Mais que fait la police ?…à
France Télés
"Sur la Direction de la Sécurité et de la Sûreté (D2S),
si j'étais au courant d’agissements fautifs, dans le cadre de l’article 40, je
n'hésiterais pas à saisir la juridiction compétente" déclarait en séance du CSE de France Télés Christophe
Tardieu le Secrétaire Général de France Télés qui fait partie de la
joyeuse escapade cannoise facturée 112.123€ (*)
Il n’a pas fait grand
bruit de l’article paru, courant octobre, dans Le Figaro le journal de
prédilection de l’ex-Orange concernant « le
propriétaire du géant du service aux entreprises Atalian qui va être jugé en
janvier, soupçonné d’avoir détourné des millions d’euros » dont la « Commissaire générale
de police Muriel Sobry » a validé la reconduction .
Non, il ne s’agit pas d’une
blague : c’est ainsi que signe cette dernière sur ces mails et autres
courriers (capture d’écran ci-après)
Tout ça sans que sa hiérarchie, à savoir Christophe Tardieu, y voit à redire…Il ne doit probablement pas considérer le fait de mettre en avant une charge qui n’est pas la sienne, comme un agissement fautif ?!
Hallucinant …
En cette période de fêtes,
au cas où l’intéressé n’aurai pas eu l’occasion de lire l’article du quotidien
en question, le blog CGC Média le relaie ici bien volontiers.
"De la découverte de liasses de billets dans un sèche-linge à celle de dysfonctionnements «systémiques»: le propriétaire du géant du service aux entreprises Atalian, Franck Julien, sera jugé à partir du 22 janvier, soupçonné d'avoir détourné environ 36 millions d'euros entre 2008 et 2019.
Lors d'une audience de mise en l'état lundi, la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris a fixé le procès sur trois demi-journées par semaine jusqu'au 12 mars.
Franck Julien, actionnaire quasiment unique d'Atalian, entreprise mondiale de nettoyage et de services de sécurité fondée par son grand-père, comparaîtra pour de multiples abus de biens sociaux, blanchiment, faux et escroquerie.
Sollicité par l'AFP, son avocat n'a pas souhaité
s'exprimer. Seront aussi sur le banc des prévenus une quinzaine d'autres
personnes, dont des cadres de l'époque d'Atalian et de dirigeants de sociétés
prestataires, dans cette affaire à tiroirs.
Des millions sur l'A6
Atalian, créé en 1944 et qui s'appelait TFN, a réalisé plus de 2
milliards de chiffre d'affaires en 2022 et emploie plus de 123.000 personnes
dans 35 pays, selon son site internet. L'enquête, tentaculaire, avait débuté
fortuitement en janvier 2015, selon l'ordonnance de renvoi longue de 452 pages
rendue en octobre 2022, dont l'AFP a eu connaissance. Au soir du 6 janvier,
lors du contrôle d'un Renault Kangoo sur l'autoroute A6, les douaniers
découvraient près de 2 millions d'euros en liquide... entassés dans un
chauffe-eau et un sèche-linge.
À qui appartenait cet argent? L'enquête n'a pas pu le préciser,
mais au cours des investigations, les enquêteurs ont découvert le nom de Franck
Julien. En tirant le fil, ils ont mis au jour d'autres possibles infractions.
Les douaniers et la police judiciaire ont mis au jour «des dysfonctionnements systémiques, organisés
par de nombreux cadres dirigeants du groupe, qui avaient pour objet
l'organisation d'une véritable prédation des biens de la société au bénéfice de
son dirigeant», résument les juges d'instruction.
Franck Julien est soupçonné d'avoir participé à un système
générant des espèces utilisé pour rénover ses biens: un appartement près des
Invalides à Paris, un hôtel particulier à Uccle, commune huppée de la région
Bruxelles-Capitale, et une maison dans les Yvelines, pour un préjudice pour
Atalian que les deux juges d'instruction ont estimé à plusieurs millions
d'euros. Pour ce faire, des artisans auraient surfacturé ou émis des fausses
factures à Atalian, et remettaient ensuite une partie de la différence en
espèces à Franck Julien ou à d'autres cadres de la société.
«Prédation»
Selon les juges d'instruction, «le retour d'argent en espèces
apparaît avoir eu trois destinations : les besoins personnels de Franck
Julien, l'achat de la paix sociale avec les syndicats et le gain de nouveaux
marchés». Les investigations sur les deux derniers points n'ont pas abouti et
n'ont pas pu établir une quelconque corruption. Franck Julien devra aussi
s'expliquer sur des contrats de prestations de conseils passés avec Atalian
entre 2013 et 2019 pour 18 millions d'euros de «management fees» (frais de
gestion), à l'époque où il habitait en Belgique et n'était plus PDG. Une somme «extravagante» selon
les magistrats, qui en concluent qu'il était resté le gérant de fait de la
société. Mais dont la défense réfute le calcul.
Les juges d'instruction ont également renvoyé Franck Julien
devant le tribunal pour avoir surévalué les loyers que versait Atalian à des
sociétés civiles immobilières (SCI) lui appartenant, pour un préjudice,
contesté par la défense, de 11,7 millions d'euros. Mais aussi pour avoir gonflé
la valeur d'une filiale vendue à Vinci en 2015 et d'une autre société dont la
vente n'a finalement pas été conclue. Sur ce dernier volet, la société Atalian
a accepté en février 2022 de payer 15 millions d'euros d'amende afin d'éviter
des poursuites judiciaires. Elle s'est constituée partie civile en vue du
procès en janvier."
Lire aussi l'enquête de Challenges :Le géant des services de nettoyage aux entreprises Atalian face à un mur de dettes qui écrit entre autres " Le groupe traîne aujourd'hui une dette d'1,3 milliards d'euros, pour un chiffre d'affaires ramené à 2 milliards. "Atalian doit faire face à deux échéances: le premier bloc de dettes doit être honoré dans un an, en avril 2024, et le deuxième bloc est prévu pour mai 2025", confie un acteur du dossier. Pour l'heure, il n'est pas question de placer cette entreprise de plus de 70.000 salariés sous mandat ad hoc ou autre forme de protection judiciaire mais Franck Julien, qui détient la quasi-totalité du capital, a dû se résoudre à céder, en février dernier, ses activités au Royaume-Uni et en Asie Pacifique au fonds américain CD&R, ce qui lui a rapporté 750 millions..."
(*)
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