - ne sait pas sur quoi ce sont fondés Ajdari et ses 7 acolytes pour rédiger leur invraisemblable "résumé fait au nom de la République" ?!
Voyez plutôt.
« Monsieur le Président, Mesdames et
Messieurs les membres du collège, il y a dix ans, 70% des Français
s'informaient d'abord par le journal télévisé. Aujourd'hui, ils sont 90% et
c'est principalement via leur téléphone portable. Il y a dix ans,
Netflix venait d'arriver en France. Twitter était une immense salle de presse,
on pensait encore que Dailymotion pouvait rivaliser avec YouTube et Facebook
était un réseau social pour jeunes. Il y a dix ans, je présentais ma
première candidature à la présidence de France Télévisions, j'avais
contribué au déploiement du mobile en France et la 4G, et j'étais convaincue
que c'était ainsi la société entière qui serait bouleversée. L'Arcom
s'appelait encore le CSA et le principal débat consistait à savoir comment
différencier France 2 de France 3. On parlait de retard sur le numérique.
France Télévisions vivait sous le feu roulant des critiques et son président
d'alors n'en avait pas été épargné, de manière assez violente et injuste. Il
y a dix ans, j'affirmais, alors sans vraiment convaincre, que Google et
Netflix étaient nos concurrents, non plus TF1 et M6. »
Du vent...
Il y a 5 ans puis encore 10. Rebelote
« Il y a cinq ans, en
plein Covid, je venais présenter une nouvelle candidature en disant que France.tv
devait devenir la première plateforme de streaming et agréger les offres du
service public. Cela semblait une chimère, c'est aujourd'hui une réalité. »
C’est assez hallucinant
d’entendre ça après l’énorme échec pour ne pas dire la catastrophe industrielle
de la plateforme Salto liquidée après seulement deux et demi d’existence
qui aura coûté 90M€ aux Français…De l’argent public parti en fumée.
« Il y a dix ans [On y
retourne donc ! ndlr], certains disaient qu'il n'y
avait pas une crise de la télévision mais une crise du téléviseur. En somme, notre
métier allait continuer tel quel sur des écrans mobiles. Avec l'arrivée
des téléviseurs connectés, le téléviseur a su s'adapter, mais pas encore la
télévision. La régulation a évolué, l'Union européenne a adopté le DSA, le DMA,
le Media Freedom Act. En quelques années, France Télévisions a fait évoluer son
offre numérique, a épousé son époque. C'est le fruit de l'engagement de tous
les salariés, que je tiens à saluer devant vous, encore et toujours. Je ne
cesse d'admirer leur engagement, leur créativité et sens du service public. [Quelle
hypocrisie ! ndlr] Malgré les économies nécessaires,
l'entreprise a su s'adapter. En me donnant le temps d'agir, vous n'avez
confié la meilleure aide pour l'action: la continuité.
Le management, c'est la
gestion du temps. Courir face à l'actualité et garder la ténacité dans le
marathon des réformes. Aujourd'hui, nous vivons une accélération folle dont les
dix dernières années ont été les prémisses. »
Encore du vent...
Donc jusque là aucune explication
d’une quelconque stratégie que ce soit…que du passé ripoliné de mots pour paraître, sur l’air de « C’est moi qui l’ai fait » !
Voyons la suite.
« D'ici 2030, l'intelligence artificielle générative (AIG)
viendra tout bouleverser.» [Waouh…des
logiciels capables d'effectuer des tâches à la place de l’homme, ndlr]
«La façon de s'informer, de
produire des contenus, et d'interagir avec les publics ne sera plus jamais
comme avant. C'est à cette rupture que nous devons nous préparer. Et l'enjeu
n'est pas seulement de rester dans la course mais bien de prendre un temps d'avance. »
Là, on a sauté 5 ans mais
toujours pas de proposition…
Attention ça continue
« Alors pourquoi cinq
nouvelles années? Pourquoi venir solliciter devant vous ce mandat après une
transformation engagée dont vous avez tiré un bilan précis et documenté? J'ai
une conviction inébranlable: il est impératif de rester contemporain dans
une époque chahutée. Quand le chaos n'est pas loin, le
sens de la mesure est plus important encore. »
Un p’tit coup de géopolitique de supermarché, en prime : « Il y a quelques jours à peine, le président des États-Unis rayait les médias publics d'un trait de plume. Il y a quelques mois, nous nous demandions comment sauver France Télévisions en cas de privatisation. Dans ces temps troublés, la télévision doit être un roc, un espoir, un espace de réconciliation. [Réconcilier qui, quoi, comment ? Allez comprendre, ndlr] Il faut saisir les changements de la société, guetter les signaux faibles, ne jamais se réfugier dans l'ordinaire »
Des phrases pompeuses qui ne veulent pas dire grand-chose mais toujours pas de stratégie.
Ça repart…Accrochez-vous
car l’aphorisme qui suit proche de la figure géométrique devrait vous laisser
bouche bée ! « L'attente la plus forte, c'est l'horizontalité. Il
faut donc faire pivoter France Télévisions. »
« L'attente la
plus forte, c'est l'horizontalité. Hier avec une offre
limitée, la parole venait du haut vers le bas, de Paris vers les
régions. Cette époque est révolue, les publics ont des choix quasi illimités,
ils sont acteurs des médias, parfois médias eux-mêmes. Nous sommes passés d'une
ère où un média unique s'adressait à la masse à un moment où c'est un échange
permanent. Il faut faire pivoter France Télévisions. »
Une lancinante logorrhée qui ne
mène à rien et qui ne propose toujours rien, se poursuit avec à nouveau son lot
de fake-news : « Notre réussite sur le numérique est
indiscutable, depuis le début de cette année, encore au mois d'avril, avec 39
millions de visiteurs uniques mensuels, nous sommes devenus cette année la
première plateforme de streaming en France. » [C’est
faux, archi faux et ce n’est pas parce que FTV distille sa com’ propagande tous
azimuts que cela serait le cas ! (voir les vrais chiffres dans l’article
du blog CGC média du 22 mai « L’Agence
dite indépendante (l’Arcom) n’en aura pas été à un mensonge
près ! »)
Les salades se suivent avec cet air de pipeau en fond sonore « La
moyenne d'âge des utilisateurs est de 47 ans, au barycentre des plateformes. Il
nous faut maintenant franchir une nouvelle étape, notre plateforme est encore
trop perçue comme extension de la télévision linéaire. On ne peut plus penser
les contenus sans penser dès leur conception à une distribution adaptée à
chacun. Je le dis, je veux faire de France.tv le carrefour
numérique incontournable de notre pays, d'ici 2030. »
Un leitmotiv depuis 2015 et
ces même incantations qui durent depuis 10 ans
« Il y a dix ans » elle chantait déjà le même refrain.
Page
19 de son texte de 2015, chapitre 2.4 « Les
nouveaux usages numériques au cœur de l'offre » : « La
première amélioration de l'offre possible est celle du numérique. Les contenus
se sont sophistiqués et s’adaptent à l'ère du numérique… »
Autrement dit du réchauffé
mais surtout un constat, rien d’autre, puisque « Cette
mutation est engagée »
pour constat d’échec flagrant : « C'est
notre organisation qu'il faut repenser. »
« Cette plateforme sera
nécessairement hybride, en étant capable d'offrir aux passionnés du direct les
événements du pays et en proposant la souplesse avec la plus large offre de
contenus français et européens. Pensés d'abord pour un environnement numérique,
les contenus seront mieux diffusés ainsi sur le linéaire, vitrine de la
diversité de France Télévisions. Cette mutation est engagée mais il faut
aller plus loin. »
« C'est notre système de
marque qu'il faut simplifier, comme l'a fait la BBC, une marque unique. C'est
notre organisation qu'il faut repenser. L'éditorial qui sera rapproché du
numérique. C'est notre budget qui doit être réalloué, nos investissements se
concentreront sur la plateforme, nous financerons en priorité les contenus qui
y seront les plus performants et pertinents. Ce tournant de l'horizontalité,
nous devrons savoir le prendre avec exigence, ce n'est pas que tout se
vaut, mais au contraire de saisir des évolutions du temps pour continuer à
apporter au public les meilleurs programmes. »
A rayon Fadaises, je
voudrai la mère…Bonne pioche
« C'est d'abord
l'information qui est concernée. Parce que la manière de s'informer a été
bouleversée, nous devons répondre à ces aspirations légitimes de nos publics.
Il nous faut un nouveau contrat pour l'information, je veux laisser sa place à
l'information en continu. Depuis sa création, il y a presque dix ans, France
Info a parcouru un long chemin, nous avons privilégié la course à la
pertinence, ce qui est un atout mais aussi une contrainte, car nous ne pouvons
pas céder à la facilité de l'audience rapide. Nos résultats se font encore
attendre.
Il nous faut mieux converger avec nos partenaires de l'audiovisuel et mieux réussir l'intégration de la chaîne à la rédaction de France Télévisions. La chaîne d'information continue a été trop longtemps vécue comme un appendice, elle doit maintenant être le cœur de l'information de France Télévisions. »
[Encore du baratin…Avec
une audience qui oscille depuis 10 ans entre 0,5% et 0,7% mais dont Ernotte ne cesse
de claironner qu’elle serait leader en la matière, c’est vraiment se moquer du
monde ! ndlr]
« La donne mondiale a
changé. Il nous revient d'être le rempart contre la manipulation de
l'information. Aucun intérêt particulier ne nous freine, notre seule
boussole, c'est la véracité des faits. [On a vu ça
dernièrement avec toute la série de couacs qui ont conduit au départ du patron
de la chaîne, ndlr] La décision que vous avez prise en début
d'année nous donne une chance unique. Nous mènerons la bataille partout où elle
se déroule. »
Toujours du vent...
Quand ça veut pas, ça veut pas…Alors
on passe à la novlangue « La dissémination de notre offre est
indispensable » et là aussi au constat d’échec - encore un ! – « il faut redonner
ses lettres de noblesse aux débats politiques ». [Redonner ses lettre
des noblesse aux débats politiques, c’est la preuve qu’ils les avaient perdus pendant
les 10 ans précédents.]
Elle refait le même coup qu’avec
le carrefour numérique…
« Nous avons une force
de frappe avec l'INA, avec le sens de l'actu, avec une ligne éditoriale
partagée, nous contribuerons à un espace public apaisé. Mon autre préoccupation
est de redonner ses lettres de noblesse aux débats politiques. On dit que le
débat est partout mais en réalité, il n'y a jamais eu aussi peu d'échanges
entre politiques et citoyens. Dans un moment particulier de notre histoire
démocratique, le service public a la responsabilité de proposer des émissions
politiques plus régulières. D'ici 2030, nous aurons les élections municipales,
régionales, législatives en 2029. Alors que s'accroît la fatigue démocratique,
c'est à l'audiovisuel démocratique de renforcer le lien par des émissions
régulières et adaptées. »
Le temps file et chacun se demande
quand est-ce que ça va démarrer mais surtout à quels moments de nouvelles suggestions
vont intervenir ?!
Probablement après le couplet sur l4europe et les enjeux démocratiques !
