jeudi 26 février 2015

Patino donc Pflimlin et le "camouflet" au Président de la République François Hollande


C'est la débandade à France Télé...avant de partir pour Liverpool où il est allé suivre au frais des contribuables, une conférence de la BBC (le blog CGC Média prépare un article) sur "La réinvention de la télé et le changement de comportement dans un paysage en constante évolution"...[prendre des cours de management après quasiment 5 ans passés à la tête d'une entreprise de près de 3 milliards de budget annuel !!!!], Patino a eu le temps de se rendre sur LCI pour y répondre aux questions de Christophe Beaugrand. (il est partout le multi-casquettes directeur de l'école de journalisme de Sciences Po!!!!!)

Il faut dire, ces derniers temps, que Patino écume les plateaux Télé et Radio pour dire combien son "action" aurait été déterminante, se faisant mousser comme de coutume sur le "Numérique" dont il serait même le "secret" inventeur ! (chut, ne le dites à personne)
 
Là, visiblement ses propos prononcés donc sous l'autorité de Pflimlin n'ont pas été appréciés du tout  mais alors pas du tout.

Dans communiqué intitulé "France. France Ô: Bruno Patino s'oppose au Président de la République." (ci-après) en date du 25/02/15, "Patrick Karam, président du Conseil Représentatif des Français d'Outre-Mer (Crefom) s'est étonné des récents propos de Bruno Patino, directeur général-adjoint en charge des programmes à France Télévisions, à propos de France Ô."

Interrogé par Christophe Beaugrand sur la chaîne LCI le 19 février 2015, dans le cadre de l'émission Médiasphère , M. Patino a notamment déclaré :« [France Ô] est une chaîne dont l'origine était ultramarine (...) mais qui aujourd'hui met l'accent sur la pluralité des cultures, sur l'ouverture sur le monde, y compris sur les cultures urbaines .»

Lors du dîner du Crefom, le 21 novembre 2014, le président de la République avait pourtant été très clair à ce sujet: " Le constat est qu'il y a 15 à 20% des programmes qui sont véritablement ultramarins. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel s'en est ému et je pense que, sans coût supplémentaire, nous devons faire en sorte que France Ô redevienne véritablement une chaîne ultramarine."

Le président de la République, au nom de l'actionnaire unique de France Télévisions, qui est l'État, a exprimé le vœu que France Ô retrouve la vocation qui lui a été assignée lors de son lancement en 2005.

De toute évidence, M. Patino, parfaitement informé de la volonté du Président de la République, décide de lui infliger un camouflet public et humiliant en affichant son intention, à propos de France Ô, de maintenir une ligne éditoriale que le CSA considère à juste titre comme illisible et qui place cette chaîne à la dernière place de la TNT, selon les mesures d'audience. 

Une ligne qui met en péril l'existence même de France Ô, menacée de disparaître faute de téléspectateurs. Il est absolument inacceptable qu'un dirigeant de France Télévisions, à la veille du renouvellement de la présidence de son groupe, puisse parler de la vocation ultramarine de France Ô au passé, alors que le retour à cette ligne ultramarine est une priorité pour l'Outre-mer, inscrite dans les promesses de campagne de François Hollande. Il est tout aussi inacceptable qu'un dirigeant de France Télévisions puisse sous-entendre que les outremers ne seraient pas ouverts au monde et ne seraient par l'expression même de la pluralité des cultures.

Le Crefom tient à dénoncer l'attitude de M. Patino, irrespectueuse de l’État actionnaire, provocatrice à l'endroit du Président de la République et irresponsable envers les ultramarins. Elle dénote en outre une méconnaissance totale des outremers. A l'occasion des prochaines auditions des candidats retenus pour le poste de président de France Télévisions, le Crefom, qui a obtenu du CSA, et son président Olivier Schrameck, l'engagement d'interroger les postulants sur la place des outre-mer sur toutes les chaînes de la télévision publique et en particulier de France Ô, veillera à l'aspect ultramarin des différents projets.

Le Crefom saisira le Président de République dans les plus brefs délais. Il demandera aux parlementaires d'alerter le CSA et aux ministres concernés de défendre l'identité de France Ô.

Le président du Crefom, Patrick Karam"

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