mercredi 13 décembre 2023

L’État doit destituer Delphine Ernotte après la scandaleuse escapade cannoise et la facture de 112.123€ au Majectic Hotel.

L’État doit destituer Delphine Ernotte après la scandaleuse escapade cannoise et la facture de 112.123€ au Majestic Hotel.

Ils devraient avoir l’embarras du choix des qualifications pénales, le Procureur de la République, le Parquet National Financier (PNF) et le juge d’instruction qui sera en charge du dossier (*) mais aussi selon toute vraisemblance la Cour de Discipline Budgétaire et Financière (CDBF) comme l’indiquait déjà le blog CGC Média dans son article « Quand les députés macronistes vont découvrir vers quels bas-fonds Ernottte a entraîné France Télévisions, ils ne vont pas en revenir ! ».

Entre conflits d’intérêts, abus de confiance (qui est pour le Public ce que l’abus de bien sociaux est pour le Privé) et/ou corruption, les motifs ne manqueront pas.

Agnès Salle avec ses frais de taxis, Mathieu Gallet avec ses frais de conseils mais aussi son bureau refait à neuf, avaient dû partir respectivement l’INA et de Radio France, deux entreprises de l’Audiovisuel Public

Aujourd’hui après les révélations du blog de l'Association de défense de l'audiovisuel public (ADAP) relayées dans l’article de La Lettre  « Le dessous de la note du Festival de Cannes de France Télévisions » (*), il n’est pas possible que l’actionnaire réagisse autrement après l’incroyable facture de 112.123€ pour une dizaine de nuits sur 6 têtes au sein de l’Hôtel de luxe à Cannes du groupe Barrière : Le Majetic  

Non sans avoir écrit « Vérification faite par La Lettre, le montant cité par ce blog, 112 123 euros payés au cinq-étoiles cannois pour le festival de cinéma, est exact », le titre de presse donne les noms et les fonctions : « 12 nuits passées par Delphine Ernotte Cunci, Stéphane Sitbon Gomez, directeur des antennes et des programmes, Manuel Alduy, directeur du cinéma et Christophe Tardieu, secrétaire général »  s’agissant du quatuor de France Télévisions et  « Celle du dirigeant de Brut Guillaume Lacroix et de ses invités »oubliant d’ailleurs Renaud Le Van Kim au passage !

Du jamais vu…

Aujourd’hui pas un ministre du gouvernement Borne sous la présidence d’Emmanuel Macron ne pourrait se faire rattraper par de tels montants SANS ÊTRE IMMÉDIATEMENT SANCTIONNÉ ET RELEVÉ de ses fonctions.

Si La Lettre dès le début de son papier croit utile de signaler que «l ’info émane de l'Association de défense de l'audiovisuel public (Adap), une structure dissoute en 2019, le blog qui cible le top management de l'entreprise… » – et alors, serions nous tentés de dire ??!! – il n’en demeure pas moins que le montant de la note n’est pas démenti et même confirmé.

Quant à la version livré par France Télévisions au titre Presse comme quoi, il ne s’agirait pas d’argent public, elle est invraisemblable et pour tout dire totalement hors sol.

La Lettre écrit d’ailleurs « Si la tribune, non signée, entend dénoncer une forme de gabegie pour le contribuable, ces nuits à 1.300 euros n'ont en réalité pas été réglées directement par l'argent public » avant d’ajouter, selon France Télés donc que « La facture a[urait] été payée par un intermédiaire, le Groupe Tec. Une société qui pratique le "barter" (un anglicisme qui désigne un procédé particulièrement prisé des groupes médias, consistant à échanger un espace publicitaire invendu, contre des services de transport, de restauration, de traiteur… ou des nuits d'hôtel. L'entreprise de "barter" recycle en quelque sorte des stocks et les transforme en moyen de paiement. Dans le cas de France Télévisions, Tec a donc revendu à d'autres marques les espaces publicitaires invendus, tout en réglant les chambres d'hôtel du Majestic) ».

« Pas directement réglée par de l'argent public » ose prétendre France Télés alors même que si le bartering ou barter peut être toléré dans les entreprises privées, il ne l’est pas dans les entreprises publiques (¤)…en tout cas dans l’enfumage vaseux que sert France Télés pris la min dans le sac.

(¤)


Il n’est inutile de préciser que seule la régie publicitaire dont Ernotte est représentante légale et Sitbon-Gomez comme Tardieu les administrateurs, serait compétente en la matière…Ce qui pose immanquablement la question de conflit d’intérêts quant aux bénéficiaires des suites avec vue sur mer qui ne sont pas à 1.300€ comme il est dit plus haut mais entre 1319€ et 1759€ la nuit comme le précisait hier le blog CGC Média et comme le montrent deux captures d’écran ci-dessous d'une série de documents dont a été destinataire le blog CGC Média (**)

Chacun remarquera que le montant des Arrhes versés sur la facture soit la modique somme de 105817,44€  (**) 

Alors que le gouvernement plaide pour des économies tous azimuts, certains ne se sont pas privés de dépenser sans compter en se prélassant dans les suites du Majestic car c’est bien visiblement de cela dont il est question :

- Des suites PRESTIGE MER  à 1759€ la nuit (une vingtaine de nuits sur 6 têtes - 1 femme et 5 hommes)

- Des suites DELUXE VILLE à 1319€ la nuit (une quarantaine de nuits sur 6 têtes - 1 femme et 5 hommes)

 (**)


Le blog CGC Média ne résiste pas à citer à nouveau l’ADAP - vous savez le blog dissout ! – qui résume assez bien avec sa nouvelle publication la situation :

«  Un record de gabegie établi par Delphine Ernotte, le directeur des antennes et des programmes Stéphane Sitbon-Gomez, le directeur du cinéma, Manuel Alduy, et le secrétaire général Christophe Tardieu.  

On nous explique que cette facture astronomique a été payée par une opération de bartering avec la société TEC, donc il n'y aurait pas d'argent public. Faux et archifaux. Écran de fumée, une spécialité maison ... 

Le bartering en télévision est une forme d'arrangement où des produits ou services sont échangés contre du temps d'antenne publicitaire. Par exemple une entreprise peut fournir une voiture à faire gagner dans une émission télévisée, en échange de messages publicitaires pendant les pages de pub. 

L'entreprise fait la promotion de son véhicule sans payer les spots publicitaires et l'émission bénéficie de lots importants sans débourser d'argent. Sauf que reste à déterminer qui paie la TVA et la Régie publicitaire de France télévisions n'aime pas ça du tout et le déconseille très fortement." Seule la Régie est autorisée à vendre les espaces publicitaires et personne d'autre " rappellent certains cadres de Boulogne-Billancourt, siège de la Régie.  

Cette pratique américaine a été interdite en France pendant longtemps. La direction de France Télévisions a donc choisi l'hôtel Majestic, un palace à Cannes, devant le palais des festivals où se déroule le festival de Cannes. 

Les raisons de ce choix nous laissent rêveursSelon notre consœur de La Lettre, les dirigeants de l'entreprise publique déclarent qu'ils avaient obligation d'être à l'ouverture et à la clôture de la manifestation...car ayant 22 films à présenter, des rendez-vous professionnels et des cocktails tous les soirs pendant 12 jours. Les pauvres ... Une cadence très certainement infernale. 

Très étonnant car bien plus loin, à l'autre bout de la Croisette étaient logés les membres du jury du Festival qui avaient aussi obligation d'être à l'ouverture et à la clôture et à toutes les projections. 

Il y a plein d'autres hôtels, nettement moins chers, à Cannes dans le même périmètre : Eden Hotel , Cristal Hotel , le Five Seas  ou encore le Florian mais  ils ne disposent pas tous de vue imprenable sur la mer. Prestige oblige ce sera Lee Majestic et puis, on ne paie pas »

Enfin cerise sur le gâteau et comble du haut le cœur, France Télés raconte encore à La Lettre que « Partenaires du Festival de Cannes depuis 2 ans, à la suite de Canal+, les dirigeants du groupe public ont estimé nécessaire de réserver un hôtel proche de l'espace dédié à leur société, situé au niveau du port de la ville »…

Le coup de « l’hôtel proche de l'espace dédié à leur société » alors même que voici la note que France Télés édicte  pour les personnels présents à Cannes (ci-après), est du plus profond mépris que certains nantis ont des salariés victimes d'un système totalement perverti.

Note pour les salariés allant à Cannes 



(*)




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