« Ailleurs en Europe, les
campagnes se passent désormais sur TikTok, ce qui nous donne pour défi de
réinventer les formes d'émissions politiques. Nous pouvons mêler la parole des
citoyens à l'expertise en les confrontant aux enjeux de société. La décision du
Conseil d’État de février 2024 nous donne l'occasion de réaffirmer notre
attachement au pluralisme. Le service public a un devoir renforcé
d'impartialité. Nous ne sommes pas là pour représenter une opinion
plutôt qu'une autre, mais pour permettre à tous de s'exprimer. Et nous
devons permettre une rencontre des points de vue plutôt qu'une exacerbation des
clivages. La démocratie est à ce prix. »
Surréaliste. « Les
campagnes électorales se passent désormais sur TikTok c’est pourquoi nous
devons permettre une rencontre des points de vue plutôt qu'une exacerbation des
clivages. La démocratie est à ce prix »
Allo la terre…c’est en
multipliant les débats sur France Télés que la démocratie existe ? Une nouvelle fumisterie. A
secours...
« Enfin il nous faut nous ancrer résolument dans les territoires. Le rapprochement en France 3 et France Bleu est un impératif démocratique, pas économique. J'ai fait du déploiement de la proximité une priorité. Je crois que cette lutte contre la fracture territoriale est un devoir. Au moment où de nombreux services publics reculent, nous devons assurer partout une égalité et continuité territoriale, nous le faisons en Outre-Mer depuis des années, avec les stations qui ont réussi.» [Il y a dix ans » elle racontait déjà la même histoire. Il faut quand même oser prendre en exemple les Outremer dont elle a supprimé la chaine en 2017 et venir parler de « réussite » ! ndlr]
Du grand n'importe quoi, à perte de vue...
« Le même mouvement a été engagé plus récemment dans l'Hexagone, en nous associant avec Radio France. Cela passe par une priorité donnée au numérique, c'est pourquoi je m'engage à concentrer toute l'offre locale sur la plateforme ICI. On a les gens, les modes de production, nous pourrons mieux nous déployer et couvrir le territoire. Nous pouvons être encore plus robustes avec des alliances avec la PQR. [En 2020, elle s'y engageait déjà devant le CSA mais n'a rien respecté, ndlr]. Nous avons commencé à renforcer nos relations avec les producteurs régionaux, nous pouvons aller plus loin en améliorant l'exposition des productions locales, notamment les documentaires régionaux et ultramarins. »
Ça tire à sa fin et toujours
rien donc…voyons si ça bouge. Houlà,
tenez-vous bien à la rambarde , la formule suivante décoiffe : « Il faut aller vers une
télévision augmentée, dans un univers de rareté où l'exception
culturelle est parfois une réclamation»
« Pour rester
contemporains, nous devons aller vers une télévision augmentée, né dans un
univers de rareté, l'audiovisuel public devait viser la différence. A l'ère de
la profusion, il n'y a pas d'autres choix que l'excellence, dans un monde où
tout est payant, le service public est celui du ceux qui n'en ont pas toujours.
Face au nivellement par le bas, le défi de l'audiovisuel public est d'assurer
la qualité pour tous. Nous viserons à l'excellence éditoriale en faisant le
choix de la création.
Le festival de Cannes qui
s'ouvre demain incarne le rayonnement culturel français. J'ai tenu à renouer le
partenariat avec France Télévisions car il me semblait important d'en faire un
rendez-vous populaire rassemblant autour de la passion française pour le
cinéma. J'ai la même ambition pour la fiction française qui a allie de plus en
plus succès et rayonnement international. De Kaboul à Sandre, nous avons
renouvelé et diversifié notre offre, nous devons persévéré. Cette envie de
renouveau doit être porté en flux, nous avons démarré ce virage éditorial, mais
il est encore difficile de faire émerger les écritures. Nous devons faire
émerger les formats français qui demain s'exporteront dans le monde entier.
L'exception culturelle est parfois une réclamation, alors que ça fait de
notre industrie l'une des plus créatives au monde. J'assume de défendre le
soutien à un haut niveau de création, c'est indispensable. Je pense que nous
devons tout faire pour préserver nos investissements dans les programmes, c'est
cette vitalité qui nous permet de rester contemporain. Toutes les cultures ont
leur place sur le service public, il n'y a pas de plus belle mission que de
mettre en valeur toutes les cultures, le patrimoine, la création contemporaine.
Cette ambition irrigue nos propositions, notre palette d'émissions
culturelles se renouvellera sans cesse pour rester pertinente. Culture box a
été une aventure durant le confinement et nous avons su continuer sans toucher
à la programmation. C'est une pépinière de talents sans précédents. Avec le
Canal 24, c'est une nouvelle ambition. » [Pourquoi ? Personne ne le sait ! Puis la numérotation des canaux ça ne dépend pas d'elle...lorsqu'elle ne la supprime pas, ndlr]…
« 2024 a été riche en
émotions, des Jeux olympiques de Paris, à la réouverture de Notre-Dame, nos
écrans ont ébloui le monde entier. L'évènement sera l'avenir et la clé de la
télévision de demain. Nous avons de nouveau les Jeux en France en 2030 et nous
mettrons à profit l'expérience accumulée durant les Jeux de Paris. Il faut nous
tourner vers les nouvelles générations. Rester contemporain, c'est évoluer sans
cesse. Nous voyons tous autour de nous comment nos enfants ou ceux de nos
proche consomment des programmes. L'imagination et l'inventivité sont une
obligation. Ma priorité éditoriale est d'aller vers ces publics les plus
jeunes, adapter nos formes à leurs usages.
Page 13 de 2015 : chapitre
2.1 « Innover pour
rajeunir » renvoyant au chapitre 2.3 de la page 18 « Un
bouquet complémentaire cohérent : la jeunesse à France 4, la connaissance sur
France 5, l'outre-mer sur France Ô ».
Dix ans plus tard, la ficelle
devrait avoir cassé !
« Je veux continuer à
accroître nos investissements, nouer des relations solides avec les jeunes
créateurs, d'abord avec l'animation française, pilier essentiel. Les talents
de demain poussent sur YouTube aujourd'hui et je ne suis pas de celles qui
s'en satisfont. Ils n'ont souvent plus besoin de la télévision pour émerger.
Savoir les détecter, savoir travailler avec eux, c'est aussi prendre un temps
d'avance. Pour jouer notre rôle auprès des plus jeunes, nous devons répondre
aussi à une question fondamentale, celle du temps d'écran. Chaque jour
émerge une nouvelle alerte sanitaire contre ce fléau, la télévision
publique a une responsabilité particulière pour promouvoir un temps d'écran
raisonné, adapté, notamment auprès des plus jeunes, particulièrement concernés
par les enjeux de santé mentale. L'élargissement de nos publics, c'est aussi
une meilleure représentation de tous. »
« Nous ne devons pas
relâcher nos efforts sur la représentation des femmes devant et derrière
l'écran. Il nous reste à franchir un cap sur la place des catégories
populaires. C'est un combat de tous les jours, parfois moqué ou méprisé, mais
je l'assume pleinement car la juste représentation de tous est un enjeu de la
télévision. »
En 2020, Ernotte taclée par Carole
Bienaimé-Besse qui l’interrogeait sur le manque de diversité et de parité sur
les antennes du service public, même chose : “En 2016, vous vous étiez engagée
à atteindre la parité dans les expertes, nous ne sommes qu’à 42%, même s’il y a
eu une progression. Quelle politique allez-vous mettre en place pour que
dans cinq ans, ce constat ne soit pas celui qu’on peut faire ici, qui est un
peu décevant ?”
Même chanson donc en 2025 …
« Notre excellence va de
pair avec l'exigence économique. Après dix ans de budget à l'équilibre,
je me suis résolue à adopter un budget en déficit en 2025. Nous devons
y remédier dans les plus brefs délais. Une entreprise publique se doit d'être à
l'équilibre. Nous ne connaissons pas encore notre trajectoire budgétaire,
mais nous savons l'ampleur de la crise des finances publiques. France
Télévisions sait faire des économies, nous en avons fait de nombreuses, nous
savons qu'il faudra continuer à en faire. Mais nous sommes à un stade où il est
illusoire de rogner petit à petit sur une même organisation, il faut repenser
le cadre. D'ici 2030, notre impératif économique est de diminuer les coûts de
production. Pour produire autant, il faudra produire moins cher. Les moyens
techniques plus légers, l'automatisation, nous ouvrent de nouvelles
possibilités. »
En 2015 page 13 chapitre « 1.5
La maîtrise des coûts » voilà ce qu’elle déclarait et
écrivait «Il appartiendra à la filière de production de mieux maîtriser
ses coûts et de ne pas faire supporter aux chaînes des surcoûts indus »
Nouveau constat d’échecs et toujours rien à l'horizon…
On repart sur l’IA «
L'intelligence artificielle va redéfinir les contours de la production.
