lundi 18 novembre 2024

Ernotte frappée de plein fouet par le syndrome du "Shiny Object" (*) qu’elle a balancé devant les "TOP 200" pour justifier la mise en déficit annoncée de France Télés !

Ernotte frappée de plein fouet par le syndrome du "Shiny Object" (*) qu’elle a balancé devant les "TOP 200" pour justifier la mise en déficit annoncée de France Télés !

Ce qui s’est passé la semaine dernière à France Télés est d’une gravité sans nom.

Devant 200 des « top managers » de l’entreprise qu’elle avait, une fois de plus convoqués, elle a expliqué de facto ne pas se plier aux demandes d'économies faites par l'État (¤) devoir présenter un budget en déficit puisque pas à l'équilibre mais surtout promis le plus beau des "Shiny Object" qui soit  !!

(¤) Imaginez un ministre à qui Michel Barnier a fixé un cap budgétaire avec la réduction de son enveloppe pour cause d'économies, déclarer : "Pas question, mon ministère ne sera tout simplement pas à l'équilibre donc en déficit, un point c'est tout ! "

"Un ministre, ça démissionne ou ça ferme sa gueule" avait déclaré Jean-Pierre Chevènement  avant de quitter le gouvernement de 1983 avec lequel il n’était plus d’accord.

A fortiori, pour tout représentant d'une entreprise d'État... 

Voici l'extrait hallucinant de ce que leur a chanté :

« On aura certes une rigueur en 2025, précisément parce qu’avec le fait de ne pas être à l’équilibre, il y a un petit risque de se laisser aller ! 

Mais, je pense que il va être très important que dans cette période complexe pour nous tous, qu’on ait un vrai plan de bataille pour faire de France Télévisions, le plus beau "Shiny Object" qui soit et donner envie à tous de préserver l’entièreté de nos missions par l’ampleur de nos réalisations. Et la qualité de ce que nous produisons et ce que nous faisons pour nos concitoyens. » 

(*) Le syndrome du Shiny Object (SOS), en français Le syndrome de l’objet brillant, également connu sous le nom de syndrome de la pie mais aussi de miroir aux alouettesest la tendance à être facilement distrait par de « nouvelles opportunités ou idées passionnantes »...Le syndrome de l’objet brillant est une mentalité dommageable qui nous oblige à créer des fonctionnalités qui semblent intéressantes ou qui sont un possible argument mais qui offrent en réalité peu de valeur à l’utilisateur...Ce qui entraîne une concentration dispersée et des projets inachevés avec les conséquences potentiellement néfastes que chacun imagine.

La dernière publication de La Lettre dont les infos sont précieuses "France télévisions privé de 120 millions d'euros" (µ) ne fait qu'enfoncer le clou et confirme ce qu'écrit le blog CGC Médias depuis des mois et des mois, les errements de celle qui fut parachutée en 2015 dans les conditions que chacun connait aujourd'hui, ont conduit le groupe public à sa ruine  

Sans aborder, LE PLAN MASSIF DE SUPPRESSION DE POSTES dont le blog CGC Média a déjà expliqué les contours avec des responsables de services qui sont d'ores et déjà priés de lister le NOMBRE DES ETP à liquider dans leur secteur (avec probablement une petite prime à la clé ! ) mais dont il n'a pas encore été question au Webinaire - SHINY OBJECT oblige (*) - pour éviter la fronde avant le printemps où l'ex-Orange aurait déjà obtenu l'assurance d'être maintenue [Et sur cela nous allons très vite communiquer] a fortiori avec  la FERMETURE POTENTIELLE DE FRANCE 5  que l'intéressée évoque encore devant le TOP 200 ! (**)

Dire que certains préconisent encore, après 10 ans de bobards et une discrète recapitalisation à hauteur de près de 32M€ (#) il faille fondre l'entreprise dans un bloc style usine à gaz et retour de l'ORTF, histoire de mettre la poussière sous le tapis et masquer l'ensemble des nombreuses turpitudes cumulées !

(#)



(µ) Extraits d'une partie seulement des infos de La Lettre 

"Delphine Ernotte Cunci a alerté ses cadres sur les coupes claires opérées par l'État dans les budgets 2024 et – surtout – 2025 du groupe audiovisuel public. 

Les mauvaises surprises budgétaires s'accumulent pour France télévisions. Devant ses 200 "top managers" réunis le jeudi 14 novembre, comme chaque mois, Delphine Ernotte et Christian Vion, son directeur financier, ont détaillé les économies que leur impose l'État. Elles seront drastiques.

Pour le mois de novembre, le groupe audiovisuel public voit d'ores et déjà s'envoler 20 millions d'euros liés à la "transformation". Ces crédits, accordés comme une sorte de bonus (LL du 07/12/23), devaient, par exemple, récompenser la bonne volonté mise à réaliser des synergies avec Radio France (rapprochement de France 3 avec les antennes de France Bleu, émissions de France Inter transposées sur France 2, etc.). L'atteinte des objectifs sur l'accélération de la numérisation, l'automatisation de certaines fonctions, la maîtrise des coûts, tout en développant les ressources propres à chaque entreprise publique, étaient aussi encouragées par cette ligne budgétaire… 

Dès février 2024, 13 millions d'euros de crédits avaient déjà été annulés. Puis, en avril, les versements promis pour la transformation dans le contrat d'objectif et de moyens 2024-2028 avaient purement et simplement cessé, à l'occasion du projet de fusion de l'audiovisuel public, interrompu à la suite de la dissolution du 9 juin. Ainsi, sur le total de 49 millions d'euros de crédits de transformation qui devaient être répartis entre les quatre opérateurs en 2024 (France télévisions, Radio France, l'INA, France Médias Monde), seuls 19 millions d'euros ont finalement été distribués.

L'annulation du versement des 20 millions d'euros restants pour France télévisions a été confirmée dans le cadre du projet de loi de finances dit de "fin de gestion", présenté le 6 novembre en conseil des ministres, et qui sera soumis à l'Assemblée nationale cette semaine…

Quand Christian Vion fait l'addition des suppressions, en prenant en compte l'inflation, il arrive à une baisse de 120 millions d'euros.

(**) En l'état, ces coups de rabot semblent difficilement absorbables par le groupe audiovisuel. Devant cette situation critique, Delphine Ernotte Cunci a exposé les deux possibilités qui s'étaient offertes à elle : "On aurait pu dire : On ferme France 5 au 1er janvier et on gagne 100 millions, a-t-elle confié à ses troupes. 

Ou alors, et ça m'a coûté, car ce n'est pas ma philosophie, on accepte de ne pas être à l'équilibre

Donc, on a pris, en conscience, la décision de maintenir les missions du service public, de ne pas toucher à l'ambition qui est la nôtre et d'accepter d'avoir un budget en déséquilibre…"

Pour lire l'intégralité des incroyables révélations signées Catherine Boullay, rendez-vous sur le site  du titre de presse.



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