Ernotte ou Collin pour France Télé ? OlivierSchrameck prépare un 21 avril 2015 dont François Hollande pourrait bien se
souvenir !
L’adage populaire affirme que « l’Histoire
est un éternel recommencement »…l'année 2015, deux ans avant l'échéance de 2017, va -elle le confirmer?
Ce 21 avril
2015, Olivier
Schrameck « le directeur de cabinet de Lionel Jospin à Matignon entre 1997et 2002;
plus qu’un dircab, un quasi vice-Premier ministre qui prenait part à chaque
réunion et mijotait chaque décision. » (Article de Libération du 9 janvier
2013 signé Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts «Mon
Schrameck à moi») a donc fixé
à cette date le début des auditions de la demi-douzaine de candidats
pour la présidence de France Télévisions.
Cet
homme qui a quasiment dirigé la France et que François Hollande nommait le 8 janvier 2013 à 61 ans et
pour 6 ans (jusqu’en
2019) à la tête de «l’instance de
régulation», a finalement
choisi ce 21 avril – tout un symbole
– pour lancer l’«oral » !
Le 21 avril, Lionel Jospin doit s’en
souvenir chaque jour qui passe comme l’ensemble des français....c'était en 2002!
C’est justement le jour où, Lionel Jospin alors Premier
ministre, concourant à la présidence de la République, après des rendez-vous intermédiaires perdus
comme les élections municipales de mars 2001 qui voyait une déferlante bleue - la gauche perdait alors face à la Droite,toute
une série de grandes villes (source
l’article, « La Croix » du 6 mars 2014 « Depuis vingt ans, des élections
municipales dangereuses pour le gouvernement »), était
éliminé dès le 1er tour laissant un Jacques Chirac face à un Le
Pen !
C’était
aussi environ un an après que et Claude Sérillon ait été viré du 20h. qu'il présentait et Pierre-Henri Arstan directeur de la Rédaction de France 2 évincé pour être remplacé par Olivier Mazerolle.
Pierre-Henri Arnstam qui se souvient et raconte dans le livre de Marc Endeweldde « France
Télévisions, Off the Record: Histoires secrètes d'une télé publique ». (* les pages en bas de post)
« Pierre-Henri
Arnstam directeur de la Rédaction de France 2 en 2001, va expliquer comment il
a été poussé par vers la sortie. Dans la semaine qui suit le deuxième tour des
élections municipales [mars 2001 qui
voir la défaite de la Gauche, ndlr] des entrefilets annoncent dans la Presse
son remplacement par Olivier Mazerolle
jusqu'alors directeur de l’information de RTL, lui-même en passe d'être viré de
la radio.
À la lecture des journaux, les amis de Pierre-Henri Arnstam l'appellent pour
savoir ce qui se passe. Il est le premier étonné : personne ne l'a mis au
courant…après une réunion à laquelle il se rend comme si de rien n'était - "J'ai joué au con" (dixit) -
le téléphone sonne : "Ici Marc Tessier, je peux te parler?". "Je
lui demande alors s'il avait lu la presse et l'informe que je comptais le
voir". Il s'empresse de me dire: "Ce n'est pas la peine tout ça est
faux".
De retour à
son bureau, Pierre-Henri Arnstam adresse une lettre à sa hiérarchie, assurant
noir sur blanc qu’il n'avait jamais eu l'ambition d'avoir le poste qu'il occupe
actuellement en soulignant qu'il ne devait pas y avoir de problème à lui
signifier qu'il était débarqué: "En fin d'après-midi, Tessier finit par
m'appeler et me dit enfin que c'est vrai !". Je lui demande alors pourquoi
il ne me l'a pas dit directement. La discussion s'est envenimée quand je
lui ai dit que c'était une attitude lâche. "Tu ne me dis pas ça!"
s'est-il exclamé.
France
Télévisions lui propose de garder son salaire, sa voiture de fonction et sa
secrétaire...
L'intéressé fait savoir à Marc Tessier qu'il lui oppose un refus. Pierre-Henri
Arnstam négocie les conditions de son départ avec l'aide de l'avocat
Jean-Pierre Mignard. Le journaliste se rappelle une dernière anecdote: "Juste
avant de faire mon discours d'adieu à la rédaction, Tessier m'a appelé au
téléphone. Il tenait à ce que je fasse attention à ce que j'allais dire en
expliquant que cela pourrait avoir des conséquences juridiques". Il me
reparle également du mot "lâcheté".
Je lui ai répondu que "je n'aimais pas le scandale et que j'allais partir
sans faire d'esclandre"...
Selon plusieurs journalistes de la rédaction, le choix d'Olivier Mazerolle aurait été soumis par Michèle Cotta au
directeur de cabinet Lionel Jospin, Olivier Schrameck lors d'une rencontre
à Matignon... courant juin, Olivier Mazerolle ainsi nommé directeur de l'info
de « La Deux », informe Claude Sérillon qui présentait le 20H à
l'époque qu'il est débarqué de son poste. Son journal "était trop tourné
vers l'international justifie pas pour l'info"!
Michèle
Cotta aurait été plus directe: "Nous ne pouvions pas envisager que tu sois
là pendant l'année électorale" [l'élection
présidentielle de 2002 dont le 1er tour était fixé au 21 avril ]…
"Le choix d'Olivier Mazerolle soumis au
directeur de cabinet Lionel Jospin, Olivier Schrameck" tout le monde s’en
souvient bien, à commencer par Lionel Jospin redisons-le mais aussi François Hollande
à qui il va confier le PS après son départ de la vie politique mais aussi
Manuel Valls qui gèrait sa communication après ce 21 avril 2002.
« En voilà une idée qu’elle était bonne » comme dirait Coluche !!!!
Alors
lorsqu’Olivier Schrameck est nommé par François Hollande comme patron
du CSA, sa nomination fait grincer de nombreuses dents à Droite mais aussi à
Gauche.
François
Hollande qui avait pourtant eu des mots très durs envers la nomination en janvier
2007 de Michel Boyon, lui-même directeur de cabinet à Matignon de Jean-Pierre
Raffarin de 2003 à 2005, qu'il considérait comme politique et jugeait "extrêmement
grave".
Voici ce qu’elle
en disait "Olivier Schrameck est un déconnecté du pays réel. Il
est de ces gens qui sont obsédés par les titres de une du Monde, mais qui ne
connaissent rien à la gestion politique locale, qui n'ont jamais dépassé le
périph parisien ! "
Marie-Noëlle
Lienemann d’accuser également Olivier Schrameck « d'avoir enfermé l'ancien
Premier ministre dans le parisiano-centrisme » : " C'est tout bonnement terrifiant la manière dont
il a réussi peu à peu à enfermer Jospin dans une politique qui ne pouvait plaire
qu'au microcosme parisien. "
Certes
aujourd’hui Olivier Schrameck ne « codirige
plus le Pays » mais il s’apprête à choisir pour 5 ans, "celle" ou celui
qui dirigera France Télévisions une service public dont chaque français est propriétaire.
« Celle » serait plus juste…
Sylvie Pierre-Brossolette, présidente au CSA du groupe de travail "Droits des femmes" - quasi vice-Présidente de l’instance (comme dirait " Libération" ou " Challenges") – est dans cette optique.
Sylvie Pierre-Brossolette, présidente au CSA du groupe de travail "Droits des femmes" - quasi vice-Présidente de l’instance (comme dirait " Libération" ou " Challenges") – est dans cette optique.
Le
Figaro croit le savoir…découvrez ce qu’il
en disait dans son papier « Les
candidats en lice pour France Télévisions »: « Le
candidat doit remplir de multiples compétences, allant de la gestion d'un
groupe de 10.000 personnes et de 2,8 milliards de budget annuel jusqu'aux choix
des programmes télé des cinq chaînes, en passant par les négociations avec
l'Etat. Le CSA pourrait aussi souhaiter
nommer une femme, en réponse aux critiques sur le manque de femmes dans la
direction des groupes audiovisuels français ». Tiens donc !!!!!
Delphine Ernotte serait donc celle-là !
Qu’elle n’ait aucune
expérience en matière de télé et qu’elle ne corresponde donc pas au profil qu’en
faisait le Figaro « Le candidat doit remplir de
multiples compétences » [parfaite connaissance de
la télévision comme gestion d’entreprise, ndlr] ne serait donc pas un problème…Alors là !!!!!!
Le
blog CGC Média vous propose de lire également ce que disait "Le
Figaro" au sujet de la désignation de cette femme : "La rumeur a même couru que Sylvie-Pierre
Brossolette, l'une des sages du CSA, conseillait en sous-main la candidate. L’intéressée de s’indigner «Je démens
formellement préparer l'équipe de qui que ce soit et, si l'on me prête des
intentions, c'est à tort".
Après l’invraisemblable éviction de Marie-Christine
Saragosse éliminée
malgré «27 ans passés
dans l’audiovisuel et les médias en général jusqu’à la présidence de FMM»,
que personne en comprend vraiment, Delphine Ernotte (Orange) et
Nathalie Collin (La Poste) sont effectivement
les deux seules femmes.
Elles
ont un point en commun qui les distingue de Marie-Christine Saragosse,
Nathalie
Collin « arrivée il y
a un an pour prendre la direction de la communication de La Poste, désignée de surcroît pour piloter la direction du
numérique de l'établissement… » (dixit
« La Lettre A ») et
Delphine Ernotte, « ne connaissent rien à la télé ».
Voici - cerise sur le gâteau - ce qu’en disait le site « bellacio.org »
le jeudi 19 mars dans
son article « Delphine
Ernotte a-t-elle pour mission de couler France Télévisions ? » les propos suivant : « Le tout Paris des
médias, stupéfait, de s’interroger dans les dîners en ville : mais qui est
cette inconnue ? Pourquoi elle ? Pourquoi choisir à un poste si
important et si complexe, dans un moment de crise aussi grave, quelqu’un qui ne
connait RIEN à l’audiovisuel et aux médias en général ?»
Qu’importe donc !!!!!
Dire que le Chef de l’État avait
souhaité pour la télé publique quelqu’un qui ait de l’expérience, une connaissance
parfaite de l’audiovisuel et de la télévision avec une carrière incontesté et
incontestable de capitaine d’industrie !!!!!!
On en est loin !
Quel écœurement pour les 10.000 femmes
et hommes qui travaillent à France Télé de voir que leur
entreprise en situation de faillite risquer de s’enfoncer dans la crise
comme celle que vient de connaître Radio France pour des considérations
qui n’ont rien à voir avec l’indispensable sauvetage de l’entreprise mais scénarii
qui les dépassent.
François Hollande à qui il reste 2 ans
de mandat avant la prochaine élection présidentielle d’avril 2017, va-t-il rester
les bras croisés et se souvenir de ce 21 avril 2015 et des jours qui suivent comme
de « la faute à pas de chance »
à l’instar de 2002 ?!
A
en croire le papier de Fabienne Schmitt « Comment
Olivier Schrameck tisse sa toile au CSA »....
Extraits :
« Olivier Schrameck ancré à gauche - il est l'ancien
directeur de cabinet de Lionel Jospin, même s'il assure n'être inféodé à aucun
pouvoir -, il a aujourd'hui une ligne
directe avec l'Elysée. Ex-conseiller d'État, il connaît à la perfection
tous les rouages de la prise de décision étatique…Pourtant, vu de l'extérieur,
il donne l'impression de vouloir se mêler de tout. Et, surtout, de s'aventurer
sur des chemins où, jusqu'alors, le CSA ne s'était jamais risqué… ».
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