Le Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) épingle à son tour France Télés, en l’occurrence France 5 et "C à vous"…
Comme chaque mois, le Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) publie ses décisions sur les saisines reçues et déclarées recevables.
« En juin, neuf avis ont été publiés dont trois fondés, quatre partiellement fondés et deux non fondés » écrit La Correspondance de la presse qui les liste « Le CDJM épingle "C à vous" sur France 5, Sud Radio, Newestpress, franceinfo, "Valeurs actuelles", "La Manche Libre" et France Inter »
Extrait :
En premier lieu, France 5
et "C à vous" sont mis à l'amende concernant l'invitation du
fondateur et dirigeant d'iliad/Free Xavier NIEL à la suite de la présentation
de sa nouvelle box, dans une émission produite par Médiawan dans lequel il est l'un
des actionnaires et des fondateurs aux côtés de MM. Pierre-Antoine CAPTON et
Matthieu PIGASSE. Une personne dont l'identité n'a pas été révélée "en
raison d'une clause de discrétion qui le lie à son ancien employeur France Télévisions"
a saisi le CDJM estimant qu'il y avait eu "confusion entre publicité et
information", ainsi qu'un "conflit d'intérêts".
Mme Anne-Elisabeth LEMOINE
"n'a pris aucun recul, n'a fait aucune mise en perspective et a sciemment repris
les termes et expressions de la communication" de Free
Sollicités par le conseil,
ni M. CAPTON, ni l'animatrice Anne-Elisabeth LEMOINE, ni le directeur de
l'information de France Télévisions Alexandre KARA n'ont répondu. Dans son
analyse, il estime que les "règles qui visent à différencier clairement pour
le public information et communication même quand on parle d'un produit sont
absentes de l'interview réalisée dans 'C à vous'", considérant que Mme
LEMOINE "reprend un argumentaire marketing sans aucune distance",
même si elle "a pris le soin de préciser, dans son introduction, le lien
capitalistique existant entre la société qui produit l'émission et son
invité".
"Il n'en demeure pas
moins que, de façon presque caricaturale, la conduite de l'interview a entraîné
une séquence de près de trois minutes qui fait la promotion de la nouvelle
Freebox. La journaliste n'a pris aucun recul, n'a fait aucune mise en
perspective et a sciemment repris les termes et expressions de la communication
de l'entreprise", résume le CDJM, qui juge "établie la confusion
entre publicité et information". De même, le signalement des liens
capitalistiques en début d'entretien "ne fait pas disparaître le risque
d'un conflit d'intérêts" qui est donc aussi avéré. Cet avis a été adopté par
consensus.
Certaines informations
"auraient dû être clairement portées à la connaissance des auditeurs, juge
le CDJM.
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