Pingaud, Gallet,
Ernotte, Houzelot, Numéro 23, etc…Schrameck risque gros à commencer par la
remise en cause du CSA.
Le
30 mars 2015, « l’Opinion » dans un article intitulé « La course à la présidence de France Télévisions relancée
par l'affaire Gallet » écrivait « Didier Quillot et Delphine
Ernotte risquent de faire partie des victimes collatérales de la crise à
Radio France. Si la seconde refuse toujours de dire si elle est ou pas
candidate, l'un et l'autre mettent en
avant leur capacité à gérer des plans de départs ou d'importantes
restructurations. Quitte à ce que ce «slogan» ne se retourne contre eux, au
prix de la paix sociale. Autre grain de
sable dans la chaussure de Delphine Ernotte, elle
serait actuellement conseillée par Denis Pingaud, le même communicant embauché
par Mathieu Gallet et rémunéré quelques 90000 euros…. »….
En
cliquant sur l’article, vous y découvrirez une incroyable photo, Schrameck
à côté de Mathieu Gallet entourant avec Pflimlin la ministre Fleur Pellerin et
derrière elle, celle qui pourrait bien être, Delphine Ernotte.
Denis Pingaud,
conseiller de Mathieu Gallet qui l’a donc fait élire mais aussi conseiller
de Delphine Ernotte celle qui vante « sa
capacité à virer les salariés » et
que ce premier pensait faire élire par surprise à la tête de France Télévisions,
est aujourd’hui dans le collimateur.
Le 16 avril dernier, Vanessa Schneider publie dans « M le magazine du Monde » une interview avec le
communicant-conseil intitulé « Denis Pingaud, le conseillercontroversé de Mathieu Gallet…et de Delphine Ernotte » - le titre
se suffit à lui-même – qui débute ainsi « A 62 ans, le communicant pensait
avoir misé sur le pur-sang qui le rendrait incontournable. C’était compter sans
les déboires du patron de Radio France, fragilisé par une grève historique de
27 jours.
Bon,
évidemment, le moment n’est pas idéal pour une rencontre. L’homme arrive visage fermé, regard fatigué, un brin tendu dans
cette brasserie chic de la place de l’Etoile qu’il a choisie pour le
rendez-vous. La matinée a encore apporté son lot de mauvaises nouvelles. Radio
France s’enlise dans la grève, un médiateur s’apprête à être nommé, son
président, Mathieu Gallet, tente de s’accrocher à son bureau hors de prix dont
les boiseries semblent s’effriter sous ses doigts comme un château de sable. [La fin de la grève a depuis été votée, mercredi
15 avril, en assemblée générale.] « J’ai connu des jours meilleurs », soupire Denis Pingaud,
qui ne dort plus depuis que son illustre client voit ses dépenses somptuaires
épinglées chaque semaine dans les colonnes du Canard enchaîné.
Dans la lumière malgré lui
Le voilà, lui, devenu un personnage secondaire, mais remarqué, du
feuilleton de l’hebdomadaire à plumes, en raison d’un contrat de 90 .00 euros
par an au service du patron contesté. Une tuile pour celui qui fait d’ordinaire
profession d’œuvrer dans l’ombre..."
Gallet, Ernotte...le CSA est-il parti pour couronner les deux poulains de Denis Pingaud au risque de finir de décrédibiliser l'instance?
Hier
c’était le quotidien « Libération » qui après la révélation par « Challenges »
révélant la lettre commune des PDG de TF1, M6 et Canal+ à Olivier Schrameck en l'appelant à refuser
la vente de "Numéro 23" la récente chaîne «de la diversité» au groupe qui possède déjà BFMTV
et RMC Découverte, publiait un article au vitriol mettant en avant la
responsabilité de l’Instance notamment la modification de l’article 5-2 de la convention
signé avec Pascal Houzelot patron de la chaîne qui fait passer le délai de revente
à 2 ans et demi :
Article 5-2: Modification du contrôle la société titulaire.
L'éditeur
s'engage, pendant deux ans et demi à compter de la signature de la présente
convention, à ne procéder à aucune modification de l'organisation juridique ou
économique de la société titulaire de l'autorisation qui aurait pour effet de
modifier le contrôle direct de ladite société au sens des dispositions du code
du commerce.
Sous réserve de l'accord du conseil, il peut être dérogé au premier alinéa en
cas :
- de
circonstances exceptionnelles liées aux évolutions du paysage télévisuel
français;
- de
modifications substantielles du cadre législatif ou réglementaire ou des
circonstances de fait qui prévalaient à la date de l'autorisation;
-de
difficultés économiques menaçant la viabilité de la société titulaire de
l'autorisation.
Voici l’article « La
vente de Numéro 23 à NextRadio TV met en rogne les patrons de TF1, Canal+
et M6 »
"Les trois big boss de l'audiovisuel privé s'allient pour demander au
CSA de refuser la vente de la jeune chaîne «de la diversité» au groupe qui
possède déjà BFMTV et RMC Découverte.
Les PDG de TF1, M6 et Canal+ sont en rogne, et pas qu’un peu car ils ont
pris la peine d’adresser un courrier commun au Conseil supérieur de
l’audiovisuel (CSA, qui en a accusé réception) après avoir appris que Pascal
Houzelot, le propriétaire de le chaîne Numéro 23, va revendre celle-ci
pour 90 millions d’euros à NextRadio TV, la maison mère de BFMTV et RMC
Découverte, révèle le site de Challenges. Financée entre autres par Bernard Arnault,
Xavier Niel et Jacques-Antoine Granjon, Numéro 23 a été lancée sur la
TNT en décembre 2012, en même temps que cinq autres chaînes.
A lire aussi : TNT,
le pack de six
Où est le problème ? Le problème, c’est que la fréquence que Pascal
Houzelot avait décrochée auprès du CSA est un bien collectif, gratuit, et qu’il
va gagner de l’argent sur un échange commercial qui concerne cette fréquence.
En outre, sa décision n’aurait rien d’impromptu selon eux.
Dans leur courrier, Nonce Paolini (TF1), Nicolas de Tavernost (M6) et
Bertrand Méheut (Canal+) évoquent une «fraude» et rappellent qu’avant même d’obtenir sa
fréquence, Pascal Houzelot (qu’ils ne
nomment pas) avait réussi à obtenir du CSA une interdiction de revendre sa
chaîne, limitée à deux ans et demi et non cinq, comme initialement prévu.
Ce qui est vrai, comme on peut le lire à l’article 5-2 de la convention de la chaîne signée avec le CSA.
Ils affirment également que Pascal Houzelot a «rencontré des groupes audiovisuels
en place pour proposer sa chaîne à la revente, alors que rien dans la
conjoncture extérieure ni dans son tour de table ne le justifiait». Enfin, ils pointent un fonctionnement de la chaîne a minima, afin de ne
pas y engager trop de moyens.
Il est vrai qu’en deux ans et demi d’existence, Numéro 23 n’a pas brillé
par ses programmes, les soirées de la chaîne étant pour beaucoup constituées de
versions américaines de téléréalités déjà adaptées en France, comme American Idol (Nouvelle Star) ou Ink Master. Pour le reste, on a vu quelques bons films (Loin du paradis de Todd Haynes, par exemple) et une émission de
débats animée par Christophe Hondelatte avant qu’il rejoigne BFMTV. Le principe
moteur de la chaîne est «la diversité» (d’où son slogan : «la télédiversité»), ce qui se résume le plus souvent à veiller à ce que
les programmes
ou les films diffusés comprennent des gens aux choix de vie originaux,
ou handicapés, ou noirs − ce qui est mieux en soi que la plupart des
autres chaînes, mais ne suffit peut-être pas à constituer une ligne éditoriale
digne de ce nom. Numéro 23 atteint, selon les chiffres Médiamétrie, une
audience moyenne de 0,7 %.
Bref, aux yeux des patrons de TF1, M6 et Canal+, la revente de Numéro 23 à
NextRadio TV constituerait «un dévoiement de la loi» qui «pénaliserait le contribuable, mais
aussi [leurs] groupes qui eux respectent les règles de la régulation».
Mieux : ils ont aujourd’hui beau jeu de rappeler que c’est «au motif notamment de la protection de Numéro 23 et
des chaînes de NextRadio TV que le CSA a refusé le passage en gratuit de LCI,
Paris Première et Canal+».
L’affaire est d’autant plus ironique qu’en
décembre 2012, Pascal Houzelot, déjà soupçonné de manigancer une bonne affaire,
jurait sur ses grands dieux qu’il n’était «pas là pour revendre», comme le rappelait récemment Télérama.fr
dans un article très complet. Aujourd’hui, également
à Télérama.fr, il explique «ne pas avoir
eu le choix. Pour continuer à développer la chaîne, il fallait que je m’adosse
à un groupe».
Il revient maintenant au CSA de valider ou non cette vente, en vertu d’un pouvoir qui lui
a été conféré par la loi sur l’audiovisuel de novembre 2013
et qui prévoit qu’il donne son agrément «en cas
de modification du contrôle direct ou indirect» de la société qui gère une
chaîne. Presque
un an après le psychodrame LCI, et alors qu’il est atteint par ricochet par la
crise à Radio France (c’est lui qui a nommé Mathieu Gallet à l’unanimité en mai
2014), le conseil présidé par Olivier Schrameck va à nouveau devoir gérer un dossier bien tendu."
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