mardi 23 juin 2015

L’alliance pro-direction « cgt/fo » à France Télévisions déroule le tapis rouge à Delphine Ernotte et à son directeur de cabinet.


L’alliance pro-direction « cgt/fo » à France Télévisions déroule le tapis rouge à Delphine Ernotte dont le tandem assure la communication. 

Il y a des moments dans la vie, où chacun en arrive à se dire « trop c’est trop ». C’est le cas. 

Pflimlin n’est pas encore parti, que le bloc "cgt/fo" déroule le tapis rouge à celle qui devrait lui souffler le poste le 23 août prochain et qu’un CSA totalement divisé a sorti du chapeau le 23 avril dernier, dans les conditions que la Presse a dénoncé unanimement.

Rémy qui ? Il n’y en a que pour « la présidente de France Télévisions » (dixit fo) !



Dans deux tracts que l’alliance cgt/fo vient d’adresser à l’ensemble des salariés, l’un intitulé « rencontre de la cgt avec madame Ernotte » (22 juin), l’autre « Delphine Ernotte-Cunci la présidente de France Télévisions, reçoit force ouvrière » (18 juin), c’est à qui s’enorgueillira d’avoir été reçu !



Elle n’a pas besoin de directeur de communication, elle a ce qu’il faut.



Les deux documents que le blog CGC Média publie en bas de post, hallucinantes de déférence, commencent tous deux de la même façon :
« Delphine Ernotte-Cunci, la présidente de France Télévisions vient de recevoir une délégation Force Ouvrière France Télévisions. C’est la première  organisation syndicale qu’elle reçoit. Ce premier échange d’une heure et demie a permis de confronter nos idées sur l’avenir de l’entreprise. Elle était accompagnée par Stéphane Sitbon-Gomez son directeur de cabinet. » (fo)

« Le 17 juin, la cgt a rencontré Mme Delphine Ernotte-Cunci, future PDG de France Télévisions pour un entretien informel d’environ une heure et demie. C’est la première  organisation syndicale qu’elle reçoit. Elle était accompagnée de M. Stéphane Sitbon-Gomez, son directeur de cabinet. » (cgt)

L’info est d’importance. « La présidente de France Télévisions » pour les uns, « La future PDG de France Télévisions » était dans les deux cas « accompagnée par Stéphane Sitbon-Gomez son directeur de cabinet. »



Voilà qui n’est pas sans poser plusieurs problèmes juridiques de tailleen tout cas visiblement pas pour le bloc syndical « cgt/fo ».

Reprenons tout d’abord l’article de « Libération » publié le 22 mai dernier signé Lilian Alemagna et Laure Bretton «France Télévisions : Stéphane Sitbon-Gomez sur fond vert »….


Extraits :


« L’ex-conseiller de Cécile Duflot est propulsé, à 27 ans, bras droit de la nouvelle patronne des chaînes publiques. Difficile de le faire sortir de l’ombre. «Le sujet, c’est Ernotte, pas moi, insiste Stéphane Sitbon-Gomez dans un ping-pong de SMS destiné à le faire parler de lui, en vain. C’est elle la patronne. Moi, je fais mon boulot et je reste un assistant.»


Sauf que, loin de faire des photocopies et des cafés, ce même pas trentenaire se trouve bombardé directeur de cabinet de la future présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte. Et que, membre d’Europe Ecologie-les Verts depuis près de quinze ans, il était surtout connu jusqu’à cette semaine pour être dans l’ombre d’une autre «patronne», l’ex-ministre du Logement Cécile Duflot….


En quittant l’hôtel de Castries, où Cécile Duflot l’avait nommé conseiller spécial (après l’avoir rebaptisé «Petit Yop» parce que «le calcium, ça fait grandir»), il refuse donc de devenir son assistant parlementaire pour aller pointer à Pôle Emploi et redevenir co-secrétaire de section EE-LV dans le XXe arrondissement. »


Pour sa part, « L’Express » dans son récent dossier « Stéphane Sitbon, une éminence pas très cathodique » écrivait  « Stéphane Sitbon participe une dernière fois le 12 mai, à une réunion interne d'Europe Ecologie-les Verts, à la mairie du IIe arrondissement de Paris, consacrée à la constitution des listes pour les régionales. Il était temps pour lui de sortir de la politique et de ses arrière-cuisines : huit jours plus tard [20 mai 2015 donc, ndlr], sa nomination est officialisée. » 



1°) De quand à quand Stéphane Sitbon-Gomez a-t-il pointé à Pôle emploi ?



Jusqu’à quand a-t-il été indemnisé à partir de son salaire de « conseiller spécial » estimé à plus de 10.000€/mois ?



2°)  Qui rémunère aujourd’hui le directeur de cabinet Stéphane Sitbon-Gomez présent à toutes les réunions de « sa patronne » [comme le prouvent les écrits du bloc cgt/fo] ?



3°)  De quel type de contrat de travail bénéficie-t-il actuellement et avec quel intitulé ? Celui de directeur de cabinet ? La question est loin d’être anodine car il semble que Pflimlin toujours pdg de France Télé ne lui ait établi aucun contrat !



4°)  Le poste de directeur de cabinet n’existant pas dans l’organigramme de France Télévisions et sa création n’ayant fait l’objet d’aucune consultation des instances représentatives de France Télévisions, comment aujourd’hui qualifier le lien de subordination juridique qui le lie à sa « patronne » comme à l’entreprise ?



Toutes ces questions dont ne s’embarrasse pas le bloc « cgt/fo », la CGC Média les pose. Elle n’est visiblement pas toute seule.



« Les pointilleux se demandent qui rétribue le nouveau dirigeant du groupe : Delphine Ernotte ne prenant officiellement ses fonctions que le 22 août, elle n'est pas censée pouvoir embaucher avant cette date. »  écrivait l’Express toujours dans son dossier consacré à l’intéressé «Stéphane Sitbon, une éminence pas très cathodique »



Le syndicat de l’audiovisuel les a transmis à ses avocats et décidera, en fonction de leur retour dans les jours qui viennent, de la suite judiciaire qu’il donne à tout ceci….



Il convient de rappeler les peines encourues en cas de délit de travail dissimulé

Le travail dissimulé

Constitue ce délit, la dissimulation intentionnelle :

- d’une activité exercée à titre indépendant, dans un but lucratif et en violation des obligations commerciales, fiscales ou sociales (non immatriculation au registre du commerce et des sociétés, au répertoire des métiers, absence de déclaration auprès de l’URSSAF, de la MSA et/ou auprès de l’administration fiscale, etc. 

- de tout ou partie d’un emploi salarié (absence de déclaration préalable à l’embauche, absence de bulletin de paie ou mention sur le bulletin de paie d’un nombre d’heures de travail inférieur à celui réellement effectué, sauf si cette mention résulte de l’application d’une convention ou d’un accord d’annualisation du temps de travail). Constituent également ce délit, les faux statuts : faux travailleurs indépendants, faux stagiaires, bénévoles, faux gérant mandataire… 

Les sanctions pénales :



« Pour une personne physique…

Emprisonnement de 3 ans et amende de 45 000 €….Le fait de méconnaître les interdictions définies aux 1° et 3° de l’article en commettant les faits en bande organisée est puni de dix ans d’emprisonnement et de 100 000 € d’amende. Et, le cas échéant, les peines complémentaires mentionnées à l’article L. 8224-3 du code du travail.



Pour une personne morale…

Amende de 225.000€ Et, le cas échéant, les peines mentionnées aux 1° à 5°, 8° et 9° de l’article 131-39 du code pénal (2) »


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