samedi 20 novembre 2021

Laurence Mayerfeld sur un siège éjectable à France Télés ?!

Laurence Mayerfeld sur un siège éjectable à France Télés ?!

Le bruit du l’exfiltration de la DRH de France Télévisions court aussi vite que celui de « l’avis de recherche » lancé au Siège de l’entreprise publique sur la disparition des radars maison de l’ex-Orange !

Dans un récent compte-rendu de la SDJ de France 2 après leur rencontre avec l’ex-Orange - un de ses dernière apparitions, semble-t-il - de nombreux JRI (Journalistes Reporteurs d'Images) avaient fait part de leur colère.

Le SNJ dans un de ses tracts intitulé « À QUEL JEU JOUE LA DIRECTRICE DES RESSOURCES ? », se pose clairement la question sur la situation de chaos que la direction entretient à France Télés.

Extrait :

« Au printemps dernier, devant la situation catastrophique du service JRI (Journalistes Reporters d’Images) de la rédaction nationale, nous avons titré notre lettre ouverte "Les JRI au bord du burn out". Hélas, nous ne pensions pas qu'en cette fin d'année, tout aurait empiré.

Et la faute à qui ? Allez, devinez… Eh bien aux JRI eux-mêmes !

Comme ils sont, pour un tiers des effectifs, en restriction médicale, les JRI bloqueraient la belle machine de l'information et l'empêcheraient donc de fonctionner à plein régime ! » lance le syndicat des journalistes.

C'est en tout cas, ce qui ressort du compte-rendu de la SDJ-F2 reçue par « la dame de chez Suez » flanquée du directeur de l'information Laurent Guimier et de Laurence Mayerfeld la DRH...

Et de poursuivre « Le constat, pour provocateur qu'il soit, ne doit pas occulter la réalité. Et de se poser LA bonne question : comment en est-on arrivé là ? Qu'a fait la direction pendant toutes ces années pour apporter des solutions ?

Quand la responsable des ressources humaines de France TV dit : "La problématique sur les JRI, on ne la découvre pas", c’est bien la seule phrase avec laquelle on peut être d’accord. Après, ça dérape : “c’est moins un problème d’effectif que de gens disponibles pour travailler, (à cause des restrictions médicales ou de kilométrage…)" aurait-elle dit à la SDJ.

On est en droit de se demander si elle a bien connaissance de la casse physique comme en ont fait état les ateliers JRI, en juin dernier. Les problèmes avaient pourtant bien été ciblés, certains exogènes au service, d’autres proprement internes.

Ainsi, les sujets en kits, les allers-retours dans la journée en train ou en voiture, pour filmer une interview ou une séquence envoyée par TVU (vidéo transmission en direct), la quasi-disparition des équipes à trois, les voyages en seconde classe avec le stress de trouver de la place pour le matériel, la fatigue engendrée par le transport et des wagons bondés…

Et puis un éditorial de moins en moins maîtrisé, caractérisé par la faillite du prévisionnel, à la traîne des autres médias, ce qui oblige à "sortir" un sujet à toute vitesse, sans la préparation nécessaire, par la simple justification qu’il a été vu ou entendu la veille, ou le matin même.

On peut citer aussi une organisation préhistorique du service, avec des "permanences-actus" rigides, des attributions de missions très souvent opaques, liées au choix du type de caméra (5D) par l’édition ou par le rédacteur, liées aussi au choix d’organisation de travail (décompte horaire-quatre jours ou forfait jours-cinq jours), ou liées encore à la supposée facilité de disponibilité d’unetelle ou untel…

On n'oublie pas non plus l’impact des années de travail dans un service où la moyenne d’âge est plus proche de la cinquantaine que de la trentaine. Le poids des caméras, du pied, de la lumière, complété par des TVU-packs ou du son. Et comment nier que l’usage de ces appareils photos ou caméras légères provoquent aussi d’autres syndromes tout aussi handicapants ? ».

Le SNJ enfonce le clou.

« Non contente de confondre le symptôme avec la maladie, Laurence Mayerfeld s’engage sur un terrain miné, sur une voie sans issue : "Je vais bientôt voir les médecins du travail", dit-elle...

Mais pour leur demander quoi exactement ? Pour accéder aux dossiers médicaux ? » …

« Nous ne sommes pas sur NoA (Nouvelle Aquitaine), la télé expérimentale low-cost où tout le monde peut tourner avec un smartphone.

Et sur le temps partiel, madame la DRH devrait relire les textes. L'article L3123-4 du code du travail précise que "le passage à temps partiel est une modification du contrat de travail que l’employeur ne peut pas imposer au salarié. Le salarié continue à travailler à temps plein, s’il refuse de passer à temps partiel".

Et quand on voit les difficultés à changer de service ou à se reconvertir… les quelques réussites ne sont que des arbres qui cachent une forêt trop dense. » écrit encore le SNJ.  

« Nous en terminerons par le plus dérangeant, ce soupçon sous-jacent que les JRI en restrictions ne travaillent pas, ou pas assez. En fait, ils travaillent, comme les autres, dans un cadre plus ou moins adapté. Même si l'encadrement aime à s'en plaindre.

Au lieu d’imaginer des ersatz de solutions, la direction ferait mieux d’engager ce que les JRI demandent depuis très longtemps : l’établissement d’un vrai plan de carrière pour chacun, qui prenne en compte officiellement la pénibilité du poste et propose à chaque étape de son parcours des possibilités de reconversion. Il faut également redonner du sens au travail. Le reportage et l’image sont le cœur de notre métier. » conclut quasiment le texte qui précise que c’est Laurent Guimier qui a dû se rendre au CSE du 17 novembre pour essayer d’éteindre l’incendie !   

"Il n’y a pas d’attaque, pas de stigmatisation. Il faut mettre cette question sur la table. Comprendre pourquoi il y a autant de JRI en restriction, tout en respectant le secret médical. Ce sont des faits. Personne n’a présumé, ni soupçonné quoi que ce soit, au contraire : est-ce dû à la pyramide des âges, à la gestion des compétences et des profils, à la fatigue et à l’utilisation de tel ou tel matériel. On n’en est qu’au stade des questions.” a-t-il tenu à expliquer.

Il se pourrait bien qu’à part jouer au taquin pour que son pote de La Réunion, Éric Bareau (*), atterrisse au poste de directeur régional de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes  (ceci après un jugement du tribunal judiciaire de Saint-Denis de la Réunion en date du 12 février 2020 qui reconnaissait « l'existence d'une "faute inexcusable" dont la responsabilité incombe à la société "France-Télévisions-Réunion La Première" dirigée alors par l’intéressé…Décision confirmée par la Cour d'Appel le 3 novembre 2020) qu’elle soit très vite contrainte d’aller jouer ailleurs ! 

vendredi 19 novembre 2021

« J’ai une idée pour France Télés »…aurait pu s’écrier Emmanuel Macron !

« J’ai une idée pour France Télés »…aurait pu s’écrier Emmanuel Macron !

Ce jeudi soir, l’ex-Orange et son ex-dircab lançait le premier numéro de « J’ai une idée pour la France » présenté par Julian Bugier. L’émission « dont l’ambition est de mettre en lumière des femmes et des hommes porteurs d’idées novatrices et concrètes » avec 6,7% seulement de part d’audience en Prime pour 1,26 million de téléspectateurs visiblement très peu convaincus par le concept, est donc dans le droit fil des flops qui s’enchaînent et ne se comptent plus sur France 2.

C'était "retour vers le futur" s'indigne ce producteur qui se demande ce qui peut bien  se passer dans la tête du "constructeur de démocratie" Laurent Guimier !!


En même temps, TF1 qui diffusait Rebecca la minisérie en huit épisodes, adaptée de la série britannique Marcella avec à l’affiche Benjamin Biolay et Anne Marivin, séduisait 3,86 millions de curieux soit 20,3% du public. De son côté, c’était du gâteau pour M6, qui avec son « Meilleur pâtissier» rassemblait 2,43 millions de fans pour 13,6% du public.

