mercredi 2 septembre 2020

Valérie Bernis au Conseil d’Administration de France Télés et en même temps au Conseil de Surveillance de Lagardère !

Valérie Bernis au Conseil d’Administration de France Télés et en même temps au Conseil de Surveillance de Lagardère !

Chacun sait bien, aujourd’hui, dans quel nouveau monde nous sommes, où plus rien ne choque et où tout est permis…mais tout de même !

Ce lundi, denier jour d’août, le groupe Lagardère publiait un communiqué de presse (* ci-après) indiquant : « Le Conseil de Surveillance de Lagardère SCA coopte Mme Valérie Bernis, rejette la demande de convocation d’une Assemblée Générale exceptionnelle et ouvre le dialogue actionnarial.»

Petit problème et pas des moindres, Valérie Bernis est membre du Conseil d'Administration de France Télévisions...

(*) Extrait :


mais ça devrait s'arranger ! L'ex-Orange ne déclarait-elle pas ce weekend "ne pas vouloir mettre davantage en difficulté les chaînes privées" 

(*) Extrait :

« Le Conseil de Surveillance de Lagardère SCA qui s'est réuni le lundi 31 août sous la présidence de M. Patrick Valroff, a pris acte des démissions de Mme Aline Sylla-Walbaum et de M. Yves Guillemot. Le Conseil de Surveillance a tenu à les remercier pour leurs contributions actives au cours de leurs mandats.

En remplacement de Mme Sylla-Walbaum, le Conseil de Surveillance a coopté Mme Valérie Bernis, dont l'expérience reconnue au sein de grands groupes à dimension internationale sera un atout précieux pour accompagner le groupe Lagardère. Mme Valérie Bernis, que le Conseil de Surveillance se félicite d'accueillir en son sein, rejoindra le Comité des Nominations, des Rémunérations et de la RSE… »




La Lettre A, dans son article du 2 septembre «Valérie Bernis, l'œil de LVMH au conseil de Lagardère » écrivait :

« Valérie Bernis a fait son entrée le 31 août au conseil de surveillance de Lagardère.

En cooptant, le 31 août, Valérie Bernis en remplacement d'Aline Sylla-Walbaum, démissionnaire, le conseil de surveillance de Lagardère SCA a, de fait, offert un siège à une représentante de Bernard Arnault. Celui-ci marque ainsi concrètement son entrée à 25 % dans la holding de contrôle du groupe, Lagardère Capital & Management (LCM).

Le choix de Valérie Bernis est loin d'être anodin. Elle est très proche de Nicolas Bazire, le bras droit de Bernard Arnault, en charge du développement et des acquisitions de LVMH, et tout particulièrement du rapprochement avec Lagardère. Tous les deux se sont connus et ont étroitement travaillé ensemble au cabinet d'Edouard Balladur, premier ministre entre 1993 et 1995. Nicolas Bazire était alors son directeur de cabinet tandis que Valérie Bernis était chargée de la presse et de la communication.

Depuis, tandis que Nicolas Bazire se mettait au service de Bernard Arnault, Valérie Bernis accompagnait activement l'ascension de Gérard Mestrallet, dont elle est toujours très proche, dans l'aventure Suez, puis Engie. Suez étant alors actionnaire du groupe MM66, elle s'est impliquée dans les médias en étant administratrice de la chaîne (2001-2004) et présidente de la filiale Paris Première (1999-2004)… »

Le même Gérard Mestrallet qui a nommé Ernotte au Conseil d’Administration de Suez mais pas que….

Pourquoi tout cela poserait il des problèmes à Ernotte ou même à l'actionnaire à commencer par ceux de conflits d'intérêts ?!

Pour mémoire voici ce qu'écrivait le blog CGC Média le 24 novembre 2019,   reprenant un précédent article du 13 mars 2016 : 


Poupées russes.

« C'est officiellement le mercredi 2 juillet 2014 sous l'égide de "La Fondation FACEqui héberge donc "La Fondation des femmes" dont Maxime Ruszniewski est aux commandes, qu'une précédente fondation "La Fondation Égalité – Mixité", était créée justement en  présence de Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des Femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports et de Gérard Mestrallet, Président de la FACE. 

Maxime Ruszniewski administrateur de ladite Fondation qui se présente comme "avocat non pratiquant, entrepreneur épanoui. Co-fondateur @fondationfemmes" mais également comme "Maxime@pardi.fr producteur de la campagne #8mars @francetele" produisait via la société PARDI dont il est président (société par actions spécialisée dans le secteur d'activité de la production de films et de programmes pour la télévision.3 clips cher payés pour la journée de la femme et plus particulièrement  la Fondation des femmes partenaire de France Télés, le 8 mars 2016 pour l’ex-Orange Ernotte qui allait faire un don avec l’argent public à ladite Fondation.

Delphine Ernotte-Cunci, qui allait être élue à la même date comme présidente du Comité Exécutif de cette Fondation abritée... ».

Dès lors et depuis les révélations du Canard il nous a semblé utile de rappeler ici quelques faits qui, sans nul doute, intéresseront la Justice à qui ils seront transmis :

1°) Gérard Mestrallet, Président d’honneur de SUEZ et d’Engie qui préside la Fondation Agir Contre l’Exclusion (FACE) nomme en CA l’ex-Orange comme administratrice : « Delphine Ernotte Cunci, née le 28 juillet 1966, a été nommée en qualité d’administrateur par l’Assemblée Générale du 24 mai 2012 ».

2°) En 2016, l’ex-Orange est renommée comme administratrice de Suez dont Gérard Mestrallet est Président d’honneur -  « Date de début du mandat actuel: 28 avril 2016 »  alors que l’intéressée été parachutée à France Télés à l’été 2015 dans les conditions qui font toujours l'objet d'une procédure judiciaire.


3°) Le Canard enchaîné du mercredi 14 mars 2016 révèle que Delphine Ernotte a perçu de Suez 150.000 euros brut en trois ans ! 


4°) Au même moment, "Le Canard enchaîné" dans son article intitulé "A France Télévisions, les droits de la femme nourrissent  son homme" précise qu’Ernotte a donné de l’argent public à la FACE à destination de la Fondation de femmes en plus d’avoir fait payer chèrement 3 clips de promo par France Télévisions.

Extrait du Canard de l’époque « Delphine Ernotte n'a pas attendu sept mois pour lancer son groupe dans une nouvelle aventure qui force le respect: La Fondation des femmes....

La présidente de cette belle fondation, Anne-Cécile Mailfert [ Vous avez, celle qui aime le tweet du bras droit d’Hidalgo à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire, prédisant la candidature d’une femme de gauche pour battre Emmanuel Macron en 2022, ndlr]  est venue taper à la porte du groupe public, il y a quelques semaines. Elle a obtenu que l'équipe d'Ernotte trône aux premières loges le soir des réjouissances inaugurales mais également que France Télévisions figure parmi les mécènes les plus réactifs: Ernotte a déjà dégainé son chéquier, pour un coup de pouce de 7.000 €. Depuis, dans un vibrant appel aux dons sur le net ("L'Obs" 10/03) Anne-Cécile Mailfert brandit la "garantie de transparence" et la "traçabilité des dons". 

Une transparence qui a été un peu négligée à l'occasion de la réception de ce premier don: la présidente de la Fondation des femmes se trouve être, à la ville, la compagne du directeur de cabinet de Delphine Ernotte, Stéphane Sitbon-Gomez. 

Une proximité dont cet ex conseiller spécial de Cécile Duflot ministre du logement réfute avec force le caractère un peu fâcheux… » 

Suite en cliquant ici. 

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