[Affirmation gratuite et sûrement fausse, ndlr] A nous d'en tirer
les meilleurs profits. C'est une réalité qui s'impose à tous, producteurs et
salariés. Je parlais de nouveaux partages de la valeur avec les producteurs,
mais ils doivent s'engager sur la voie des économies. [En
tout cas ni Mediawan qui vient encore de se prendre un taule avec le Grand échiquier hiersur France 2 , ni Banijay, ni Brut qui sur 10 ans de télé publique ont amassé
des centaines de millions voire de milliards, ndlr]
« J'ai montré que nous
savons renégocier des contrats historiques. Nous continuerons. Dans
l'entreprise, nous allons travailler autrement. Un nouvel accord collectif
est nécessaire pour assurer l'avenir de la télévision publique, préserver
ses salariés. Seuls le dialogue et l'anticipation lucide peuvent éviter des
évolutions brutales. La transparence est indispensable à toute
transformation dans un contexte par ailleurs très chahuté. Cela passe par
des alliances plus fortes et solides. [Plus personne ne veut
travailler avec Ernotte, l’ensemble des syndicats l’a fait savoir…Quant aux alliances plus fortes et solides, à qui pense-t-elle à la CGT ? ndlr]
Le plus incroyable arrive quasiment
vers la fin mais qu'on ne voit toujours rien venir : « Je n'ai jamais dévié
de ma conviction de renforcer nos liens avec le secteur privé pour rester
fort. »...à moins que
Voila donc la finalité « Renforcer les liens avec le secteur privé pour rester
fort, en modifiant le texte de couverture sociale, tout ça avec l’aide de l’AIG »
Viendra ensuite le couplet sur l’Europe où depuis le bureau de l’UER à Genève, elle doit probablement se croire le reine des 27 : « Depuis plusieurs années, j'ai travaillé à renforcer nos intégration européenne avec les autres services publics. J'ai la même volonté pour la francophonie avec TV5 Monde et même si durant les dernières années, il y a eu des heurts, je n'ai jamais dévié de ma conviction de renforcer nos liens avec le secteur privé pour rester fort.
"Renforcer les liens avec le secteur privé pour un secteur public" c'est assez dingue non? Surtout après la grosse claque que s'est prise Ernotte après l'éphémère et dispendieuse expérience Salto.
La récente création de la Filière audiovisuelle est
un excellent point d'appui pour que le secteur ne parle que d'une seule voix. Il
est particulier de présenter devant vous aujourd'hui un projet pour France
Télévisions sans parler de la holding discutée en ce moment au Parlement.
[Nouveau mensonge pour bien faire comprendre à Ajdari et ses 7 collègues
que la réforme est le point de mire alors qu’elle n’est absolument pas discutée
au Parlement. La technique est celle de l’antiphrase. ndlr]
« Pour ma part, il n'y a
pas de mystère, c'est le sens de l'histoire. Depuis le premier jour de mon
action, je suis favorable au rapprochement, je l'ai été pour France Info, pour
que France 3 et France bleu deviennent ICI. Le chemin parcouru a mené à ce
rapprochement, en adaptant les structures, en réduisant nos coûts,
[Faux !
ndlr] nous nous sommes préparés à cela. Je comprends les
inquiétudes des salariés, surtout dans le contexte économique actuel. Mais
je crois, au contraire, d'une holding protégerait l'audiovisuel public, une
arme de dissuasion contre la privatisation. [CQFD.