Même musique du côté du JT (*) Le "20 Heures" de TF1 est en hausse par rapport à celui de France 2 suivi de son magazine post-actu "20h22" à la traine.

(*) Le "20 Heures" de TF1 - Gilles Bouleau 5,64 millions (25,7%).

Le "20 Heures" de France 2 - Anne-Sophie Lapix 4,47 millions (20,7%).

Le "19.45" de M6 - Xavier de Moulins 2,79 millions (13,2%).

Le Chef de l’État garant du service public de l'Audiovisuel qui constate jour après jour à quel point les Français s’en détournent – on est loin du big bang annoncé ! – s’il avait fait partie de ces quelques égarés de La Deux aurait sûrement, lui aussi avoir, une idée pour la France et plus particulièrement France Télévisions dont il qualifiait sa gouvernance, rappelons-le, de « Honte de la République » avant de se projeter sur l'avenir !  

« Il est grand temps » murmurent à son oreille nombre de fins connaisseurs du secteur qui ne voient guère cette descente aux enfers d’un très bon œil et redoutent un effet désastreux à l’aube de l’élection présidentielle de 2022.

Avant toute chose, il convient de remettre la main sur l'ex-Orange semble-t-il perdue de vue depuis plusieurs jours !

jeudi 18 novembre 2021

Roger KAROUTCHI le sénateur LR s’interroge sur le gouffre financier SALTO et la "participation à perte de France Télévisions".

Roger KAROUTCHI le sénateur LR s’interroge sur le gouffre financier SALTO et la "participation à perte de France Télévisions".

La commission des Finances du Sénat a certes donné, avant-hier, un avis favorable sur la mission Médias, Livre et industries culturelles mais a rejeté les crédits affectés au CCF avances à l'audiovisuel public.

En effet, dans le cadre du projet de loi de finances 2022, le sénateur Roger KAROUTCHI (LR, Hauts-de-Seine) rapporteur spécial, sur la mission "Médias, livre et industries culturelles" et le compte de concours financiers "Avances à l'audiovisuel public", a critiqué "un manque d'ambition patent" pour l'audiovisuel public.

La Correspondance de la Presse du 17 novembre le citait concernant France Télévisions "Alors que l'apparition des plates-formes et de nouveaux canaux de diffusion incite à une révision en profondeur de l'activité des sociétés de l'audiovisuel public en vue de garantir la spécificité de la mission de service public qui leur est assignée, le budget 2022 n'y répond aucunement", avant d’enchainer sur l’aventure SALTO.

« Selon lui, la "participation à perte de France télévisions dans la plate-forme SALTO (31 millions d'euros en 2021) interroge" alors qu'il estime que la priorité doit rester au financement de ces missions historiques et notamment la promotion de la culture et l'accès à la connaissance accessible à toutes les générations. » et d’ajouter "Une réflexion sur le positionnement du groupe (rôle de France 2 notamment) et sa taille apparaît dans ce contexte plus que nécessaire".

La Lettre de passer ensuite à la Radio bien meilleure élève que la télé publique selon lui « Quant à Radio France, s'il reconnait que la radio publique a poussé de son côté "des réformes d'envergure", qu'il s'agisse de sa numérisation ou de la réduction de ses charges, il juge que "cette revue en profondeur peut s'avérer inachevée, faute de réduction du nombre de chaînes (FIP et Mouv') ou du maintien de deux orchestres de taille et niveaux équivalents". »

Le titre de presse de terminer sur France Médias Monde « Il considère que le niveau de la dotation proposée pour France Médias Monde (FMM) pour 2022 "conduit, une nouvelle fois à s'interroger sur les conditions d'exercice de cette indispensable mission de service public". La dotation s'établirait à 259,6 millions d'euros, soit 3,8 millions d'euros de moins qu'en 2018. "Cette réduction dénote un écart entre les ambitions assignées à l'audiovisuel extérieur et la réalité des moyens qui lui sont consacrés, loin derrière ceux accordés par d'autres puissances, mêmes européennes, dans un contexte de "guerre froide des médias" »

