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vendredi 11 janvier 2013

Le syndicat pro-direction de France Télé adresse aux salariés médusés la recette du “pigeon à la farce”.



Le blog CGC Média vous livre en exclusivité, des extraits de la “recette fo” – tout cela est affligeamment bien réel, c’est bien l’intitulé du papier de basse tambouille (même pas sulfurisé)  –  que les indéfectibles soutiens de Pflimlin, Papet et consort, ont “notifié” aux salariés qui n’en reviennent pas et ont d’ailleurs été extrêmement nombreux à s’en indigner auprès des organisations syndicales.

Il s’agit comme chacun pourra s’en apercevoir de la recette du “pigeon à la farce” dont fo a fait sa spécialité. Le plat se déguste juste après avoir servi la soupe....ça fo sait très bien faire aussi.

Sans rentrer dans les petits secrets de cuisine dont fo a le secret avec la direction de France Télévisions et qu’elle connait par cœur, avant de passer à la recette “crise de foie assuré, voire plus si estomac fragile”, le blog CGC préfère citer pour le rédacteurs de ce nauséabond « mode d’emploi » l’adage populaire, à l’évidence celui d’un vrai gastronome : «Seules sont perdues d’avance les batailles qu'on ne livre pas.»

Un dernier conseil enfin, avant de mettre au four le “pigeon à la farce”, ayez toujours un tube de vaseline à portée de main...c’est très bon aussi pour les brûlures au cas où cela arriverait à la sortie (du four)

Passons maintenant à la “recette fo” (c’est bien le titre) que le blog CGC Média vous révèle ici. D’entrée de jeu, les “futurs convives” peuvent y lire:
“La direction a décidé d'appliquer la transposition des fonctions et salaires PTA d'une façon unilatérale, sans signature des organisations syndicales.

Elle sera effective au 1er janvier 2013 en tenant compte du dernier salaire 2012.

Beaucoup d'entre vous s'interrogent sur son application.

Force ouvrière vous donne la marche à suivre tout en sachant que ce texte peut encore évoluer.”


Ça commence très fort!...Traduction de popote pour ceux qui n’auraient pas compris: “La direction a décidé d'appliquer la transposition des fonctions et salaires d'une façon unilatérale au 1er janvier 2013, fo va aider la direction à faire passer le message et pour les salariés récalcitrants, donner la marche à suivre tout en sachant que ce texte (que seule fo a eu donc avec certains managers de l’entreprise d’ailleurs) n’est pas abouti puisqu’il peut encore évoluer.” 
  
C’est assez probable car le texte auquel fait référence fo dans sa recette, n’est justement pas celui que la direction alliée veut appliquer unilatéralement...d’où “l’évolution”!!!!!!
Voici en l'occurrence, un extrait de la page 3 du fameux texte de 67 pages (annexes comprises) auquel fo renvoie - attention estomac fragile s'abstenir - "Tout salarié peut être amené au niveau de son poste, à effectuer des les tâches relevant d'activités complémentaires à son emploi de référence. Il peut aussi être appelé exercer des activités relevant de plusieurs emplois dans la mesure les activités qui lui sont confiées, soit concourent à l'exercice d'une mission, soit présentent des caractéristiques analogues. Ces activités complémentaires sont définies comme une ou plusieurs "Unités de Compétences complémentaires" s'ajoutant aux activités relevant de l'emploi habituellement exercé par le professionnel de la société...."


Non, non, vous ne rêvez pas. 

Pour faire simple, le "pigeon "peut très bien également faire office de  "chapon" pour les fêtes dans le cadre des tâches relevant d'activités complémentaires à son emploi de référence mais peut aussi servir de "dinde" ou de "dindon de la farce" dans la mesure les activités qui lui sont confiées présentent des caractéristiques analogues à moins que ce ne  soit de "pintade" grâce aux "Unités de Compétences complémentaires" s'ajoutant aux activités relevant de l'emploi habituellement exercé mais là, pour la rubrique "pintade" comme pour la rubrique "faisan" il faut voir avec fo-cuisto!

