Mathieu
Gallet jugé en Correctionnelle juste après Delphine Ernotte.
C’est le 16 novembre prochain que le toujours PDG de Radio France Mathieu Gallet,
soupçonné de "favoritisme" dans des contrats passés alors qu'il
présidait l'Institut national de l'audiovisuel (INA), va être jugé devant un
tribunal correctionnel, a appris ce vendredi l'AFP auprès du parquet de
Créteil.
Quasiment un
mois après Delphine Ernotte
qui, elle, comparait à la mi-octobre prochain devant la 11ème chambre
correctionnelle du TGI de Paris (*) dans le cadre d’une citation
directe qui la vise nommément ainsi que son directeur de cabinet Stéphane
Sitbon-Gomez , Anne-Cécile Mailfert, compagne de ce
dernier, et Maxime Ruszniewski ex conseiller au cabinet de
Nadjat Vallaud-Belkacem et cofondateur Anne-Cécile Mailfert d’une
soi-disant Fondation des femmes sans statuts !
Les divers chefs d’accusations de cette
plainte sont, entre autres : recel de prise illégale d’intérêt, délit
de "favoritisme" là–aussi prévu et réprimé
par les articles 432-12 et 432-14 du Code pénal… délit de prise illégale
d’intérêt, ainsi que du délit de favoritisme, délit de recel de prise illégale
d’intérêt sur le territoire national et à une date non couverte par la
prescription, ainsi que du délit de recel de favoritisme, etc.
C’est pour des contrats passés entre 2010 et 2014
alors qu'il présidait donc l'Institut national de l'audiovisuel (INA) que Mathieu Gallet est renvoyé au
Pénal alors que Delphine Ernotte l’est pour l’année 2016, quelques mois seulement après
son parachutage à France Télés.
En ce qui concerne Mathieu Gallet, le montant total des contrats visés par l'enquête
préliminaire, passés avec des sociétés de conseil en communication, s'élève à 428.000 euros précise le Parquet.
Rappel : L'affaire avait démarré en juin 2015 après
un signalement du ministère de la Culture. L'enquête alors confiée à la Brigade de répression de la délinquance
économique (BRDE), portait sur des soupçons d'irrégularités dans des contrats
de plusieurs centaines de milliers d'euros conclus
sans mise en concurrence, une règle qui encadre habituellement les attributions
de marchés publics.
Une affaire qui n’est pas sans rappeler les peines de
prison, amendes et dommages et intérêts prononcés par la 32ème
chambre correctionnelles début 2017contre, entre autres Patrick de Carolis et Bastien Millot,
à l’issue du procès dit Bygmalion/FTV.
Revenons à Mathieu Gallet l’homme qui avait dès son
arrivée dû affronter avec la plus longue grève de l’histoire de la Maison ronde
et créé la polémique avec les dispendieux des travaux de rénovation de son bureau.
C’est une note du
Contrôle général économique et financier (CGEFI), service du ministère de
l'Économie qui contrôle la gestion de l'argent public, qui avait pointé
deux mois plus tôt "dysfonctionnements et irrégularités". Les sociétés
mises en cause sont Balises (Denis Pingaud)et Roland Berger Strategy, précise le Parquet. Les contrats
passés en 2010 et 2011 pour un montant de 50.000 euros avec OpinionWay,
également soupçonnés d'entorse à la concurrence, ne sont finalement pas
concernés par le renvoi, le délai de prescription étant dépassé.
En mai 2016, un pré-rapport de la Cour des comptes,
dont les conclusions définitives sont toujours attendues – celui rendu pour France
Télévisions, il y a quelques mois qualifiait lui « d’impasse financière »
la situation du groupe de télés public – avait pour sa part, épinglé les dépenses de
l'INA sous la présidence de Mathieu Gallet.
Outre les contrats douteux, la Cour avait pointé les
frais de réception de l'ancien président de l'INA: 61.063 euros entre 2012 et avril 2014. Une somme qui représente "une
dépense moyenne de plus de 2.300 euros par mois et paraît très conséquent pour
un établissement de la taille de l'INA", ajoutait la Cour.
Denis Pingaud, celui qui a poussé Mathieu Gallet
comme l’ex Orange dans leur parachutage l'un à la radio, l'autre à la télé, doit sûrement être le seul aujourd'hui à se dire qu'on ne change pas une équipe qui gagne!
Tout cela au moment même où le ministre de l’Économie Bruno Le Maire déclare "Il faut en finir avec l'addiction aux dépenses publiques"...ça fait désordre pour ces deux-là et ça ne sent pas très bon pour la suite !
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