Roger KAROUTCHI s'étonne presque en guise de conclusion « de l'absence de réforme de la contribution à l'audiovisuel public (CAP) » alors même que "Le Gouvernement s'était pourtant engagé lors de l'examen de la loi de finances pour 2019 à présenter, au Parlement, un rapport relatif à la réforme du dispositif avant le 1erjuin 2019,  ce qui "dans un contexte où le taux d'équipement en téléviseurs des foyers français ne cesse de diminuer alors que la moyenne d'écrans par foyer continue de progresser, plusieurs pistes peuvent pourtant être envisagées, qu'il s'agisse de l'élargissement de l'assiette à tous les foyers ou de la taxation de matériels dédiés à la diffusion". "Cette absence de réforme de la contribution limite toute réflexion sur l'adéquation entre son mode de calcul et les priorités de financement du service public de l'audiovisuel".



mercredi 17 novembre 2021

Les temps changent mais pas pour France 2 inexorablement dans le rouge !

Les temps changent mais pas pour France 2 inexorablement dans le rouge !

Hier mardi 16 novembre, TF1 a explosé une nouvelle fois encore le compteur des audiences avec 6,3 millions de téléspectateurs devant leur poste.

 

Certes, il s’agissait du dernier match de qualification des Français pour la Coupe du monde de 2022 contre la Finlande (victoire de la France 2-0) mais TF 1 totalise 27,7 % sur l’ensemble du public, loin devant les autres chaines.


 

Si France 3 avec sa série « Sophie Cross » attire 16,7 % de fidèles (un score à peine moindre que pour son lancement une semaine plus tôt),  M6 se classe 3ème avec le lancement de « Sauver Lisa » pour 1,57 million de curieux en moyenne, soit 7,8 % du public, France 2 plonge à nouveau avec « Les temps changent » et sa partie documentaire consacrée aux violences sexuelles faites aux enfants, un sujet pourtant grave et majeur qui n’a malheureusement attiré que 1,33 million de téléspectateurs avec une audience de 6,1 % seulement.

Léa Salamé sans Thomas Sotto reste « l'incarnation phare de l'émission politique de France 2 » (*sic)

Léa Salamé sans Thomas Sotto reste «l'incarnation phare de l'émission politique de France 2 » (*sic)

La formule n’est pas celle du blog CGC Média mais du Figaro sous la plume de Caroline Sallé qui visiblement ne craignant plus de balancer, écrit : « Après que Thomas Sotto a annoncé la semaine dernière qu'il se mettait en retrait d''Élysée 2022'' en raison de sa relation avec Mayada Boulos, conseillère en communication de Jean Castex comme l'a révélé Le Figaro. Pour Léa Salamé, rien ne change. (*) L'intervieweuse à poigne reste l'incarnation phare de l'émission politique de France 2. » 

Il est probable que la formule plaise à Thomas Sotto qui coprésentait avec elle l’émission politique dont l’audience du premier numéro a été très mauvaise. Son remplacement par le « Co-constructeur et cofabriquant de la Démocratie » avec l’ex-Orange, n’a pas l’air de beaucoup la perturber !

 Pourtant, si l’on s’en tient au premier résultat d’audience du numéro 1 de l’émission politique ''Élysée 2022'' avec Valérie Pécresse, candidate à la primaire de la droite face notamment au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, si l’on devait diviser par deux les piètres 5,1% de part d’audience (PDA), chacun ne totaliserait que  2,55% chacun ! 

« Laurent Guimier, directeur de l’information de France Télévisions, a annoncé ce mardi 16 novembre dans un communiqué qu’il animera l’émission politique de France Télévisions aux côtés de Léa Salamé » précise pour sa part le Huffpost. 

Ce serait pour ne pas choisir parmi plus d’une quinzaine de candidatures pour remplacer le sortant, que celui qui a rejoint France Télévisions en juin 2020 pour diriger la Canal 27 de la TNT chaudement félicité dans un des nombreux tweets de ROM à l’époque, se serait dévoué !? 

L'homme des nuances (50 au total à l'échelle de la Démocratie, à l'en croire) qui, en septembre 2020, avait justement déclaré le plus pompeusement qui soit dans un entretien au Figaro (¤ encore) « France Télévisions doit fabriquer de la démocratie », va donc faire bondir l’audience !? 

(¤) Voir l’intégralité de l’entretien « Le nouveau directeur de l’information va piloter un secteur clé en vue de l’élection présidentielle de 2022 » qui débute par un jeu de question/réponse « Delphine Ernotte plaide pour un journalisme de construction. Concrètement, que recouvre cette notion ? » : « La volonté de Delphine Ernotte est de marquer encore plus la différence du service public sur l’information. Je vais mettre en œuvre cette vision à laquelle je souscris totalement. Nous devons fabriquer de la démocratie tout le temps, là où certains contribuent à fragmenter l’information. »

Pas sûr tout de même que les Français s’intéressent à cette nouvelle érection démocratique.


 

mardi 16 novembre 2021

L'audiovisuel public, la dernière des préoccupations du Pouvoir en place !?

L'audiovisuel public, la dernière des préoccupations du Pouvoir en place !?

Voilà un peu plus d’un mois que le SNPCA-CGC adressait une lettre à Emmanuel Macron lui posant clairement la question « Allez-vous laisser dépecer la télé publique, monsieur le Président ? ».

A ce jour et selon nos informations, aucune réponse n’est encore parvenue au syndicat qui dénonce, entre autres dans ce courrier, la tentative de l’ex-Orange et son ex-dircab de déconstruire l’entreprise unique, ce qui équivaut à vider l’entreprise France TV de sa substance et d’une manière plus générale à bafouer la loi de 2009 qui l’a créée.

Ces transferts faits au nom du président Macron qui faut-il le rappeler est le garant de l’entreprise et que « la dame de Suez » n’a pas l’intention d’abandonner comme elle l’a confirmé à la presse après la tentative de suicide au sein de l’équipe de Télématin -  "La production de ces émissions sera transférée mais les salariés pourront choisir" - portent incontestablement atteinte au principe d’unicité qui définit la société France TV et plus précisément à l’égalité de traitement des salariés du secteur de la communication et de l’audiovisuel.

Mais de cela, tout le monde semble se moquer comme de sa première chemise.

Le Monde publie aujourd’hui un article au titre accrocheur « L’audiovisuel public, un enjeu démocratique au cœur de la présidentielle » mais qui en réalité est la démonstration du désintérêt qu’affectent depuis des années la plupart des Exécutifs et autres politiques de ce Pays.

Le papier du titre de presse commence ainsi « Les candidats de droite et d'extrême, déclarés ou non, rivalisent de propositions pour privatiser Radio France et France Télévisions. Pourtant, la force du service public est étroitement corrélée à la confiance que les citoyens placent dans leurs institutions. ».

Certes il est assez curieux de lire « Les candidats de droite et d'extrême, déclarés ou non… » puisque lorsqu’on n’est pas déclaré, on n’est pas candidat mais de placer la droite et l’extrême droite sur le même plan…mais surtout de superposer à dessein, Valérie Pécresse, l’ex-chroniqueur de CNews et Marine Le Pen !!

Cette dernière, écrit le quotidien qui « faisait mine de s'interroger, le 8 septembre, dans un entretien au Figaro : "A-t-on encore besoin d'un audiovisuel public de cette taille ?" » et d’en appeler ridiculement à la privatisation : "C'est immédiatement 2,8 milliards de redevance que nous rendons aux Français’"» est en effet comparée au non-candidat qui éructait récemment sur Sud Radio « Je pense qu'il faut supprimer la redevance. Pour que le service public cesse de nous racketter, puis de nous cracher au visage » mais bizarrement à Valérie Pécresse tout simplement parce qu’« elle a estimé sur France 2, le 23 septembre, que ‘’la privatisation n'était pas un « tabou’’ » !

Il est assez croustillant de découvrir ensuite le distinguo fait entre Nicolas Sarkozy et François Hollande – « considéré par certains comme le président de la Vème République le moins interventionniste » (sic) alors que celui-ci avouait à la juge d’instruction dans une plainte du SNPCA-CGC toujours pendante depuis 6 ans, être effectivement intervenu dans la nomination d’Ernotte (*)

(*)

Et de citer, Emmanuel Macron qui « cède[rait] lui aussi à la tentation de la reprise en main au début de son quinquennat et ne comprend[rait] pas pourquoi l'État paye sans avoir son mot à dire comme cela se murmure dans Paris »

Le « nouveau locataire de l'Elysée » alors poursuit le quotidien qui se demande « Pourquoi tant de haine ? », va « déstabiliser l'audiovisuel public en fustigeant une « honte » quand Bercy manœuvrait pour sabrer drastiquement dans les budgets qui aurait abouti à la suppression d'une chaîne » !

Puis de tenter une réponse par l’affirmation « Il faut dire que France 2, France 3, France Inter ou Franceinfo jouissent d'une réputation d'indépendance » tout en citant « Anne Hidalgo, dans « Les métamorphoses de l'information » comme une note rédigée en octobre pour le think tank Terra Nova ou encore Jean-Louis Missika, ancien adjoint à la maire de Paris, qui seraient donc les seuls à rappeler que « Le fruit de l'histoire du service public dont l'objectif est de diffuser une « information neutre », repose sur « l'équilibre de toutes les sensibilités politiques, la modération, et l'indépendance » !

De conclure par « une étude réalisée par l'Union européenne de radio-télévision, en septembre 2021, dans 52 pays, qui démontre que plus l'audience de la télé et de la radio publiques est élevée, plus les citoyens s'intéressent à la politique, croient en la démocratie, et font confiance dans les décisions nationales » comme « c'est particulièrement le cas en Norvège, en Finlande et au Danemark » en invoquant «  ce que risquent Radio France et France Télévisions »  en se « tournant vers la Pologne et la Hongrie dont les pouvoirs populistes, qui loin d'avoir coupé les vivres de la télévision et de la radio publiques, en ont fait des outils au service de leur propagande, nommant des amis à leur tête, épurant les rédactions ».

Est-ce là « l’enjeu démocratique » pour la télé d’Alexis Kohler, de Thierry Breton, de Roch-Olivier Maistre, de Roselyne Bachelot et de quelques autres soutiens du scénario de 2015 réitéré en 2020, que met en avant Le Monde pour affirmer qu’elle serait « au cœur du débat pour la présidentielle de 2022 » ? 

lundi 15 novembre 2021

Encore un recrutement à haut niveau au sein de France Télés alors même que le plan de 2000 départs volontaires est en rade.

Les salariés de France Télés viennent de découvrir une fois encore le énième communiqué de la direction, annonçant l’arrivée d’un nouveau DRH dans l’entreprise.

Depuis près de 20 ans à la RATP et resté quelques mois seulement à la direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI), Frédéric Descrimes-Favraud débarque aujourd’hui à France Télés.

Sur proposition de la toujours DRH du groupe FTV Laurence Mayerfeld à laquelle vient de succéder le très proche et très fidèle collaborateur Éric Bareau  au poste de directeur régional de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (*) et ce après un jugement du tribunal judiciaire de Saint-Denis de la Réunion en date du 12 février 2020 qui reconnaissait « l'existence d'une "faute inexcusable" dont la responsabilité incombe à la société "France-Télévisions-Réunion La Première" dirigée alors par l’intéressé -  décision confirmée par la Cour d'Appel le 3 novembre 2020 – l’intéressée fait venir un ex-directeur de la RATP pour lui venir en aide.

« Sur proposition de Laurence Mayerfeld directrice des ressources humaines et de l’organisation, Delphine-Ernotte-Cunci nomme Frédéric Descrimes-Fravaraud directeur des ressources humaines des antennes, des programmes et de la communication » précise le communiqué de France.tv (ci-après).

La tâche de Laurence Mayerfeld ex-directrice du réseau régional de France 3 et donc ex-directrice adjointe de France 3 Sud-Ouest, est telle qu’elle avait un besoin pressant de DRH bis !

Le dossier du fichage des salariés pour lequel la Cour d’Appel saisie par la SNJ, la CGC, la CFDT et SUD vient de confirmer la condamnation de France Télés en première instance devrait  forcément lui parler après l’affaire du "fichier créé en 2020 à la RATP qui « recense méticuleusement […] tous les aspects de la vie au travail de près d'un millier de conducteurs de bus", comme l'avait révélé alors Mediapart.




Frédéric Descrimes-Favraud aura passé près de 20 ans à la RATP qu’il quittait, en mars 2021, pour rejoindre la direction générale des douanes comme sous-directeur ressources humaines et relations sociales, avant donc aujourd’hui de rejoindre France Télés.

Le nouveau venu devrait néanmoins rester dans son couloir !

(*)

dimanche 14 novembre 2021

Rokhaya Diallo qui sur France 3 promouvait récemment le port du voile, a perdu son procès contre Céline Pina.

Rokhaya Diallo qui sur France 3 promouvait récemment le port du voile, a perdu son procès contre Céline Pina. 

Jeudi dernier, le blog CGC Média dans son article « La promotion du voile islamique sur la télé publique, en replay jusqu’au 18 novembre avec France Télés ! », rappelait que c’est bien France 3 qui diffusait, le doc de Rokhaya Diallo

La même Rokhaya Diallo– autoproclamée comme l’ex-Orange militante féministe –  vient de perdre son procès contre l’essayiste Céline Pina qui avait dénoncé son « racisme », son « sexisme » et sa « proximité avec la mouvance islamiste » dans une tribune publiée dans Le Figaro. (* en bas à gauche, page 18 du magazine Le Point de cette semaine)

(*)

 

Il y a 3 ans, Rokhaya Diallo intégrait le Conseil national du numérique, l'instance consultative en charge de guider le gouvernement sur les aspects numériques. Cette nomination avait alors provoqué un tollé au sein même du gouvernement vis-à-vis de celle qui dénonce régulièrement le « racisme d'État ».

 

Pour plus de «sérénité», le secrétaire d'État chargé du Numérique de l'époque, Mounir Mahjoubi, avait demandé l'éviction de la militante, reconnaissant que « la présidente du Conseil avait pu, ce qui était inédit, composer son équipe, en intégrant des points de vue dont certains peuvent être différents de ceux du gouvernement ».e

 

« Si Rokhaya Diallo n'a pas été jugée digne d'intégrer cette instance administrative, ce n'est parce qu'elle est noire, mais bien à cause de son propre racisme, de son sexisme et de sa proximité avec la mouvance islamiste.» avait oser écrire l'essayiste Céline Pina dans les colonnes du titre de presse.


Rokhaya Diallo prompte visiblement à dénoncer régulièrement la censure dont elle serait victime (¤ il y a quelques jours encore), avait immédiatement déposé plainte contre ces écrits, déplorant que les qualificatifs de racisme et de sexisme soient accolés à son nom « sans autre précision ou référence ».

(¤)            


Le tribunal correctionnel de Paris vient donc de lui donner tort, estimant qu'ils ne constituaient pas une « injure publique » et donc de relaxer Céline Pina qui était représentée par l'avocat Richard Malka.


Les juges ont précisé de surcroît que cette phrase s'insérait dans le cadre d'un article beaucoup plus long. 


« Le sens même de cette tribune est de démontrer que si Rokhaya Diallo a été évincée du Conseil national numérique, c'est en raison «de ses mauvais choix», aux premiers rangs desquels, celui de tenir des propos sexistes et d'avoir des «prises de position racialistes et racistes dans le débat public en France», ce qui constitue l'allégation d'un fait» ont-ils conclu.

 

« Apprendre cette issue favorable est une vraie joie. Merci à tous ceux qui m'ont soutenue », s'est réjouie Céline Pina sur Twitter.