Avant de commencer la « Recette fo » stricto sensu, prenez connaissance de l’avertissement culinaire qui devrait normalement vous couper d’entrée de jeu l’appétit qu’elle livre dans la rubrique « votre recette »:  “Vous ne comprenez rien à la transposition. Vous ne savez pas quelle sera votre nouvelle classification. C’est normal. Force Ouvrière France Télévisions vous propose une petite recette pour réaliser vous-même votre transposition”

Juste après si toutefois vous n’êtes pas déjà écœuré, découvrez les « Ingrédients »  que propose fo: Un projet d’accord unilatéral décidé uniquement par la direction ; une calculatrice pour évaluer votre futur salaire de base ; une fiche de paie pour connaître exactement votre emploi d’aujourd’hui ; toutes les proportions s’effectuent en salaire annuel brut. »

Nous savons que beaucoup d’entre vous, ont déjà quitté cette lecture pris soudainement de maux de ventre mais il nous faut, cependant, pour ceux qui ont le cœur bien accroché, aller au bout de la recette en 6 étapes :

Laissons donc mais en version réduite (ça s’impose en cuisine) “fo-cuisto” énumérer les étapes qui, soit dit en passant, sont toutes plus incompréhensibles les unes que les autres.

Étape 1: Calculez votre futur salaire de base...ou en gros comment faire la farce.

“Pour calculer votre futur salaire annuel de base brut munissez-vous de la page 66 du projet d'accord - Annexe 7bis. Commencent à calculer : votre salaire annuel de base actuelle (salaire brut mensuel X 12) + ajouter votre actuelle prime d'ancienneté (niveau atteint à décembre 2012) + ajouter l'ensemble de vos mesures individuelles de l’annexe 7bis de l'accord (prime de fin d'année, prime de sujétions, mesures individuelles, prime de pénibilité, mesure FTV, compléments salariaux...)= votre nouveau salaire”

Réserver sur un papier votre résultat bien chaud...Ça après la farce, c’est la blague! Ensuite, comme y disent à fo derrière les fourneaux “Ne vous emballez pas, ce n'est pas fini…”

Étape 2: trouver votre nouvelle famille dans la nomenclature des métiers...ça c’est comment farcir le pigeon ou comment faire trouver un nouveau logement d’accueil à la farce à savoir le dedans du pigeon que l’on farcit toujours par l’arrière. Passons sur les explications de fo, elles n’ont là encore guère d’intérêt. (“Saisissez-vous de l'annexe 1 du projet d'accord (de la page 11 à la page 29). Trouvez votre famille de métier et de libellés de votre emploi. Attention cette recherche peut être assez longue… Vous avez trouvé ? Bingo, vous passez à l'étape 3, etc...)

Étape 3: trouver votre groupe de classification...autrement dit, à quoi correspond la recette! Il s’agit d’une volaille [le pigeon] soigneusement plumée à l’avance et qui devrait passer un sale ¼ d’heure à la cuisson...il n’y a pas lieu de commenter les quelques lignes du détail de fo-cuisto, ça n’apporte rien.

Étape 4: calculez votre prime d’ancienneté annuelle...ou le temps de cuisson en fonction de la taille du pigeon et de son poids dépendant de la façon dont il aura été gavé.

Étape 5: trouvez votre niveau de placement...là, il n’y a pas à trop s’interroger, c’est le four!

Et enfin étape 6: évaluez votre brut mensuel...ou encore, en conclusion, à quelle sauce le pauvre pigeon va être mangé?

Alors comme l’écrit fo pro-direction qui dit ne rien avoir signé mais qui pourtant établit la piètre « recette-conseil » aux salariés de France Télé sur comment faire la farce et le pigeon qui va avec : « Si vous vous sentez perdu. N’hésitez pas. Contacter fo France Télévisions pour toutes questions ou toutes remarques auprès de la permanence «transposition» qu'elle a mis en place …Autrement dit, changez de restaurant en vous « transposant » bien vite en un autre lieu pour éviter la gastro !






Le nouveau visage du CSA…ancienne formule avant la prochaine loi.



Après la nomination de Olivier Schrameck proche de Lionel Jospin, haut fonctionnaire depuis 1978, nommé mercredi en Conseil des ministres par François Hollande président du CSA (voir blog CGC du 9/01/13) en remplacement de Michel Boyon (sortant au 24/01/13), les deux derniers membres du CSA (formule actuelle) viennent d’être nommé.

Il s’agit de deux journalistes Memona Hintermann (France 3) et Sylvie Pierre-Brossolette (Le Point) qui ont donc nommées respectivement par Jean-Pierre Bel, président du Sénat et Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale.

La journaliste Memona Hintermann-Affejee, grand reporter depuis 1984 au service étranger à France 3, choisie par le président du Sénat pour remplacer Alain Méar s’était notamment élévée, en 2007, contre les honneurs faits à feu Mouammar Khadafi (elle avait révélé qu’il avait tenté de la violer en 1984) reçu en grandes pompes par Nicolas Sarkozy. 

La journaliste Sylvie Pierre-Brossolette, chef du service politique et directrice-adjointe de la rédaction du Point (pas franchement marquée à gauche), choisie elle par le président de l’Assemblée nationale qui en pleine affaire DSK aurait visiblement déclaré en 2011 «DSK, pas mieux traité que les malfrats de couleur à New-York»Elle remplace Rachid Arhab au poste qu’il occupait à la promotion de la diversité dans les médias ; elle sera ente autres  chargée de veiller à la représentation et au recrutement des minorités, notamment dans les émissions d’information et les programmes de divertissement.

Papet le drh/dga de France, 62 ans le 21 janvier 2013, devrait faire valoir ses droits à la retraite après sa défiance aux Tutelles.



Le 17 décembre dernier, la ministre de la Culture et de la Communication diffusait un communiqué de Presse faisant suite au rendez-vous qu’Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication avait eu avec Pflimlin pédégé de France Télévisions. (* en bas de post)

Voilà ce qu’écrivait, entre autres, la Ministre: « La ministre de la Culture et de la Communication a rencontré le président de France  Télévisions au sujet de l’avenant au Contrat d’objectifs et de moyens (COM)….Il a été convenu que les décisions que France Télévisions est amenée à prendre ne doivent pas préempter le résultat de la réflexion stratégique en cours. »

Papet le drh/dga, l’homme au pseudo sourire constamment figé entre les deux oreilles, en donnant une interview à Satellifax et en répondant aux questions posées, hier jeudi 10 janvier, a donc décidé de défier la Tutelle avec ses propos hallucinants.

Malgré donc ce communiqué de Presse de la ministre de la Culture et de la Communication où il « a été convenu que les décisions que France Télévisions est amenée à prendre ne doivent pas préempter le résultat de la réflexion stratégique en cours. », Papet n’en a cure et s’oppose ainsi à la Tutelle sous couvert de Pfimlin en faisant ses annonces avant même le résultat de la réflexion stratégique.

Le ministère, la Ministre mais plus largement le Gouvernement et le Chef de l’Etat apprécieront le fait que Papet donc Pflimlin et consort, s’exonèrent en permanence des engagements pris et défient  ainsi régulièrement la Tutelle !

Le blog CGC dans un article intitulé « “Il y a un moment où il faut que ça s'arrête” déclare Papet “l’homo rictus” drh/dga de France Télé qui cogne sur la Tutelle. » rappelait les propos hallucinants de Papet : Les négociations entamées en 2010 [depuis sa nomination par Pflimlin] pour la définition d'un accord d'entreprise propre à France Télévisions ont échoué... la direction a dressé mardi [8/01] le constat d'échec et annoncé aux syndicats la mise en œuvre pour tous les points ne faisant pas l'objet d'un accord, de “mesures unilatérales” qu’elle a définies...La direction devrait, sous réserve du “bon déroulement des discussions” pouvoir présenter “au début du deuxième semestre” au CCE, le projet de plan de départs volontaires qui devrait générer “entre 650 et 850 départs” et ainsi lancer “le processus d'information-consultation” en se “gardant une fenêtre” afin d'avoir le temps de négocier sur son contenu et ses modalités [du plan donc]..attendant notamment la fin des discussions sur l'avenant au contrat d'objectifs et de moyens [COM] car il est important de l'avoir à peu près bouclé pour définir la trajectoire”.


