L’ex-Orange
mène la danse : un coup de pouce budgétaire pour l’Audiovisuel public… Emmanuel
Macron plaisante ?!
« Ce
qui nous occupe, en ce moment, c’est de savoir comment on va passer 2023 et
2024 » se lamente-t-on à France Télés et ce « Alors
même que la ministre de la culture, Rima Abdul-Malak, a annoncé, le 26 septembre,
une hausse de 114 millions d’euros du budget de l’audiovisuel public (France
Télévisions, Radio France, Arte, France Médias Monde, Institut national de
l’audiovisuel) pour le porter à 3,8 milliards d’euros en 2023 » écrit
Le Monde.
Le quotidien
poursuit « D’un montant de 51 millions d’euros pour le groupe de télévisions
public (pour un budget total de 2,431 milliards), de 35 millions pour Radio
France (623,4 millions au total), de 10,6 millions pour Arte (303,6 millions),
ou de 8,5 millions d’euros pour France Médias Monde (284,7 millions), cette
manne supplémentaire est surtout censée compenser, pour l’essentiel, les effets
de l’inflation. » et d’ajouter si Arte se satisfait d’une augmentation
de près de 4 % par rapport à 2022, si le budget proposé par le gouvernement
pour Arte France en 2023 est voté par le Parlement, le président d’Arte, c’est « Une
satisfaction que ses partenaires ne sont pas tous en mesure d’exprimer ».
Le titre
de presse détaille les récriminations :
«
Le 12 octobre dernier, la présidente de Radio France après s’être satisfaite
de son sort (« la dotation qui nous est accordée va dans le bon sens », et les
effets de l’inflation seront amoindris), Sibyle Veil avait annoncé une «
situation financière extrêmement fragile » et indiqué « On va essayer de garder la tête hors de l’eau,
mais nous allons devoir faire des choix éditoriaux. »
« A
France Médias Monde, où, alors que la dotation devrait passer de 254,2 millions
d’euros en 2022 à 284,7 millions en 2023, l’augmentation stricto sensu s’élève
à 1,3 million d’euros. Marie-Christine Saragosse
lance « ce budget nous permet une légère remise à niveau dans
des services vitaux tels que le numérique, et d’accomplir nos missions, ce qui
est positif. Mais il ne permet pas de nouveaux développements, et les
perspectives pour 2024 – et plus encore 2025 avec la fin du dispositif de
financement actuel – demeurent inconnues. »
Et bim…et
boom.
Quant à l’infirmière
TV qui mène conduit la carmagnole, elle chante la même refrain comme l’écrit le
titre de presse « Delphine Ernotte n’a pas tourné autour du pot
: elle déclare devoir « trouver 45 millions » si elle veut que les
comptes de l’entreprise, restent dans le vert [comme elle le martèle depuis
2015, ndlr] et de mettre en garde « Faire des choix éditoriaux » A moins
d’en rabattre sur les programmes proposés aux téléspectateurs… ce qui est déjà
le cas : entre 2017 et 2022, la somme annuelle qui leur est consacrée est
passée de 1,075 milliard d’euros à 921 millions, soit une baisse de 154
millions. Sans publicité excessive, le groupe a déjà réduit ses dépenses
dans les émissions de flux (les jeux et les divertissements), fait passer le
taux, négligeable, de rediffusion des séries sur France 2 (hors été) à plus de
25 %. Après avoir cessé d’acheter des séries américaines, France Télévisions
envisage de diminuer ».
Chacun notera
au passage que c’est exactement le contraire de ce qu’elle raconte depuis
toutes ces années…
Emmanuel Macron qui a dû avoir les oreilles qui sifflent, doit
certainement adorer la fronde que mène les trois femmes contre lui et son gouvernement
après sa décision de supprimer la CAP (ex-redevance)