Riester invité des « Quatre vérités »
sur France 2 redécouvre (découvre serait plus juste !) enfin la télévision !
Le transparent mais toujours ministre
de la Culture du gouvernement Philippe, était hier, l’invite des Quatre
vérités sur France 2.
La consternante prestation à laquelle s’est livré Franck
Riester dont vous
pouvez retrouver l’intégralité en cliquant ici sur le lien, dépasse l’entendement
et n’ayons pas peur des mots est en dessous de tout.
Après les divers pactes ernottiens, le « pacte
visibilité des Outre-mer », le récent « pacte de transition », Franck Riester dit maintenant attendre le « pacte
jeunesse et animation »… probablement avant le pacte
en attente pour lui comme pour Ernotte, à savoir le « pacte disparition » !
Jeff Wittenberg qui l’interrogeait n’a pas
dû en revenir. Tant de vacuité en quelques minutes, c’est assez hallucinant.
Le blog CGC Média a retranscrit pour ses lecteurs,
le verbatim de la partie audiovisuelle du propos particulièrement consternant
pour un ministre qui découvre enfin ce qu’est la télévision : « D'abord je voudrai saluer globalement l'audiovisuel public et
les médias en général mais l'Audiovisuel public qui a joué un rôle considérable
pendant le confinement. D'abord pour nous informer puis aussi pour
nous proposer des contenus cinématographiques, audiovisuels, de la musique, du
cinéma et encore une fois d'une façon exceptionnelle ».
« Informer mais aussi proposer des contenus
cinématographiques, audiovisuels [pour l’audiovisuel,
ça parait évident ! ndlr] de la musique, du cinéma.. »
c’est tout cela la télé et il n’y a rien là d’exceptionnel, n’en déplaise à
l’intéressé !
Nous vous laissons donc découvrir l’interview d’une incroyable
vacuité avec un Jeff Wittenberg qui a eu bien du mérite à tenter de comprendre tout
simplement ce que voulait dire le maire de Coulommiers.
J.W. : « Une question qui concerne France
Télévisions. Une grande réforme de l'audiovisuel était programmée pour ce
printemps. Elle aurait dû être présentée au Parlement or comme tous les grands
textes, elle a été reportée. Avez-vous l'intention de faire cette réforme et
avez-vous l'ambition d'en extraire la principales mesure, c'est-à-dire la
création d'une holding d'une seule entité (France médias) ? »
F.R. : « Les objectifs qui nous ont conduits à
préparer cette loi audiovisuelle que j'ai commencé à présenter à l'Assemblée
nationale puisque le travail en commissions a été réalisé juste avant le
confinement sont toujours d'actualité. Je dirais même qu'ils sont davantage
d'actualité. Vous parliez d’audiovisuel public, réaffirmer les missions de
service public, préparer l'audiovisuel public à l'avenir, se donner les
moyens de s'adapter à la révolution des usages liée notamment à la révolution
du numérique me paraît essentiel, tout comme la nécessité de préparer la
ultra haute définition pour la télévision linéaire, tout comme la nécessité d'utiliser
davantage de moyens aux autorités administratives indépendantes qui protègent
les publics contre les propos violents ou contre la désinformation et tout
comme la nécessité d'obliger les acteurs de l'Internet de financer la création
française, ces objectifs sont toujours d'actualité. Et nous nous allons voir de
quelle manière, nous allons pouvoir les transformer ou les concrétiser en
une loi ou en des textes qui devront être travaillés d'une manière ou d'une
autre. Exemple sur la transposition des directives européennes SMA et de
droits d'auteurs qui permettent d'obliger les plates-formes d'investir dans la
création française. Peut-être que nous serons obligés de procéder par
ordonnances. »
J.W. : « Vous
n'avez pas tout à fait répondu à ma question » - pas du tout à
dire vrai ! - précise le
journaliste. « Est-ce que vous avez toujours pour objectif de faire une
seule entité qui regroupe les grands groupes actuels publics, France
Télévisions, Radio France, France médias monde l'INA ? ».
F.R. : « Alors, l'objectif que j'ai rappelé qui était
de dire, on donne à l'audiovisuel public des moyens de s'adapter à la
révolution numérique qui a entraîné une révolution des usages qui passe
dans le texte de loi par le regroupement de ces entreprises l'audiovisuel
public dans une même entité - ce fameux groupe public - est toujours d'actualité. Est-ce qu'on pourra,
étant donné le calendrier parlementaire qui est très différent puisqu'il y a
des textes d'urgence à inscrire à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale et
du Sénat, je ne le sais pas, mais la volonté est toujours très présente au sein
de gouvernement. »
J.W. : « Alors à France Télévisions, il y a
deux chaîne France 4 et France Ô qui doivent théoriquement arrêter le 9 août
prochain - c'est ce qui était prévu - est-ce
que c'est toujours d'actualité? La chaîne France 4 en particulier...N'a-t-elle
pas montré son utilité ? »
F.R. : « Si, si, elle a montré son utilité. D'abord
je voudrai saluer globalement l'audiovisuel public et les médias en général
mais l'Audiovisuel public qui a joué un rôle considérable pendant le
confinement, d'abord pour nous informer puis aussi pour nous proposer
des contenus cinématographiques, audiovisuels, de la musique, du cinéma…
encore une fois d'une façon exceptionnelle. Bravo à toutes les équipes.
France 4 a su modifier sa grille pour proposer encore
davantage de produits éducatifs notamment en lien avec l'Éducation nationale
dans les fameux programmes dits de la "Nation apprenante." Nous avons
besoin de continuer à s'assurer que les programmes d'éducation seront bien
présents sur les chaînes de France télévisions. Est-ce que ça sera sur France 4
? Alors que nous avions imaginé fermer France 4 à partir de début août ? La
décision définitive n'est pas prise puisque le président de la République
nous a demandé de réexaminer toutes les réformes qui étaient en cours donc
j'ai demandé à la direction de France Télévisions de me proposer ce qui
pourrait être une grille de programmes si le signal de France 4 et de France Ô
n'étaient pas éteints début août. La décision sera prise dans quelques
semaines. »
Que ce soit là ou ailleurs, arrêté le 9 août ou pas, sur la
TNT ou sur le Net, ça dépendra de toutes les réformes qui étaient en
cours que le président de la République nous a demandé de
réexaminer… Ben voyons ! Vous avez compris ? Pas nous !
J.W. : « Vous l'avez dit vous-même, la
direction vous avait fait des propositions dès le début de cette crise mais en
fait est-ce que vous vous souhaitez que France 4 disparaisse ou demeure à l'antenne?
F.R. : « Moi ce que je souhaite, c'est que les
contenus jeunesse et éducatifs soient toujours très présents sur les chaînes de
France Télévisions, que ce soit sur France 4 ou d'autres chaînes. C'est
cela qui m'importe, c'est ce qui est important. C'est important sur les
chaînes en linéaire comme sur les plates-formes numériques. C'est pour ça que
ce qui a été mis en place par France Télévisions avec Lumni pour les contenus éducatifs avec Okoo pour les
contenus jeunesse qui vont clairement dans le bon sens. Donc la direction de
France Télévision nous a transmis un certain nombre de propositions de grille
de programmes de France 4 si jamais France 4 devait continuer après le 9 août.
J'attends aussi « le pacte jeunesse et animation » que j'ai demandé à
la direction de France Télévisions au cas où on maintiendrait la décision
d'éteindre le signal de France 4 et de France Ô, le 9 août ».
Parler pour ne rien dire, ça mérite bien un slogan: des pactes, des pactes, oui mais des Panzani !