Après une telle initiative, Papet dont le bilan avec son indéfectible acolyte Murielle Charles est pitoyable, ne devrait pas rester.

Le drh/dga qui va, le 21 janvier prochain, fêter ses 62 ans devrait faire valoir ses droits à la retraite à taux plein. Rappelons d’ailleurs que, né dans le premier trimestre 1951, il n’était pas impacté par les nouvelles dispositions et aurait pu depuis deux ans déjà avoir fait le nécessaire…ce qui lui aurait évité de faire 2 ans de rab !

(* communiqué de la Ministre)


Communiqué de presse

Rendez-vous entre Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication et Rémy Pflimlin président de France Télévisions.

La ministre de la Culture et de la Communication a rencontré le président de France  Télévisions au sujet de l’avenant au Contrat d’objectifs et de moyens (COM).

Cet échange s’inscrit dans le cadre des travaux engagés depuis septembre entre l’entreprise et l’ensemble des ministères concernés (ministère de la Culture et de la Communication, ministère de l’Économie et des Finances, ministère délégué au Budget, et ministère des Outre-mer), et qui se poursuivent de manière constructive.

La discussion a porté sur la stratégie d’ensemble de France Télévisions. A la fois sur les missions des différentes chaînes, et sur les grandes orientations en matière de programmes.
Ont notamment été abordées, la question de l’évolution de France 3 et sa mission de proximité, mais aussi celle du positionnement de France 4 et de France Ô dans le paysage audiovisuel.

Aurélie Filippetti et Rémy Pflimlin ont par ailleurs évoqué la politique de création audiovisuelle et cinématographique à l’ère du numérique, ainsi que la question de la place dans le service public des programmes pour les enfants.

La discussion a également porté sur le calendrier et la méthode de négociation de cet avenant au COM. Les travaux vont se poursuivre jusqu’à la fin janvier 2013, date à laquelle les grandes lignes stratégiques seront convenues entre l’État et l’entreprise.

Et il a été convenu que les décisions que France Télévisions est amenée à prendre ne doivent pas préempter le résultat de la réflexion stratégique en cours.

Enfin, la ministre a témoigné une nouvelle fois au président de France Télévisions de sa confiance et lui a redit son attachement à l’indépendance de la télévision publique, qui sera renforcée dans le projet de loi en préparation sur la réforme du Conseil supérieur de l’audiovisuel.

Paris, le 17 décembre 2012

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jeudi 10 janvier 2013

“Il y a un moment où il faut que ça s'arrête” déclare Papet “l’homo rictus” drh/dga de France Télé qui cogne sur la Tutelle.


Le blog CGC Média est tout a fait d’accord avec cette phrase dite à Satellifax par Papet... “Il y a effectivement un moment où il faut que ça s'arrête”...les bobards, les agissements outranciers de ce monsieur, son mépris des salariés et de leur représentation, son numéro de duettiste avec Muriellle Charles qualifiée dans un tract CFDT de “préposée au dialogue social” et donc en conclusion, son contrat de travail “intransposable” qui doit lui aussi aurait déjà dû s’arrêter!

Le 8 janvier dernier le blog CGC Média publiait un article intitulé Papet le drh/dga de France Télé s’apprête à blouser les salariés avec sa théorie du vide sous couvert des Tutelles ! ”...ça tombait très bien puisqu’aujour’hui et dans le cadre de ce papier, Papet communique sur le sujet à Satellifax. ( * voir l’intégralité de l’article ci-dessous)

Ses déclarations sont hallucinantes. Il convient de préciser d’emblée que la quasi totalité de ce qu’il raconte n’est pas vrai.

Du reste fort de cet article de Satellifax que le SNPCA-CGC adresse ce jour à son avocat afin de saisir la juridiction compétente (en l'occurrence le TGI), devrait se solder par un arrêt pur et simple des méthodes invraisemblables du drh/dga face à ses constantes provocation et ce climat d’agression permanent qu’il maintient contre les salariés...en se prévalant d’ailleurs d’un mandat des Tutelles.

Autrement dit, il aurait bien comme Pflimlin mandat des Tutelles donc de l’État   pour agir comme il agit alors que la Ministre a affirmé publiquement le contraire très récemment!

Lisez les propos de Papet, c’est hallucinant: Les négociations entamées en 2010 [depuis sa nomination par Pflimlin] pour la définition d'un accord d'entreprise propre à France Télévisions ont échoué... la direction a dressé mardi [8/01] le constat d'échec et annoncé aux syndicats la mise en œuvre pour tous les points ne faisant pas l'objet d'un accord, de “mesures unilatérales” qu’elle a définies...La direction devrait, sous réserve du “bon déroulement des discussions” pouvoir présenter “au début du deuxième semestre” au CCE, le projet de plan de départs volontaires qui devrait générer “entre 650 et 850 départs” et ainsi lancer “le processus d'information-consultation” en se “gardant une fenêtre” afin d'avoir le temps de négocier sur son contenu et ses modalités [du plan donc]..attendant notamment la fin des discussions sur l'avenant au contrat d'objectifs et de moyens [COM] car il est important de l'avoir à peu près bouclé pour définir la trajectoire”.

Voila donc les Tutelles habillées pour l’hiver qui n’est pas encore terminé et responsables dans leur volonté de modifier le COM par voie d’avenant, de tous ces maux dont serait chargé Papet, entre autres mettre en œuvre ses “mesures unilatérales” associées à un plan de départs volontaires “au début du deuxième semestre 2013 qui conduirait de 650 à 850 départs”. Pour l’anecdote que les Tutelles devraient apprécier et se référant à la pyramide des âges, ils ne sont qu’environ 400 susceptibles de partir (c’est même dans le COM) mais ça n’émeut pas outre mesure Papet ou Pflimlin qui n’arrivent plus à compter tellement ils ont recruté.

Invraisemblable! Non content de passer pour l’exécutant des basses besognes, Papet va aussi se prendre pour le législateur. Là encore, il faut lire ses déclarations pour être sûr de ne pas rêver:
“La direction de France télévisions va ouvrir des négociations sur l'emploi en janvier qui doivent permettre de “redéfinir une politique durable qui abordera les questions de la trajectoire de l'emploi, sa gestion prévisionnelle, où devraient notamment être définis les lieux où l'emploi non permanent est légitime comme dans la filière Production et ceux où il ne l'est pas ou moins”.

Les lieux où l'emploi non permanent est légitime comme dans la filière Production et ceux où il ne l'est pas ou moins” ...c’est soit de l’inconscience, soit de l’improvisation voire de l’amateurisme à moins que ce ne soit encore une énième provoc !!!!! La CGC Média est totalement en phase avec la tract que la CFDT Média diffusait d’ailleurs hier, intitulé ACCORDS COLLECTIFS: improvisation, déloyauté et inconscience” ( à découvrir en bas de post)

Papet va sûrement revisiter les articles du Code du travail, les conditions de recours aux CDD alors que l’emploi en CDI reste la règle et définir Les lieux où l'emploi non permanent est légitime”...France Télévisions ne cesse d’être condamné systématiquement aux Prud’hommes pour recours abusif aux cdd (encore tout récemment) mais Papet veut légitimer son recours dans certains secteurs comme celui de la filière Prod...comme cette activité normale d’une société de programme de télévision, n’y était pas pérenne!  

Ils devraient apprécier les déclarations de guerre de Papet à la filière prod!

Toujours selon le cynique Papet: “Le plan de départs volontaires [qu’il est chargé de mettre en œuvre par l’actionnaire] pourrait par même pour ces CDD “ouvrir des opportunités puisque le groupe y insère un “volet d'intégration de non permanents” mais toujours “en fonction des besoins [légitimes évidemment]!!!!

Comment l’actionnaire, le Gouvernement, les Tutelles, peuvent-ils tolérer de tels débordements, de telles outrances, de tels propos, tenus en leur nom ?

Pour être comme d’habitude, le plus précis possible, ce fameux projet de plan de départs volontaires qui devrait générer “entre 650 et 850 départs” que Papet déclare pouvoir sous réserve du “bon déroulement des discussions” présenter “au début du deuxième semestre” au CCE, et ainsi lancer “le processus d'information-consultation”, constitue un viol manifeste de la loi.

En effet, le blog CGC le redit comme il l’a écrit il y a deux jours: “Tout employeur qui prévoit de mettre en œuvre une « transposition » du contrat de travail ayant un impact direct sur la rémunération et la classification des salariés, a fortiori « unilatérale », doit mettre en place en place ce processus de licenciement pour motif économique inévitable.

Pflimlin/Papet/Charles connaissent parfaitement ces dispositions légale tout comme les tribunaux du reste mais imaginent passer outre...Ni Pflimlin, ni Charles, ni Papet,  n'ont commencé le processus dont ce dernier parle pour le second trimestre…  leur "transposition" est donc nulle et non avenue.

Le  SNPCA-CGC qui a fait savoir qu’il saisira la Justice par voie de référé pour le faire constater...estime effectivement qu’ “Il y a un moment où il faut que ça s'arrête”. C’est maintenant.





 


Voici le texte ci-dessus en image: 

ACCORDS COLLECTIFS
Improvisation, déloyauté, inconscience 

Comme on pouvait le pressentir, l’année 2012 a marqué la fin de validité de la majorité des accords collectifs à France Télévisions. En effet, la Direction a refusé de donner suite à la demande de toutes les organisations syndicales de proroger la validité des textes jusqu’en juin 2013 et de rouvrir l’ensemble des dossiers, y compris le dossier salarial des PTA qu’elle entendait traiter de manière unilatérale. La Direction avait seulement proposé de proroger les débats jusqu’au 31 janvier 2013 en restreignant les négociations au temps de travail et aux dispositions générales.

Depuis le 21 décembre 2012, date de la dernière réunion et jusqu’à l’échéance des textes au 31 décembre, la Direction n’a pas jugé utile de prendre la moindre initiative pour relancer le dialogue social dont elle ne cesse de nous rebattre les oreilles en se limitant à une communication tronquée et vide de sens.

Un calendrier prévisionnel avait été établi avant la trêve des confiseurs comportant des réunions sur le temps de travail (annexes et socle commun), ainsi que sur les dispositions générales. Sans apporter la moindre justification de sa décision, la Direction s’est permise de supprimer tout ce qui concerne les dispositions générales qui comportent des dossiers très importants pour les personnels (contrat de travail, embauche, discipline, paritarisme, droit syndical, etc…). Elle a, néanmoins, maintenu les réunions relatives au temps de travail tout en informant les syndicats qu’elle souhaitait, au préalable, effectuer « un point sur le nouveau contexte juridique relatif aux dispositions collectives applicables ».

Une réunion était donc prévue sur le dossier des activités de fabrication (hors information) pour laquelle des représentants avaient été désignés. Il a fallu, au dernier moment, que les représentants nationaux se mobilisent pour venir entendre l’exposé de Murielle CHARLES, préposée au Dialogue Social.

Visiblement assez embarrassée, elle a donc bien confirmé que, pour la Direction, faute de prorogation des accords, l’ensemble des textes étaient tombés. Pour autant, n’étant pas étouffée par le sens des contradictions ou celui du culot, Madame CHARLES a demandé aux syndicats de poursuivre les négociations sur certaines annexes relatives au temps de travail car la Direction a besoin d’accords pour mettre en place certains dispositifs. En gros, alors que la Direction raye d’un trait de plume les garanties de progression salariale et ne souhaite pas revenir sur les dispositions générales, elle demande aux syndicats de lui faciliter la tâche pour mettre en place le forfait-jours, la modulation, dispositifs qui enthousiasment comme chacun le sait la majorité des salariés, et sont là pour faciliter leurs conditions de vie et de travail !

Ne reculant devant rien, la Direction en termes de menaces à peine voilées, laisse entendre que faute d’un accord sur ces points, elle serait amenée à reconsidérer l’activité en fonction des dispositifs qu’elle pourrait bricoler !
Face à ce discours, la CFDT a rappelé que, pour ce qui la concerne, qu’il est hors de question d’enterrer purement et simplement les négociations sur le volet salarial des PTA et, bien entendu, les dispositions générales, même si la Direction entend faire payer unilatéralement sa gestion catastrophique de la masse salariale aux personnels. La CFDT a donc de nouveau demandé que les négociations se poursuivent au moins jusqu’en juin sur tous ces dossiers.

Par ailleurs, la CFDT a rappelé à la Direction qu’elle s’était engagée, avant l’interruption des débats fin décembre, à transmettre aux organisations syndicales l’ensemble des textes qui seraient applicables, qu’il s’agisse d’accords en cours de validité ou de textes qu’elle entend appliquer de manière unilatérale, ou encore de ce qui pourrait être appliqué de l’accord d’entreprise France Télévisions S.A., société absorbante.

Il semble bien que, dans ce domaine, la Direction soit passablement embarrassée puisqu’elle n’a pas été capable de procéder à cette synthèse qui devrait être également accompagnée, à l’attention des salariés, d’un exposé de leurs droits en matière d’avantages acquis et des conséquences accompagnant le refus de valider une modification unilatérale de leur contrat de travail, tant au plan individuel que collectif.

A quelques nuances près, toutes les organisations syndicales, sans s’embarrasser de savoir s’il s’agissait de la poursuite ou de la réouverture de négociations (ce qui juridiquement est le cas puisque les anciens textes sont désormais caducs), ont exigé de la Direction de maintenir ouverts tous les dossiers, avec le temps nécessaire à des débats sérieux et préparés, d’autant qu’il n’existe plus, aujourd’hui, de délais de validité.

A cette demande unanime, Madame CHARLES a simplement proposé aux syndicats que, sous couvert d’une prorogation des dispositions relatives au temps de travail jusqu’au 31 janvier, la Direction était prête à leur présenter un accord global incluant tout ce que la Direction entendait mettre en place de manière unilatérale !

Face à cette provocation dérisoire, la CFDT a clairement averti à la Direction qu’elle engageait l’entreprise dans une période de conflits, tant sur le terrain qu’au niveau juridique (en raison de l’improvisation manifestée dans ce domaine).

La Direction a toutefois confirmé qu’elle était dans l’incapacité de mettre en place immédiatement son dispositif salarial, qui ne serait qu’applicable qu’à partir de Mars (si tant est que le rapport de force et l’action judiciaire lui permettent de le faire !). Quant au temps de travail, qu’il s’agisse du relevé de conclusions ou de tout autre dispositif, il ne serait applicable qu’à partir du moins de juin.

Ainsi donc, après avoir été incapable de se justifier sur sa gestion catastrophique (activités, structures, moyens, emplois et masse salariale), la Direction persiste à affronter les personnels dans une voie sans issue où elle s’est elle-même enfermée. Il s’agit du seul exemple dans l’histoire de l’audiovisuel ou même par rapport à ce qu’il se passe dans les autres entreprises de l’audiovisuel public à l’heure actuelle.

La CFDT ne s’est jamais cantonnée dans une attitude de refus systématique. Rejetant un débat simpliste entre accord global ou accords séparés, elle a ratifié plusieurs textes (accord Journalistes, compétences complémentaires Journalistes, relevé de conclusions du temps de travail). Pour autant, elle n’est en rien disposée à laisser la Direction faire son marché en lui permettant de faire les poches aux personnels pour n’insister que sur les dossiers ou un accord est absolument indispensable. Le chantage à la peur ne nous ont jamais impressionnés et ce ne sont pas les nouvelles allusions manifestées sur l’activité qui nous feront changer d’avis, d’autant que la Direction n’a pas été capable de démontrer son efficacité ou sa pugnacité face aux menaces émanant de la production privée ou des ennemis du service public.

Après consultation de ses conseils juridiques, la CFDT informera en détail les personnels sur les conséquences de la situation actuelle afin qu’ils ne se laissent pas gruger, tant sur leurs droits que sur leurs garanties d’évolution professionnelle, de conditions de travail ou de qualité de vie. 

La Direction a tout de même réussi le tour de force de recréer une unité syndicale après avoir longtemps poursuivi la stratégie de division des personnels, entre catégories ou entre organisations. Il va de soi que la mise en place d’un rapport de force efficace en sera grandement facilitée sur tous les fronts où il va falloir se battre pour parvenir à un accord collectif protecteur et durable et digne d’une société de l’audiovisuel public.