samedi 21 octobre 2023

Comment le trio CGT/FO/CFDT a-t-il pu accompagner Ernotte dans sa casse organisée de l’entreprise ?

Comment le trio CGT/FO/CFDT a-t-il pu accompagner Ernotte dans sa casse organisée de l’entreprise ?

la lecture du dernier tract du SNJ (*)  « Ici rien ne va plus ! » concernant France 3 IDF mais qui pourrait d’ailleurs se décliner dans l’ensemble des régions, c’est à se demander ?!

La semaine dernière, FO qui n’a cessé de se vanter dans ses publications d’avoir signé tous les textes présentés par Ernotte (juste 1 de plus que ceux conjointement paraphés par la CGT) après son supposé sondage du weekend pour savoir si le nom de Jean-Pierre Elkabbach devait être donné au Siège de France Télévisions, faisait la promo de la nouvelle casse prévue à France Télés car c’est bien de cela dont il est question :  « cette décision autoritaire ne serait pas du meilleur augure pour la considération que la Direction apportera aux attentes du personnel dans la construction de ce futur commun. » (¤)

(¤)

Le SNJ qui souligne à juste titre que "ICI entraîne des conséquences humaines et éditoriales dévastatrices" emploie des termes comme  "bluff", "mille-feuille low cost incohérent et dangereux", "perte de maîtrise éditoriale"ajoute que "Ce ne sont pas des cases horaires qui doivent dicter la conduite des JT mais la hiérarchisation de l’information" , faisant le lien avec la disparition programmée de France 3 : « Quand on veut sabrer France 3, on met en place une révolution à l’antenne : liquider les éditions nationales de France 3 pour soi-disant revenir aux sources et renforcer ses antennes régionales… »

Le syndicat ironise aussi sur la tournée des popotes à laquelle s’est livrée l’entreprise pour faire gober cette chienlit programmée : « Après une tournée des régions à coup de "vous aurez la pleine maîtrise éditoriale de vos tranches", "Paris mettra à votre disposition quotidiennement des reportages de différents formats", "des ETP viendront en renfort afin de répondre à la surcharge de travail” » pointant du doigt « les responsables de cette réforme, la direction de l’information, du réseau et la direction de France Télévisions, d’abattre leur jeu »

Exemples 

1) 5 reportages frais et des dossiers au marbre. Conséquence : obligation d’en supprimer un sinon l’info nationale ne commence pas à 19H45 !

2) Samedi 7 octobre. Guerre en Israël. Déjà des centaines de morts et des milliers de blessés. Consigne identique : un titre et rendez-vous à 19H45. Résultat à F3 PIDF, le reportage consacré à l’attaque du Hamas est passé à 19h46, soit 5 minutes avant la fin du JT… et après 7 minutes d’interview culture, 3 minutes de sport… Quel naufrage éditorial ! Quel manque de respect pour les victimes et nos téléspectateurs.

Et que dire des reportages que nous n’avons pas le temps de voir avant leur mise à l’antenne faute d’être livrés plus tôt, des chroniques santé récurrentes dont l’angle est déjà abordé dans nos reportages régionaux, des dossiers de 3’30, imposés et fournis quotidiennement en complet décalage avec nos JT ?

Des longs formats de 7 minutes censés être à notre disposition… Jusqu’à ce coup de fil le 10 septembre dernier au rédacteur en chef, à une heure de l’antenne le sommant de le diffuser.

Le chroniqueur sport, maquillé, qui avait préparé toute la journée sa chronique, a été prié de rentrer chez lui.

Un long format consacré aux “coulisses du Roi lion” lors du premier week-end de guerre en Israël, à diffuser juste avant la partie nationale et internationale.

Des monteurs en passant par les scriptes, OPS et les journalistes, tout le monde était effaré. 

ÇA SUFFIT !

(*)





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