lundi 30 mars 2015

Patrick Cohen balance grave Pflimlin pour défendre Gallet…il est loin du compte


Patrick Cohen balance grave Pflimlin pour défendre Gallet…il est loin du compte!


Ce dernier dimanche de mars, 2ème tour des élections départementales, Patrick Cohen invité de Canal + pour l’émission de Maïtena Biraben "Le Supplément" (3 semaines après Pflimlin qui n’était pas candidat, souvenez-vous !) a défendu Mathieu Gallet sur les dernières révélations du Canard enchaîné en comparaison aux affaires dans lesquelles se retrouve  Pflimlin placé en juillet dernier par le juge Renaud Van Ruymbeke sous statut de témoin assisté

Patrick Cohen qu’une équipe de l’émission avait d’ailleurs suivi pour un reportage, a estimé que le montants des contrats des communicants de France Télévisions devaient être 10 fois supérieurs à France Télévisions qu'à Radio France. 

Pour le journaliste de Radio France qui connait depuis plus de 10 jours l’un des mouvements  sociaux les plus long de son histoire, "Rémy Pflimlin à France Télévisions, c'est dix fois plus!"comme si l’infraction de recourir à des communicants extérieurs sans appel d’offre était proportionnellement liée au montant des factures ?!?! 

Sous entendu : Mathieu Gallet a payé beaucoup moins en conseils  par rapport à Pflimlin….en l’espèce, c’est toujours le contribuable qui « banque »  !!!! 

L’argument ne tient guère la route car les délits en la matière comme celui de « favoritisme » par exemple s’apprécient par la Justice dès le 1er euro dépensé. 

Quand bien même les sommes dépensées par l’un pour « la gestion de leur image et l’accompagnement de leur stratégie » seraient dix fois supérieures à celles de l’autre, aucun des deux ne serait excusable ! 

Rappel :

Le 18 mars dernier dans le cadre de son émission sur Inter, quelques minutes après la rencontre, en studio, le présentateur du "7/9" de la station publique a lancé le journal de 7h présenté par Hélène Fily, qui revenait ce matin-là sur les deuxièmes révélations du "Canard Enchaîné"

L'hebdomadaire satirique indiquait que Mathieu Gallet, le président de Radio France, avait signé lors de son arrivée un contrat "avec un consultant extérieur de luxe pour gérer son image et l'accompagner stratégiquement" avec Denis Pingaud, ancien d'euro RSCG, pour 90.000 euros par an. 

Selon plusieurs média comme par exemple "Ozap/puremedias.com"» ses propos comme ceux de la journaliste du JT ne sont pas restés inaperçus….peut-être pas pour les mêmes raisons !

Un collaborateur "très bien rémunéré", a estimé à l'antenne la présentatrice du journal.

Un qualificatif que Patrick Cohen a jugé inapproprié. Celui qui se distingue par ses nombreux coups de gueule ne s'est pas gêné de le dire à sa collègue: "7.000 euros mensuels pour une société, tu es sûre que c'est 'bien rémunéré' ?", a lancé le présentateur à la fin du journal, une fois le micro fermé. 

"90.000 euros l'année, c'est pas mal ! Je ne suis pas payée 90.000 euros, moi !", lui a répondu sa collègue. 

"La comparaison ne doit pas se faire avec un salarié mais avec les autres contrats de com' de ce genre... Le jour où on révélera celui de Rémy Pflimlin à France Télévisions, c'est dix fois plus !", a-t-il ajouté dans ce reportage que le site internet  précité propose de revoir. 

Dans une mise à jour effectuée le même jour à 12h30: La direction de la communication de France Télévisions a tenu à préciser que, contrairement à ce qu'affirme Patrick Cohen, le PDG du groupe n'a pas de communicant externe. 

"J'écris moi-même tous les textes de la présidence-direction générale (discours, éditoriaux...) et les fameux 'éléments de langage' sont les fruits d'une réflexion collective interne, que je centralise", assure Frédéric Olivennes, le directeur de la communication, dans un SMS envoyé au journaliste de France Inter. 

Quelle vaste fumisterie.

Ce n’est malheureusement pas la première fois que Frédéric Olivennes est à côté de la plaque et qu’il parle de quelque chose qui n’a rien à voir avec le sujet pour tenter inutilement de détourner l’attention. 

En quoi le recours pour Mathieu Gallet "à un consultant extérieur de luxe pour gérer son image et l'accompagner stratégiquement" avec les « écrits » de Olivennes pour "les textes de la présidence-direction générale (discours, éditoriaux...) et autres 'éléments de langage… " ?????

Hallucinant.


