Peu probable que le « match Elysée-France TV »
tourne à l’« avantage à
Delphine Ernotte ».
Dans son édition du jeudi 14 juin 2018 « LA Lettre
A » publiait un article intitulé « Match
Elysée-France TV : avantage à Delphine Ernotte ».
Le titre de Presse s’il fait référence aux diverses
procédures en cours notamment l’instruction judiciaire l'enquête « menée sur les conditions de
nomination à l'été 2015 de l'ancienne directrice générale d'Orange France
à la tête de France TV » écrit également qu’« une embellie n'est pas à exclure pour Delphine Ernotte - côté
exécutif - surtout si elle joue le Château contre Matignon, où elle bénéficie
d'une oreille attentive en la personne d'Olivier Courson, conseiller
culture, communication et régulation numérique d’Édouard Philippe depuis
mai 2017 ».
Il paraît cependant peu probable que jouer
l’Elysée contre Matignon ou vice-versa
ait une chance de marcher voire même
tournât à l’« avantage à
Delphine Ernotte » avec « l’oreille
attentive » ou pas du reste « d’Olivier Courson, conseiller culture,
communication et régulation numérique d’Édouard
Philippe »!
Le blog CGC Média vous propose de découvrir un extrait
de l’article de «La Lettre A » du
14 juin.
"Le
calendrier sinueux des procédures judiciaires en cours contre la patronne de
France télévisions (conditions de sa nomination, affaire de la fondation
des femmes) fait s'éloigner le spectre des foudres élyséennes qui planait
encore il y a quelques mois au-dessus de sa tête.
Le temps judiciaire joue en faveur de la PDG de France
télévisions Delphine Ernotte. La plainte déposée fin avril par le
syndicat SNPCA-CFE-CGC dans l'affaire de la Fondation des femmes (LLA
du 02/11/17) devant le Parquet
national financier (PNF) vient d'être reroutée vers le Parquet de Paris.
L'organisation syndicale doit aussi ronger son frein sur un autre dossier où il
est associé à la CFDT médias : l'enquête menée sur les conditions de
nomination à l'été 2015 de l'ancienne directrice générale d'Orange France
à la tête de France TV. La juge d'instruction Milca Gabriel-Michel (LLA
du 08/06/17) doit encore
qualifier les faits. Un des protagonistes clés dans ce dossier Olivier
Schrameck, président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA -
LLA du 22/02/18), n'a toujours pas
été auditionné par le bras armé du PNF, l'Office central de lutte contre la
corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre.
Éloigné du CSA pour des raisons de santé, Olivier Schrameck, dont le mandat
s'achève en janvier 2019, a repris ses fonctions le 28 mai. Quant à celui
de Delphine Ernotte, il se terminera en août 2020. Jouer la montre est donc une échappatoire mais pas une panacée.
Allumer des contre-feux pour parer
au plus pressé
Côté exécutif, une embellie n'est pas à exclure pour
Delphine Ernotte, surtout si elle joue le Château contre Matignon, où elle
bénéficie d'une oreille attentive en la personne d'Olivier Courson,
conseiller culture, communication et régulation numérique d'Edouard Philippe
depuis mai 2017. L'ancien patron de StudioCanal, qui a conseillé Lionel
Jospin quand il était premier ministre et Catherine Trautmann rue de
Valois, déjeunait ainsi à la table France TV le 5 juin au tournoi de
Roland-Garros. Delphine Ernotte y avait aussi convié la journaliste et
chroniqueuse au Journal du dimanche (JDD) Anne Sinclair, Véronique
Cayla, présidente d'Arte France ainsi que le présentateur Laurent
Delahousse. La récente montée au créneau de l'ex-patronne d'Orange
studio (LLA du 01/03/18) Frédérique
Dumas, députée LREM et coordinatrice du groupe de travail sur la
réforme de l’audiovisuel public, pour que France 4 reste une chaîne de
télévision hertzienne et ne bascule pas sur le numérique contribue à
sanctuariser le périmètre de gouvernance de Delphine Ernotte.
Autre gravier dans le jardin du Château : l'hommage appuyé de la ministre de la
Culture Françoise Nyssen aux
propos tenu en septembre 2015 par Delphine Ernotte tout juste
intronisée sur "les hommes
blancs de plus de 50 ans" qui monopoliserait les écrans de
télévisions. Cette déclaration faite le
4 juin par la ministre lors de la présentation de son plan de réforme pour
l'audiovisuel public a provoqué une vague de commentaires dans la presse.
Elle a par ailleurs éclipsé le contenu du plan, jugé par de nombreux
observateurs de la filière comme un rendez-vous manqué, voire un pétard mouillé
par les plus acerbes d'entre eux."
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