jeudi 6 mai 2021

Roch-Olivier Maistre dans les starting-blocks pour l’après Macron !

Roch-Olivier Maistre dans les starting-blocks pour l’Après Macron !

A onze mois et quelques de l’élection présidentielle de 2022 (*) celui qui plaidait sa cause, le 15 décembre 2020 devant la commission ad’hoc du Sénat présidée par Laurent Lafon, celui qu’Emmanuel Macron nommait au CSA en 2019 fourbit ses armes pour l’Après : sa nomination à la présidence de l’ARCOM.

ROM a remis ça, il y a quelques jours le 13 avril dernier. L'inconditionnel ernottien débute ainsi ses affirmations gratuites "Lors de ma dernière audition au mois de décembre, j'avais pointé la nécessité de procéder à des évolutions législatives, notamment la nécessaire fusion entre la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi) et le CSA, au sein de l'ARCOM" au cas où les sénateurs n'auraient pas bien capté.

(*) Emmanuel Macron ayant pris ses fonctions le 14 mai 2017, la passation de pouvoirs éventuelle devrait avoir lieu le 13 mai 2022 au plus tard. Le premier tour de l'élection présidentielle se tiendrait donc entre le 8 et le 23 avril 2022, le second tour ayant lieu deux semaines après le premier.

Il est urgent pour celui qu’Emmanuel Macron nommait en janvier 2019 que celle-ci intervienne avant le Monde d’Après donc avant le 13 mai 2022.  

Lors de son audition (voir le lien en fin de post) en fin d’année dernière, ROM affirmait déjà péremptoirement devant les sénateurs présents « La nécessaire fusion entre la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi) et le CSA, au sein d'une nouvelle autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) » (sic)


Elle est d’autant plus rendue nécessaire qu’après mai 2022, il sera trop tard.


Le blog CGC Média vous propose de découvrir ci-après, les propos alors tenus devant les élus par ROM particulièrement mécontent de l’incertitude législative qui plane sur sa future nomination qui déclare aussi avoir pour moins d'1/4 des Français qui auraient selon lui, accès à la télé "engagé une consultation sur les évolutions et la modernisation de la télévision numérique terrestre (TNT), seul moyen d'accès à la télévision pour 22 % de nos concitoyens."

Il était effectivement venu prêcher pour sa paroisse, se réfugiant derrière les 300 salariés du CSA qui attendraient un discours clair sur leurs perspectives (Ça ne s’invente pas !), se réfugiant également derrière les GAFAM, en déclarant « La nécessaire [ Rebelote…Décidément ! ndlr] constitution d'un régulateur intégré, avec une taille critique suffisante, face aux grands opérateurs internationaux ».

Pour tordre la main au Législateur, ROM indiquait avoir d’ailleurs déjà « signé une convention de préfiguration » avant même une future loi.

Extraits :

« Les constats ayant présidé à la création de l'Arcom restent d'actualité.

Cela fait sens d'avoir un régulateur renforcé, avec des moyens confortés, allant de l'audiovisuel à la préservation des droits d'auteur, en passant par la lutte contre le piratage. La Hadopi a communiqué sur la flambée du piratage ces derniers mois. Il y a une forte attente de tous les acteurs sur le projet de loi.

La constitution d'un régulateur intégré, avec une taille critique suffisante, est nécessaire face aux grands opérateurs internationaux. Cela fera d'autant plus sens que le DSA verra le jour... Le CSA est prêt pour jouer un rôle actif dans sa mise en œuvre en France…

La constitution de L'Arcom, par le rapprochement du CSA et de la Hadopi, fournirait le cadre institutionnel adapté à la mise en œuvre de ces nouvelles régulations.  

Ainsi, dès le 13 janvier 2020, le président de la Hadopi et moi-même avons signé une convention de préfiguration, qui a donné lieu à des travaux tout au long de l'année 2020, mais, je tiens à le dire, l'incertitude qui plane sur cette fusion et sur son calendrier complique la planification des travaux et la communication à destination du personnel.

C'est très déstabilisant pour les deux institutions ; le CSA compte 300 personnes ; il faut pouvoir leur tenir un discours clair sur nos perspectives… »

C’est dans ces conditions que « Les sénateurs ont adopté mercredi en commission un projet de loi renforçant la lutte contre le piratage audiovisuel et organisant la fusion entre le CSA et l'Hadopi (ARCOM donc) »

« Le texte sera examiné en première lecture dans l'hémicycle du Sénat les 20 et 21 mai avant d'aller à l'Assemblée nationale.

Ce projet de loi "relatif à la régulation et à la protection de l'accès aux œuvres culturelles à l'ère numérique", reprend une partie de la grande réforme présentée à l'automne 2019 par l'ancien ministre de la Culture Franck Riester.

Il prévoit la création d'un super régulateur : l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM), fruit de la fusion entre le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) et la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi), l'agence publique de lutte contre le piratage » indique une dépêche AFP.

« Pour le président centriste de la commission de la Culture du Sénat Laurent Lafon ce texte "extrêmement allégé" par rapport à la réforme initialement prévue est "une déception". Le Sénat, dominé par l'opposition de droite, souhaite ainsi lui "donner du muscle", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse » ajoute l’agence de presse qui poursuit « Parmi les modifications apportées en commission, les sénateurs ont inscrit dans la loi la nécessité qu'une des chaînes du groupe France Télévisions soit consacrée à des programmes dédiés à la jeunesse. Une manière de pérenniser France 4 dont l'arrêt programmé a été repoussé à cet été, après sa mobilisation pendant la fermeture des écoles pour cause de Covid-19. Selon l'amendement adopté par les sénateurs, les programmes seraient exclusivement consacrés à la jeunesse de 6 heures à 20 heures et dépourvus de toute forme de publicité. Le programme Culturebox, qui doit également s'arrêter en août à l'issue de l'arrêt de France 4, pourrait prendre le relais en soirée.»

ROM aurait dû leur dire que c’est déjà le cas comme l’a révélé le blog CGC Média le 27 avril dernier dans son article « La "Culture en boite" bascule sur France 4 à partir du 1er mai » après le communiqué de Roselyne Bachelot « Face au succès rencontré par la chaîne et avec le soutien de l'État, France Télévisions a décidé de prolonger l'expérience Culturebox en soirée (à partir de 20H, Ndlr) sur le canal 14 de la TNT (celui de France 4)à compter du 1er mai et ce jusqu'en août »


Les Marx brothers du PAF

Compte rendu de la Commission  de la Culture, de l'Éducation et de la Communication tenue au Sénat le 15 décembre 2020


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