Le groupe TF1 vient d’adresser un courrier à l'ambassade de Russie pour la libération immédiate du journaliste Evan Gershkovich.
Par la voix de son directeur de l'information Thierry Thuillier, le groupe TF1 demande la libération immédiate du journaliste américain Evan Gershkovich, arrêté le 7 avril dernier en Russie et officiellement inculpé d'"espionnage" (chef d'accusation passible de 20 ans de prison) qui nie "catégoriquement" les accusations retenues contre lui.
Dans le même courrier, l'entreprise "appelle les représentants de la Fédération de Russie, comme toutes les parties prenantes dans ce conflit, à assurer l'intégrité physique et morale des reporters qui exercent leur périlleuse mission d'information".
Parallèlement, dans une démarche collective, une vingtaine de patrons des médias français du « Monde » à « Charlie Hebdo » en passant par « Le Figaro » et « L’Express », exigent eux-aussi dans une tribune collective (*) la remise en liberté du journaliste au « Wall Street Journal » supposément accusé d’espionnage.
(*)
« Monsieur
l’ambassadeur Alexeï Mechkov,
Votre
homologue Anatoli Antonov, ambassadeur de Russie à Washington, a reçu, ce jeudi
30 mars, une lettre signée des directeurs de grands médias occidentaux
qui, du New York Times au Times de Londres, en passant par le Washington Post, The
Guardian, la BBC ou le New Yorker, expriment leur indignation face à
l’arrestation d’Evan Gershkovich, journaliste au Wall Street Journal et accusé
d’espionnage.
Nous,
soussignés, responsables de médias français de tous horizons, tenons à joindre
notre voix à la leur. Evan Gershkovich est, comme l’ont écrit nos confrères, un
professionnel jeune mais expérimenté. Citoyen américain, il vit à Moscou depuis
plusieurs années et était accrédité auprès du ministère russe des affaires
étrangères. L’accuser d’espionnage est une absurdité doublée d’une offense au
métier de journaliste en général et de correspondant de presse en particulier.
Cela ne peut être compris que comme un message
criminalisant l’exercice de notre profession en Russie et signifiant aux
correspondants étrangers qu’ils ne jouissent, sur le territoire de la
Fédération de Russie, d’aucune protection légale. Maintenir Evan Gershkovitch
en détention équivaut à une prise d’otage.
C’est, à l’attention des derniers représentants de la presse internationale encore présents dans votre pays, une mise en garde, une menace, voire un acte de terreur. Le « procès » annoncé serait une tragique mascarade. C’est pourquoi nous demandons, à travers vous, la libération sans conditions ni délai d’Evan Gershkovich.
Sincèrement. »
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