Patrick Cohen balance grave Pflimlin pour défendre Gallet…il est loin du compte!
Ce dernier dimanche
de mars, 2ème tour des élections départementales, Patrick Cohen
invité de Canal + pour l’émission de Maïtena Biraben "Le
Supplément" (3 semaines après Pflimlin qui n’était pas candidat,
souvenez-vous !) a défendu Mathieu Gallet sur les dernières révélations du
Canard enchaîné en comparaison aux affaires dans lesquelles se retrouve Pflimlin
placé en juillet dernier par le juge Renaud Van Ruymbeke sous statut de témoin
assisté.
Patrick Cohen qu’une équipe de l’émission
avait d’ailleurs suivi pour un reportage, a estimé que le montants des contrats des
communicants de France Télévisions devaient être 10 fois supérieurs à France
Télévisions qu'à Radio France.
Pour
le journaliste de Radio France qui connait depuis plus de 10 jours l’un
des mouvements sociaux les plus long de
son histoire, "Rémy Pflimlin à France Télévisions,
c'est dix fois plus!"…comme si l’infraction de recourir à des
communicants extérieurs sans appel d’offre était proportionnellement liée au
montant des factures ?!?!
Sous entendu : Mathieu Gallet a payé beaucoup
moins en conseils par rapport à Pflimlin….en l’espèce, c’est toujours le contribuable
qui « banque » !!!!
L’argument
ne tient guère la route car les délits en la matière comme celui de « favoritisme » par exemple s’apprécient
par la Justice dès le 1er euro dépensé.
Quand bien
même les sommes dépensées par l’un pour « la
gestion de leur image et l’accompagnement de leur stratégie » seraient
dix fois supérieures à celles de l’autre, aucun des deux ne serait excusable !
Rappel :
Le 18 mars dernier dans le cadre de son émission
sur Inter, quelques minutes après la rencontre, en studio, le présentateur du "7/9" de la station publique a lancé le journal de 7h présenté par Hélène Fily, qui
revenait ce matin-là sur les deuxièmes
révélations du "Canard Enchaîné".
L'hebdomadaire
satirique indiquait que Mathieu Gallet,
le président de Radio France, avait signé lors de son arrivée un contrat "avec un consultant extérieur de luxe pour gérer son image et
l'accompagner stratégiquement" avec Denis Pingaud,
ancien d'euro RSCG, pour 90.000 euros par an.
Selon plusieurs média comme par exemple "Ozap/puremedias.com"» ses propos
comme ceux de la journaliste du JT ne sont pas restés inaperçus….peut-être pas
pour les mêmes raisons !
Un collaborateur "très bien rémunéré",
a estimé à l'antenne la présentatrice du journal.
Un qualificatif que Patrick Cohen a jugé inapproprié. Celui qui se distingue par ses
nombreux coups de gueule ne s'est pas gêné de le dire à sa collègue: "7.000 euros mensuels pour une société, tu es sûre que c'est 'bien
rémunéré' ?", a lancé le présentateur à la
fin du journal, une fois le micro fermé.
"90.000
euros l'année, c'est pas mal ! Je ne suis pas payée 90.000 euros, moi !", lui a répondu sa
collègue.
"La comparaison ne doit pas se faire avec un
salarié mais avec les autres contrats de com' de ce genre... Le jour où on
révélera celui de Rémy Pflimlin à France Télévisions, c'est dix fois plus !", a-t-il ajouté dans
ce reportage que le site internet précité
propose de revoir.
Dans une mise à jour effectuée le même jour à 12h30: La direction de la
communication de France Télévisions a tenu à préciser que, contrairement à ce
qu'affirme Patrick Cohen, le PDG du groupe n'a pas de communicant externe.
"J'écris moi-même tous les
textes de la présidence-direction générale (discours, éditoriaux...) et les
fameux 'éléments de langage' sont les fruits d'une réflexion collective
interne, que je centralise", assure Frédéric
Olivennes, le directeur de la communication, dans un SMS envoyé au journaliste
de France Inter.
Quelle vaste fumisterie.
Ce n’est malheureusement pas la première fois que Frédéric Olivennes est
à côté de la plaque et qu’il parle de quelque chose qui n’a rien à voir avec
le sujet pour tenter inutilement de détourner l’attention.
En quoi le recours pour Mathieu
Gallet "à un
consultant extérieur de luxe pour gérer son image et l'accompagner
stratégiquement" avec les « écrits »
de Olivennes pour "les
textes de la présidence-direction générale (discours, éditoriaux...) et autres
'éléments de langage… " ?????
Hallucinant.
Il convient sûrement de rappeler à
Olivennes et à Pflimlin que la plainte
déposée par le SNPCA-CFE-CGC porte sur des millions d’euros (l’affaire
Byglmalion, n’en représentant qu’une petite partie avec quelques 2,5 millions d’euros
estimés 1,2 sous Carolis et 1,3 sous Pflimlin) mais plus largement concerne tout un tas de factures réglées en
conseils divers pour des sommes de plusieurs dizaines de millions d’euros.
Quant aux «
fameux éléments de langage » dont
Olivennes se déclare le seul «comptable », il est temps de le renvoyer aux
déclarations de Pflimlin faites au juge Van Ruymbeke dont un journaliste de France
Culture Abdelhak El Idrissi avait publié de larges extraits (*) sur le
net « Bygmalion
/ France Télévisions : ce qu'a dit le PDG au juge » mais
surtout et entre autres, à l’Annexe 1 du contrat signé sous Pflimlin avec « BM
Consulting » (la boite mère de Bygmalion qui appartenait à Millot) pour un tout petit peu plus de 215.000€....plus particulièrement la première des prestations par exemple: "La rédaction d'argumentaires et d'éléments de langage spécifiques..."
(*) Extrait de l'article de France Culture :
Rémy Pflimlin a expliqué au juge pourquoi il avait poursuivi ces deux contrats avec Bygmalion :
« Je
venais d’arriver à la tête de France Télévisions. Il fallait continuer à
faire tourner l’entreprise et je m’attachais par priorité à réviser, si
nécessaire, les contrats les plus importants, notamment les contrats de
consultants en organisation liés à la fusion des sociétés et à la
restructuration du Groupe. C’était la priorité. Par exemple, le contrat
BAIN [le cabinet de conseil Bain était chargé de réfléchir au
remaniement de l’organigramme, ndlr] représentait de mémoire, plusieurs
millions d’euros [11,3 millions d’euros, ndlr]. Les autres contrats, on
les a prolongés dans différents secteurs pour que l’entreprise continue à
tourner. Il a fallu deux ans pour que, peu à peu, les contrats soient
remis en appel d’offres ».
Accompagnement stratégique
« Il
existait un contrat Bygmalion pour le conseil stratégique en
communication et en lobbying. En arrivant, j’ai souhaité redonner une
personnalité à chaque chaîne en termes de programmes et d’image. C’est
la raison pour laquelle, pendant la première année, nous nous sommes
concentrés sur les questions d’organisation sans avoir une direction de
la communication externe... »
Les
« conseils stratégiques » ont démarré fin 2008, sous la présidence
Carolis. Cette prestation est alors la première confiée à Bygmalion,
sous la responsabilité de Bastien Millot. Elle est facturée 19.674,2 euros TTC par mois en novembre et décembre.
A partir de janvier 2009, la prestation est « réduite » à 17.940
euros TTC jusqu’en avril 2010, date à laquelle France Télévisions cesse
de recourir aux « conseils stratégiques ».
« ...C’est
pourquoi nous avons prolongé pour un an, le temps de nous organiser, le
contrat de conseil stratégique avec BM Consulting. En effet, Bastien
Millot disposait de l’expérience ayant été directeur de la communication
de France Télévisions et bénéficiant de connexions externes et d’une
excellente connaissance du monde des médias. Au bout d’un an, nous
n’avons pas reconduit ce contrat car la communication interne était mise
en place ».
A son arrivée en septembre 2010, Rémy Pflimlin explique avoir « prolongé pour un an (…) le contrat de conseil stratégique avec BM Consulting ». Effectivement, la prestation souscrite est la même qu'auparavant et est facturée pour le même montant....Cette prestation a été initiée et stoppée sous la présidence Carolis : de novembre 2008 à avril 2010. Six mois ce sont donc écoulés avant que l'actuelle direction ne décide de recourir de nouveau à la prestation.
Ensuite, cette prestation ne faisait pas l’objet d’un contrat annuel à l'époque de Patrick de Carolis, mais d’un bon de commande mensuel. Ce service « à la pièce », comme nous l’a confirmé un ancien cadre de l’entreprise, pouvait théoriquement prendre fin à n’importe quel moment.
Enfin, il y a le choix du prestataire : Rémy Pflimlin décide de signer le contrat avec l'entreprise BM Consulting et non plus Bygmalion. Pourtant, on retrouve la même personne derrière les deux sociétés : Bastien Millot. En effet, ce dernier est le cofondateur de Bygmalion, mais il est également l'actionnaire unique de BM Consulting.
Dans les deux cas, c'est donc le même Bastien Millot qui a fourni les fameux conseils stratégiques aux deux PDG de France Télévisions, au titre de sa « connaissance de l'entreprise »....
Ensuite, cette prestation ne faisait pas l’objet d’un contrat annuel à l'époque de Patrick de Carolis, mais d’un bon de commande mensuel. Ce service « à la pièce », comme nous l’a confirmé un ancien cadre de l’entreprise, pouvait théoriquement prendre fin à n’importe quel moment.
Enfin, il y a le choix du prestataire : Rémy Pflimlin décide de signer le contrat avec l'entreprise BM Consulting et non plus Bygmalion. Pourtant, on retrouve la même personne derrière les deux sociétés : Bastien Millot. En effet, ce dernier est le cofondateur de Bygmalion, mais il est également l'actionnaire unique de BM Consulting.
Dans les deux cas, c'est donc le même Bastien Millot qui a fourni les fameux conseils stratégiques aux deux PDG de France Télévisions, au titre de sa « connaissance de l'entreprise »....
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