Chacun appréciera donc la justesse des informations - chiffres à l'appui - régulièrement données sur le blog CGC Média concernant donc la situation catastrophique avérée dans
laquelle dans laquelle a été plongé le groupe par l'équipe sortante mais qu'il a niée de bout en bout.
Celle que Schrameck an co propulsait à la place de Pflimlin - d'ailleurs remercié pour la travail accompli par l'arrivante - le confirme dans une lettre qu'elle adresse aux administrateurs de France Télévisions dont ceux de l’État?que publie ce jour "le Figaro".
La lettre publiée sur le site du Figaro: (avec une prime en fin de post , le tract de la CFDT sur le même sujet)
«Mesdames, Messieurs les administrateurs,
La Ministre de la Culture a rendu public ce week-end un arbitrage du Gouvernement concernant l'audiovisuel public.
A
cette heure, compte tenu des hypothèses budgétaires communiquées par
notre actionnaire, les ressources publiques pour France Télévisions
seraient au mieux stables en 2016 par rapport à 2015.
Au regard par
ailleurs de l'évolution du marché publicitaire, on peut considérer, si
ce schéma était confirmé, que les ressources globales de l'entreprise
diminueraient en 2016.
La confirmation de ces montants
conduirait, comme je vous l'avais indiqué jeudi dernier, à un déficit
prévisionnel pour 2016 de l'ordre de - 50 millions, malgré la prise en
compte d'hypothèses d'économies par rapport à 2015.
L'option qui
consisterait à accepter un déficit de l'entreprise aussi conséquent
après des années de déficits cumulés n'est pas une saine option de
gestion. [ça c'est pour Pflimlin nommé récemment conseiller d’État par François Hollande, ndlr] Ce déficit chronique doit nous conduire à repenser la stratégie
globale et repose la question de notre capacité à remplir l'ensemble de
nos missions.
Cela fera l'objet d'une discussion en conseil et avec
notre actionnaire. Mais sans attendre j'ai demandé à l'ensemble des
équipes de préparer un plan d'économies, à l'exclusion de tout nouveau
plan de départ. Ce plan d'économies viendra s'ajouter aux efforts
accomplis entre 2012 et 2015 par l'entreprise, qui auront fait baisser
les charges opérationnelles de 70 M€ et les effectifs de l'entreprise
commune de 740 ETP soit -7%.
Je vous informerai dans les
meilleurs délais de l'avancée de ces travaux et présenterai l'ensemble
lors du prochain conseil du 15 octobre.
Je vous prie de croire, Mesdames, Messieurs les administrateurs, à l'assurance de ma meilleure considération.
Delphine Ernotte Cunci»
"Ce déficit chronique" dixit Ernotte - il serait plus juste de parler de faillite - est donc bien réel et encore plus grave que ce qui est avancé.
France Télévisions ne sera non seulement pas en mesure d'assurer sa mission de service public (toujours dixit l'auteure du courrier) mais ne fera pas l'audit portant annoncé pour montrer l'ampleur des dégâts.
Que faut-il donc penser de cette soudaine révélation ? A ce stade, la communication de celle dont le processus de nomination est contesté n'est guère transparente.
D'abord parce qu'il semble bine que cette perte annoncée soit celle des comptes consolidés et non des comptes sociaux ...autrement dit ceux noyés dans ceux du groupe pour masquer les pertes abyssales de France télé SA - personne ne semble d'ailleurs s’embarrasser de ce détail pourtant crucial pour les salariés - mais ensuite parce que personne n'est en mesure de dire si cette perte intègre la dotation supplémentaire de l’État liée à l'augmentation de la taxe sur les opérateurs télécoms.
Les administrateurs - chacun responsable civilement et pénalement de son vote - ne seront pas dupes.
Comment ceux nommés par l’État (les administrateurs, ndlr) peuvent-ils cautionner ce type de communication qui non seulement cartonne l'actionnaire mais correspond à une véritable prise en otage des salariés et du patrimoine commun que constitue l'entreprise France Télévisions?
Le jeu de poker menteur auquel se livre l'ex Orange depuis trois semaines avec ses déclarations à l'emporte-pièce depuis un mois est inacceptable.
Ni l’État, ni les salariés ne peuvent accepter de voir une direction mentir sur la situation financière réelle de l'entreprise pendant des années, puis au moindre refus de rallonge d'argent frais des pouvoirs publics, indiquer que la situation est en fait désespérée.
"Ce déficit chronique" dixit Ernotte - il serait plus juste de parler de faillite - est donc bien réel et encore plus grave que ce qui est avancé.
France Télévisions ne sera non seulement pas en mesure d'assurer sa mission de service public (toujours dixit l'auteure du courrier) mais ne fera pas l'audit portant annoncé pour montrer l'ampleur des dégâts.
Que faut-il donc penser de cette soudaine révélation ? A ce stade, la communication de celle dont le processus de nomination est contesté n'est guère transparente.
D'abord parce qu'il semble bine que cette perte annoncée soit celle des comptes consolidés et non des comptes sociaux ...autrement dit ceux noyés dans ceux du groupe pour masquer les pertes abyssales de France télé SA - personne ne semble d'ailleurs s’embarrasser de ce détail pourtant crucial pour les salariés - mais ensuite parce que personne n'est en mesure de dire si cette perte intègre la dotation supplémentaire de l’État liée à l'augmentation de la taxe sur les opérateurs télécoms.
Les administrateurs - chacun responsable civilement et pénalement de son vote - ne seront pas dupes.
Comment ceux nommés par l’État (les administrateurs, ndlr) peuvent-ils cautionner ce type de communication qui non seulement cartonne l'actionnaire mais correspond à une véritable prise en otage des salariés et du patrimoine commun que constitue l'entreprise France Télévisions?
Le jeu de poker menteur auquel se livre l'ex Orange depuis trois semaines avec ses déclarations à l'emporte-pièce depuis un mois est inacceptable.
Ni l’État, ni les salariés ne peuvent accepter de voir une direction mentir sur la situation financière réelle de l'entreprise pendant des années, puis au moindre refus de rallonge d'argent frais des pouvoirs publics, indiquer que la situation est en fait désespérée.
"La Delphine" comme la surnomme Stéphane Richard son ex patron, avait indiqué dans son programme présenté au C.S.A. vouloir réaliser un audit des comptes de l'entreprise dès sa prise de fonction.
Avait-elle des doutes sur la sincérité des comptes à ce
moment là ?
S'était-elle à
juste titre demandée si les comptes du président sortant étaient
fiables et dignes de confiance ?
Avait-elle lu abondamment le blog CGC Média qui les détaillait à mesure ?
A-t-elle d'ailleurs procédé à cet audit depuis sa
prise de fonction ?
Autant de questions qui méritent des réponses
claires et qui méritent d'être exposées avec transparence sur la place
publique.
Comment dans un tel contexte, pouvait-elle prétendre lancer une nouvelle chaîne d'information continue et indiquer au micro de France Inter, récemment que "le mode de financement d'un nouveau projet bien serait pas vraiment un problème" pour annoncer quinze jours plus tard, que de toute façon à périmètre de services identiques (sans nouvelle chaîne donc) l'entreprise serait de toute façon dans le rouge d'au moins 50 M€ ?
Ses propos révèlent d'une attitude totalement irresponsable de la part d'un haut dirigeant d'un groupe de plus de 10.000 personnes et ne devraient conduire qu'à une seule chose la démission immédiate de celle qui les tient et de son financier qui ne pourra que creuser encore plus avant le déficit courant d'au moins une cinquantaine de millions supplémentaires, ce qui porterait les pertes cumulées probablement au delà de 300 M€ (soit la quasi totalité des capitaux propres de France Télé conduisant à une impérative nécessité pour le Conseil d'Administration: Se prononcer sur la poursuite d'activité de l'entreprise).
Comment dans un tel contexte, pouvait-elle prétendre lancer une nouvelle chaîne d'information continue et indiquer au micro de France Inter, récemment que "le mode de financement d'un nouveau projet bien serait pas vraiment un problème" pour annoncer quinze jours plus tard, que de toute façon à périmètre de services identiques (sans nouvelle chaîne donc) l'entreprise serait de toute façon dans le rouge d'au moins 50 M€ ?
Ses propos révèlent d'une attitude totalement irresponsable de la part d'un haut dirigeant d'un groupe de plus de 10.000 personnes et ne devraient conduire qu'à une seule chose la démission immédiate de celle qui les tient et de son financier qui ne pourra que creuser encore plus avant le déficit courant d'au moins une cinquantaine de millions supplémentaires, ce qui porterait les pertes cumulées probablement au delà de 300 M€ (soit la quasi totalité des capitaux propres de France Télé conduisant à une impérative nécessité pour le Conseil d'Administration: Se prononcer sur la poursuite d'activité de l'entreprise).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire