L’Arcom ne devrait pas retenir Ernotte dans la short list pour France Télés surtout après la nouvelle publication de l’ADAP sur ces 200.000€ en espèces (*)
Il est fini le temps du
triumvirat Schrameck/Maistre/Ernotte où depuis l’été 2015 chacun s’est refilé
la patate chaude des deux parachutages ernottiens – le premier balançant
François Hollande pour son intervention, le second excluant un membre du CSA
pour faire perdurer la supercherie cinq ans de plus – l’Arcom de Martin Ajdari doit
sortir grandi de cet exercice de désignation à la tête de France Télévisions.
L’ADAP débute ainsi son papier « Le moment est important, c’est la nomination par les huit conseillers de l’ARCOM, de la future gouvernance de France Télévisions.
Pour les deux précédentes élections, cela n’avait été que
magouilles, trafics d’influence avec la complicité de politiciens de bas-étage,
d’affairistes douteux pour arriver où nous en sommes…» avant de poursuivre « Cette
fois-ci, l’ARCOM est sous haute surveillance. Surtout que depuis
quelques semaines, Ernotte et ses lieutenants surtout son secrétaire général
proche de Xavier Bertrand, ont entamé une campagne de communication sur
deux axes : l’ex-Orange serait bien au-dessus des autres candidats dont beaucoup
seraient trop vieux de toute façon ! N’importe quoi : la limite d’âge est
fixée dans la loi à 70 ans ! Puis ce n’est pas un argument : le projet
est un argument… »
Comme l’ADAP a raison. Question projet, le
régulateur a lui-même fixé 3 critères cumulatifs,
en plus de la compétence et de l’expérience compris dans la loi :
- la capacité à assurer la soutenabilité
financière de la société
- la singularité et l’exigence
d’impartialité du service public
- la
capacité à assurer le développement des coopérations avec les autres
sociétés nationales de programme.
Comment imaginer que le collège puisse même
retenir parmi celles et ceux qui se sont déclarés, quelqu’un(e) ne respectant pas ces 5 impératifs qui s’ajoutent, cela va sans dire, à
ceux de la probité et de la rigueur !?
Le blog CGC média l’avait déjà clairement relevé dans son post du 19 avril, s’agissant de la candidature d’Ernotte.
"Le blog CGC Média s’en félicite de ces précisions mais se
demande tout de même, si un(e) candidat(e) pourrait être retenu(e), n’ayant déjà
pas respecté publiquement ces dits critères impératifs et cumulatifs"?
A commencer déjà par plusieurs constats pour celle qui n’a respectés aucun des engagements pris devant le CSA de ROM" (la vidéo est toujours accessible pour le prouver)
1°- l’incapacité à avoir assuré la soutenabilité financière de France Télés, en creusant année après année, un déficit aujourd’hui de - 76M€, ayant de surcroit nécessité en 2023 une recapitalisation de l’État à l’été 2023, de près de 32M€ …Donc plus de 100M€ en somme d’argent public dilapidés et qu'on peut presque doubler en réalité après la catastrophe industrielle Salto avec ses 90M€ jetés à la poubelle.
2°- le fiasco d’audience comme le montrent les derniers chiffres de Médiamétrie et l’impossibilité de pouvoir revendiquer avec ICI un quelconque développement ou des coopérations avec d’«autres sociétés nationales » de programmes et ce malgré les millions d’euros de com’ dépensés pour la propagande.

Elle aura préféré claquer des centaines de millions d’euros pour ne pas dire des milliards sur dix ans, en signant de pharaoniques contrats avec 3 société des prod « amies » en situation de quasi-monopole : Médiawan, Brut et Banijay (environ 1/5ème du budget de France Télés en déficit depuis un moment) (¤)
3°- Quant à l’impartialité, elle n’est que chimère comme le montre bien cette soirée de l'entre soi du 10 avril dernier où Delphine Ernotte et Stéphane Sitbon-Gomez son ex-dircab, ont fait la fête chez "Maxim's", ce très cher restaurant parisien privatisé par le très cher patron de Médiawan Pierre-Antoine Capton...
Hallucinant
TOUT CELA ET BIEN D’AUTRES MANQUEMENTS, IL FAUDRAIT QUE LES MEMBRES DE L’ARCOM LES IGNORE, AU MOTIF QU’ELLE PROPOSE DANS SES QUELQUES LIGNES, DE « RÉCONCILIER » ????
Ernotte aurait tout de même dû ouvrir un dictionnaire avant de se lancer – pour mieux s’écraser, disent certains ! – elle y aurait surement découvert les 2 définitions du mot « réconcilier » avant ce grotesque et pathétique mésusage :
Def : Remettre en accord, en harmonie (des personnes qui étaient brouillées). Exemple : Réconcilier deux personnes, Pierre avec Jean...
Au figuré, Concilier (des opinions, des doctrines foncièrement différentes). Exemple : Réconcilier la politique et la morale.
Elle propose peut-être, aux membres de l’ARCOM de se « réconcilier » avec le respect des engagement et des valeurs mais aussi des textes ?!
Comme dit l’adage et histoire de « garder le meilleur pour la fin », une sorte de message à l’Autorité de régulation, ces deux extraits choisis de la lettre de l’ADAP devraient finir d’enfoncer le clou.
(*)