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vendredi 10 octobre 2014

Chapellon mis en place à FTD par Pflimlin, roule pour Nice Matin bien qu’étant toujours salarié du groupe France Télévisions !!!!!

Chapellon mis en place à FTD par Pflimlin, roule pour Nice Matin bien qu’étant toujours  est toujours salarié du groupe France Télévisions !!!!!
Surréaliste…le bateau France Télévisions coule – si ce n’est pas déjà fait ! –  et Yann Chapellon qui n’a fait que faire s’écrouler année après année  le chiffre d’affaire (*) de FTD France Télévisions Distribution depuis Pflimlin l’y a placé, roule mais surtout conseille les salariés de Nice Matin.


(*) Le 18 janvier 2013, le blog CGC dans un article intitulé « La désastreuse histoire du petit Chapellon dans l’rouge à France Télé », rappelait la dégringolade systématique depuis l’arrivée du « Patino boy » Yann Chapellon « Le chiffre d’affaires est passé de 47,353 M€ de chiffre d’affaires en 2010 à 43,484 M€ en 2011 pour se situer aux alentours de 35M€  ce que Yann Chapellon appelle « bien fonctionner » …. 
Chacun se souvient encore de ce que l’intéressé, invité du «Buzz Média Orange-Le Figaro», déclarait au début de l’année 2013  Les recettes propres devront prendre une place de plus en plus importantes.  L'objectif à 2015 est que les diversifications représentent plus de 5% du budget de France Télévisions, soit un peu plus de 130 millions d'euros, ce qui nous mettra en ligne avec nos camarades de la ZDF, la télévision publique allemande″ 
Et voilà qu’aujourd’hui Chapellon sous contrat France Télé conseille les salariés de Nice Matin et s’allie à Bernard Tapie pour reprendre le titre de Presse.
Invraisemblable !!!!! Comment un des dirigeants du groupe de télé publique toujours salarié donc payé avec l’argent du contribuable, peut-il s’engager dans un tel projet et surtout intervenir en qualité de conseil sans avoir préalablement démissionner ?????
France Télévisions supprime 340 postes dans le cadre d’un plan de licenciements collectif.  Chapellon qui depuis sa nomination par Pflimlin, lui-même nommé par Sarkozy à l’été 2010, a déjà viré une douzaine de collaborateurs se vante  à présent d’avoir 2 jobs : pédégé d’une filiale de France Télé et  conseil d’une SCIC.  
Quel est-il ce projet « piloté par une pointure : Yann Chapellon »  (dixit dans le texte) ?
Il s’agit du rachat de « Nice-Matin », actuellement en redressement judiciaire.  Alors que le représentant du tribunal de commerce qui gère le dossier devait présenter jeudi dernier les offres finales de reprise obligatoirement déposées avant minuit, la veille, mercredi dernier donc on apprenait que Bernard Tapie qui renonçait à faire une offre par le biais de son quotidien marseillais « La Provence », avait finalement décidé de se mettre à nouveau du côté des salariés en les aidant au financement de leur projet.
Pour contrer le projet du groupe belge Rossel, propriétaire du « Soir » et, en France, de « La Voix du Nord », allié à Marzocco et Iskandar Safa, qui a faisait savoir, le même jour au soir qu’il n’envisageait plus que la suppression de 380 postes sur 1.128 salariés, au lieu de 428 initialement, Bernard Tapie s’est soudainement rapproché des salariés de « Nice-Matin » avec un projet de SCIC dans lequel il s’engage à leur apporterait  à titre personnel 8 millions d’euros.
Reste apparemment deux autre candidats au rachat : l’éditeur de «Paris-Normandie», Xavier Ellie, et Georges Ghosn, ex-propriétaire de «France-Soir» et de «La Tribune».
Tapie  indique ne revendiquer aucune participation au capital de la SCIC. (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) 
Yann Chapellon, toujours pédégé  de France Télévisions Distribution, sollicité pour conseiller la SCIC  (par qui ?) de préciser que Bernard Tapie ne ferait que garantir le financement des salariés.

Le blog CGC Média a réussi à se procurer l’argumentaire de la SCIC conseillée donc par Chapellon, a même découvert la présentation faite de l'intéressé partie intégrante de la "cette dream-team qui devrait être pilotée par une pointure : Yann Chapellon, actuel DG de France Télévisions, bâtisseur du Monde.fr et relanceur de la formule papier de Télérama. 
 

P.S:  La "pointure/conseil"  ne peut pas rester un jour de plus à la tête de la filiale de France Télévisions ni même salarié du groupe public financé par les contribuables français.

jeudi 9 octobre 2014

Décidément le trio Pflimlin/Patino/Thuillier n’en finit pas de plomber l’ambiance avant de partir.

Décidément le trio Pflimlin/Patino/Thuillier n’en finit pas de plomber l’ambiance avant de partir.  

Dans quelques semaines, le trio Pflimlin/Patino/Thuillier qui va devoir enfin laisser la place, n’en finit pas de tirer le groupe public vers le bas.
 
Sur fond de licenciement collectif à France Télévisions (340 postes supprimés), celui que Nicolas Sarkozy nommait à l’été 2010, son « numérobis » chargé des programmes et son directeur de la Rédaction aussi en charge des programmes de France 2, ont décidé de claquer un fric monstre en transportant au 1er étage de la tour Eiffel, la énième émission confiée à Pierre-AntoineCapton – encore et toujours lui – via sa boite de prod« Troisième Œil Productions », « le talk-show haut de gamme d'Alessandra Sublet » (c’est lui comme la chaîne qui le disent).
 
Il faudrait peut-être dire aux intéressés que ce n’est pas parce qu’on loue le premier étage de la tour Eiffel en y installant 160 m2 de un décor qui se démonte entre deux tournages, des caméras 4K et des invités qui arrivent en bateau par la Seine... qu’il n’est pas possible de tomber bien bas.

Ce mercredi 8 octobre, Nicolas Bedos était donc l’invité de la deuxième édition de « Un soir à la tour Eiffel ».  L’humoriste  y promouvait  la sortie d’un livre, “Les serments déchirés” où il raconterait son histoire d’amour de plusieurs mois avec une certaine… Valérie Trierweiler !

 
Ce n’est qu’après deux heures passées pour Alexandra Sublet et le comédien à égrainer les « anecdotes », qu’en fin d’émission, la supercherie a été révélée. En vérité, il n'y a ni livre, ni relation.

Un gros canular de deux heures avec la complicité de la production de l’émission et de Alessandra Sublet qui, elle, parle d’«une grosse connerie» où Nicolas Bedos a raconté une liaison (imaginaire, donc) avec Valérie Trierweiler alors qu'elle était encore Première Dame, que la chaîne assume et que « le trio de programmateurs » revendique même en indiquant « Nicolas Bedos est un humoriste, on lui donne la parole pour respecter sa liberté de ton et de sujet, la seule condition est de prévenir les téléspectateurs, ce qui fut fait. »
Nicolas Bedos a également précisé « qu’ avec le rédacteur en chef d’Un soir à la Tour Eiffel la moindre fuite potentielle pouvant émaner de la chaîne, de la production, du public présent, avait été traquée pendant l'enregistrement. La séquence, nécessitant d’ailleurs de la part de de l’animatrice, plusieurs répétitions en loge pour réussir à tenir le rôle. ». Selon lui, sa matinée aurait été marquée par un appel du Président lui-même….Un coup de fil d’abord tendu puis “sympathique et drôle” que l’Elysée n’a pas confirmé.

C’est probablement ça « l’impertinence et le ton décalé du service public » que Pflimlin et ses lieutenants mettent en avant !!!!

Il semble pourtant que le CSA n’ait pas exactement eu la même analyse, notamment après les milliers de commentaires sur internet.

Les Sages de l’instance ont ainsi décidé d'“examiner” l’affaire lors d’une réunion plénière dans les jours à venir.

mercredi 8 octobre 2014

Après Bygmalion à France Télé....Big communication. La Boucle est Boucly !

Alors même que le "Canard enchaîné" de ce mercredi 8 octobre 2014, publie en pleine page de couverture un article intitulé "Sarkozy joue les Bygmarioles...Cerné par une foule d'affaires, il fait le comique dans les meetings", c'est la page 3 du journal satirique qui a attiré l'attention du blog CGC Média.


Il y a là un quart de page intitulé "Sur la piste des big amis de Bygmalion à la télé" qui ne manque pas de laisser le lecteur pantois.

Il y est question d'un proche de Millot, Pierre-Antoine Boucly - producteur multi casquettes - qui avec sa boîte "Big Communication" (ça ne s'invente pas!) a signé toutes une série de contrats avec France Télé, plus particulièrement FTS (France Télévisions Services) alosrs que son pote Millot était au commande et MFP (Multimédia France Production) la filière prod de France Télé dont Ajdari était encore il y a peu le pédégé.

Le palmipède écrit "A cette époque-là, Millot n'a pas encore fondé Bygmalion et est le numéro 3 de France Télé" (derrière le tandem Carolis/Duhamel, ndlr )
 
Il y a d'abord "un premier lot de prestations pour 59.700€  pour du "conseil stratégique et opérationnel";
puis l'année suivante "92.500€ pour des enquêtes téléphoniques et de la compilation de données chiffrées" ;
et encore "une commande avec MFP pour réaliser un audit interne 40.000€"

Le Canard de s'étrangler "La plaisanterie ne fait que commencer" en égrainant la suite des commandes passées, notamment celle, tenez-vous bien, à Bygmalion pour 50.000€ lorsque Boucly devient le pédégé de MFP".

L'hebdomadaire de conclure "Au total, Big communication aura ainsi touché sans mise en concurrence, 270.000€ entre 2007 et 2012....(*) "


(*) Carolis  : août 2005- août 2010
     Pflimlin : août 2010 - bientôt la quille !

Pflimlin et les hommes de l’ombre…

Le 1er octobre dernier France 2 diffusait deux épisodes de la saison 2 de la série "Les Hommes de l'ombre" deux ans et demi après la saison 1. Rien à voir avec la réalité – l’actualité, serait plus approprié – pour cette série dont l’action se passe dans les coulisses de l’Élysée, martèle France Télévisions… Pourtant les  téléspectateurs vont y retrouver cette usine menacée de fermeture à Dorange (qui rime avec Florange), un journal d'investigation nommé Médiamag, un président accusé de ne pas incarner la fonction mais par-dessus-tout la boîte de conseil en communication Pygmalion.

Le producteur Emmanuel Daucet revendique ces similitudes "A partir du moment où on veut faire une série qui est un reflet du monde dans lequel on vit, et qui a l'ambition de parler de l'inconscient politique français, c'est très important qu'on parle du Parti socialiste, de l'UMP, et sans que ce soit des clins d'œil qu'on parle de Pygmalion, référence explicite à Bygmalion, ou de Mediamag, référence explicite à Mediapart".
Ça c’est pour Pflimlin prêt à jurer la tête sur le billot qu'il ne savait pas…! (*)


(*) Pour les besoin de l'écriture, le blog CGC Média a préféré remplacer l'expression "jurer sur la tête de Millot" par "jurer la tête sur le billot" comme les scénaristes des hommes de l'ombre ont choisi "Pygmalion" au lieu de "Bygmalion".

Et d’ajouter même "Dan Franck et moi-même savions de quoi il s'agissait", "on ne savait pas tout mais on savait en partie cette collusion entre les hommes politiques et les boîtes de communication sans bien sûr, savoir  quelle ampleur cela prendrait avec l'affaire est sortie deux ans plus tard". 

L’idée était de montrer "la manière dont se déroule une campagne, la manière dont on fait appel à des conseillers en communication, ces boîtes comme Pygmalion qui faisaient feu de tout bois et se servaient de cette étiquette pour engranger les contrats, faire de l'argent, sans aucune conscience politiquel'ancien complice de Simon Kapita (un des héros de la série dès la saison 1, appelé à la rescousse à l’Élysée dans la saison 2), Ludovic Desmeuze, c'est un affairiste, il n'a aucune conviction politique, il veut faire du fric, gagner du pouvoir, c'est un peu ce qu'il s'est passé avec l'affaire Bygmalion, en ça on était un peu en avance", renchérit-il.


Marie Guilmineau l’une des scénaristes enfonce le clou «Les ressemblances avec l'actualité sont "assumées"» : "L'actualité nous a prouvé que nous avions même anticipé, nous avons même été surpris d'avoir eu tellement raison…".

Bing, bing, bing et rebing ! 

Difficile donc de penser que Pflimlin n’était  au courant de rien et ne verrait aucun lien avec l'actualité !!! 

Le plus incroyable, c’est qu’au sein de France Télévisions qui diffuse la série, plusieurs dirigeants sont aujourd’hui mis en cause dans l'affaire Bygmalion.

Patrick de Carolis par exemple mis en examen en avril pour « favoritisme » par le juge Renaud Van Ruymbeke dans l’instruction qu’il mène suite aux  divers contrats signés avec la société, alors que le même Bastien Millot était auparavant directeur délégué de la stratégie de France Télévisions auprès de Carolis (son bras droit). 

