L’ex Orange stoppée net dans son habituel enfilage de perles.
L’ex
Orange stoppée net dans son habituel enfilage de perles.
Le temps se couvre drôlement pour
celle que « Schrameck and co » parachutaient à France Télé, l’an dernier,
sans la moindre connaissance du secteur et alors même que des pros de la télé étaient
évincés avant même d’être entendus (procédure
qui fait toujours l’objet d’une instruction judiciaire toujours pas démarrée).
"« Choix
stratégiques irréalistes, manque de mutualisations, achats de programmes
hasardeux, etc… »
le rapport de sénateur Jean-Pierre Leleux est particulièrement saignant envers
la gestion du groupe. Certes, cet avis n’est que purement consultatif ainsi il
a pour effet de renvoyer Ernotte dans les cordes" écrit le journaliste.
Extrait :
…"Le rapport épingle le manque d’initiatives du
groupe pour accélérer les nécessaires convergences de moyens
et de coordinations stratégiques au niveau de l’audiovisuel public (France
Télévisions, France Médias Monde, Arte, INA…). Des efforts qui pourraient être
source d’économie, alors que les moyens vont tendre à se réduire…
Un projet de plateforme
de VOD par abonnement difficilement rentabilisable.
Au
rang des grands projets épinglés, le rapport émet de sérieux doutes sur la viabilité de la plateforme de
vidéo à la demande par abonnement (SVOD) défendue par Ernotte. D’après le
sénateur, un tel projet ne peut qu’être
source de pertes, sur un marché déjà saturé par des acteurs comme Netflix,
Canalplay et alors même que de nouveaux entrants tels Amazon ou HBO devraient
également débarquer sous peu. Le rapport rappelle que Canal + avait
accumulé près de 135 millions d’euros de pertes en deux ans suite au lancement
en 2013 de sa plateforme de SVOD allemande « Watchever ».
Preuve de l’hérésie du projet de France Télévisions:
les dirigeants de TF1 et M6 auditionnés
par le sénateur ont eux-mêmes expliqué
avoir abandonné leur idée de plateforme commune aux deux groupes… faute de modèle économique viable.
Un climat social
dégradé… frein à toute réforme.
Selon Jean-Pierre
Leleux, la dégradation récente du climat social au sein des rédactions de
France Télévisions constitue un obstacle sérieux à la modernisation du
groupe. Et d’ajouter ce mercredi lors de son audition au Sénat : « tout laisse penser que France Télévisions
et ses salariés sont aujourd’hui au bord de la crise de nerfs faute de véritable
cap. »
Les incroyables
"sureffectifs" de France 3.
Le rapport pointe
l’absence de politique manifeste en vue de rationaliser les effectifs de France
3 qui s’élèvent aujourd’hui à plus de 3.000 personnes... soit l’équivalent de l’ensemble des personnels
des groupes TF1 et M6 réunis ! Un chiffre d’autant plus stupéfiant que
beaucoup de documentaires et de fictions de France 3 sont aujourd’hui réalisés
par des producteurs indépendants.
Des financements de
productions pour le moins étranges.
Parmi
les perles dénichées : le rapport du Sénat dénonce le fait
que la direction de France Télévisions aurait préféré recruter 300
intermittents, plutôt que de recourir au personnel de Médias France Productions,
pour produire une nouvelle grande série quotidienne à Montpellier. Ce, alors même que la filière production du
groupe dispose d’un budget de près de 900 millions d’euros.
Une politique d’achat de
programmes (parfois) hasardeuse.
Enfin
le rapport tacle la politique d’achat du groupe public qui n’hésite pas à
surenchérir sur ses concurrents privés pour mettre la main sur des fictions américaines.
Le hic, c’est qu’in fine les coûts d’acquisition des programmes de France Télévisions
se révèlent – toujours, selon ce même rapport - deux fois plus importants que ceux de ses concurrents pour des résultats
d’audience moindres..."
Nous ne sommes qu'en automne et la voila habillée pour l'hiver...il semble pourtant que ce ne soit rien par rapport aux froids polaires qui devaient la cueillir.
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