18 mois avec sursis requis par
le Parquet contre Mathieu Gallet qui a plaidé l'ignorance !
Après onze heures d’audience, les réquisitions du Parquet
de Créteil sont tombées dans la nuit de jeudi à vendredi : 18 mois de prison avec sursis et 40.000
euros d’amende à l’encontre de Mathieu Gallet.
Renvoyé en Correctionnel pour des faits de
favoritisme, le toujours dirigeant de Radio France (il refuserait pour l’heure
de démissionner !), le haut fonctionnaire ex dirigeant de l’INA soupçonné
d’avoir alors « favorisé » certaines sociétés de conseil, auxquelles
l’établissement public a versé plus de 400.000 euros, a donc choisi de plaider « l’ignorance » !
Le tribunal correctionnel a notamment tenté de
comprendre le rôle de Denis Pingaud celui qui a permis le parachutage d’Ernotte sans aucune expérience depuis Orange vers France
Télés comme celui vers Radio France de Gallet qui l’avait engagé comme « conseiller externe », pour la
communication de l’INA.
Vous savez, le Denis Pingaud qui, il y a peu sur BFMTV, en avait collée une bonne couche à Emmanuel Macron sur sonsystème « caricatural et erroné »!
Vous savez, le Denis Pingaud qui, il y a peu sur BFMTV, en avait collée une bonne couche à Emmanuel Macron sur sonsystème « caricatural et erroné »!
Mathieu Gallet a insisté sur « les "compétences rares" de ce conseiller "couteau suisse" :
capable d’écrire ses discours, de travailler à la refonte du site internet de
l’INA ou d’organiser des rachats de fonds audiovisuels grâce à son carnet
d’adresses » de celui qui alors payé par des fonds publics 5.000 euros par mois, avait ainsi perçu au
total de sa collaboration, 130.000 euros
hors taxes facturés par la société Balises qu’il dirigeait.
« Pourquoi alors ne pas l’avoir mis en concurrence, puisque cette
somme dépassait le seuil obligeant l’INA à respecter les règles des marchés
publics ? » s’est
interrogé le Tribunal.
La faute aux équipes en place
« La faute aux équipes en place » sur lesquelles il a déclaré « s’être
reposé » et qui, selon ses dires « ne lui ont pas transmis de
« signaux d’alerte » sur la nécessité de mettre son conseiller en concurrence » !
«Avant mon arrivée à l’INA, je n’avais jamais été confronté à ces questions
de marché public. C’était quelque chose qui m’était totalement inconnu» a même ajouté le
prévenu Mathieu Gallet.
Il n'était jamais qu'au Ministère avant!
Selon la procureure Amélie Cladière, Denis Pingaud
aurait fait office de « coach personnel » à Mathieu Gallet,
financé
« avec de l’argent public », notamment pour lancer sa candidature à la
direction de Radio France. Le ministère
public reprenait ainsi les accusations portées pendant l’enquête par Agnès Saal
qui a succédé à Mathieu à la tête de l’INA.
« Laisser accroire que Denis Pingaud a fait ma candidature pour Radio
France, c’est au minimum insultant, au pire diffamatoire » a rétorqué l’ex-patron de l’INA.
Outre « Balises » et Pingaud, le Tibunal a également
abordé les contrats conclus avec la société de conseil Roland
Berger Strategy un marché public de 289.000 euros hors taxes, au terme d’un
appel d’offres de cinq jours en 2013.
« Trop court », a estimé la procureure qui a rappelé que ce faisant Mathieu Gallet avait
faussé la concurrence en laissant entendre à
Roland Berger dès 2010 que l’INA aurait besoin de conseils pour fusionner
certaines de ses directions.
Le Parquet accusé par la défense de Mathieu Gallet d’avoir
mené une « enquête à charge et ne donné la parole qu’aux « soldats d’Agnès Saal
» au sein de l’INA » a,
entre autres, réclamé 18 mois avec sursis contre
« l’ignorant » Mathieu
Gallet !
C’est dingue quand
même toutes ces femmes et homme publics payés par les contribuables qui n’y
connaissent rien, ne se renseignent pas une fois en place et se justifient
après de pas franchement avoir été au courant !
Le tribunal rendra son jugement le
15 janvier.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire