« Cette dame » Hastier de France
3 menace les salariés de licenciement collectifs…un lien avec le fichage des
salariés ?
Suite de l’obsessionnelle rengaine
de l’ex Orange sur cette chaîne publique d’info en continue qui sur la TNT ne
devrait totaliser que 0,1% d’audience mais est en train de pomper de façon la plus déconcertante qui soit le peu d’énergies restant
encore en interne quitte à plomber un
groupe télé déjà dans le rouge cramoisis (prochain article du blog) contrairement aux chansons répétées à l’envi,
« cette dame » Hastier se prend aujourd’hui en boomerang un
communiqué de la rédaction nationale de France 3.
Sur fond de disparition du « Soir 3 » et du « Soir
3 » weekend au profit de la chaîne tout info et de siphonnage des rédactions
dans un système de vases communicants basé fallacieusement sur le volontariat
mais qui vu la tournure des évènements ne se fera qu’à la « directive », « cette dame » continue de
montrer comme sa féministe responsable son vrai visage.
Aux rédacteurs en chefs de France 3 qu’elle avait réunis
et qui s’insurgeaient de voir les journaux remisés au fond de la nuit, Dana Hastier a balancé: « Si vous ne faites pas d’effort, vous mettrez en péril la chaîne
et ses 3.500 salariés ».
Visiblement la diplomatie c’est loin
d’être son truc !
La réaction des personnels concernés ne s’est donc pas
fait attendre « Si ce n’est pas une menace de plan social, ça y ressemble. »
Mais alors toutes
ces fiches sur les salariés dont
l’existence niée par Ernotte aurait dû rester secrète…ces « grandes assises de l’entreprise » comme à France
Télécom avant le plan social où les
collaborateurs étaient « invités »
à tout dire sans réserve ce qui n’allait pas – leurs interventions ainsi
collectées et enregistrées devaient faire l’objet de retours pour chacun d’entre eux ! – à quoi pouvaient-elles bien servir ?
Il n’est pas très difficile au vue
de la phrase lourde de sens de « cette dame » de l’imaginer comme le
fait à juste titre le communiqué précité.
Elle n’est pas la seule, du reste, dans l’entourage de
l’ex Orange d’évoquer un prochain plan
de départs.
Pas le plan de départs volontaire
qui a permis au « G20 » (la vingtaine de hauts dirigeants qui ont pu partir en marge
de ce dernier avec "les indemnités dues à leur rang" !) et qui avec ses 300
départs environ actés au total sur les années 2014 et 2015, n’aura représenté qu’une baisse de 142,1 ETP (équivalents temps plein)
en terme d’impact en ETP moyens annuels des départs 2015…Dans le droit fil du précédent plan
qui par rapport
à la situation de décembre 2014 n’avait réduit la voilure que de -199 ETP
moyens annuels!
A Bercy ça doit jerker sachant que l'ex Orange continue ses opérations d'enfumage pour tenter de récolter encore plus de pépettes de la poche des contribuables pour l'ex "France Info" TNT. Voir ses propos relatés dans une précédente publication, le 10 juin dernier, des 4 SDJ
(les 3 de France Télévisions et celle de Radio France) intitulé
« Chaîne d’information publique : le projet n’est pas viable en l’état » : « Ce communiqué commun la
dessert auprès des politiques pour lever des fonds ».
Si l’ex Orange devrait se garder d’annoncer un nouveau plan de licenciements collectifs avant la présidentielle de 2017, il n’en va pas de même de son entourage interne comme externe.
Si l’ex Orange devrait se garder d’annoncer un nouveau plan de licenciements collectifs avant la présidentielle de 2017, il n’en va pas de même de son entourage interne comme externe.
Sans plus attendre le blog CGC Média vous propose de
découvrir le « Communiqué de la rédaction nationale de
France 3 ».
France 3 une rédaction sacrifiée sur
l’autel de la chaîne tout info ?
Bientôt la rédaction nationale de France 3 n’existera
plus, absorbée par celle de France 2. Un à un les services fusionnent,
l’économie, la culture et bientôt la politique. Les autres suivront. Les chefs
de ces nouveaux services fusionnés sont toujours issus de la 2.
Depuis plusieurs mois les journaux de France 3 ont été
placés sous le joug de la 2. Nos rédacteurs en chefs ont vu arriver des
super-directeurs issus de la 2 qui ont pris les manettes des journaux. Le choc
des cultures est violent. Ces nouveaux directeurs respirent, pensent et
agissent pour France 2. Ils ont aussi importé la brutalité du management de
l’info de la 2, taillent dans le vif, éructent lors des conférences critiques.
L’info de la 3 sous tutelle
A l’origine les super-directeurs devaient différencier
et harmoniser l’info entre la 2 et la 3, ne pas toucher aux conducteurs, juste
trancher lors de conflits liés à la mise en commun des moyens de tournage. Il
n’en est rien. S’ils s’immiscent moins dans les affaires de la 2, ils entendent
diriger l’info de la 3 avec la morgue de vrais professionnels qui débarquent
chez les nuls : « A la 2, ils savent faire, ils n’ont pas besoin de
moi, ici il y a tout à faire » expliquait l’un d’entre eux pour justifier
la différence de traitement. Avec ces super-directeurs, France 3 ne fera pas
comme prévu des journaux différents, mais des sous-journaux de France 2, voués
à disparition puisqu’ils n’apporteront rien de différent, si ce n’est le manque
de moyens.
Michel Field, directeur de l’information de France
Télévisions, nous dit que la fusion est une opportunité pour notre rédaction
exsangue de moyens. Que nos journalistes du service étranger qui mangent du
pain noir dans leur cagibi vont parcourir le monde. Que les portes des
magazines de la 2 vont s’ouvrir et que nous avons tout à gagner de cet appel
d’air. Qui croira cette fable ?
Le Soir 3 en danger et les menaces de la
direction
Le travail de destruction des éditions a commencé. Le
Soir 3 est définitivement relégué aux alentours de minuit le dimanche. La
directrice de France 3 souhaite en faire autant le samedi et aussi souvent que
nécessaire le reste de la semaine pour ne pas gêner l’enchaînement des
programmes. Aux rédacteurs en chefs réunis qui s’insurgeaient de voir les
journaux remisés au fond de la nuit, Dana Hastier, directrice de France 3, a
répliqué : « Si vous ne faites pas d’effort, vous mettrez en péril la chaîne
et ses 3500 salariés ». Si ce n’est pas une menace de plan social,
ça y ressemble.
Soir 3 c’est un million de téléspectateurs en milieu
de soirée contre 380.000 à minuit. Le but n’est-il d’affaiblir ce journal afin
de justifier sa disparition programmée ? Faut-il aussi rappeler que le
cahier des charges de la chaîne précise que France 3 doit réaliser une édition
de la nuit ? Chaque soir l’édition nationale propose cinq minutes
réalisées par chaque région.
La chaîne tout info va-t-elle récupérer la marque du
Soir 3 quand il aura disparu de notre antenne ? Les directions et la
présidence nous assurent de la pérennité du Soir 3, comme elles nous
assuraient que les super-directeurs seraient de gentils organisateurs de
l’harmonisation !
Liquider une autre voix de service public
La volonté de Delphine Ernotte et de Michel Field
est-elle comme celle de l’équipe précédente de dissoudre cette rédaction de 200
journalistes à la réputation rebelle ? Une rédaction rebelle à
l’autoritarisme qui entend garder la parole libre et ne pas travailler sous la
menace mais dans l’indépendance et la réflexion ? Une rédaction qui
voudrait faire entendre une autre voix de service public dans le traitement de
l’info, plus proche géographiquement et socialement et qui réunit 3 millions de
téléspectateurs pour le 19/20 ?
L’indigence des lignes éditoriales
La rédaction s’est encore une fois mobilisée à la
demande de la direction pour réfléchir aux contenus des journaux. Elle a remis
un ensemble de propositions immédiatement jetées à la poubelle. Aujourd’hui la
rédaction s’indigne de l’indigence des lignes éditoriales rédigées par la
direction. La nouvelle équipe consulte beaucoup mais uniquement pour faire illusion :
grandes assises de l’entreprise, réunions dans les services, comme à France
Télécom avant le plan social ?
La société des journalistes a proposé que la rédaction
nationale de France 3 s’appuie davantage sur les régions avec des journaux
décentralisés chaque fois que l’information le permet. Forte de 1200
journalistes dans 25 stations, France 3 est la plus grande rédaction européenne
et la rédaction nationale une vitrine menacée par la fusion.
Pourquoi sauver le soldat France 3 ?
Nous avions une pudeur confraternelle à France 3, ne
pas critiquer le travail de France 2. Chacun fait ses journaux comme il
l’entend, le téléspectateur choisit. Mais il nous faut bien expliquer ce que
l’on veut et ce que l’on ne veut pas faire à l’antenne. Pour exemple :
Ce que vous ne verrez pas dans les journaux
de France 3 : un
journaliste en duplex qui avance dans l’eau jusqu’à la taille pour se mettre en
scène sur les quais de Seine, à deux pas de la télé. Il n’a accompagné ni les
victimes des inondations ni les équipes de sauvetage, non, il fait le
zouave !
A France 3 on pense à tous ces gens qui pataugent dans
leur maison et qui voient flotter leur vie pour des mois, peut-être des années.
France 3 a le respect de ne pas faire passer le ridicule avant la détresse.
Avec nos petits moyens nous préférons délocaliser la présentation de notre
19/20 auprès des sinistrés. Nul besoin pour Carole Gaessler de plonger jusqu’à
la taille pour que la rédaction se mouille dans sa mission de service public.
Une mission d’information, pas de divertissement.
Ce que vous verrez dans les journaux de
France 3 : le
traitement honnête et équilibré des conflits sociaux. Sur France 3, les enjeux
du conflit Air France ne sont pas relégués en toute fin de traitement, après 8mn
de journal sur l’affaire de la chemise du DRH ! Si nous avons montré les
images de cette maltraitance textile, comme France 2, nous n’avons pas détouré
d’un halo de lumière les supposés coupables pour mieux les dénoncer. Il est en
économie sociale un traitement de l’info différent entre les deux chaînes,
France 3 ne dénigre pas les indignés. Cette spécificité résistera-t-elle à la
fusion quand elle sera achevée ?
Renforcer notre différence, notre
indépendance
France 3 a une sensibilité, un regard journalistique
nécessaire sauf à penser que tous les téléspectateurs sortent du même moule. Il
en va du pluralisme de l’information de service public. La rédaction ne veut
pas de la fusion avec France 2 et l’a exprimé à 80% par trois scrutins
successifs, organisés par la société des journalistes depuis le début du
projet. De surcroît, nous voulons renforcer notre différence. Il en va de notre
indépendance journalistique, un marqueur aussi fort que celui de service
public.
Quelle nécessité y a-t-il à fusionner les deux
rédactions puisque nous avons souscrit à la mise en commun de nos moyens pour
faire des économies ? Nous avons posé et reposé la question à Delphine
Ernotte, Michel Field, et la réponse fut : « Tous les grands groupes
européens l’on fait ». Un peu court. [ce qui totalement faux soit dit en passant, ndlr]
Et la chaîne tout info dans tout ça ?
En fait c’est tout bête et de bon sens : si
les décideurs de cette fusion ne supportent pas la nuance France 3, s’ils
liquident notre rédaction, comment peuvent-ils promettre que la future
chaîne tout info du service public sera la vitrine du pluralisme? La rédaction
nationale de France 3 demande un moratoire de la fusion pour envisager l’avenir
aux côtés de la chaîne tout info.
Bureau de la Société des Journalistes
Rédaction Nationale de France 3
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire