Après que Delphine Ernotte se soit déclarée partante devant les sénateurs pour mener à bien la fusion la fusion des quatre entreprises de l’audiovisuel public (France Télévisions, Radio France, France Media Monde et l’INA) le mot d’ordre en interne est donné: continuer de faire croire que tout va bien alors que la situation depuis plus de six ans est catastrophique à tous niveaux.
Dans ce projet de fusion qui ne verra probablement jamais le jour, la seule à s’être prononcé pour a demandé aux uns et aux autres de dégonfler artificiellement la masse salariale en supprimant des emplois tous azimuts Comme elle s’y était engagé devant le Parlement à de nombreuses reprises sans jamais y parvenir.
À l’info Laurent Guimier Ce sachant lâché par la présidence, a tenté son va-tout en supprimer l’intégralité des CDD ce qui lui vaut aujourd’hui entre autres une procédure de défiance émanant des rédactions de France Télévisions.
Aux finances, Jean Copsidas préfère lui la technique numérique avec l’envoi de SMS aux salariés qui travaillent pour les missions France et Étranger Le expliquant qu’à partir du mois de juillet c’est une société prestataire extérieur qui va faire leur travail… Sans que les élus aient été consultés, sans que personnes ait été courant et sans que ça le gène visiblement le moins du monde de mettre tous ces collaborateurs sur la touche.
( ce qui lui vaut un tract du SNPCA-CGC (*) très factuel qui révèle l’invraisemblable procédé)
Il y a peu, c’était Sitbon-Gomez l’ex-directeur de cabinet de l’ex-Orange qui voulait basculer tout un tas de salariés par des transferts illégaux vers Le Studio FTV.
Nous ne sommes des exécutants, chantent-ils tous en boucle, répétant à l’envi: c’est Ernotte qui pilote….
Le blog CGC Media vous propose de découvrir le communiqué du SNPCA-CGC (ci-après) intitulé : « Externalisation sauvage de la gestion des ordres de missions de la Rédaction. Et après, à qui le tour ? »
A quelques jours des congés d’été et en pleine semaine pour la qualité de vie au travail avec pour thème cette année « en quête de sens au travail », certains salariés du service des missions de l’information ont reçu un texto tardif pour leur signifier que les ordres de missions seront gérés dès la semaine suivante voire dès le lendemain par une société extérieure.
Ce message du soir leur demande de mettre tous leurs dossiers à jour : « ... Je suis en train de mettre en place une prestation pour faire les OM (ordres de missions) sur Concur. ».
Ce service, en grande souffrance depuis des années à cause d’un sous-effectif chronique, apprend donc du jour pour le lendemain qu’une partie de son activité (les ordres de missions) va être sous-traitée, apparemment pour les mois de juillet et aout, mais sans avoir l’assurance que ceci sera temporaire. A cela s’ajoute l’annonce faite hier du transfert (temporaire ?) du restant de l’activité à l’agence de voyage pour la période estivale (l’agence de voyage n’est pas informée et en plus, n’a pas les outils).
Ce collectif de travail, déjà fragilisé, (il a fait l’objet de nombreuses alertes auprès de la médecine du travail et de la DRH sans réelle prise en compte des problèmes récurrents) a appris la nouvelle avec stupeur. L’intérimaire et le CDD appelés en renfort sont en arrêt à cause de conditions de travail au sein du service.
Ce projet, apparemment déjà bien avancé, appelle des demandes d’éclaircissements de la part de la Direction:
o Cette externalisation a–t-elle fait l’objet d’une information des instances représentatives du personnel (IRP) ?
o Cette externalisation a–t-elle fait l’objet d’un appel d’offre ou d’une mise en concurrence ?
o Cette externalisation est-elle limitée dans le temps ?
o Que deviennent les salariés du service des missions de l’information suite à cette perte d’activité ?
o La direction considère-t-elle que ce mode de communication auprès des salariés est adapté (par texto et la veille pour le lendemain avec obligation de transmettre au prestataire les processus internes)?
o La DSQVT a-t-elle été associée à ce projet pour accompagner les salariés du service ?
o Quand les postes vacants seront-ils comblés, sachant qu’un départ du service est prévu prochainement ce qui augmentera la charge de travail des salariés restants ?
o Quelles seraient les conséquences sur les autres services de la Rédaction
(Coordination, rédacteurs, JRI, monteurs, preneurs de son, assistants de rédaction...).
Cette annonce a créé un profond malaise auprès des personnels concernés, et est génératrice de risques psychosociaux (risques pour la santé mentale, physique et sociale engendrés par les conditions d'emploi, les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d’interagir avec le fonctionnement mental).
Au moment de rédiger ce document, une salariée du service a été sommée par son « responsable » d’appeler le prestataire (alors qu’elle a une importante masse de dossiers à traiter) pour le former sur les ordres de missions, son responsable restant à ses côtés pour vérifier de la bonne exécution de ses ordres.
Le SNPCA-CGC condamne fermement de telles pratiques d’un autre âge et demande à la Direction de revenir sur sa décision d’externaliser la gestion des ordres de mission et d’enfin recruter en CDI au sein de ce service.
Qualité de vie au travail à France Télévisions, qui y croit encore ?
(*)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire