Après les 33 millions d'euros du confinement, l'État accorde un prêt de 35 millions d'euros à Presstalis en cessation de paiements depuis le
20 avril !
Vendredi, le tribunal de commerce de Paris doit
trancher et dire s'il accepte une offre formulée par les quotidiens nationaux,
qui proposent de reprendre une partie des postes de l'entreprise, mais pas de
ses filiales.
« Lors
d’une audience au tribunal de commerce, mardi, la Coopérative des quotidiens,
coactionnaire de Presstalis avec la Coopérative des magazines, a présenté un
projet de reprise, sur lequel le tribunal donnera sa décision vendredi. Soutenu
par la direction de Presstalis, ce projet propose de conserver 268 des
912 emplois dans l’entreprise…Une véritable saignée : 30 % des effectifs
seulement seraient sauvés, et aucun des 512 salariés des dépôts régionaux hors
de Paris. » écrit Jérôme Lefilliâtre
pour Libération.
Le
distributeur de presse qui s'est déclaré en cessation de paiements le 20 avril,
plombé par des pertes colossales « pourrait supprimer 70%de ses effectifs » précise encore le titre de Presse.
L'État qui a déjà soutenu l’entreprise à hauteur de
33 millions d'euros pendant le confinement, vient d’accorder un prêt supplémentaire
de 35 millions d'euros à Presstalis étranglé par les dettes et
menacé d'une liquidation partielle, selon un arrêté publié ce mercredi au
Journal officiel.
Ces 35 millions supplémentaires ont été débloqués pour
accompagner la période de redressement judiciaire, a indiqué mardi le
ministère de l'Économie.
Libération
ajoute « Les marchands de presse n’ont reçu ni journaux nationaux
ni magazines mercredi, et cela devrait être la même chose ce jeudi. Une partie
des salariés de la distribution s’est mise en grève, à l’appel du Syndicat
général du livre et de la communication-CGT, qui règne sur la filière. »
Grève
qui de toute façon ne devrait rien arranger !
« Le
placement en redressement judiciaire de Presstalis va avoir un effet négatif
très concret : les éditeurs qui passent par ses services vont devoir
s’asseoir sur 115millions d’euros de créances que devait leur verser
l’entreprise. Pour certains petits journaux et magazines, c’est un très gros
coup dur, qui pourrait menacer leur existence » conclut le quotidien.
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