Une note de Bercy qui chiffrerait à 700 millions d’euros le montant des économies que doit réaliser l’audiovisuel public !
C’est ce que croit savoir Renaud Revel qui dans son « Immédias » (*extrait
ci-après) avance ce chiffre de « 700 millions d’euros d’économies (nettes) » émanant donc d’« une note détaillée de la
direction du Budget, à Bercy, rattachée
au ministère du Budget que doit encore arbitrer Matignon »
Le blog CGC Média dans un article publié le 4
juin dernier « Françoise
Nyssen mal éclairée (un comble pour l’Audiovisuel ) annonce sa non réforme »
avançait pour sa part et selon ses informations un chiffre pouvant même
atteindre 900 millions d’économies au global…bien loin de toutes façons de ceux
avancés ici et là et en définitive assez proche de celui que révèle aujourd’hui
Renaud Revel.
La part d’économies à réaliser tous azimuts pour France Télévisions flirte avec les 600 millions d’euros et ce alors même que l’ex Orange annonce vouloir lancer une plateforme de SVoD à la française « salto »… “un salto nell'ignoto” (un saut dans l’inconnu comme on dit en Italie) qui sera l’occasion d’engloutir des dizaines et des dizaines de millions d’euros [on parle au bas mot de 50 millions d’euros de mise, chiffre totalement ridicule par rapport à ce genre de produit et aux milliards que déboursent, entre autres Netflix ou Amazon] justement en pleine période d'économies!
(*) Extrait :
« Si la ministre de la
Culture, Françoise Nyssen, a subtilement évité les questions qui fâchent lors
de sa conférence de presse du 4 juin, où elle avait dévoilé, en présence de
l’ensemble des PDG de chaînes de service public, ses premières propositions de
réforme pour l’ensemble du secteur, la direction du Budget, à Bercy, s’est
chargé de rédiger la douloureuse : un train d’économies solides que doit
encore arbitrer Matignon.
Dans une note détaillée cette direction rattachée au ministère du Budget de Gérald Darmanin chiffre à 700 millions d’euros (nettes) le
montant de ces économies qui devront être réalisées à l’horizon 2022.
Et pour atteindre ce cap, les
services de Bercy n’y vont pas de main morte. « Numérisation des chaînes
de France Télévisions », « mutualisation Arte-France
Télévisions », « économies de fonctionnement », «synergies
France 3-France Bleu», « recentrage de TV5 Monde », «partage des droits de
production», « économies sur les programmes de France 3 et de
France Ô »…
Les efforts demandés sont nombreux, y compris sur le plan social. Les services de Gérald Darmanin fixent en effet à 2050 le nombre de salariés appelés à quitter leurs postes d’ici à la
fin 2022, le tout dans le cadre d’un plan de départs volontaires qui impacte
l’ensemble du secteur.
Si France Télévisions est le plus sévèrement touché, avec 1500 personnes
(soit 17% de sa masse salariale), Radio
France, TV5 Monde et France Medias Monde sont également concernés, avec des
plans respectifs de 300, 200 et 50 unités. [Rappelons que
le dernier PDV dont Marc
Chauvelot de la CGT France Télés disait dans une
hallucinante interview à Caroline Sallé publiée dans « Le Figaro » « France
Télévisions : le plan de départs volontaires devrait faire le plein », concernant
le Plan de licenciement collectif (dit PDV) : « Compte
tenu de la surreprésentation des seniors et de la détérioration des conditions
de travail, ce plan va avoir du succès… », était loin d’avoir atteint les
objectifs ! ndlr]
La note est également salée sur le
plan budgétaire, avec des coupes sombres tous azimuts. Et c’est France Télévisions qui est, là encore, la plus durement
impactée, avec 564 millions d’euros d’économies programmées d’ici à 2022. Radio
France (46 millions), TV5 Monde (38 millions) et Arte (20 millions) sont
également ponctionnés. Ce train d’économies va être mis en place sans
attendre, dès cette année, avec des notifications adressées aux chaînes courant
du mois prochain: on évoque un premier plan d’une cinquantaine de millions
d’euros pour «France Télés» dans les étages dirigeant duquel on s’arrache les
cheveux.
L’audiovisuel public doit ainsi s’attendre à quatre années de vaches
maigres et donc à de profondes difficultés. Bercy, qui
ne l’ignore pas, liste d’ailleurs dans ce document les handicaps et charges
qu’il devra surmonter et supporter dans ce contexte de restrictions
budgétaires : de la baisse de ses recettes publicitaires au chantier de
rénovation de Radio France, en passant par le coût des départ volontaires, des
développements numériques ou des retransmissions des prochains JO…»
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