Il convient sûrement de rappeler à Olivennes et à Pflimlin que la plainte déposée par le SNPCA-CFE-CGC porte sur des millions d’euros (l’affaire Byglmalion, n’en représentant qu’une petite partie avec quelques 2,5 millions d’euros estimés 1,2 sous Carolis et 1,3 sous Pflimlin) mais plus largement concerne tout un tas de factures réglées en conseils divers pour des sommes de plusieurs dizaines de millions d’euros. 

Quant aux «  fameux éléments de langage » dont Olivennes se déclare le seul «comptable », il est temps de le renvoyer aux déclarations de Pflimlin faites au juge Van Ruymbeke dont un journaliste de France Culture Abdelhak El Idrissi avait publié de larges extraits (*) sur le net « Bygmalion / France Télévisions : ce qu'a dit le PDG au juge »  mais surtout et entre autres, à l’Annexe 1 du contrat signé sous Pflimlin avec « BM Consulting » (la boite mère de Bygmalion qui appartenait à Millot)  pour un tout petit peu plus de 215.000€....plus particulièrement la première des prestations par exemple: "La rédaction d'argumentaires et d'éléments de langage spécifiques..."


(*) Extrait de l'article de France Culture :

Rémy Pflimlin a expliqué au juge pourquoi il avait poursuivi ces deux contrats avec Bygmalion :

« Je venais d’arriver à la tête de France Télévisions. Il fallait continuer à faire tourner l’entreprise et je m’attachais par priorité à réviser, si nécessaire, les contrats les plus importants, notamment les contrats de consultants en organisation liés à la fusion des sociétés et à la restructuration du Groupe. C’était la priorité. Par exemple, le contrat BAIN [le cabinet de conseil Bain était chargé de réfléchir au remaniement de l’organigramme, ndlr] représentait de mémoire, plusieurs millions d’euros [11,3 millions d’euros, ndlr]. Les autres contrats, on les a prolongés dans différents secteurs pour que l’entreprise continue à tourner. Il a fallu deux ans pour que, peu à peu, les contrats soient remis en appel d’offres ».

Accompagnement stratégique

« Il existait un contrat Bygmalion pour le conseil stratégique en communication et en lobbying. En arrivant, j’ai souhaité redonner une personnalité à chaque chaîne en termes de programmes et d’image. C’est la raison pour laquelle, pendant la première année, nous nous sommes concentrés sur les questions d’organisation sans avoir une direction de la communication externe... »

Les « conseils stratégiques » ont démarré fin 2008, sous la présidence Carolis. Cette prestation est alors la première confiée à Bygmalion, sous la responsabilité de Bastien Millot. Elle est facturée 19.674,2 euros TTC par mois en novembre et décembre. A partir de janvier 2009, la prestation est « réduite » à 17.940 euros TTC jusqu’en avril 2010, date à laquelle France Télévisions cesse de recourir aux « conseils stratégiques ».

« ...C’est pourquoi nous avons prolongé pour un an, le temps de nous organiser, le contrat de conseil stratégique avec BM Consulting. En effet, Bastien Millot disposait de l’expérience ayant été directeur de la communication de France Télévisions et bénéficiant de connexions externes et d’une excellente connaissance du monde des médias. Au bout d’un an, nous n’avons pas reconduit ce contrat car la communication interne était mise en place ».
A son arrivée en septembre 2010, Rémy Pflimlin explique avoir « prolongé pour un an (…) le contrat de conseil stratégique avec BM Consulting ». Effectivement, la prestation souscrite est la même qu'auparavant et est facturée pour le même montant....Cette prestation a été initiée et stoppée sous la présidence Carolis : de novembre 2008 à avril 2010. Six mois ce sont donc écoulés avant que l'actuelle direction ne décide de recourir de nouveau à la prestation.

Ensuite, cette prestation ne faisait pas l’objet d’un contrat annuel à l'époque de Patrick de Carolis, mais d’un bon de commande mensuel. Ce service « à la pièce », comme nous l’a confirmé un ancien cadre de l’entreprise, pouvait théoriquement prendre fin à n’importe quel moment.

Enfin, il y a le choix du prestataire : Rémy Pflimlin décide de signer le contrat avec l'entreprise BM Consulting et non plus Bygmalion. Pourtant, on retrouve la même personne derrière les deux sociétés : Bastien Millot. En effet, ce dernier est le cofondateur de Bygmalion, mais il est également l'actionnaire unique de BM Consulting

Dans les deux cas, c'est donc le même Bastien Millot qui a fourni les fameux conseils stratégiques aux deux PDG de France Télévisions, au titre de sa « connaissance de l'entreprise »....





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