Christian Vion le financier de France Télés devrait être le premier d’une longue liste à devoir répondre au Parquet et à la Justice suite à la liquidation de Salto.
Contrairement à ce que certains qui tentent
de s’en persuader comme le faire gober à certains autres, le signalement au
procureur de la République suivant l’article 40 du Code de procédure pénale,
n’est pas un choix d’humeur ou d’un coup de tête, mais bien une
obligation.
Ne pas le faire peut avoir comme conséquence
le plus souvent, que celui ou celle qui ne l’utilise pas pourrait être
considéré comme complice du délit ou du crime qu’il ne dénonce pas.
Le signalement au procureur sur la base de l’article 40, alinéa 2
du Code de procédure pénale, est une obligation très claire de la loi.
Que disent les textes : « Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire
qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou
d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République
et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux
et actes qui y sont relatifs. »
Voilà qui a le mérite de bien poser les choses…Que signifie dans l’article 40 “avoir connaissance d’un crime ou d’un délit”…s’agit-il uniquement de faits avérés ? La jurisprudence administrative est claire…L’obligation de signalement à l’autorité judiciaire de faits susceptibles d’être qualifiés de délictueux ou criminels n’est pas limitée au seul cas dans lequel l’autorité administrative a acquis la certitude de l’exactitude des faits reprochés à l’agent. Il suffit que les révélations ou informations portées à sa connaissance présentent un caractère de vraisemblance suffisant (voir par exemple CAA Nancy 30 novembre 2006).
Il convient de préciser que celui ou celle qui n’utilise pas cette obligation judicaire, pourra
être considéré
comme complice du crime ou du délit qu'il ne dénonce pas.
Quant au fait de tenter de dissimuler des faits et/ou de
mentir sciemment pour les minimiser que cela soit sur ordre de sa hiérarchie
ou pas, pourra placer chacune et
chacun des intéressés, quel que soit son positionnement dans la chaîne de la commission
du crime ou du délit qu'il ne dénonce pas et couvre de fait, comme coauteur et/ou complice.
En l’espèce, les propos de Christian Vion le financier
de France Télés tenus devant une partie de l’encadrement de France Télévisions
totalement hallucinants au regard du contexte, sont particulièrement graves et pourraient
faire de lui, à égalité avec Ernotte, l’un des tous premiers visés dans le cadre
d’une enquête du Parquet et de la plainte au Pénal à venir dont le juge d’instruction qui en sera chargé va mener
dans les mois à venir.
Rappelons ce qu’a déclaré le lieutenant
ernottien, sans réserve devant 200 cadres environ : Tout d'abord, s’agissant
des 256 millions de pertes pour
Salto évoqués dans la presse, et des pertes qui concernent France Télévisions [1/3
de ladite somme, ndlr], elles ne représentent
que 70M€ et n'auront pas d'impact sur les comptes.
L’homme des comptes d'ajouter "Les pertes ne sont
donc pas si importantes et il convient de les nuancer par des récupérations
" juste avant de poursuivre "Lorsque la
liquidation sera terminée, elle permettra de ramener ces pertes à 50 millions
seulement"
De
quelles récupérations s’agit-il ? Il l’expliquera aux magistrats et
donnera probablement un cours au liquidateur dont il affirme "Comme nous l’avons
choisi, ce sera donc une négociation qui va s’engager...il y a toutes les
chances qu'on finisse avec un bilan à zéro."
Il devra aussi justifier
de ses explications lorsqu’il indique que "Ces 50M€ seront sans effets sur le
budget grâce aux 100 millions de recettes hors pub
engrangés avec la Diversification via les contrats signés par
les filiales" enchérissant dans la foulée "Le lancement de Salto a été
permis grâce aux avances de trésorerie mais ça figure au budget ".
Là aussi, il devra dire d’où sortent ces soi-disant 100 millions de recettes hors pub au niveau des filiales qui semble-t-il, par jeu d’écriture serviraient à boucher l’énorme trou mais surtout, sous prétexte qu’il s’agirait d’avances de trésorerie, permettrait de tout effacer à la fin !
Il devrait parler des imbrications entre les 2 sociétés Salto et Salto gestion car il y a bien deux entités.
S’agissant enfin du communiqué diffusé le 15 février (*) dernier par le trio responsable de l’ex-plateforme et des chiffres d’abonnés qu’il donne « Salto représente aujourd’hui près d’1 million d’abonnée autour de son offre » - chiffres repris là encore devant l’encadrement par Juliette Rosset-Cailler la directrice de la stratégie ernottienne qui a d'entrée de jeu, asséné le plus fallacieusement qui soit visiblement "Salto c’est tout de même un succès avec 1 million d’abonnés. C’est une grande réussite. Salto n’avait pas la prétention de rivaliser avec Netflix. Il n’en a jamais été question. Il était tout simplement question de rajeunir le public, ce qui a été fait"..." qui risque aujourd’hui de suivre le même chemin que son collègue Vion – il permettra de comprendre l’ampleur du naufrage financier dont la liste de toutes celles et ceux qui l’ont initié, permis, encouragé, validé, vendu et survendu, présenté comme une prouesse et vanté plus que de raison comme c’est encore le cas dans Le Parisien de ce dimanche (¤), s’agrandit de jour en jour !
(*)
Comment
certains – l’un d’entre eux présenté comme un membre de Salto - peuvent-ils en remettre une couche, confirmer le
pseudo millions d’abonnés et aller raconter qu’ils n’ont jamais été aidés :
« Malgré les difficultés, on allait passer le cap symbolique du
million d’abonnés fin 2022. On était fiers du chemin parcouru. Et tout s’écroule
brutalement. On n’aura vraiment pas été aidé, du début à la fin. »
(¤)
Et
les 256 millions sur 2 ans et demi, c’était quoi ? Du sucre en poudre ?!
Dis tonton pour quoi tu tousses ?
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