Bygmalion :
Pflimlin, Millot et tous les autres…
Le blog CGC Média dans son article « Pflimlin
pris en flagrant délit de mensonge…Formi…Formi…Fort minable. » avait
d’ailleurs repris in extenso la phrase qu’il lançait à la présentatrice lui
parlant justement de l’affaire « Ce n’est pas un problème parce que ce n’est pas
une affaire France Télévisions ».
Et ce alors même que celui qui n’a toujours pas
éventé devant les salariés de
l’entreprise publique, son secret de polichinelle, écrivait au juge le 7/07/14, pour se constituer au nom de France Télévisions (dont il est également le représentant légal) partie civile avant même que son Conseil d’administration ne soit
saisi de cette procédure.
Avec tout ça, il n’imagine
tout de même pas se succéder à lui-même alors
qu’il a été placé sous statut de témoin assisté dans cette affaire par le juge
Renaud Van Ruymbeke ?
Chaque juriste vous dira que ledit
statut de témoin assisté est pénalement l’antichambre de la mise en examen.
En effet, selon l’AFP une confrontation a eu lieu
mercredi, chez les juges d'instruction en charge du volet politique de
l’affaire dont Renaud Van Ruymbeke entre plusieurs ex-cadres de la société Bygmalion
mis en examen dans l'enquête sur un système présumé de fausses factures durant
la campagne présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy celui qui nommait Pfklimlin
en 2010…vous savez ?!
« Les enquêteurs ont la conviction que cette
fraude a permis de ventiler sur le budget de l’UMP quelques 18,5 millions
d'euros de dépenses de meetings de Nicolas Sarkozy, pour ne pas exploser son
budget de campagne, limité à 22,5 millions d'euros. ».
Toujours selon
l’agence de Presse, la confrontation a permis de réunir quatre protagonistes de
l'affaire:
Bastien Millot et Guy Alvès, alors patrons de Bygmalion,
Franck Attal, qui dirigeait sa filiale événementielle Event and Cie - laquelle
organisait les meetings –
Et
voila qui nous ramène à France Télévisions….dans l’autre volet de l’affaire qui compte déjà 4 mises en examen et
trois témoins assistés.
Extrait :
« En juillet
dernier, face au juge, Rémy Pflimlin, placé sous le statut de témoin assisté, a
expliqué comment et pourquoi après son arrivée à la tête du groupe, des
contrats étaient toujours signés avec Bygmalion, souvent sans appel d’offres.
France Culture a eu accès au compte-rendu de cette audition.
Nous avons contacté Rémy Pflimlin et nous lui avons
proposé à plusieurs reprises de répondre à nos questions, mais il n'a pas
souhaité s'exprimer. »…
Lors de son
audition, Rémy Pflimlin a pu décrire ses liens avec Bastien Millot, ancien
cadre de la télévision publique et fondateur de la société Bygmalion,
soupçonnée d’avoir profité de plus de deux millions d’euros de contrats avec le
groupe public depuis 2008, la plupart du temps sans appel d’offres
préalables.
Rémy Pflimlin
précise qu’il a reçu Bastien Millot « fin
septembre 2010, un mois après la prise de [ses] fonctions ».
Le patron de
France Télévisions explique n’avoir aucun lien avec Bastien Millot :
« Je
ne connaissais pas les dirigeants de Bygmalion, mais je savais évidemment que
Bastien Millot avait été directeur de la communication de France Télévisions.
De plus, il était une personnalité des médias ».
Bastien Millot a été engagé comme directeur général
délégué à la communication le 1er septembre 2005 par Patrick de Carolis, le PDG
de l’époque.
Devant le juge,
poursuit le journaliste de France Culture
« Rémy Pflimlin raconte comment il a géré la question des contrats entre
Bygmalion et France Télévisions, alors que Bastien Millot était encore
officiellement salarié de la télévision publique :
« J’ai
découvert les prestations qu’il fournissait à l’entreprise et le fait qu’il
était toujours dans nos effectifs (…). J’ai
considéré qu’il y avait là une incompatibilité. J’ai donc demandé à
Patrice Papet, DRH, de régler ce cas (…). Il fallait qu’il démissionne pour
continuer à travailler avec France Télévisions ».
Bastien Millot démissionne le 1er octobre 2010. Le
même jour, il signe trois contrats avec France Télévisions, dont un porte sur
de « l'accompagnement stratégique ».
….La
nouvelle direction de France Télévisions fera le choix le 1er octobre 2010 de
continuer à travailler avec Bygmalion.
Martin
Ajdari [ex financier de Pflimlin et lui aussi, témoin assisté] alors directeur
général délégué chargé de la gestion des finances, renouvelle ainsi les deux
contrats, et en signe un troisième (accompagnement stratégique)…
Rémy Pflimlin a
expliqué au juge pourquoi il avait poursuivi ces contrats avec Bygmalion : « Mes équipes considéraient les contrats
veille-internet, e-réputation et réponse aux téléspectateurs comme
utiles… »
Le juge Van
Ruymbeke apprendra quelques jours plus tard, en lisant Marianne que « la
que presque septuagénaire ajointe de Xavier Bertrand çà la
mairie de Saint Quentin déclarait indiqué "avoir
travaillé pour eux [Alves et Millot les patrons de Bygmalion, ndlr] dans le cadre d’un contrat avec France Télévisions
pour lequel elle était censée répondre aux courriers des téléspectateurs"
Marianne
qui ajoutait "cette collaboration n’aurait pas été connue du
député-maire de Saint-Quentin Xavier Bertrand qui s’étonne dans
l’hebdomadaire: «J’ignorais tout de l’activité de Madame Bry, c’est incroyable! Je
l’ai convoquée immédiatement dans mon bureau pour lui demander les conditions
exactes de cette collaboration.»"
Eh oui, comme
Pflimlin le disait au juge Van Ruymbeke « il
ne fallait pas déstabiliser l’entreprise » !!!!!!
De novembre 2008 à septembre 2013, sous
les deux dernières présidences, France Télévisions et ses filiales ont payé
quasiment 2, 5 millions deux millions d'euros dans le cadre de contrats avec
des entreprises de Bastien Millot (Bygmalion et BM Consulting) :
1,2 M€ environ sous présidence
Carolis et environ 1,3M€ sous présidence Pflimlin.
Nul doute que le
juge a dû s’étrangler en relisant encore et encore la formule de Pflimlin sur
Millot ne pouvant plus être dans les effectifs et travailler pour France Télé « J’ai considéré qu’il y avait là une
incompatibilité (…). Il fallait qu’il démissionne
pour continuer à travailler avec France Télévisions ».
Mais au fait qui
a remis dans les effectifs Carolis (aujourd’hui mis en examen) et l’a payé
ensuite avec un contrat de conseiller artistique auprès du producteur qu’il est
lui-même et lui a payé via Carolis
Consulting et participation des dizaines et des dizaines de milliers d’euros??
Pflimlin
et Carolis n’avait pas pour autant démissionné.
Retour sur l'article du blog CGC Média "L'Express s'interroge sur les divers contrats de Carolis. Avec "Le Canard enchaîné", il ne sont pas les seuls !"
Dans un article intitulé "Être et avoir été", "L'Express" s'interroge sur les différents contrats de travail consentis à Carolis et notamment aux 163.800 euros versés sur les 12 mois de 2012 et les 3 premiers mois de 2013 à "PATRICK DE CAROLIS CONSULTING
ET PARTICIPATIONS" !!!
Parmi les sociétés liées à Carolis, "PATRICK DE CAROLIS CONSULTING
ET PARTICIPATIONS" affiche un résultat net (après impôts) de 2.944.600
euros en 2011 quand "ANAPROD" une société de production audiovisuelle fondée elle-aussi par Patrick de Carolis qui produit « Des Racines et des Ailes » sur France 3, affiche un chiffre d'affaires de 760.000
Euros en 2011...Il s'agit de données publiques bien évidemment
librement consultables.
Voici l'article de l'Express:
Comment le témoin assisté "moyen" pourrait-il faire comme si tout cela n'existait pas et en plus vanter son bilan??????