Renaud Van Ruymbeke sur Inter: « Quand on est porté par des idéaux de justice...ces idées-là finissent toujours par l’emporter »
Renaud Van Ruymbeke, ancien magistrat à la retraite dont la notoriété n’est
plus à faire, était l’invité de Léa Salamé sur France Inter (*itw fin de post) pour parler de son
livre "Mémoires d’un juge trop indépendant" (Ed.
Tallandier).
À travers ce livre qu’il "l'assume
complètement", Renaud Van Ruymbeke a souhaité raconter son parcours – ce
qui "n'est pas dans sa culture" dit-il mais ses amis le lui
ont fortement suggéré – parce qu’explique-t-il encore « J’ai
été le témoin, l’acteur d’une époque où la justice a été modifiée en
profondeur. On est parti d’une justice soumise à une justice beaucoup plus
libérée, même si tout n’est pas acquis. Quand on est porté par des idéaux, des
idées de justice, de doute, d’équité, d’indépendance, elles finissent toujours
par l’emporter. »
Ce livre il l’a fait également et surtout pour faire passer
un message aux jeunes : « Quand on est
porté par des idéaux, des idées de justice, de doutes aussi, d’équité,
d’indépendance...eh bien ces idées elles finissent toujours par l’emporter ». « J'ai vécu des évolutions,
mais je leur fais confiance pour changer profondément le système. » ajoute-t-il.
S’il y relate les nombreuses affaires dont il a eu la
charge, à commencer par l'affaire Boulin – « à l’époque ça ne
faisait pas, on n’enquêtait pas sur un ministre » mais aussi l'affaire
Urba qui avait éclaboussé le PS de l'époque, sans oublier une de ses toutes
dernières instructions l’affaire Carolis/Millot/Bygmalion/France Télés suite à la plainte du SNPCA-CGC qui
s’était traduite par la condamnation définitive de l’ex-pédégé du groupe comme
de celle du cofondateur de Bygmalion, il déplore « que
les affaires arrivent de plus en plus tard devant le tribunal ».
Le plus scandaleux pour lui c’est cette évasion
fiscale qui perdure « C’est un scandale,
il n’y a jamais eu autant d’argent sale dans les paradis fiscaux ! Et on n’a
jamais eu autant de déficit avec le Covid.
Je dis aux États : allez chercher
l’argent, il est à vos portes. »
Il y a heureusement toujours aujourd’hui quelques femmes et hommes qui partagent les convictions de ce juge émérite, à savoir que « les idées de justice finissent toujours par l’emporter ».
(* son itw )
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