Également mis en examen, Camille Pascal, ex Secrétaire Général du groupe public mais aussi plume et conseiller audiovisuel de Nicolas Sarkozy à l’Élysée  ainsi que Millot et la société Bygmalion dont Guy Alvès est le cofondateur… 

Trois dirigeants de France Télévisions sont toujours placés par le juge Renaud Van Ruymbeke sous statut de « témoin assisté ».

Martin Ajdari, ex argentier de France Télé sous Pflimlin et actuel directeur de cabinet de Fleur Pellerin ;
Damien Cuier, ex dégé et argentier de FTV sous Carolis
et Pflimlin lui-même nommé à l’été 2010 par Nicolas Sarkozy et toujours en place 

Tout ça au moment même où Bastien Millot doublement mis en examen déclare à l’Express en exclusivité n'avoir rien vu, rien su, rien entendu des "errements" de la présidentielle 2012, contrairement à ce qu'affirment ses anciens collaborateurs... tout en précisant tout de même – pour quelqu’un qui ne sait rien, c’est assez étonnant ! -  « C’est bien le candidat lui-même [Nicolas Sarkozy donc, ndlr] qui signe le compte de campagne à la fin, avec une responsabilité légale et financière. Il est donc difficile d’imaginer qu’il l’ait signé sans regarder. (…) Tout le monde peut comprendre que 44 meetings organisés dans la précipitation, cela coûte bien plus cher que les quatre meetings initialement prévus. Quand on choisit de faire 44 meetings et que l’on décide de fournir les images clefs en main aux chaines de télévision, qu’on exige de faire travailler tel réalisateur de télé payé des milliers d’euros, tel aménagement scénique, telle maquilleuse, qu’on réclame trois énormes meetings — Villepinte, Concorde, Trocadéro — et qu’on fait venir les militants par trains et cars entiers, le candidat ne peut pas totalement ignorer que la calculatrice tourne (…) Parmi les responsables de la campagne du président sortant, certains dont son expert-comptable avaient lancé par écrit des alertes. L’emballement des dépenses suscitait visiblement de l’inquiétude…». 






mardi 7 octobre 2014

Pflimlin n'a plus rien à faire à France Télé...la valse des millions ça suffit !

Ce lundi 6 octobre 2014, France Culture a mis en ligne un nouvel article signé Abdelhak El Idrissi "Bygmalion / France Télévisions : ce qu'a dit le PDG au juge" (*)
Le journaliste revient sur la convocation le 3 juillet dernier par le juge Renaud Van Ruymbeke de Pflimlin toujours placé sous statut de témoin assisté.

Le journaliste y souligne diverses contradictions... preuves à l'appui précisant également "avoir contacté Rémy Pflimlin et lui avoir proposé à plusieurs reprises de répondre aux questions de France Culture questions mais qui n'a pas souhaité s'exprimer." 

Le blog CGC Média vous propose de découvrir cet article où Pflimlin indique "Avoir prolongé plusieurs contrats dans différents secteurs pour que l’entreprise continue à tourner...C’est pourquoi nous avons prolongé pour un an, le temps de nous organiser, le contrat de conseil stratégique avec BM Consulting alors qu'il a fallu deux ans pour que, peu à peu, ces contrats soient remis en appel d’offres...".


Le problème c'est qu'il n'y a jamais eu de contrat avec BM Consulting avant l'arrivée de Pflimlin nommé à France Télé par Nicolas Sarkozy à l'été 2010 ....quant aux autres, il avaient été stoppés en septembre 2009 par Camille Pascal comme le prouve le courrier de Camille Pascal ex Secrétaire Général de FTV que publie  France Culture....Comment prétendre avoir prorogé des contrats qui ont été stoppés près d'un an auparavant ?????

(*) "En juillet dernier, face au juge, Rémy Pflimlin, placé sous le statut de témoin assisté, a expliqué comment et pourquoi après son arrivée à la tête du groupe, des contrats étaient toujours signés avec Bygmalion, souvent sans appel d’offres. France Culture a eu accès au compte-rendu de cette audition.

Nous avons contacté Rémy Pflimlin et nous lui avons proposé à plusieurs reprises de répondre à nos questions, mais il n'a pas souhaité s'exprimer.

 

Au sujet de l’affaire Bygmalion / France Télévisions, Rémy Pflimlin ne s’est exprimé qu’à une seule occasion, sous la forme d’une interview accordée au journal "Le Monde" en juin 2014. Mais le 3 juillet dernier, c’est au juge d’instruction Renaud Van Ruymbeke, chargé de l’affaire, que l’actuel PDG de France Télévisions a dû répondre.

Après s'être intéressé aux contrats passés sous la présidence de Patrick de Carolis, le juge a mené des auditions concernant les contrats signés après l'arrivée de Rémy Pflimlin en septembre 2010. Dans cette affaire, trois personnes physiques sont mises en examen :

Patrick de Carolis, ancien PDG  
& Camille Pascal, ancien secrétaire général du groupe pour favoritisme.
Bastien Millot, co-fondateur de la société Bygmalion pour recel de favoritisme

Le juge avait d'ailleurs convoqué les trois mis en examen pour une confrontation le 27 mai 2014.

[Bygmalion est mise en examen en tant que société donc personne morale, ndlr]

Lors de son audition, Rémy Pflimlin a pu décrire ses liens avec Bastien Millot, ancien cadre de la télévision publique et fondateur de la société Bygmalion, soupçonnée d’avoir profité de plus de deux millions d’euros de contrats avec le groupe public depuis 2008, la plupart du temps sans appel d’offres préalables. 

Rémy Pflimlin précise qu’il a reçu Bastien Millot « fin septembre 2010, un mois après la prise de [ses] fonctions ».

Le patron de France Télévisions explique n’avoir aucun lien avec Bastien Millot :
« Je ne connaissais pas les dirigeants de Bygmalion, mais je savais évidemment que Bastien Millot avait été directeur de la communication de France Télévisions. De plus, il était une personnalité des médias ».


Bastien Millot a été engagé comme directeur général délégué à la communication le 1er septembre 2005 par Patrick de Carolis, le PDG de l’époque.

Devant le juge, Rémy Pflimlin raconte comment il a géré la question des contrats entre Bygmalion et France Télévisions, alors que Bastien Millot était encore officiellement salarié de la télévision publique : « J’ai découvert les prestations qu’il fournissait à l’entreprise et le fait qu’il était toujours dans nos effectifs (…). J’ai considéré qu’il y avait là une incompatibilité. J’ai donc demandé à Patrice Papet, DRH, de régler ce cas (…). Il fallait qu’il démissionne pour continuer à travailler avec France Télévisions ».
Bastien Millot démissionne le 1er octobre 2010. Le même jour, il signe trois contrats avec France Télévisions, dont un porte sur de « l'accompagnement stratégique ». (Lire ci-dessous)

Accompagnement stratégique


« Il existait un contrat Bygmalion pour le conseil stratégique en communication et en lobbying. En arrivant, j’ai souhaité redonner une personnalité à chaque chaîne en termes de programmes et d’image. C’est la raison pour laquelle, pendant la première année, nous nous sommes concentrés sur les questions d’organisation sans avoir une direction de la communication externe... »

Les « conseils stratégiques » ont démarré fin 2008, sous la présidence Carolis. Cette prestation est alors la première confiée à Bygmalion, sous la responsabilité de Bastien Millot. Elle est facturée 19.674,2 euros TTC par mois en novembre et décembre. A partir de janvier 2009, la prestation est « réduite » à 17.940 euros TTC jusqu’en avril 2010, date à laquelle France Télévisions cesse de recourir aux « conseils stratégiques ».

« ...C’est pourquoi nous avons prolongé pour un an, le temps de nous organiser, le contrat de conseil stratégique avec BM Consulting. En effet, Bastien Millot disposait de l’expérience ayant été directeur de la communication de France Télévisions et bénéficiant de connexions externes et d’une excellente connaissance du monde des médias. Au bout d’un an, nous n’avons pas reconduit ce contrat car la communication interne était mise en place ».
A son arrivée en septembre 2010, Rémy Pflimlin explique avoir « prolongé pour un an (…) le contrat de conseil stratégique avec BM Consulting ». Effectivement, la prestation souscrite est la même qu'auparavant et est facturée pour le même montant.
Cette prestation a été initiée et stoppée sous la présidence Carolis : de novembre 2008 à avril 2010. Six mois ce sont donc écoulés avant que l'actuelle direction ne décide de recourir de nouveau à la prestation.

Ensuite, cette prestation ne faisait pas l’objet d’un contrat annuel à l'époque de Patrick de Carolis, mais d’un bon de commande mensuel. Ce service « à la pièce », comme nous l’a confirmé un ancien cadre de l’entreprise, pouvait théoriquement prendre fin à n’importe quel moment.

Enfin, il y a le choix du prestataire : Rémy Pflimlin décide de signer le contrat avec l'entreprise BM Consulting et non plus Bygmalion. Pourtant, on retrouve la même personne derrière les deux sociétés : Bastien Millot. En effet, ce dernier est le cofondateur de Bygmalion, mais il est également l'actionnaire unique de BM Consulting. Dans les deux cas, c'est donc le même Bastien Millot qui a fourni les fameux conseils stratégiques aux deux PDG de France Télévisions, au titre de sa « connaissance de l'entreprise ».

Veille internet, réponse aux courriers des téléspectateurs

« Mes équipes considéraient les contrats veille-internet, e-réputation et réponse aux téléspectateurs comme utiles et ces prestations seront donc "prolongés" (à partir d’octobre 2010, ndlr) » sous la forme de « contrats d’un an sans clause de reconduction tacite ».

A l’arrivée de Rémy Pflimlin à la présidence de France Télévisions, seules deux prestations font l’objet de contrats annuels : l’un pour la réponse « personnalisée » aux courriers des téléspectateurs et l’autre pour  la veille internet et la surveillance de la réputation en ligne de l’entreprise. Mais la nouvelle équipe dirigeante a la liberté de dénoncer ces contrats sans aucun préjudice financier.

En effet, environ un an avant la fin du mandat de Patrick de Carolis, le secrétaire général de France Télévisions Camille Pascal, mise en examen pour favoritisme dans cette affaire, envoie un courrier à Guy Alvès, président de Bygmalion. Dans cette lettre datée du 30 septembre 2009, il écrit :

« En raison de l'échéance du mandat du Président de France télévisions courant 2010, je souhaite que les contrats puissent, à la demande de France télévisions, être interrompus avec un préavis de deux mois, sans que cela ne puisse faire l'objet d'un quelconque recours ou d'une indemnité au bénéfice de Bygmalion. Si vous acceptez cette disposition, je vous remercie de bien vouloir me retourner une copie du présent courrier avec la mention manuscrite ‘bon pour accord’ et revêtu de votre signature.»


La nouvelle direction de France Télévisions fera le choix le 1er octobre 2010 de continuer à travailler avec Bygmalion. Martin Ajdari, alors directeur général délégué chargé de la gestion des finances, renouvelle les deux contrats, et en signe un troisième (accompagnement stratégique). Le contrat concernant la réponse aux courriers des téléspectateurs prendra fin le 30 septembre 2013 et la veille internet et l’e-réputation en fin d’année 2012.

Rémy Pflimlin a expliqué au juge pourquoi il avait poursuivi ces deux contrats avec Bygmalion : « Je venais d’arriver à la tête de France Télévisions. Il fallait continuer à faire tourner l’entreprise et je m’attachais par priorité à réviser, si nécessaire, les contrats les plus importants, notamment les contrats de consultants en organisation liés à la fusion des sociétés et à la restructuration du Groupe. C’était la priorité. Par exemple, le contrat BAIN [le cabinet de conseil Bain était chargé de réfléchir au remaniement de l’organigramme, ndlr] représentait de mémoire, plusieurs millions d’euros [11,3 millions d’euros, ndlr]. Les autres contrats, on les a prolongés dans différents secteurs pour que l’entreprise continue à tourner. Il a fallu deux ans pour que, peu à peu, les contrats soient remis en appel d’offres ».

De novembre 2008 à septembre 2013, sous les deux dernières présidences, France Télévisions et ses filiales ont payé plus de deux millions d'euros dans le cadre de contrats avec des entreprises de Bastien Millot (Bygmalion et BM Consulting)....

Presque 2,5 millions d'euros comme le révélait Charlie Hebdo récemment (découvrez l'intégralité de l'article en cliquant ici)


lundi 6 octobre 2014

Les coulisses du 20h de France 2 qui recevait pendant une quarantaine de minutes le candidat à la présidence de l'UMP.

Tout le monde n'a pas forcément en mémoire, l'article du "Nouvel Obs" d'avril 2013 qui révélait que Nicolas Sarkozy revenant sur le choix de Pflimlin pourtant nommé par lui à l'été 2010 alors qu'il quittait Presstalis en situation de quasi faillite, avait lancé "lors d'un déjeuner avec une demi-douzaine de créateurs "Je suis d'accord avec vous, je mes suis bien planté en le choisissant" .
 
 
 
Pour illustrer son article, le magazine avait d'ailleurs choisi une photo de Pflimlin accompagné de son "financier" de l'époque, pour l'heure toujours directeur de cabinet de Fleur Pellerin  après avoir été pendant 4 mois celui d'Aurélie Filippetti, Martin Ajdari qui comme Pflimlin est toujours sous statut de témoin assisté dans le cadre de l'instruction judiciaire menée par Renaud Van Ruymbeke concernant le volet audiovisuel de l'affaire Bygmalion après avoir notamment signé dès octobre 2010 plusieurs contrats avec les sociétés de Bastien Millot ,  notamment ceux pour "le suivi courrier téléspectateurs 2011" (Convention du 01/10/10 à 6.000€ HT par mois sur 12 mois soit 72.0000€ HT annuels) ou/et encore "la veille internet 2011" (Convention du 01/10/10 à 7.500€ HT par mois sur 12 mois soit 90.0000€ HT annuels) dont le "Le Canard enchaîné"  (24/04/13) révélait l'ampleur.
 
Comme si cela ne suffisait pas, voila que l'Express.fr dans sa rubrique "Immédias" signée Renaud Revel, publie un nouvel article intitulé "Médias et journalistes: Sarkozy sur le sentier de la guerre".
 
Au cas où nos assidus lecteurs l'aurait raté, le blog CGC Média vous propose de découvrir ces quelques lignes sur les coulisses du JT de 20 heures présenté par Laurent Delahousse qui recevait, ce dimanche 21 septembre, l'un des 3 candidats à la présidence de l'UMP à qui il réservait - excusez du peu - une quarantaine de minutes d'antenne sans du reste que ce dernier l'épargnât pour cela :

"La scène s’est déroulée à France Télévisions, le 21 septembre dernier, à quelques minutes de l’intervention de Nicolas Sarkozy sur le plateau de Laurent Delahousse. Entouré du PDG de France Télés et de quelques cadres et journalistes de cette même maison, l’ancien chef de l’Etat, qui n’était pas le plus détendu des hommes ce soir-là, , lança à cet aréopage tout en vrillant du regard celui qu’il avait lui-même nommé en 2009 à la tête de ce groupe: « N’allez surtout pas croire que je suis venu ici pour vous! Et encore moins pour France 2, vu l’état de cette chaine…»
 
C’est donc cela le «nouveau » Sarkozy ? Celui que son entourage s’emploie à nous dépeindre jour après jour, refait à neuf, apaisé, rasséréné, zen, sous Prozac, bref revenu de tout. Il n’avait pourtant pas attendu un quart d’heure avant de dégoupiller, remonté comme un ressort contre cette profession qu’il admoneste et ne cesse de brocarder. Même Delahousse en a pris pour son grade en privé, une fois l’émission terminée, malgré les déploiements d’attention de ce dernier à son endroit.

 Mais le plus frappant depuis quelques jours, c’est l’emballement médiatique qui accompagne le retour aux affaires et en première ligne de l’ancien chef de l’Etat. D’aucuns rapportent que la ronde des journalistes faisant le pied de grue la mine mendiante aux portes de ses bureaux, a repris de plus belle. Comme en 2007, quand le « sarko-show » battait son plein. Comme en 2007, ceux qui lui dressaient d’invisibles trépieds ont retrouvé le chemin de son confessionnal, où le susnommé distille confidences et vacheries. A sa remorque, les chaînes d’infos n’ont pas trouvé mieux que de retransmettre en direct son premier meeting dans le nord. Et celui de ce soir, en banlieue parisienne, voit le Paf se mobiliser.


Ainsi et comme en 2007, encore, Nicolas Sarkozy réussit la prouesse de fixer l’agenda médiatique d’une profession aimantée, en lévitation : des médias anticipant sans aucune prise de distance, ni nuance, l’hypothèse d’un retour aux affaires d’un homme qui les a allègrement piétiné cinq années durant. Et dont chacune des petites phrases ou annonces sont immédiatement répercutées par les chaînes. Dans le plus pur style d’un journalisme de gouvernement qui accepte une servitude contraire aux principes même de ce métier.

A medias faibles ou sous influence, clergé fort: qu’il est triste d’observer le bal des courtisans et l’irrépressible attraction qu’opère cet homme auprès d’une profession en dévotion : une corporation amnésique, atteinte d’une même myopie mimétique.

Il s’en passe de drôles depuis quelques semaines : des sondages désobligeants pour l’intéressé, auxquels on évite de faire référence dans les journaux de 20 heures ; des enquêtes sur ses déboires judiciaires remisées à plus tard, par crainte de déclencher sa colère, et des convocations auxquelles on répond sans se poser la question des risques d’instrumentalisation de la par d’un responsable politique lancé à l’abordage de l’UMP.

 
Capter l’écoute, la bienveillance et le regard, construire une sphère de communauté d’intérêts et de relations mutuelles, verrouiller le Paf et faire le tri entre le bon grain et l’ivraie: l’homme sait faire. Passé maitre en la matière, il applique les mêmes méthodes qu’il y a cinq ans. Ayant contrôlé les médias et ses cages d’ascenseur, – décapitant PPDA à TF1, nommant Rémy Pflimlin à France Télévisions, dont il a adoubé en coulisses, avec son cardinal Claude Guéant, une partie de l’équipe dirigeante, l’homme se sent aujourd’hui, comme hier. C’est-à-dire en droit d’exiger quelques retours de ces mêmes ascenseurs.

On pensait notre démocratie, la classe politique, média-dépendante, soumise à ce nouveau pouvoir spirituel, émanant de cette société de l’image. Que nenni. Dans un sidérant renversement des rôles, un homme politique  a réussi en bientôt dix ans à inverser les rôles. Si dans la pub, le client est roi, en politique, Sarkozy fait la pluie et le beau temps, toujours en tête de gondole pour une classe médiatique maraboutée,  et avec laquelle il entretient une relation paranoïaque et binaire.

Sarkozy et les médias? Une forme moderne d’absolutisme.

Concurrence et donc alignement vers le bas, recherche de l’audience  maximale…les médias semblent avoir de nouveau réglé leurs montres sur une horloge unique: « Sarko», cet homme dont chacune des sorties voit les équipes de télés rappliquer au quart de tour. En sera-t-il de même pour les meetings d’Alain Juppé ou de Bruno Lemaire? On attend de voir….

Nous revoilà revenus à l’époque où la campagne du candidat à la présidentielle de 2007 procédait d’un «storytelling», ( un comte de faits) parfaitement maitrisé.


A trop tutoyer un homme politique, on perd en distance et objectivité  nous expliquent les déontologues. Mais à trop tutoyer les journalistes, Nicolas Sarkozy a fini par les considérer comme ses obligés.

Cette logique d’un présidentialisme, (qu’il soit élyséen, ou demain, peut-être, à l’UMP), n’est pas compatible avec le respect du pluralisme de l’information et de la nécessaire indocilité des journalistes.

Un jour prochain, on s’étonnera que nous ayons toléré si longtemps cette situation, qui n’a aucune équivalence dans les autres grandes démocraties. Elle interroge sur notre propre soumission à cette simplification politique qui épuise et assèche la démocratie. Qui disqualifie notre profession."

François Hollande voit l’après Pflimlin


Jeudi 2 octobre, François Hollande clôturait par un discours le colloque du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) alors même des salariés de LCI et de TF1 touchés par un plan social de 148 personnes qui sont en majorité salariés de la chaîne info, étaient venus manifester leur incompréhension et tenter de remettre une lettre au Président de la République.

La missive faisait suite au refus du CSA d’accorder à LCI, Paris Première et Planète Plus, leur passage en TNT gratuite et interpellait en ces termes le Chef de l’État : «Vous n’êtes pas sainte Rita et nous ne sommes pas une cause perdue. Mais privés d’autres options, nous nous en remettons à vous, pour sauver une chaîne, pour sauvegarder le pluralisme, et pour épargner nos emplois….»

Les salariés de LCI chaîne pionnière dans le «tout info», pas plus que la maison mère n’acceptent cette situation….TF1 a d’ailleurs décidé de déposer un recours devant le Conseil d’État contre la décision du CSA.

Pendant ce temps donc, François Hollande...
Faire rayonner la France en réformant son audiovisuel prônait devant l’instance, en présence de la ministre Fleur Pellerin pour une « réforme de l’audiovisuel » indispensable au rayonnement du secteur
S’il n’a pas fermé la porte à l’extension du périmètre de collecte de la redevance écrans (smartphones, tablettes, ordinateurs...) qui augmentera de 3€ pour passer le 1er janvier prochain à 136€, en déclarant « l'on peut regarder les chaînes du service public sur d'autres instruments que la télévision et que la seule détention du poste de télévision ne peut pas être exclue de cette réflexion On est en droit de se demander pourquoi, à terme, la redevance ne pèserait que sur les détenteurs de télévision. », l’éventuelle mesure ne serait pas débattue avant 2016.

En revanche, il a expliqué, à quelques semaines de la désignation du remplaçant de Pflimlin qui laisse une entreprise exsangue, extrêmement fragilisée et en situation de quasi faillite que l’État actionnaire prendrait toutes ses responsabilités dans le cadre du cahier des missions et des charges mais aussi dans le nouveau COM qu’il sera amené à signer avec le nouveau pédégé du groupe audiovisuel public.