La phrase d’avant ce n’est pas pour en parler mais celle d’après, c’est pour
dire qu’une holding protégerait l'audiovisuel
public, une arme de dissuasion contre la privatisation, ndlr ]
La chute est invraisemblable « Quel
que soit le choix des parlementaires, vous pouvez compter sur moi
pour défendre l'esprit de l'union » à l’aide d’une petite virgule
« Je crois à un audiovisuel public fort et je ferai tout pour le
défendre. »
On croirait entendre Rachida Dati !
« Si vous me faites
confiance pour un nouveau mandat à la tête de France Télévisions, j'engagerai
ce projet sans tarder, j'ouvrirai au plus vite les discussions avec les
organisations syndicales pour définir un nouveau cadre social, des
discussions avec l’État sur la trajectoire budgétaire. Dès le 22 août, je
mettrais en place 5 priorités, d'abord pour France Info : avec
une grille augmentée, un nouveau studio, je veux voir la chaîne progresser dès
la saison prochaine. »
Tout devrait donc tourner
autour de la chaine d’info en continu avec des salariés forcés d’en dépendre « Basculer
les contenus régionaux de France Info vers la plateforme ICI en clarifiant la
promesse de cette offre avec un contenu uniquement local dès les
prochains mois pour gagner en succès. Concomitamment je lancerai le chantier
d'une nouvelle organisation mêlant le numérique, les contenus pour parler à
tous, exceller dans la distribution. »
Pas un mot et surtout pas un
chiffre sur l’une des 3 lignes fixées par l’Arcom, à savoir la soutenabilité financière
de l’entreprise.
Juste
un aveu « Je vais rebâtir un plan
de coopération avec les partenaires de l'audiovisuel public en s'appuyant
sur les conclusions de la mission Bloch. »
[Voilà le gros
boniment éventé : Ernotte attend les conclusions de la mission Bloch [celle
mise en place par Dati comme mission d'accompagnement sur la réforme de
gouvernance de l'audiovisuel public (donc le holding-fusion ) ndlr]
Tout est dit. Le reste du
propos sans intérêt bourré de clichés, n’a aucune importance :
« Si vous me faites
confiance aujourd'hui pour présider à la destinée de cette belle entreprise, je
souhaite que ce mandat soit celui du passage de témoin à une nouvelle
génération. Je souhaite que parmi les publics qui grandissent aujourd'hui dans
un monde saturé d'écrans, la télévision publique soit un point de repère, une
balise qu'ils pourront retrouver durant leur vie. Je souhaite que parmi les
créateurs d'aujourd'hui, les poètes qui veulent changer le monde à la force de
leur imagination, l'espoir s'appelle France Télévisions. Je souhaite que dans
un monde où se réveille la guerre, ceux qui ont le goût de la clarté, la soif
d'informer, qu'ils sachent qu'il y a un média libre où on peut enquêter sans
entraves, du bout du monde au coin de la rue. Que les jeunes qui entrent dans
le monde du travail venir bâtir la télévision de demain soit prometteur,
qu'émergent parmi eux les managers de cette entreprise de demain. La télévision
publique a une histoire riche et dense, bâtie après la guerre par ceux qui
voulaient éclairer les Hommes d'une nouvelle lumière, qui croyaient qu'une
meilleure information de chacun assurerait la paix. Elle a eu une nouvelle
jeunesse pour devenir le lieu de la différence, de l'exigence culturelle. Je
suis candidate pour bâtir son avenir. Je vous remercie ».
La palme d’or, revient tout de même à Juliette Théry qui déclare « Merci madame de votre présentation qui est très claire et très intéressante »…
Elle n’a pas dû beaucoup écouter comme ses collègues d'ailleurs, autrement elle n’aurait
jamais balancé telle phrase qui ne repose sur rien ou plutôt si: DU VENT !
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