samedi 25 octobre 2008
2 millions d'euros pour chacun des deux actionnaires à 50% de France 24 (TF1 et France Télévisions)
TF1 réclamait, il y a encore quelques semaines, 90 millions pour ses 50% détenus dans France 24 pour "céder la place", a vu ses "ambitions" refroidies.
Il ne manquerait quasiement plus rien à l'Etat et à Alain dePouzilhac, le grand patron de l'audiovisuel extérieur de la France (France 24, RFI, TV5) pour régler définitivement l'épineuse question des participations de TF1 et de France Télévisions dans la chaîne d'info en continu.
Chacun des deux actionnaires à 50% (TF1 et France Télévisions) ne devraient recevoir d'ici la fin de l'année qu'un chèque largemùent revu à la baisse de leur prétentions pour se retirer du capital d'une chaîne qui de financée à 100% par l'Etat.
(*) 24/10/2008 INFO FIGARO France 24 : "un tout petit chèque pour TF1"
vendredi 24 octobre 2008
Christine Albanel: "ce n'est pas l'Etat qui a voulu la réforme mais bien P.de Carolis"
A 2 minutes de son intervention où elle indiquait d'emblée qu'elle ''espère que la loi passera et entrera en application dès janvier 2009".....elle ne croit pas que les députés et les sénateurs puissent amender, modifier ou même reporter le projet de loi [beaucoup trop cher dans ces temps de crise, entre 1 milliard et 1 milliard et demi que l'État devra sortir]
Quant à la réforme elle-même, elle confirme bien que c'est Patrick de Carolis qui a voulu la réforme autrement appelée "réorganisation" [vous savez, le même qui accuse l'État de l'avoir contraint à la faire].
Voila ce que dit Christine Albanel: " Ce n'est pas l'État qui dit vous allez faire ça, ça et ça. Le rôle de l'État c'est quoi? C'est de fixer le cap, d'exprimer une ambition, des attentes et de garantir les financements c'est ça qui est important; après...vous savez la réforme elle était voulue d'ailleurs par Patrick de Carolis qui souhaitait justement la création de cette société de spec.... [ là elle a failli dire spectacle, ndlr] qui l'avait demandée à l'été 2007"
Christine Albanel ajoute:
"Je crois qu'elle a commencé. Vous parlez de l'unité Jeunesse [pas une fois David Pujadas ne parle de l'unité Jeunesse, ndlr] il y a déjà une unité de production-Jeunesse [il n'y a pas d'unité de "production-jeunesse", ndlr] pour l'ensemble des chaînes. Voilà, je crois qu'il va y avoir une réforme qui va être menée sur le moyen terme par les dirigeants de France Télévisions"
C'est du gratiné....et le pompon c'est la toute fin : "Comme le disait Alain Minc, par les temps qui courent c'est-à-dire les temps de crises, avoir des financements qui ...notamment en effet sur des taxes reposent sur des secteurs qui sont quand même en expansion comme les télécoms et qui sont garantis par l'Etat, c'est une sécurité par rapport aux ressources venues de la publicité parce qu'on voit bien que dans une crise la 1ère victime c'est quand même le marché publicitaire dont tout le monde sait qu'il est en train de baisser absolument partout"
Bon si Alain Minc le dit, alors c'est bien !!!! Quant à l'argumentaire il vaut son pesant d'or
"tout le monde sait que le marché publicitaire est en train de baisser absolument partout" [sauf pour les télécoms donc puisque selon C. Albanel, ils ne sont pas touchés par la crise et en pleine expansion..!!! si elle le dit !] ....C'est surréaliste...mais plus incroyablement, "la publicité étant bien que dans une crise économique la 1ère victime" [toujours selon C. Albanel qui énonce cela comme un fait]; eh! bien, croyez le si vous le pouvez, "la 1ère victime à baisser dans une crise" ne baisse pas partout, en tout cas pas dans les télécoms...
Avec de tels propos, tout le monde aura compris comment le financement de la télé publique est certain d'être assuré!!!!
jeudi 23 octobre 2008
Courrier adressé donc le 22.10.2008 Suite au JT de 20h du 21 présenté sur France 2 par David Pujadas
Voici le courrier adressé donc le 22.10.2008 par Arlette Chabot, Directrice générale adjointe chargée de l’information de France 2....où l'on constate aisément, parlant au nom de la chaîne donc en celui de François Guilbeau et de Patrick de Carolis respectivement dg et pdg de la chaîne, comme elle respecte le travail des journalistes et leur justesse d'analyse avec des : "mise en image facile voire de mauvais goût" et autre " insuffisance professionnelle".
Une belle déclaration d'amour et de soutien!!!!! qui lui a valu une autre "déclaration" en retour de la SDJ. (lire en bas de post)
Voici donc la lettre de France 2 adressée au Premier ministre.
Nous vous prions de trouver en annexe une lettre adressée au Premier ministre par Madame Arlette Chabot, Directrice générale adjointe chargée de l’information de France 2, au sujet du reportage sur la place financière luxembourgeoise diffusé dans le journal de 20 heures de France 2 hier mardi, 21 octobre 2008.
"Paris, le 22 octobre 2008
Monsieur Jean-Claude JUNCKER Premier Ministre du Luxembourg
Monsieur le Premier Ministre,Vous avez accepté d’être l’invité du journal de 20H00 de France 2, le mardi 21 octobre 2008. La rédaction souhaitait traiter le problème des paradis fiscaux évoqué le matin, notamment par le Président de laRépublique lors de son intervention devant le parlement européen àStrasbourg.
Avant de diffuser « l’interpellation de Nicolas Sarkozy », nous avons présenté un reportage réalisé au Luxembourg. Celui-ci aprovoqué votre irritation. Je dois à la vérité de dire que je peux la comprendre. La frontière entre « paradis fiscal », « blanchiment d’argent » et « secret bancaire » n’était pas vraiment établie. La mise en image était facile, voire de mauvais goût.
Je vous demande de ne pas considérer ce reportage comme une nouvelle manifestation de «l’arrogance franco-française » mais plutôt comme une insuffisance professionnelle.
Connaissant votre disponibilité, votre courage face aux questions desjournalistes, je me dois de vous présenter des excuses.
En souhaitantque nous puissions faire ensemble une nouvelle émission, l’actualité nous en donnera certainement l’occasion, je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre, en l’assurance de ma hauteconsidération.
Arlette CHABOT"
Réponse de la SDJ
"Paris, le 23 Octobre 2008
Communiqué de la SDJ de France2 :
La Société des journalistes de France2 trouve regrettable et malvenu que la Directrice de l’information, Arlette Chabot, s’excuse auprès du Premier ministre du Luxembourg, Jean-Claude Juncker.
Le reportage en cause, traitant des particularités du système bancaire luxembourgeois, n’est ni diffamatoire, ni inexact, ni porteur de fausses informations.
On peut le trouver imparfait, mais pas au point de justifier des excuses qui jettent un doute sur le professionnalisme de la rédaction de France2."
mercredi 22 octobre 2008
La direction de France 2 se fout du monde sous le fameux principe de "transparence" prôné par Carolis
La direction lance des réunions - comme elle dit "informelles" - en espérant, à la toute fin, indiquer à tout le monde "nous nous sommes vus, sur l'évolution des métiers il y a un large consensus...il est donc nécessaire de parvenir pour ce faire à un accord..." ; voila en gros la trame ..et tout le monde devrait tomber dans le panneau. Cette bonne blague !
C'est pourquoi le SNPCA-CGC pour la réunion des délégués du personnel collège 2 du 23 octobre 2008 posera toute une série de questions avant de passer à l'action.
Q1: Les délégués SNPCA-CGC du personnel demandent dans quel cadre se font les réunions sur les évolutions des métiers ?
Q2: Les délégués SNPCA-CGC du personnel demandent selon quels critères et qui a choisi les personnels participants à ces réunions ?
Q3 : Les délégués SNPCA-CGC du personnel demandent pourquoi les OS ne sont elles ni informées ni conviées ?
Q4 : Les délégués SNPCA-CGC du personnel demandent pourquoi tant de discrétion ou si peu de communication autour de ces réunions ?
Q5 : Les délégués SNPCA-CGC du personnel demandent pourquoi organiser ces réunions en dehors du siège ?
Q6 : Les délégués SNPCA-CGC du personnel demandent pourquoi faire des réunions alors que les comptes rendus semblent rédigés d'avance ?
Q7 : Les délégués SNPCA-CGC du personnel demandent si la direction peut elle faire part des premiers comptes rendus ?
Si la direction ne stoppe pas immédiatement ces "entretiens hors la loi" la SNPCA-CGC déposera un préavis de grève générale afin de faire stopper ces pratiques à la ficelle un peu grosse.
Carolis annonce lui-même sa reconduction à l'ensemble des salariés de France Télévisions narguant ainsi le pouvoir
Non content de berner jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, les personnels en leur faisant croire qu'il seraient mieux lotis avec un contrat holding [ce qui est le comble du mensonge], voilà aujourd'hui -alors qu'il annonçait sa démission si le compte n'y était pas pour septembre( et il n'y est toujours pas) - qu'il annonce à tous "certes les dirigeants de l'audiovisuel public seront bien nommés autrement mais les mandats en cours ne seront pas interrompus" ....donc je reste président!!!!!
Faisant fi de ce qu'a indiqué ce matin Luc Chatel porte-parole du gouvernement au sortir du Conseil des ministres, à savoir les 2 lois présentées par la ministre de la culture et de la communication dont l'une d'elle est un projet de loi organique relatif à la nomination des présidents des sociétés France Télévisions, Radio France et de la société en charge de l’audiovisuel extérieur de la France, il n'attend même pas que l'Assemblée Nationale et le Sénat aient adopté le projet (c'est-à-dire tel quel, sans amendement aucun) pour s'autoproclamer "indéboulonnable".
Le président de la République n'a donc plus son mot à dire, c'est certain et pour s'en convaincre il se réfère aux déclarations du jour de Christine Albanel "Patrick de Carolis ira au bout de son mandat et mènera la réforme" [comme elle le dit aprtout, c'est sa loi, elle est donc bien plcée pour savoir que Carolis va rester]
Voici le message insensé accompagnant les 6 pages qui signent l'arrêt de mort des chaînes. [ page 3/6 dudit document : "Les chaînes n'existant plus en tant qu'entités juridiques indépendantes , les conventions collectives et accords sociaux de France 2, France 3, France 4, France 5 et RFO seront maintenues pour une durée pouvant aller jusqu'à 18 mois, délai maximum fixé par le Code du taravail pour renégocier le nouveau statut social du groupe"].
Par parenthèses, c'est ce qu'a dit, écrit et affirmé depuis des mois la CGC Médias, à savoir l'ignoble mascarade d'un CAROLIS troquant son mandat contre la liquidation de centaines de salariés et la perte pour ceux qui resteront de leur couverture sociale.
"Madame, Mademoiselle, Monsieur,
L'actualité a été marquée ces dernières semaines par la préparation et la finalisation de l'avant-projet de loi sur l'audiovisuel public. Cet avant-projet a fait l'objet ce matin d'un examen en Conseil des Ministres.
Parallèlement à l'examen de ce texte, nous poursuivons nos discussions avec l'actionnaire sur le plan d'affaires, et nous venons d'achever celles sur le cahier des missions et des charges.
J'ai donc souhaité aujourd'hui m'adresser directement à vous, afin que nous puissions faire ensemble le point sur ce que contient le futur projet de loi et en quoi il nous implique.
Ce texte comprend quatre grandes dispositions qui concernent notre Groupe :
Tout d'abord, la première étape de la suppression de la publicité sur nos antennes nationales, entre 20h00 et 6h00, à compter du 5 janvier 2009
Deuxièmement, la création de deux nouvelles taxes - l'une portant sur le chiffre d'affaires publicitaire des diffuseurs privés, l'autre sur celui des opérateurs télécoms - afin de compenser la perte de nos revenus publicitaires
Troisièmement, la modification du mode de nomination des dirigeants de l'audiovisuel public, sans que les mandats en cours ne soient interrompus;
Quatrièmement, la transformation de France Télévisions en une entreprise commune;
Cette dernière mesure, essentielle au regard de notre objectif stratégique qu'est la transformation de France Télévisions en Média Global d'ici 2012, est certainement celle qui génère parmi vous le plus d'interrogations, ce qui est bien légitime.
C'est pourquoi j'ai voulu, dans un souci de clarté, de transparence et de pédagogie, que soit créé un « Questions-Réponses » entièrement dédié à l'entreprise commune. [petit détail en passant, les questions c'est Carolis et consort qui les font en fonction des réponses qu'ils ont toutes pipées d'avance, ndlr]
Il compte aujourd'hui 15 questions concrètes, orientées sur des interrogations du quotidien : but de la société commune, son organisation, conséquences concrètes pour les collaborateurs, pour leurs contrats de travail, etc.
Ce document sera alimenté et enrichi très régulièrement en fonction de l'actualité et des questions que vous pourrez soulever. Pour cela, un site Intranet entièrement dédié à l'entreprise commune, sur lequel vous pourrez déposer directement vos contributions, verra le jour en novembre. Il sera également un lieu de réflexion privilégié, où nous pourrons dialoguer ensemble à l'occasion de chats en direct, comme nous l'avons déjà fait au début de cette année.
Dans le contexte actuel, il est tout à fait sain et naturel que des questions se posent. Et c'est mon devoir de chef d'entreprise que d'y apporter des réponses, en toute transparence. [ le mot "transparence" dans la bouche de Carolis laisse pantois, ndlr]
Bien fidèlement à vous, Patrick de Carolis
Présentation ce matin en Conseil des ministres du projet de loi
"La ministre de la culture et de la communication a présenté un projet de loi organique relatif à la nomination des présidents des sociétés France Télévisions, Radio France et de la société en charge de l’audiovisuel extérieur de la France, ainsi qu’un projet de loi relatif à la communication audiovisuelle et au nouveau service public de la télévision.
Ces textes mettent en œuvre les objectifs de la réforme de la télévision publique fixés par le Président de la République le 25 juin 2008, lors de la remise du rapport sur l’audiovisuel public par M. Jean-François Copé, Président de la Commission pour la nouvelle télévision publique.
« Inventer la télévision de service public du XXIème siècle » nécessite une réforme du groupe France Télévisions pour lui permettre de marquer davantage sa différence en renouvelant en profondeur l’identité et le visage du service public à travers une offre culturelle plus dense, plus créative et plus audacieuse.
Pour ce faire, le projet de loi comporte deux volets :
1. Il libère la télévision publique de la pression de l’audience, qui résulte principalement de la commercialisation d’espaces publicitaires au sein de ses programmes, en vue d’assurer une plus grande liberté de programmation. Le projet de loi prévoit ainsi la suppression progressive de la publicité après 20 heures dès le 5 janvier 2009 et en totalité après l’extinction de la diffusion analogique. Il garantit expressément le financement pérenne de France Télévisions, le Gouvernement s’engageant à compenser la disparition de la publicité sur ses antennes. Pour donner au budget de l’Etat les moyens de cette compensation, sont instituées deux taxes sur le chiffre d’affaires des opérateurs du secteur de la communication audiovisuelle et du secteur des communications électroniques.
2. Il rénove la structure de France Télévisions afin de favoriser l’émergence d’un « média global » permettant la présence du secteur public audiovisuel sur tous les supports de diffusion et l’accessibilité de tous les citoyens aux offres de contenus publics grâce au développement des technologies numériques. Cela implique un nouveau modèle de gouvernance qui aboutit à transformer France Télévisions en une entreprise unique et conduit l’État actionnaire à reprendre la responsabilité de la nomination de son président dans le respect des impératifs de défense du pluralisme et de l’indépendance des médias.
Le Président de la République nommera les présidents des sociétés nationales de programmes après avis conforme du Conseil supérieur de l’audiovisuel et mise en œuvre, conformément aux dispositions du projet de loi organique, de la procédure de consultation des assemblées parlementaires prévue au cinquième alinéa de l’article 13 de la Constitution.
…/…
2.-
Le projet de loi comporte également des dispositions qui consolident la réforme engagée de l’audiovisuel extérieur de la France, pour permettre l’émergence d’un groupe puissant de médias français et francophones, à même d’œuvrer au rayonnement de la France et de la culture française à l’étranger.
Par ailleurs, il assure la transposition de la directive 2007/65/CE du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2007, dite directive « Services de médias audiovisuels ». Il intègre, dans le champ d’application de la loi n°86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, les services de médias audiovisuels à la demande et leur applique de manière adaptée la réglementation des services de télévision.
Enfin, le projet de loi habilite le Gouvernement à prendre par ordonnance certaines dispositions de nature législative afin de moderniser le droit du cinéma avec l’objectif de consolider et d’adapter les outils de la politique publique en faveur de l’audiovisuel et du cinéma."
Les candidats pour remplacer Carolis
Officiellement il reste. Officieusement, Patrick de Carolis, le patron de France Télévisions est sous tension. Depuis le mois de juillet, les commentaires vont bon train sur sa longévité à la tête du groupe public. D'autant qu'une fois la réforme votée, le plus difficile restera à faire. Outre le fait qu'elle sera désormais une entreprise quasi exclusivement financée par l'État, France Télévisions devra affronter de redoutables défis : une refonte structurelle débouchant sur un chantier social sans précédent et la transformation d'un groupe de chaînes de télévisions en entreprise globale, c'est-à-dire multimédias.
L'État actionnaire devra donc trouver l'homme idéal. Celui qui sera tout à la fois capable d'endosser la réforme, de rassurer les personnels, et d'être bon mécanicien des médias pour inventer un nouveau schéma industriel.
Mais le jeu est compliqué.
Mais Alain Minc est aussi celui qui, au printemps dernier, a noué les liens entre le groupe Lagardère et Alexandre Bompard. Cet ancien du cabinet de François Fillon, puis homme fort de Canal +, est désormais le patron d'Europe 1. Il a donné un grand coup de balai dans la station. Déjà les personnels de France Télévisions auraient fait savoir qu'ils y étaient hostiles. Mais Alexandre Bompard souhaite rester à Europe 1 pour y imprimer sa marque.
Si l'Élysée cherche tout à la fois un dirigeant venant du privé et qui connaît bien France Télévisions, il pourrait alors se tourner vers Jean-Pierre Cottet.
Il reste, enfin, deux candidats «maison» potentiels : le journaliste Paul Amar et Jean Réveillon, ancien de France 3 désormais responsable de l'Union européenne de radio-télévision."
mardi 21 octobre 2008
France Télévisions, Ça s'agite!
En effet, les prévisions de croissance revues à la baisse (possiblement en dessous de 1% disent les analystes) et le budget devant de ce fait être révisé, le Chef de l’Etat et donc du Gouvernement, pourrait en toute logique et en toute rationalité, décider de différer le projet à des temps plus "propices".
Des deux courants qui semblent aujourd’hui s’affronter, à savoir celui comme le trio précité avec l’appui de quelques conseillers « gagnés à leur cause » qui prône la marche en avant à tout prix quelque soit le contexte et les répercussions financières qui s’en suivraient et celui des sages comme Edouard Balladur qui a proposé (sans doute pas par hasard) de reporter sur une idée frappée du plus pur bon sens, ce projet à plus tard une fois la crise passée, il semblerait que le second – donc le plus logique - ait toutes les chances de devoir l’emporter.
Quelque soit le calendrier, certains qui ont bien conscience que le départ de Patrick de Carolis étant de toutes les façons inéluctable, leur heure est arrivée.
L’Express donnait la semaine dernière une liste de candidats potentiels pour succéder à Patrick de Carolis : Jean-Marie Colombani, ancien directeur du Monde, le romancier et responsable du pavillon français de la future Exposition universelle de Shanghai, José Frèches ; l'actuel Secrétaire général des programmes de M 6, Christopher Baldelli ; le journaliste de France 5 Paul Amar ; l'essayiste Alain Minc ou bien encore l’actuel président d'Europe 1, Alexandre Bompard (ce dernier étant ardemment poussé dans « les coulisses » par le précédent qui semble avoir abandonné l’idée de mettre en avant le premier de cette liste : c’est sans doute cela être tacticien !ndlr).
« Liste forcément incomplète » écrivait le magazine qui ne mentionnait d’ailleurs pas Jean-Pierre Cottet, « candidat de poids dont la carrière audiovisuelle n’est plus à faire » et que « Le Canard enchaîné » citait également la semaine dernière.
De tous ceux là, un seul semble vraiment s’agiter, Christopher Baldelli qui nommé conseiller technique chargé de la presse écrite et du régime de la publicité au cabinet de Nicolas Sarkozy alors ministre du Budget, chargé du ministère de la communication, continue de mettre en avant les liens qu’il aurait avec l’ancien ministre devenu entre temps Président de la République.
Et dans rajouter avec sa nomination, en mai 1996, au cabinet du ministre de la Culture, Philippe Douste Blazy, comme conseiller chargé du cinéma, de l'audiovisuel et de la presse amis surtout avec son poste conseiller technique au cabinet du Premier ministre en 1997.
Il le pense très sérieusement et il essaie d’en convaincre nombre de conseillers et de politiques, il pourrait bien être le prochain PDG de France Télévisions…Sans rire !!!
Celui qui n’a jamais ni démenti, ni corrigé les divers articles [
http://www.radioactu.com/actualites-radio/27364/uer-christopher-baldelli-nomme-administrateur/
ou encore
http://www.toutelatele.com/article.php3?id_article=3175
] commençant tous par « Ancien élève de l'ENA, Christopher Baldelli est diplômé de l'Institut d'Etudes politiques de Paris…. » - si il a bien été diplômé du second en revanche il n’a jamais fait l’ENA – s’y croit déjà…Il aurait même été placé à M6 dans cette « secrète optique » !!!!!
Ce n’est pas parce qu’on se revendique d’amitiés privilégiés avec le Chef de l’Etat que l’on est autorisé à croire que ça y est ! Bien au contraire.
Il convient de se rappeler que s’il avait certes perdu son poste de directeur général de France 2 suite à l'arrivée de Patrick de Carolis (poste qu’il avait tout fait pour conserver jusqu’à se désolidariser sans la moindre honte de Tessier qui l’avait nommé et même accepter avec Philippe Baudillon son successeur) jusqu’à affirmer, à l’époque, qu’il « restait tout de même salarié de la chaîne comme il l’avait toujours été avant d’être mandataire social [tu parles !] », il n’a jamais eu peur, en l’occurrence, de se déjuger en permanence.
Nommer Christopher Baldelli à la tête de France Télévisions après le mépris qu’il a développé sous la gouvernance Tessier pendant toutes les années où il a été le dg de France 2 serait, non seulement une grave erreur mais pire source d’inévitables conflits sociaux vu l’état actuel du groupe.
Un certain nombre des mesures du budget 2009 devront être corrigées selon Didier Migaud
Didier Migaud insiste principalement, face à la crise économique qui impacte le croissance prévue pour 2009 à 1% (chiffre qui pourrait ne même pas être tenu) sur des dépenses que l'Etat devrait, en ces temps difficiles, éviter ou reporter afin de ne pas creuser un peu plus le déficit de la France et recoller aux pricipes des 3% du traité de Maastricht.
