Renaissance de l’ORTF : le débat à l’Assemblée basé sur les bobards de France Télés. (*)
On apprenait ce mardi que le débat sur la création d’une holding unique de l’audiovisuel public aura lieu à l’Assemblée Nationale les 23 et 24 mai.
Le même jour, page 14 de son édition, Le
Monde titrait « Audiovisuel public, le grand regroupement ? » article qui débutait ainsi « Depuis son arrivée au ministère de la culture, en janvier,
Rachida Dati revendique travailler au « regroupement des forces » des entreprises
de l’audiovisuel public, soit France Télévisions, Radio France, France
Médias Monde (FMM), Institut national de l’audiovisuel (INA) – Arte et TV5
Monde étant à part, car franco-allemande pour l’une, francophone et internationale
pour l’autre. Près de cinquante ans après la fin de l’ORTF et la séparation
de la radio et de la télévision, ces sociétés pourraient bien se retrouver bientôt
sous un même toit. »
« Quel est l’objectif visé ? » s’interrogeait le titre de presse, se
référant aux propos tenus dans La Tribune Dimanche du 24 mars dernier, par le sénateur Laurent Lafon et le député de
la Loire Quentin Bataillon (Renaissance) qui justifiaient en chœur « Pour ne pas laisser les réseaux sociaux devenir la
source d’information dominante, pour continuer à véhiculer un imaginaire commun
dans une société divisée, un audiovisuel public puissant est plus que jamais
nécessaire » !
Une vraie blague !
Comme si ressusciter l’ORTF avec un formule parfaitement
ridicule celle d’une « BBC à la
française » (*) qui
serait le modèle, allait permettre de contrer de quelque façon que ce soit les réseaux sociaux véhicules d’un imaginaire commun ? (sic)
Au secours, c’est se moquer du monde et des Français qui seraient
incapables de faire la part des choses,
en triant notamment le vrai du faux…et c’est
surtout laisser penser que les 4 sociétés de l’Audiovisuel public concernées, n’auraient
rien fait contre cela et qu’une holding-fusion serait la solution ?!
Allons donc…qui pourrait le croire à part quelques gogos et
autres complices de ce narratif – le mot est à la mode – qui n’est à l’évidence
qu’un énorme enfumage collectif ?!
L’actualité
faisant d’ailleurs bien les choses, à la page 15 du quotidien, figure justement un article des plus édifiants
sur « une BBC en crise » (¤) : « Coupes budgétaires et crise de la transition numérique.
Le média public britannique a perdu 30 % de son budget depuis 2010 et a supprimé 1 800 emplois en trois ans. En interne, le moral des salariés est fortement détérioré avec des réorganisations permanentes »
"Pour les moins de 25 ans, le temps passé devant la télévision a été divisé par trois en une décennie, pour atteindre environ quarante minutes par jour en 2022. Chez les personnes âgées, la tendance à la baisse a également commencé il y a deux ans. « Retirer de l’argent à la BBC pendant cette période était une approche particulièrement à courte vue », critique M. Davie. [PDG du groupe britannique, ndlr]
Déclin réel et rapide : « Le public britannique passe plus de temps à regarder la BBC et iPlayer [sa plate-forme de vidéo à la demande] que l’ensemble des plates-formes de streaming combinées », souligne M. Davie." peut-on lire encore.
C’est cela que voudrait le Législateur et quelques apprentis sorciers dont l’ex-Orange qui s’est déjà lamentablement plantée avec Salto liquidé après 2,5 ans seulement d’existence qui auront coûté aux Français près de 90 millions d’argent public, le leur donc !
La même qui n’a toujours pas été sanctionnée pour un tel
crash financier mais disait dans le
Figaro du 5 avril dernier
« Je fais le pari que,
en s’alliant, notre puissance sera démultipliée ».
Aux Tutelles et à l’État-actionnaire elle avait dit en 2020 « Je fais le pari qu’avec l’alliance du public avec le privé dans cette plateforme (TF1, M6 et FTV dans Salto), notre puissance sera démultipliée face à Netflix, Amazon et autres géants américains ».
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