Le
Collectif des JRI de France 3 National échaudés, dénoncent « des ateliers qui apparaissent pour beaucoup comme de la poudre
aux yeux jetée par une direction qui a déjà pris toutes les décisions ».
Dans
un nouvel écrit qui devrait faire tousser l’ex Orange et le
successeur de Michel Field à l’info qui s’exprimait ce matin sur Inter pour
dire globalement que tout allait bien, le Collectif des JRI de France 3 décide
certes de ne pas jouer la politique de la chaise vide en participant à des ateliers d’échanges F3/F2 organisés par la direction
à laquelle ils ne fait visiblement pas
confiance.
« L’expérience des
ateliers précédents du projet Info 2015 qui entérine la disparition de notre rédaction
en fusionnant les rédactions nationales de F3 et F2 » auquel
« est
opposé le Collectif est opposé à Info
2015 », « a laissé le désagréable souvenir aux participants de
n’avoir pas été entendus » dit le texte.
« Les préconisations de
l’époque n’ont pas été suivies. Idem lors des réunions qui ont précédé les fusions
des services éco et politique. Nous soulignons que le sentiment général reste
la méfiance et le scepticisme par rapport à l’impact de notre participation à
des ateliers qui apparaissent pour beaucoup d’entre nous comme de la poudre aux
yeux jetée par une direction qui a déjà pris toutes les décisions » ajoute
le Collectif.
« Si nous estimons que
nos demandes ne sont pas entendues au cours de ces ateliers nous nous réservons
la possibilité de nous en retirer, pour nous exprimer de façon alternative »
conclut-il.
Le blog CGC Média vous
propose de découvrir ledit texte:
"Pourquoi
et comment le Collectif des JRI va participer aux ateliers d’échanges F3/F2.
Après un débat interne qui a
vu s’exprimer des positions opposées, le
Collectif des JRI de France 3 a pris la décision à la majorité de
participer aux ateliers proposés par la direction de l’info dans le cadre du
projet de fusion des services JRI des rédactions nationales de F3 et F2. La décision a été prise
après un vote qui a suivi un débat où les pour et les contre se sont exprimés.
Nous rappelons que le
Collectif est opposé à Info 2015 qui entérine la disparition de notre rédaction
en fusionnant les rédactions nationales de F3 et F2.
Nous soulignons que le
sentiment général reste la méfiance et le scepticisme par rapport à l’impact de
notre participation à des ateliers qui
apparaissent pour beaucoup d’entre nous comme de la poudre aux yeux jetée par
une direction qui a déjà pris toutes les décisions.
L’expérience
des ateliers précédents du projet info 2015 a laissé le désagréable souvenir
aux participants de n’avoir pas été entendus.
Les préconisations de
l’époque n’ont pas été suivies. Idem lors des réunions qui ont précédé les fusions
des services éco et politique.
Une majorité d’entre nous a
néanmoins voté pour la participation : le Collectif sera donc représenté par
des délégués pour porter la voix du Collectif au sein de ces ateliers.
Nous pensons effectivement
qu’ils doivent être l’occasion d’obtenir
des garanties aussi bien sur les conditions d’exercice de notre métier,
gravement menacé par la mise en place d’Info 2015, que sur l’organisation
de notre temps de travail.
Info
2015 impose un modèle de « News Factory »
dans lequel la fabrication des reportages est de plus en plus morcelée,
où les équipes de reportages sont de plus en plus déresponsabilisées et téléguidées
par une hiérarchie éditoriale toute-puissante.
A contrario, nous défendons
l’expertise et l’autonomie des reporters de terrain.
Nous défendons aussi la
spécificité du métier de journaliste reporteur d’images et sa responsabilité dans
l’écriture d’un sujet par l’image.
Sur
l’organisation et la planification :
-nous voulons obtenir des
garanties sur l’égalité de traitement des JRI , quelle que soit leur organisation
de temps de travail, semaine de 4 jours, forfait jour/décompte horaire.
-nous voulons nous prémunir
contre certaines méthodes de management autoritaires, irrespectueuses de notre
travail et de notre engagement ;
-nous voulons stopper la
détérioration de nos conditions de travail, que la direction justifie par des contraintes
économiques ou les besoins éditoriaux (aller-retour en province dans la
journée, amplitudes déraisonnables, séquences démultipliées « au cas-où » pour
anticiper les changements de versions au montage…).
Plus globalement nous
mettons en garde la direction contre tout projet qui voudrait simplement calquer
le modèle d’organisation du service JRI de F3 sur celui de F2.
Sur
l’immobilier :
Nous demandons le respect de
quelques principes clairs :
Nous sommes journalistes et
avons besoin d’être au contact de la rédaction et des rédacteurs pour préparer
les reportages, nous n’accepterons pas d’être placardisés dans une sombre pièce
isolée.
Nous réclamons également une
remise à plat du fonctionnement du magasin et du chemin depuis notre service
jusqu’au magasin et aux véhicules de reportage, dans le respect de l’ergonomie
liée au port de charges lourdes qui est notre quotidien.
Si
nous estimons que nos demandes ne sont pas entendues au cours de ces ateliers
nous nous réservons la possibilité de nous en retirer, pour nous exprimer de
façon alternative.
Le
Collectif des JRI de la rédaction nationale de France3, le 21 novembre 2017"
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