vendredi 18 novembre 2016

Changement de ton au procès France TV/Bygmalion....Camille Pascal, vent debout contre Carolis et Millot, met en lumière devant le Tribunal leurs incohérences.


Changement de ton au procès France TV/Bygmalion....Camille Pascal, vent debout contre Carolis et Millot, met en lumière leurs incohérences devant le Tribunal. 

Comme le blog CGC Média l'annonçait dès 13h49 ce jeudi 17 novembre 2016, jour de la reprise des audiences, dans son article "France TV / Bygmalion, La Cour déclare irrecevable la QPC et son subsidiaire", les audiences ont enfin pu commencer. 

Au début de l’audience, un peu après 13h30, le Tribunal correctionnel de Paris qui rejetait donc la QPC déposée dans des conditions qualifiées d'"extravagantes" par le Procureur de la République, lundi dernier, par Maître Florence Rault avocate de Bastien Millot et de France Télévisions en ce qui concerne sa filiale prod, a de fait décidé de tenir les audiences. 

La présidente qui a indiqué que cette Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) n'avait pour but que de "contester la jurisprudence" existante, sans soulever une interrogation juridique sérieuse, a enfin pu appeler les prévenus à la barre. 

 Après un exposé des faits et un déroulé précis, méticuleux et détaillé, Carolis a été le premier des prévenus à être appelé.

Carolis, a longuement mais alors très longuement, expliqué son parcours - exemplaire selon lui...enfin selon son entourage qui l'avait pousser à briguer la présidence de France Télé en lieu et place de son ami de 30 ans Alain Duhamel qui ne le sentait pas - et les aléas qu'il avait rencontrés mais contre lesquels il avait résister et contourner.  

Rien de politique...il l'a bien précisé!

Est venu le tour de Bastien Millot qui a évoqué ses "états de  service" et égrainé, lui aussi  les nombreux postes tenus depuis 10 ans aux côté de Jean-François Copé qui n'est pas un ami, ne l'a jamais été et qu'il voussoie (comme Carolis le voussoie également d’ailleurs) et qu'il a toujours voussoyé. 

Bastien Millot n'a pas dû se souvenir de l'affaire de l'appartement de 160 m2 que lui avait prêté son non-ami Copé et que la Presse de l'époque avait largement commenté.

Un exemple parmi d'autres. "Libération" du 24 février 2005 signé Stéphane Allies et Hervé Nathan "Copé et son appartement privé de 160 m2.Logé par l’État, il possède un logement «absolument vide» mais prêté à un «ami»" [Millot donc, ndlr]." 

Voila ce que dit notamment l'article "Bastien Millot n'est autre que le directeur de cabinet adjoint de Jean-François Copé, par ailleurs porte-parole du gouvernement.

C'est aussi un «ami» du ministre. [entre guillemets donc citation de JFC, ndlr] «Il me suit depuis dix ans, et a même été un de mes étudiants à Sciences-Po», explique ce dernier. 
Joint par Libération, l'ex-premier adjoint (UMP) au maire de Beauvais (Oise), condamné en 2003 pour détournement de fonds publics [Millot donc, vous suivez toujours!?ndlr] livre une explication toute simple : «Pour des raisons personnelles, je me trouve sans logement. J'ai demandé à Jean-François Copé, que je connais depuis dix ans, l'autorisation d'habiter chez lui quelques jours, quelques semaines au plus, le temps de trouver un studio.»

Rien de politique...puisqu'on vous le répète!

Le troisième des prévenus à s'exprimer fut l'ex Secrétaire Général de Carolis et ex dircab de Dominique Baudis Camille Pascal "le littéraire" comme il se décrit...il a un peu hésité malgré un avis négatif rendu par "l’administration"  dont il dépendait, avant de rejoindre France Télé  à peine son défunt patron venait-il d'y nommer Carolis (un proche) après que Tessier ait franchi les bornes dans le puant dossier Allègre qui a valu à son ami un non lieu mais que le 20h de France 2 avait chargé quelque temps avant, en référence notamment à l'affaire de l'utilisation de la carte de crédit de l'entreprise par une journaliste, histoire d’obtenir un "scoop" bidon !

Rien de politique...combien de fois faudra-t-il le dire !

Pour résumer, ces 3 quelques trois heures environ de présentation et d’autoportrait des prévenus tous garants des deniers publics: où en serait la télé publique s'il n'avaient pas été là ?!

Tout ce petit monde pensait bien avoir fait impression (bonne, le croyaient-ils!) la présidente a proposé un quart d'heure de pause et juste après une reprise du procès qui s'est terminé aux alentours du début du 3ème débat de la primaire de la Droite et du centre.
 
Et là, le ton a radicalement changé particulièrement concernant Camille Pascal qui n'a pas hésité à mettre en avant l'entière responsabilité sur  Carolis...ce dernier qui s'est montré choqué des propos de son ex subalterne qu'il considérait comme d'invraisemblables mensonges, n'avait pas le souvenir de ce courrier des deux ministres de Tutelles lui demandant dès octobre de se conformer à l'ordonnance de 2005 (*). Tout juste est-il arrivé à se rappeler, suite à une question de la présidente qui le renvoyait à ses déclarations  sur le fait qu'il avait dû du bien s’entourer pour gérer une entreprise "vous-même vous n'avez pas d'entreprise", qu'il avait lui aussi géré plusieurs entreprises avec Jean-Luc Orabona... mais attention c'est ce dernier qui était vraiment le "capitaine" (¤) !

(¤) 

Ambiance.

Bastien Millot, interrogé lui à nouveau sur son départ soudain du "poste de directeur délégué à l’innovation, la stratégie et la communication" auprès de Carolis pour créer Bygmalion, indiquait à la présidente qui l'interrogeait, ne jamais en avoir parlé à Carolis.

La présidente très étonnée, le relançant...À moins d'un emploi fictif - vous étiez en quelque sorte le numéro 3 -  votre départ devait tout de même poser un certains nombre de problème dans l'organisation! Absolument pas, selon Millot qui confirmait de derechef ne pas en avoir parlé à Carolis.

Et c'est là qu'un des avocats de la partie civile a provoqué un gros malaise en évoquant  l'article du "Point" en totale contradiction avec les déclarations de Millot...Ah! Carolis, vous avez dit ?! Ce Carolis là...au sujet de mon départ de France Télé...je n'y était pas!!!!! 

Le moment fort reste sans conteste l'intervention de Camille Pascal qui dans un élan quasi lyrique a battu en brèche les histoire de ses deux collègues surtout Carolis - en martelant du reste que les bureaux étaient l'un à côté de l'autre a-t-il martelé, alors l'argument qui vaut que personne n'aurait été au courant de quoi que ce soit, ne tient pas. 

Rien de politique...comme si vous n'aviez pas compris, à la longue!
Reprise du procès, lundi à 13h30...avec l'audition des témoins...ça devrait jerker.

(*) 



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