Didier Migaud sur le plateau de LCI ce mardi 21 septembre, indique à Christophe Barbier qui l'interroge: "Christine Lagarde à présenté, hier, à l'Assemblée Nationale le budget avec une croissance révisée à la baisse dès le 15 novembre....faut-il un report ?"
"Il faut annoncer qu'un certain nombre de choses de ce budget devront être corrigées, aussi bien au niveau des recettes que des finances" (voir son intervention à 04' 28" du podcast sur le site de la chaîne d'infos)
lundi 20 octobre 2008
Extrait du compte rendu du Comité du Comité de Groupe avec les propos de Carolis( les blogs sont des ballons d'essai)
Préambule du Secrétaire Marc CHAUVELOT
« L’annonce du Président de la République Nicolas Sarkozy, le 8 janvier 2008, a déstabilisé la télé publique. Déjà la pub était en baisse mais depuis les perspectives sont incertains.
Quant au développement, il est mis en sommeil du fait de l’endettement…Il s’agit là d’un bouleversement des habitudes…Les salariés doivent être rassurés sur le futur. »
La CFDT (Patrice Christophe) : L’incertitude est bien là. Déjà au CCE de France 3 une résolution a justement été adoptée sur « l’inquiétude croissante du futur et notamment du futur périmètre social ». L’échéance du 1er janvier 2009 approche mais elle n’a pas été anticipée. [ et dire qu’il y a encore quelques jours, Christine ALBANEL affirmait que la loi ne pouvait plus être reportée puisqu’elle avait été anticipée depuis 1 an !!! ndlr]
Les questions ont beau être posées à la direction…les réponses sont toujours attendues !
Le SNJ à Patrick de Carolis: « Le compte y est-il ? »
Pour la CSA (RFO) : Les personnels de RFO sont inquiets…l’éloignement amplifie tout.
Pour FO [Jean-Michel Seybald qui est visiblement le seul a entériner la réforme, ndlr] « Comment le groupe sera-t-il organisé au 1er janvier 2009 ? ….Que sera le périmètre des Institutions Représentatives du Personnel au 6 janvier ? ».
Patrick de Carolis : « Tout d’abord nous allons procéder à l’approbation du PV précédent .. »
«C’est une période inconfortable propice aux rumeurs…les blogs qui circulent sont souvent des ballons d’essai où l’info n’est pas vérifiée »
« Les faits depuis le 8 janvier 2008 sont que la maison continue de travailler….Il existe un projet de loi qui devra passer le 22 octobre en Conseil des ministres, sera-t-il amendé ou pas ? Selon mes informations cela implique un passage devant l’Assemblée Nationale et au Sénat en procédure d’urgence vers le 24 novembre…Entre temps il y aura l’avis du Conseil d’État et du Conseil Constitutionnel si celui-ci est saisi. Puis promulgation de ladite loi et application au 1er janvier 2009. »
« Le contenu du texte : "L’entreprise unique COMMUNE [ C’est nouveau ça, ndlr] donc fédératrice est une opportunité pour moderniser l’entreprise France Télévisions…La pub sera maintenue à RFO…elle sera supprimée sur toutes les autres chaînes après 20heures…Tout les jours, il y a des discussions concernant RFO mais on ne sait pas ce qui sera décidé le 22 octobre…Bercy nous a annoncé 450 millions de compensations prévus mais nous continuons de travailler sur un plan d’affaires qui n’est pas arrêté mais qui se négocie plutôt bien…les chiffres de l’actionnaire et de France Télé ne coïncident pas encore mais….nous travaillons à ce qu’ils se rejoignent sur les 4 ans car travailler année par année, ce n’est pas possible…Il y aura des frais sans doute notamment pour prendre en compte le rehaussement de la situation financière de certains collaborateurs…»
Patrick de Carolis : « Pour l’heure rien n’est arrêté…Quand le plan d’affaires sera arrêté, je me positionnerai »
Nombreuses réactions des syndicats présents….« Les inquiétudes des salariés sont bien réelles par rapport à leur situation mais aussi vis-à-vis de la crise mondiale »
Réponse de la direction : « Il existe un montant de ressources – redevance –garanti quoiqu’il advienne… »
Pour la CFDT : « Il faut avoir des éléments concrets sur ce qui est à peu près sûr, spécialement les aspects sociaux…ce qui est loin d’être le cas. »
Pour la CGT : « La future direction de la société unique devrait maintenir la Convention Collective et l’avenant journalistes. » [A ce niveau, nous ne savons pas si le « devrait maintenir » est un pur conditionnel ou bien si, selon la CGT, la direction « devrait effectivement les maintenir » !!!!!,ndlr] De surcroît la CGT demande le rétablissement de la Convention Collective des Réalisateurs..
Patrick de Carolis « Sur le maintien des Conventions Collectives ne s’exprimera pas »….VOILA QUI EN DIT LONG, ndlr
Patrick de Carolis : « Sans présumer de l’issue des négociations –AU MAXIMUM 18 MOIS - nous devons moderniser l’entreprise…la loi changera forcément quelque chose….il y aura des adaptations à réaliser…Nous serions fous de ne pas saisir l’occasion de le faire….ce sont les 20 prochaines années qui sont en jeu. »
[P.de C dramatise volontiers la situation Nous serions fous de ne pas saisir l’occasion…ou encore nous devons moderniser l’entreprise pour les 20 prochaines années…ndlr]
Pour la CGT « Il ne faut pas opposer modernité et Conventions Collectives...elles ne peuvent être considérées comme un frein. »
Patrick de Carolis : « Nos textes n’ont pas été adaptés à l’évolution des métiers » ET D’EN REMETTRE UNE COUCHE COMME SI CELA NE SUFFISAIT PAS, ndlr
Réponse de la CGT « Le Collège Employeurs n’a pas voulu moderniser. » CURIEUSE RÉFLEXION, ndlr
Pour la CFDT « La loi n’impose pas de supprimer les Conventions Collectives…Quid des accords d’entreprises, nous n’avons jamais fait d’inventaire des textes…il faudra faire un énorme travail »
Pour la CGC « La loi n’impose bien entendu pas de supprimer les Conventions Collectives…et le syndicat qui a dénoncé dès février 2008 l’accord de France Télévisions n’a pas l’intention de renégocier quoi que ce soit dans les 18 mois dont parle Carolis » [Alors que depuis cette dénonciation, l’entreprise aurait dû engager des discussions comme il est écrit, la direction n’a rien fait du tout…]
Pour le SNJ, les mois qui viennent seront chaotiques.....
Quelques échanges suivront et après quelques questions de plus en plus pressantes des uns des autres, Patrick de Carolis dit : « Je n’ai jamais dit du passé faisons table rase…nous garderons des choses mais je vous le dirai le moment venu…. Il peut se passer beaucoup de choses en 2 mois, je suis prudent dans les infos»
A la question du SNJ en forme de réponse « Avez-vous troqué votre maintien contre la suppression des Conventions Collectives ? »
Patrick de Carolis s’estimant insulté, s’en va et exige des excuses… il déclare « ne revenir que lorsque le Comité de Groupe se sera excusé et désolidarisé des propos du SNJ »
Interruption de séance d’une heure…Personne ne s’excuse et ne se désolidarise.
Patrick de Carolis ne reviendra pas….[pas définitivement comme il l'avait annoncé sur les ondes mais uniquement à la séance, ce qui n'est pas la même chose! ndlr]
Pour la CGC, le départ de Carolis à une question pourtant claire, n’est qu’une preuve supplémentaire – si besoin était – de la volonté sournoise de celui qui est allé vendre, en haut lieu, sa survie contre la sortie des Conventions Collectives suivie de licenciements massifs à moindre coût juste derrière.
La question de la déléguée SNJ a donc fait mouche et les propos de la direction qui s’en sont suivis mettent en cause, plus largement, la Presse: « nous regrettons le multiplication de propos toxiques et diffamatoires dans la presse », n’y changeront rien.