Le projet de loi rachido-ernottienne pas prévu à l’Assemblée le 23 juin prochain…Un "plus" pour la plainte CGC Audiovisuel.
Le lendemain du 15 mai dernier, le syndicat proche de l’ex-Orange
depuis le premier parachutage de l’été 2015 écrivait « La CGT prend acte de la décision de l’Arcom de
reconduire Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions. » ajoutant
« Les salariés ne doivent pas
s’illusionner, des heures sombres nous attendent : le projet de Mme Ernotte se
caractérise par une hostilité manifeste et sans précédent à l’égard du corps
social interne de notre entreprise »
Waouhhhh….ils ont eu vite fait d’accepter et d’annoncer , s’agissant la
discussion de l’accord d’entreprise de mai 2013 « Si des évolutions sont possibles par la négociation – et les 30 avenants à l’accord collectif négociés depuis 2013
le prouvent – elles devront faire l’objet de contreparties en termes de
reconnaissance et de sens dans le travail ».
Voilà, c’est dit…Ainsi
chacun peut imaginer que tout va continuer comme ces dix dernières années et que
la cogestion qui a conduit l’entreprise là où elle est, va se poursuivre le
temps d’arriver à la suite qu’ils présentaient comme cela : « Le destin de l’entreprise reste suspendu au vote,
ou pas, du projet de loi de réforme de l’audiovisuel public.
Delphine Ernotte a rappelé qu’elle préfère la fusion à la
holding.
Si la loi passe, ce sera pour une holding. Dans ce cas, elle ne
s’avance pas trop, mais dit que la création de filiales sera inéluctable :
Une filiale regroupant les régions du réseau France 3 et le réseau radio ICI,
une autre avec franceinfo TV et franceinfo radio… »
Puis d’enfoncer le clou « Pour durer,
cette dernière a donné comme gage de poursuivre la purge des effectifs et
dégrader le modèle social, le tout voilé d’apparences pour lesquelles personne
n’est dupe. ».
Mazette, que de constats !
Pourtant, il est clair que la voie de la négo
est ouverte avec celle à qui ils ont demandé d’être reçus
immédiatement.
Hallucinant…
La CGC Audiovisuel,
elle, va se battre.
Son
représentant légal a d’ailleurs fait savoir qu’une plainte pénale béton qui
visera les différents acteurs de la mascarade orchestrée par l’Agence s’étant
jouée deux mois durant avec son apogée le 14 mai dernier, était en préparation.
Le but :
Sanctionner toutes celles et ceux qui ont permis une telle tromperie, à tous
niveaux, de la commission du l’acte, aux complicités et au recel avec condamnations,
annulation et interdiction…
Le blog CGC Média qui n’a
cessé d’écrire que le projet de loi Ernotte/Dati ne verrait pas le jour, particulièrement
dans le contexte de crise financière que connait le Pays, constate une fois encore
qu’il avait vu juste.
La Lettre toujours
bien informée, lui donne ce matin raison. (*) Malgré toutes ses gesticulations, les prédictions
de la putative maire de Paris ne se réaliseront pas.
Rachida Dati qui tout au long de
la pseudo procédure de désignation, d’avril à la mi-mai n’aura cessé
d’affirmer que la loi passerait à l’Assemblée – dernière en date, la séance
du 23 juin prochain – avec cette grotesque interview du 7 mai, à
une semaine du troisième parachutage
ernottien, où elle affirmait avec aplomb sur France Inter que l’Assemblée
nationale allait bel et bien entériner sa réforme, permettant ainsi à l’Arcom de surfer sur la vague et de
faire croire au choix de « la
continuité » en attendant la soi-disant échéance !
Le 23 juin,
c’est le jour semble-t-il où la Cour des comptes remet son pré- rapport à FTV avant
publication en septembre.
(*) Extraits :
« Rachida
Dati avait annoncé une arrivée à l'Assemblée de la proposition de loi du
sénateur Laurent Lafon, visant à regrouper toutes les entités de l'audiovisuel
public, pour le 23 juin.
Le scénario
avancé par la ministre de la culture ne se déroule pas comme prévu. Contrairement à ce qu'affirmait Rachida
Dati, avec aplomb sur France Inter le 7 mai, puis de nouveau dans les
colonnes de La Tribune dimanche le 18 mai, l'examen de la proposition de
loi (PPL) réformant l'audiovisuel public n'aura pas le lieu le 23 juin à
l'Assemblée nationale.
En cause,
l'embouteillage à l'Assemblée, qui s'est encore densifié avec le projet de loi
sur la simplification économique, toujours en débat. La proposition de loi sur
l'énergie du sénateur Daniel Gremillet (Les Républicains) doit par ailleurs lui
succéder en séance publique à partir du 16 juin. Et les PPL Trace
(Trajectoire de réduction de l'artificialisation concertée avec les élus
locaux), Paris-Lyon-Marseille (PLM), urbanisme et Duplomb sur l'agriculture
doivent, elles, encore passer en commission mixte paritaire. Un bouchon qui
compromet l'examen de la loi audiovisuel public.
Ajourné au
moment de la dissolution de l'Assemblée en juin 2024, puis en décembre à
la chute du gouvernement Barnier, le texte instaurant la holding de
l'audiovisuel public que Rachida Dati défend avec ferveur avait déjà été retiré
de l'ordre du jour du 10 avril (LL du 20/03/25)…
Rien ne garantit
d’ailleurs qu'une date soit fixée cet été. »
Le texte visant à réformer le
scrutin à Paris, Lyon et Marseille, dite loi PLM que Rachida Dati soutient un
an avant les élections municipales et pour cause, devrait également disparaitre des travaux parlementaires.
Elle dont le départ du gouvernement
est normalement pour l’automne afin de faire campagne pour Paris 2026, n’est probablement
pas au bout de nouvelles déconvenues !
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