Téaldi au nom de la CGT « n’hésitera pas à appeler à la mobilisation » contre « Bompard, ce proche du chef de l’État qui ne connaît pas l’audiovisuel public ». Il l'a dit à l'Huma.
Jean-François Téaldi se prononçant sur les « bruits qui courent », précise ainsi à « L’Humanité » (lire l’interview intégralement en cliquant sur le lien) que « Ce qui est regrettable avec les rumeurs qui courent, c’est qu’elles déstabilisent l’entreprise et les salariés ».
Et Téaldi qui voit déjà Alexandre Bompard à la tête de FTV d’ajouter, « la situation au sein de France Télévisions, devient délétère… Si la rumeur est fondée, il faudrait savoir si Bompard arrive avec des objectifs comptables, ou avec des projets de développement ».
Pour Téaldi et la CGT donc « celui qui arrivera avec le souci de développer l’audiovisuel public, d’assurer la pérennité de son financement, de préserver les acquis sociaux et l’ambition d’œuvrer pour une programmation de qualité, verra le syndicat accompagner le mouvement. Dans le cas contraire, la CGT n’hésitera pas à appeler à la mobilisation ».
Et toujours le même Téaldi de soutenir la direction en place comme la CGT le fait depuis des mois et des mois avec son alliée FO :« On aimerait bien savoir, le plus tôt possible, qui remplacera l’actuel PDG. Car ce serait extraordinaire que l’on boucle la convention collective, que l’on fasse la grille de programmes, qu’on envisage l’avenir de la régie publicité avec une direction qui partirait dans les mois qui suivent ».
[ on utilise beaucoup le "on" à la CGT dans le cadre de la cogestion de l'entreprise...on n'a pas encore fini ceci, on n'a pas encore engagé cela]
Pour Téaldi qui criait encore hier « Vive le roi » et criera demain « A mort le roi », « La méconnaissance de Bompard de l’audiovisuel public le rendrait moins apte a assurer ce rôle que d’autres prétendants, tels Rémy Pflimlin, directeur général du groupe de messageries Presstalis et ancien directeur général de France 3, ou encore Emmanuel Hoog, président de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) ».
Au cas ou le message ne serait bien passé, pour Téaldi et la CGT, si Carolis pouvait se succéder à lui-même parce que « la convention collective n’est pas bouclée, la grille de programmes non plus et l’avenir de la régie publicité incertain » ce serait mieux.
Si ce n’était pas le cas, alors le choix de Téaldi pour la CGT c’est « Rémy Pflimlin, ancien directeur général de France 3, directeur général du groupe de messageries Presstalis [qui laisse l’entreprise en situation de quasi faillite] ou encore Emmanuel Hoog, président de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) » mais pas Bompard donc.
Décidément il est imprévisible ce Téaldi ! Il va même jusqu’à enfoncer le clou avec un avertissement « Dans les temps de turbulences que traverse France Télévisions, à la fois avec la restructuration de l’entreprise, les négociations sur la régie publicitaire, la convention collective, il me semble que le choix devrait se porter sur quelqu’un connaissant bien l’entreprise ».
Décidément il n’a pas peur du ridicule ce Téaldi. Après que la CGT ait tout fait pour accompagner de bout en bout la réorganisation Carolis :
- en signant en lieu et place d’un accord de méthode prévu par la loi et rejeté par la majorité de syndicats, un premier accord de méthodologie avec date butoir de mise en place de la réorganisation au 4 janvier 2010 ;
- en rendant un avis au CCE du 15 décembre 2009 dont la majorité des syndicats demandait le report ;
- en levant une grève contre un pseudo protocole indiquant que « la direction mettrait tout en œuvre pour aboutir avant le 7 juin 2010 »;
- en faisant tout pour signer un deuxième accord de méthodologie avec date butoir de finalisation au 7 juin 2010 donc….
les voila qui indiquent qu’il serait «extraordinaire que la convention collective soit bouclée ». [ Pour cause, il n’y jamais réellement eu de négociations et il n’est plus temps, en quelques moins de 2 mois de négocier quelques 300 ou 400 pages de texte]
Téaldi, Chauvelot et la CGT oublient de dire qu’ils étaient prêts également à signer ce qu’ils appellent en cœur avec la direction « un socle », qu’ils rêvaient de substituer aux Conventions Collectives actuelles et en vigueur pour finir de flouer complètement les salariés...
Franchement, il ne manque pas d'air à la CGT de vouloir faire encore croire à une forme de combativité alors qu'ils sont dociles comme des moutons depuis des années.
PS: Il y a finalement qu'une chose avec laquelle nous sommes d'accord, dans le contexte "affairiste " que la Presse unanime dénonce mais plus largement de nombreux politiques, députés, sénateurs et même ministres, "le choix devrait se porter sur quelqu’un connaissant bien l’entreprise"....logiquement, effectivement, rationnellement et pragmatiquement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire