mercredi 6 janvier 2021

Renaud Van Ruymbeke sur Inter: « Quand on est porté par des idéaux de justice...ces idées-là finissent toujours par l’emporter »

Renaud Van Ruymbeke sur Inter: « Quand on est porté par des idéaux de justice...ces idées-là finissent toujours par l’emporter »

Renaud Van Ruymbeke, ancien magistrat à la retraite dont la notoriété n’est plus à faire, était l’invité de Léa Salamé sur France Inter (*itw fin de post) pour parler de son livre "Mémoires d’un juge trop indépendant" (Ed. Tallandier).

À travers ce livre qu’il "l'assume complètement", Renaud Van Ruymbeke a souhaité raconter son parcours – ce qui "n'est pas dans sa culture" dit-il mais ses amis le lui ont fortement suggéré – parce qu’explique-t-il encore « J’ai été le témoin, l’acteur d’une époque où la justice a été modifiée en profondeur. On est parti d’une justice soumise à une justice beaucoup plus libérée, même si tout n’est pas acquis. Quand on est porté par des idéaux, des idées de justice, de doute, d’équité, d’indépendance, elles finissent toujours par l’emporter. »

Ce livre il l’a fait également et surtout pour faire passer un message aux jeunes : « Quand on est porté par des idéaux, des idées de justice, de doutes aussi, d’équité, d’indépendance...eh bien ces idées elles finissent toujours par l’emporter ». « J'ai vécu des évolutions, mais je leur fais confiance pour changer profondément le système. » ajoute-t-il.

S’il y relate les nombreuses affaires dont il a eu la charge, à commencer par l'affaire Boulin – « à l’époque ça ne faisait pas, on n’enquêtait pas sur un ministre » mais aussi l'affaire Urba qui avait éclaboussé le PS de l'époque, sans oublier une de ses toutes dernières instructions l’affaire Carolis/Millot/Bygmalion/France Télés suite à la plainte du SNPCA-CGC qui s’était traduite par la condamnation définitive de l’ex-pédégé du groupe comme de celle du cofondateur de Bygmalion, il déplore « que les affaires arrivent de plus en plus tard devant le tribunal ».

Le plus scandaleux pour lui c’est cette évasion fiscale qui perdure « C’est un scandale, il n’y a jamais eu autant d’argent sale dans les paradis fiscaux ! Et on n’a jamais eu autant de déficit avec le Covid.

Je dis aux États : allez chercher l’argent, il est à vos portes. »

Il y a heureusement toujours aujourd’hui quelques femmes et hommes qui partagent les convictions de ce juge émérite, à savoir que « les idées de justice finissent toujours par l’emporter ».

 (* son itw )



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