Combien de Jean-Philippe Viaud faudra-t-il
à France Télés pour qu’Emmanuel Macron désavoue Ernotte qui prétend agir en son
nom ?
Ernotte « le vaillant soldat
qu’on montre en exemple » écrivait Cyril Lacarrière en juillet pour l’Opinion.
L’ex-Orange serait devenue…« force
motrice », à l’origine de « décisions courageuses » avec « un
plan de restructuration qui doit conduire à la suppression nette de 1.000
emplois » [soit 2.000 postes supprimés contre 1.000 embauchés !]
ajoute le journaliste.
« Dans les couloirs de
Matignon, où le directeur de cabinet d’Edouard Philippe, Benoît Ribadeau-Dumas,
veille tout particulièrement au sort réservé à l’audiovisuel public, celle
qui fut un temps un problème qu’il a fallu recadrer… a de quoi satisfaire
un état actionnaire près de ses sous. » écrit-il encore.
Parlons-en des couloirs de Matignon ! « C’est
pour faire plaisir à Edouard Philippe avec 2022 en ligne de mire…» explique
celui-ci ; « Il se murmure qu’il pourrait trouver un moyen de maintenir
Ernotte en attendant la loi » ironise cet autre ! « En
tout cas, elle criait au scandale lorsque qu’il fallait économiser 46 millions
et là elle raconte que 400 millions c’est faisable…elle fera le sale boulot
pour aller dans le sens du vent comme le lui demande le gouvernement » enchérit
ce troisième vraiment remonté.
Combien de dizaines, de centaines de salariés
se retrouveront-ils dehors avant que ceux qui ont
tiré de vains plans sur la comète comprennent que c’est déjà fini ?
Combien de Jean-Philippe
Viaud faudra-t-il à France Télés pour qu’Emmanuel Macron désavoue Ernotte qui
prétend agir en son nom ? Jean-Philippe Viaud, 31 ans d'ancienneté,
qui comme beaucoup d’autres chroniqueurs de Télématin, annonce qu'il va
attaquer la chaîne aux Prud'hommes.
L’Express dans son article signé Claire Padych « Entre
l'équipe de Télématin et France Télévisions, la guerre est déclarée »
dresse le tableau "En fait, France TV a attendu le départ de William Leymergie pour flinguer l'émission et le
montage qu'il avait construit pour faire de Télématin une référence pendant
plus de 30 ans".
Extrait :
"Après avoir interviewé quelque 2800 artistes pour leurs créations
filmées et présenté dans 1432 chroniques choisies (sic) parmi près de 5000 œuvres
vues ou lues, après avoir signé plus de 630 contrats précaires, le numéro 1433
de la chronique 'Spectacles' de Télématin sur France 2, ne verra plus le
jour... Clap de fin. Rideau."
C'est par ce message sur Facebook que
Jean-Philippe Viaud, le "monsieur Théâtre" de l'émission matinale de
France 2 a annoncé son éviction, le 10 septembre. Après 31 ans de
collaboration, Jean-Philippe Viaud n'a pas de nouvelles : "Depuis
juillet, je n'ai reçu aucun message ou appel émanant de la production de Télématin
ou de France TV en général..."
Il n'est pas le seul. Depuis quelques mois, plus de 50
techniciens, chroniqueurs, journalistes et réalisateurs ont le choix entre
partir ou éventuellement continuer, mais comme de quasi-débutants.
"J'ai touché mon premier salaire à Télématin en 1989. Je suis parti,
mais je suis revenu en 2001 pour la chronique 'Nouveau'. Je l'ai assurée
pendant 17 ans en CDD. Je faisais 80 reportages par an, explique Yann Lavoix
à L'Express. Et un jour, sans avoir vu qui que ce soit des Ressources humaines,
un responsable de la chaîne ou des programmes, on vous fait savoir que les
conditions de travail vont changer. Ils font en sorte de vous pousser dehors ou
de réduire considérablement votre activité, et donc vos émoluments." Il
conteste cette méthode aux prud'hommes. Son procès devrait se tenir prochainement
à Paris.
Philippe Collignon encore dont L'Express a relaté les
audiences aux prud'hommes, le 1er août dernier. En délicatesse avec la chaîne,
le réalisateur avait brutalement reçu une lettre de rupture. Son contrat a été
requalifié en CDI après avoir prouvé l'abus de CDD successifs, qui le
maintenaient depuis 24 ans en situation de précarité. "Monsieur Collignon
vit dans la peur constante de perdre son travail et de ne plus percevoir de
revenus réguliers", avait plaidé l'avocate du réalisateur journaliste…».
Voilà comment l’ex-Orange traite les précaires à France Télés, les poussant
vers la sortie comme elle ne leur laisse d’autre choix que de saisir la Justice !
Emmanuel Macron va-t-il
attendre le 20 décembre 2019 que le jugement rendu visant les ex-dirigeants
de France Télécom (Orange) contre lesquels le Parquet a requis les peines
maximales prévues par la loi pour « harcèlement moral »,
soit un an de prison et 15.000 euros d’amende, fasse jurisprudence ?!